Chapitre 10 : Matthew... Bane
Note : Découverte dans ce chapitre qui va choquer... oui mais j'assume.
Alexander
Les visites ont continué, Magnus vient me voir comme il me l'a promis. On ne parle plus de Sam, nous en avons parlé tout de même, j'en avais besoin. Et surtout, j'avais besoin de savoir comment il avait géré l'année ou l'on était séparé et comment il a réussi à faire face à cette histoire. Il m'a juste dit qu'après tout ça, il a dû voir un thérapeute pour mettre des mots sur ses émotions et reconnaître le mal que Sam lui avait fait.
Le mot viol, il n'arrive pas à le dire, mais il sait que c'est ce que Sam lui a fait. Il ne l'a pas revu depuis le jour où il l'a mis à la porte et il m'a confié qu'il était d'un côté soulager qu'il ait fait ça quand il était inconscient, mais en même temps, il se sentait bizarre de ne pas savoir comment Sam avait profité de son corps. J'ai osé lui demander s'il était sûr que Sam soit aller jusqu'à là, il m'a confirmé que oui, il avait mal aux reins le matin, ce qui lui a confirmé qu'il s'était bien passé quelque chose. Il n'a pas porté plainte, il ne veut pas avoir à faire à Sam, il ne veut pas d'un procès. Il se sent coupable parce que s'il ne fait rien, il se dit que Sam peut aussi bien le faire à quelqu'un d'autre. Et que trois ans passés avec lui, le gars qu'il considérait comme un ami, ses trois années n'ont été que mensonges et manipulations comme le seul but d'avoir ce que Sam voulait... son corps.
Quant à moi, je vais un peu mieux, le voir me fait du bien. Ça va faire trois mois que je suis ici, mais je ne suis pas autorisé à sortir même ne serait-ce qu'une journée. Il y a des personnes qui y ont le droit, c'est comme un genre de premier pas vers l'extérieur, un genre de test pour voir s'ils peuvent se retrouver à l'extérieur sans avoir pour première pensée d'aller boire un verre à peine les pieds sur le trottoir. Moi, je ne suis pas encore prêt pour cette étape, je le sais, je le sens. L'addiction est encore trop forte, le besoin est encore trop présent.
Je n'ai jamais eu assez de courage pour affronter mes problèmes sans me réfugier dans ce qui me fait du mal, d'autres ont tout simplement eu le courage de demander de l'aide à leur entourage et bien pas moi... Mes parents ont déjà tant souffert, leur ajouter mes problèmes... je ne peux pas. Puis, entre ses quatre murs, je me rends compte que la mort de Max me fait encore terriblement souffrir même après tant d'années. Les cris de mes parents, les sanglots d'Isabelle et de Jace sont toujours dans mes oreilles quand Asmodée nous a annoncé sa mort dans la salle d'attente de l'hôpital. Ses cris et ses sanglots que je n'arrive pas à oublier, je ne les oublierai probablement jamais.
" Tu penses à quoi ? "
Magnus me fait sursauter tout en s'asseyant à la table des visites. Je ne l'ai pas vu arrivé, trop perdu dans mes pensées.
— Max, répondis-je.
J'accepte son baiser sur ma joue comme guise de bonjour, mais il s'attarde un peu sur mon épaule pour respirer mon parfum. Je souris alors que je tourne un peu la tête pour respirer ses cheveux, l'odeur de son shampoing me rappelle nos douches torrides... Me raclant la gorge, un peu gêné... je respire un bon coup pour ne pas plonger dans mes pensées salaces... Je suis un homme après tout. Un homme qui a une vie sexuelle inexistante, je ne compte pas le plaisir solitaire insignifiant. Magnus me fait de l'effet, c'est comme ça. Ayant senti certainement ma gêne, il se redresse pour enlever sa veste.
— C'est bientôt son anniversaire, dit Magnus ce n'est pas une question, mais une affirmation.
— Dans deux semaines... il aurait eu 14 ans, soufflais-je.
Magnus ne répond pas, glisse juste sa main dans la mienne. Il la porte à sa bouche pour y placer un baiser et on finit par parler d'autre chose quand dans la conversation quelque chose m'interpelle, faisant battre mon cœur un peu plus vite malgré moi.
— Attends... quoi ? Camille... Camille Belcourt travail pour toi ?
Les sourcils froncés, je ne cache pas mon trouble. Ma question est sortie un peu plus durement que je ne le voulais.
— Ouais... heu... elle a postulé. J'ai lu son CV alors j'ai demandé un entretien qu'elle a réussi, confirme-t-il.
Il ment, je le vois. Il me cache quelque chose.
— Et ? Tu as fini par l'embaucher quand ? Après ou avant qu'elle ait écarté les cuisses ? claquai-je en le faisant sursauter.
Il me regarde, détourne les yeux et ne répond pas. Je dégage ma main pour croiser mes bras sur ma poitrine tout en le regardant. Essayant de lire en lui, connaissant les expressions de son visage.
— Mais... qu'est-ce qu'il ne va pas chez toi ? Tu te rends compte Magnus ? Putain... c'est Camille, la même Camille qui a été la première à ME briser, à NOUS brisé... et là tu me dis que tu l'as embauché dans ton entreprise... que tu la vois tous les jours au travail. Alors excuse-moi de douter de ses intentions... crachais-je.
Tout mon corps tremble de colère. Fermant les yeux, j'essaie de canaliser... ma colère, ma frustration, l'incompréhension "Respire, calme-toi ... me dis-je intérieurement, parce que là tout de suite, je suis prêt à retourner cette putain de salle, toutes les tables, les chaises... il n'y aurait que moi, elles seraient déjà encastrées dans ses putains de murs.
Comment peut-il lui faire face tous les jours après ce qu'elle nous a fait, ce qu'elle lui a fait ? Elle revient quoi ? Cinq ans après. Elle se fait embaucher dans l'entreprise de celui qu'elle a manipulé pour me faire du mal... Il y a anguille sous roche. Elle l'a encore manipulé où menacer.
— Qu'est-ce qu'elle a contre toi ? demandai-je en ouvrant les yeux pour le regarder.
Magnus
— Qu'est-ce qu'elle a contre toi ? questionne Alexander en me regardant.
Sa réaction, je m'y attendais. J'ai encore merdé. Je n'aurais pas dû lui dire comme ça ou de cette manière. Mais, je ne lui ai pas tout dit... mon dieu s'il savait. Bien, c'est le moment de prendre mon courage à deux mains et de lui dire. J'espère juste qu'il ne m'en voudra pas de lui infliger ça. Je sors un papier chiffonné de ma veste et je lui donne ce fichu document qui a changé ma vie à jamais et qui va changer la nôtre par la même occasion.
Assis à la table, je le regarde lire le papier avant de mettre mon visage dans mes mains en attendant sa réaction. Je ne veux pas voir dans ses yeux à quel point il me déteste.
Camille... rien que de penser à elle, m'enrage, elle... elle me dégoûte. Je n'ai jamais rencontré une personne aussi diabolique, si monstrueuse. Il n'y a pas de mots assez forts pour décrire toute la rancœur que j'ai pour elle. Je la hais tellement.
Je pense à mon fils que je connais depuis à peine six mois. Mon fils... La raison pour laquelle Camille se retrouve à travailler dans mon entreprise. Je l'ai caché à Alexander lors de mes visites, je ne voulais pas l'accabler plus qu'il ne l'était, je l'étais moi-même.
Elle est venue à l'entreprise, il y a six mois de ça, m'annoncer que j'étais père d'un gamin de cinq ans et qu'il était temps de prendre mes responsabilités. Au début, j'ai ri si fort que j'en avais mal au ventre. Après, j'ai été envahie par d'incrédulité et la colère.
"Elle dit des conneries, elle joue encore avec moi pour avoir ce qu'elle veut. Ce n'est pas possible autrement, elle se sert d'un gamin qui d'ailleurs n'existe probablement pas. Elle est complétement cinglée... folle, oui elle est définitivement folle." C'est tout ce à quoi je pense ce jour-là.
Je n'étais pas con, j'ai vite fait les calculs. La dernière fois que j'ai couché avec elle, on était encore au lycée, c'était un peu plus de cinq mois avant notre rupture. Elle m'a trompé plusieurs fois alors, je ne l'ai pas cru. Je lui ai dit que je me serais rendu compte si elle était enceinte à l'époque. Elle m'a sorti entre deux cris « Je ne le savais pas... j'ai fait un déni de grossesse.»
Dans mon bureau ce jour-là, ce n'était que cris et les papiers de mon bureau volaient dans tous les sens. J'ai fini par lui demander un test de paternité, je n'assumerais pas le rôle de père, ni mes responsabilités qui ne sont pas les miennes, si je ne suis pas le père de ce gamin. Alors procédure devant un juge des affaires familiales, voulant faire ça bien et mettre toutes les chances de mon côté si ça devenait à être un ultime mensonge, le gamin devait être protégé de sa folle de mère et j'allais y veiller.
En quelques jours ma vie a basculé, le résultat est tombé. Moi, Magnus Bane, je suis le père du petit Matthew, cinq ans. J'ai relu et relu le test de paternité un nombre incalculable de fois, même avec 99,8 % de concordance devant mes yeux, je n'arrivais pas à y croire.
Il ne me connait pas, je ne le connais pas. Les premières rencontres ont été un vrai désastre. Je n'arrive pas à me faire à l'idée que ce gamin est le mien. Camille plus je la vois, plus j'ai envie de meurtre. Elle se sert du gamin pour avoir ce qu'elle veut. Elle m'a donc forcé à l'embaucher sinon elle me l'enlève. Même si je ne suis pas attaché à lui comme je le voudrais... comme un père le devrait, le gamin ne devrait pas à subir tout ça.
Mon père... quand il a su tout ça, qu'il avait un petit fils. Je peux dire qu'il s'est retenu de m'en coller une. Il m'a dit que j'avais été irresponsable d'avoir couché avec elle sans préservatif, mais jeune et con, je n'y avais pas pensé. Elle me disait qu'elle prenait la pilule, pour moi, c'était suffisant. Encore une fois, j'ai fait confiance aux mauvaises personnes. Il a eu la même réflexion que moi, à savoir le test de paternité, que je lui ai donné. Abattu est le bon mot quand il s'est assis ce jour-là dans son fauteuil avec le test de paternité en main.
" Je suis là, on va le faire ensemble " entendis-je en me faisant sortir de mes pensées et en oubliant même de respirer.
J'ai bien entendu ?
Je lève la tête pour regarder Alexander qui hoche la tête avec un petit sourire.
— Je suis là avec toi. On va gérer ça... ensemble, chuchote-t-il.
Ses yeux dans les miens, il n'est pas en colère contre moi... il me regarde avec tendresse. Pris d'un profond soulagement, je me jette dans ses bras pour y pleurer mon âme.
— Je ne t'abandonnerai pas Magnus... tu verras ça ira... on va le faire ensemble, murmure-t-il plusieurs fois dans mes cheveux.
Je n'en reviens pas, il ne cessera de m'étonner.
Reprenant un peu contenance, je me redresse un peu pour le regarder dans les yeux et Alexander fait le tour de la pièce et regarde Raj qui roule des yeux avec un sourire fin et tourne le dos et s'éloigne un peu. Alexander n'attend pas qu'il s'éloigne plus et se jette sur ma bouche. J'accueille le baiser, bourdonnant de plaisir, ses lèvres m'avaient tellement manqué... et j'avais besoin de ça, j'avais besoin de lui... seulement de lui à cet instant. Ce baiser est lent, pas de langues, mais tellement rempli d'émotions. Il s'écarte pour essuyer mes joues avec ses pouces.
— Parle-moi de ton fils, me demanda-t-il en me reprenant dans ses bras.
Je pose ma tête au creux de son épaule et je lui raconte ce que je sais de lui. On apprend seulement à se connaître, donc je n'ai pas grand-chose à lui dire.
— Il me ressemble, mais il a les yeux de Camille, soufflais-je.
— En parlant d'elle... hésite Alexander en me forçant à le regarder.
— Qu'est-ce qu'il se passe mon amour ?
— Mon amour ? demande-t-il avec une grimace et les yeux plissés.
— Mon cœur ? proposais-je en le taquinant.
Et oh... il rougit ! Oh mon dieu, ça m'avait manqué.
— Tu ne lâcheras pas ? grogne-t-il.
Je sais qu'il n'est pas fan des petits noms doux, mais moi j'aime bien. Pourquoi s'en privé ?
— Nop ! répondis-je en accentuant le P.
Il rigole et j'adore ce son. Je crois que c'est la première fois depuis que je lui rends visite qu'il rit comme ça.
— Bon, revenons à nos moutons ... Camille... commence-t-il.
— Que veux-tu savoir ?
Je l'encourage mais je peux voir qu'il est nerveux, même apeuré.
— Ce n'est pas quelque chose que je veux savoir... juste fais attention, tu la connais...
— Tu n'as pas à avoir peur, elle n'aura pas ce qu'elle veut ! déclarais-je.
— Tu... elle t'a dit ce qu'elle voulait ? demande doucement Alexander.
Ne voulant plus rien lui cacher, je lui raconte tout. Tout ce que Camille m'a raconté ce jour-là dans mon bureau quand elle m'a appris l'existence de mon fils.
— Oui... Elle m'a clairement fait comprendre qu'elle ferait tout pour qu'on forme une famille comme cela aurait dû être à l'époque, mais... son père quand il a su qu'elle était enceinte, il l'a envoyé chez sa mère en Italie. Sa mère lui a interdit de revenir à New-York. Entre deux Camille a rencontré quelqu'un mais elle a fait ce qu'elle fait toujours... elle l'a trompé et il l'a foutu dehors et la première chose qu'elle a faite a été de revenir à New-York et venir me voir.
— En gros elle n'a pas eu le choix, elle se retrouvait sans rien... souffle Alexander.
— Elle ne m'a pas laissé le choix, si je ne lui donnais pas de travail, elle m'a menacé de prendre son fils et de retourner en Italie.
— Elle se sert de lui, grogne Alexander avec colère.
— Ouais... je ne savais pas quoi faire. Je n'ai pas voulu ça. Encore une fois, je me suis fait avoir. À l'époque j'étais con, elle me disait qu'elle prenait la pilule, je ne sais pas vraiment si elle a voulu tomber enceinte ou si c'est un accident... je... c'est horrible ce que je vais dire, mais je n'en veux pas... Matthew, je n'arrive pas à l'aimer.
— Ne dit pas ça. Tu as besoin de temps pour te faire à l'idée... Tu es devenu père en l'espace de deux secondes... ce n'est pas inhumain de ressentir ça... le contraire aurait été étonnant à vrai dire. Donne-toi du temps, chuchote Alexander en resserrant sa prise autour de mon corps.
— Je suis désolé, mais les visites sont terminées, souffle Raj en s'approchant de nous.
On se dit au revoir en s'embrassant derrière le dos de Raj et en gloussant comme des adolescents.
— Magnus... murmure-t-il alors que j'enfile ma veste.
Je le regarde et m'approche de lui.
— Je t'aime... murmure-t-il ses yeux brillants dans les miens.
— Je t'aime aussi, répondis-je en le regardant dans les yeux quelques secondes avant de l'embrasser une dernière fois.
Je lui caresse la joue et je me retourne pour sortir de la salle. Je fais la route jusqu'à chez moi, le cœur enfin léger, l'esprit rempli de joie et un grand sourire aux lèvres.
Arrivé au loft, je pars prendre une bonne douche chaude. Je m'habille simplement, pas de chichi. Je dois accueillir Matthew pour le week-end, mon week-end de garde parce que bien-sûr au lieu de me laisser un peu de temps pour connaître mon fils, elle m'a fait un cinéma pour un système de garde alternée. Je vais donc me retrouver avec un gamin dont je ne sais rien... et l'idée de la voir à ma porte ou entré ici dans mon loft, m'agace au plus au point. Mon père doit venir dimanche pour le rencontrer. J'ai dû faire une chambre dans le loft que j'aménage, mais au fur et à mesure, ne sachant pas ses goûts. Je veux qu'il se sente à l'aise quand il vient ici.
La sonnette du loft retentit et me fait sortir de ma chambre pour aller ouvrir. À peine la porte ouverte, Camille force le passage, Matthew derrière elle avec un petit sac à dos sur son épaule et attend dans l'entrée. Je me retourne sur Camille qui visite mon loft comme si c'était chez elle. Soufflant un grand coup pour calmer mes nerfs, je tends la main à Matthew.
— Je vais te faire voir ta chambre, chuchotais-je.
— D'accord, souffle-t-il en me prenant la main.
Je le conduis dans la chambre et lui demande de s'installer pendant que je vais parler avec sa mère. Je la trouve assise sur le canapé en me regardant venir dans le salon avec un sourire aux lèvres... pétasse.
— Où est ton cher et tendre ? demande-t-elle.
— Ça ne te regarde pas ! grognais-je.
— Oh... il n'a pas survécu à Magnus Bane, glousse-t-elle.
— Ferme-là et sort de chez moi, claquais-je en montrant la porte.
— Je vais m'en aller, mais j'ai une demande, dit-elle en se plaçant devant moi.
— Une demande ou un autre de tes plans débiles ? demandais-je les yeux plissés et les bras croisés sur ma poitrine.
— Tu me connais si bien !
Son sourire narquois sur ses lèvres me donne envie de l'étrangler ou de l'attraper et de la mettre à la porte.
— Oui je te connais Camille et tu n'as pas changé... toujours la même salope, gloussais-je à mon tour avec le même sourire narquois qu'elle arbore.
— Fais attention à tes paroles Bane, grogne-t-elle entre ses dents.
— Dis-moi ce que tu veux et dégage de chez moi.
Je dois faire mon possible pour ne pas crier, j'en ai plus qu'assez, je ne supporte plus son visage devant moi.
— Je te demande pour le bien de notre fils que ce cher Alexander ne vienne pas ici ou ne soit pas en contact avec notre fils, dit-elle comme si elle annonçait la pluie et le beau temps.
— Pour le bien de ton fils ? demandais-je un sourcil interrogateur, mais suspicieux.
— Oui, déjà avec toi... et ta perversité, je ne veux pas que mon fils devienne un pédé, crache-t-elle avec tant de venin qu'un Mamba noir aurait peur.
Et là, c'est trop, toujours la même chose, mon orientation sexuelle... et celle d'Alexander.
— Écoute... écoute bien ce que je vais te dire parce que je ne le dirais qu'une fois...
Les dents serrées, j'évite de crier ma rage à son visage. Mes yeux dans les siens qui j'en suis sûr sont aussi noir que la nuit.
— La seule et unique personne qui devrait être loin de lui, c'est TOI... tu es une personne ignoble. Je te préviens Alexander fait partie de ma vie et fera partie de la vie de mon fils que tu le veuilles ou non. Maintenant si tu veux aller jusqu'à là, je peux toujours demander la garde exclusive et te destituer de tes droits parentaux, ce qui devrait être facile à faire vu ton niveau de folie et si un jour tu reviens ici pour me menacer ou faire quoi que ce soit, je ferais tout... je dis bien TOUT pour l'éloigner de toi.
Elle me regarde avec un mélange de peur et de choc avant que la colère ne froisse son visage à en faire rougir ses joues. Je ne lui laisse pas le temps de répondre, je veux qu'elle s'en aille.
— Sort de chez moi MAINTENANT ! finis-je par crier.
Elle se retourne sans un mot et sort en furie du loft claquant la porte derrière elle.
Soufflant un grand coup pour me calmer, je rejoins Matthew dans sa chambre. Je vois qu'il a défait son sac et il est maintenant sagement assis sur le lit avec sa console en main.
— Maman est partie ? demande-t-il ses yeux sur sa console.
— Oui... heu, ça te dit de sortir ? On peut aller manger dans un Fast-Food, proposais-je.
— Mcdo ? demande-t-il avec enthousiasme tout en levant finalement la tête pour me regarder.
— Ok... va pour le Mcdo ! confirme-je.
Je lui demande de se préparer, pendant que moi je vais me changer pour enfiler un pull et un pantalon un peu plus présentable.
Sur le chemin du Mcdo, je le regarde dans le rétroviseur de la voiture et repense à ce qu'Alexander m'a dit. Du temps, il me faut du temps pour accepter le fait que je sois père, ce gamin m'a été jeter dans les bras sans que je n'ai eu le temps de réagir ou même de respirer.
Peut-être le fait que Camille ait toujours menti ou joué avec moi, c'est peut-être pour cette raison que je n'arrive pas à croire que Matthew soit mon fils, pourtant il me ressemble, le test de paternité le confirme.
Le test de paternité n'a pas pu être faussé puisque le test a été fait lorsque le juge des affaires familiales avait donné son accord. L'établissement choisi par le juge n'a été connu de Camille et de moi qu'une journée avant de s'y rendre. Elle n'aurait pas pu soudoyer quelqu'un pour faire que le test corresponde, elle n'aurait pas eu le temps n'est-ce pas ?
Des doutes, voilà à quoi ressemble mon esprit en ce moment... des doutes. Il faut que j'en sois sûr, il faut que ses doutes disparaissent si je veux avancer avec Matthew. Et, si je ne suis pas son père, cela ne veut pas dire que j'abandonnerai ce gamin, mais une chose est sûre, si c'est un ultime mensonge de Camille... elle est finie, je m'en chargerais.
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