Chapitre 8
- Alice, ouvre-moi ! ordonne ma mère pour la septième fois depuis ce matin. Je compte jusqu'à trois, et je vais chercher le double des clés en bas !
En soufflant, je m'extirpe hors de mon lit que je n'ai pas quitté depuis ce matin et tourne la poignée de la porte.
- heureusement que tu n'es pas têtue comme l'était ton père car je n'ai aucune idée de l'endroit où se trouve les autres clés !
Sur ce, ma mère entre dans ma chambre et s'installe sur la chaise de mon bureau tandis que je reprends la place que j'ai quitté il y a quelques secondes.
- Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu étais en couple ?! Et qu'il t'avait quitté ? Ne me regarde pas comme ça, depuis hier soir tu te comportes comme un mollusque. Je vais trucider la personne qui t'a mise dans cet état et je ferai de même avec toi pour m'avoir caché ce secret aussi gros que le ventre du voisin.
Euh...ok.
- ce n'est pas ça. Loin de là.
- tu peux tout me dire ma puce, je te promets que je n'utiliserais pas la batte de baseball.
- ce n'est pas le moment de faire de l'humour maman.
- excuse-moi. Mais je suis là pour t'écouter, te comprendre et te conseiller. J'ai été jeune moi aussi !
Je souffle un bon coup et dévoile tout. De ma rencontre avec Sam jusqu'à hier soir en passant par les premières semaines où tout se passait bien, Hardelot et le baiser qui a rendu mes sentiments confus et lorsque j'ai appris qu'il était en couple.
Pendant que je reprends mon souffle, ma mère semble réfléchir à tout ce que je viens de lui dire. Enfin, elle finit par prendre la parole ;
- Il t'a vraiment jeté dehors, comme une vieille chaussette après que la fille soit partie, hier soir ?
- oui.
- Batte de baseball ?
- couteau à beurre.
Elle éclate de rire et je finis par l'imiter, le cœur plus léger.
- tu l'aimes ?
Je me stop nette et regarde ma mère, étonné.
- je viens de te dire que j'ai envie de l'étriper à mains nu, et tu dis que je l'aime ?!
- ça me rappelle ton père et moi... quand j'étais à l'université, il a voulu retenir mon attention en piquant mes affaires. Il y a eu une période où j'ai aussi eu envie de le tuer ! Mais-
- maman...
- c'est juste parce qu'il ne savait pas comment avouer ses sentiments !
- maman.
- je pense que Samuel est comme ton père, laisse-lui le temps de mettre de l'ordre dans ses sentim-
- maman !
- quoi ?
- il est en couple.
- qui ?
- Samuel !
- depuis le début ?!
- oui.
- changement de stratégie ; tu creuses le trou, je le tue. Sérieusement, ne soit pas rancunière. Samuel est immature, il ne sait pas ce qu'il fait, et les conséquences de ses actes. Crois-moi, à cet âge, les garçons ne brillent pas par leur intelligence ! Pardonne-lui, c'est ce qu'il y a de mieux à faire ; de toute façon, il ne te mérite pas !
- oui maman.
Traduction : je t'aime bien mamounette, mais je ne ferais pas un mot de ce que tu m'as dit !
- tu as toutes les vacances pour y penser ma chérie ! conclue ma mère qui se lève et sort de ma chambre.
Tu as raison ; 2 semaines pour penser par quel moyen je vais tuer Sam.
----------
Je ne sais pas si c'est Mathieu, Emmy ou les paroles de ma mère,
Où le fait que je n'aime pas du tout être fâché avec lui...
Mais j'ai décidé d'accepter les excuses de Sam, s'il m'en fait.
Sinon, je retire tout ce que j'ai dit et je lui balance un ballon de basket dans la gueule.
Tous les jours.
Contente de ce plan, je prends mon sac de cours et cours vers l'arrêt de bus pour éviter d'être en retard et après avoir trouvé un siège de libre, à côté d'une vieille dame dont la ressemblance avec le professeur Trenalwey est frappante, je sors mon téléphone qui vient de vibrer.
Emmy : tu es où ? Mathieu, Samuel, Maëlle et moi t'attendons pour rentrer en cours ! dépêche, la première sonnerie est dans cinq minutes et on gèle dehors !
Alice : le bus vient de s'arrêter, je me dépêche...
En vérité, il ne s'est même pas engagé dans la rue du lycée, mais un petit footing matinal ne me fera pas de mal !
...
Un petit sprint non plus !
...
...
Le conducteur est au courant qu'il faut avancer ?
Emmy : TU FOUS QUOI ?! On vient de rentrer en cours, j'ai dû dire au prof que j'avais perdu ma boucle d'oreille pour t'attendre !
Alice : tes oreilles ne sont même pas percées !
Emmy : tu connais mon prof de maths... bref, bouge ton cul parce que je ne vais pas rester penchée vers le sol éternellement !
Alice : je vais voir le conducteur...
Aussitôt dit, aussitôt fait ; mais n'est pas si facile. Le conducteur m'a envoyé bouler en disant que l'on arrivait bientôt et que je devais arrêter de me plaindre.
Ok.
- nous y voilà les jeunes. Y'avait pas besoin de m'engueuler mademoiselle !
Pourquoi je n'ai pas pris le tram ce matin...
- ah tu es enfin là miss-je-prends-pas-le-tram-parce-qu'il-passe-trop-tôt !
- ouais... mais maintenant tu peux m'appeler miss-je-prends-plus-le-bus-parce-que-le-chauffeur-est-un-gros-con !
- enfin bref, je voulais juste te dire que Samuel voulait te parler à la pause... tu me raconteras !
Génial.
Premier point positif, à chaque début de trimestre, on change de place donc ce que Sam a à me dire attendra effectivement à la pause.
Enième point négatif, je me retrouve à côté de la fille la plus timide que je connais. Je ne sais même pas quel son à sa voix.
Au moins, madame Rass ne pourra plus me dire que je parle trop !
----------
- Alice, je peux te parler ?
Oui.
- non.
Foutue rancœur !
- juste 5 minutes !
- ...
- Ecoute, je suis désolé de t'avoir mis dehors le soir du bal, mais mes parents allaient arriver e-
- mentir dans ce contexte n'est pas la bonne solution à mon avis.
A présent, Sam ressemble à un petit chiot qu'on aurait envie de cares- baffer.
- je me sentais mal vis-à-vis de Maëlle et je ne voulais pas en plus me disputer avec toi. Mais je n'ai peut-être pas utilisé la bonne solution.
- ça tu peux le dire !
J'ai déjà dit que je n'arrivais pas à être en colère contre lui ?
Et que ça m'énervait ?
- je te pardonne.
- pardon ?
- fallait écouter ! dis-je en m'éloignant, le sourire collé aux lèvres.
Une fraction de seconde plus tard, Sam me dépasse en me barrant le passage.
- tu me pardonnes vraiment ?
- moi aussi je n'aime pas être fâché contre toi, même si jusqu'à maintenant ça ne se voit pas vraiment ! Mais c'est souvent à cause de toi qu'on se dispute. Je ne dis pas que c'est toujours de ta faute : tout le monde dit que j'ai un sale caractère. Je pense que c'est à cause du fait que je ne pouvais pas manger de bonbons quand j'étais petite alors j'étais toujours en colère.
Heu...
- j'ai trop parlé ?
- oui mais c'était marrant à entendre !
- Bref, je propose qu'on reparte sur de bonnes bases en étant amis.
- je suis content que tu dises ça !soupire Sam, c'est exactement la scène que j'avais imaginé !
Je lui souris aussi tandis qu'il s'en va vers la cafétéria.
Je n'ai jamais eu le cœur aussi léger depuis des jours !
-------------------
Coucou tout le monde !😁
J'espère que vous allez bien ☺
Alors...bilan du chapitre !
discussions mère-fille, mais elles n'ont pas la même vision des choses ! 😶
mais de toute façon, Sam et Alice sont réconciliés ! 🤗
A bientôt pour un nouveau chapitre ! (on dirait un présentateur télévisé à la fin d'une émission😅)
Aliver 😈
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top