Chapitre 7

Samuel

Je jette un dernier regard dans le miroir où se reflète l'image d'un garçon angoissé.

Les bals n'ont jamais été ma tasse de thé. Cuisiner des gâteaux, marquer des paniers ou même récurer les toilettes, oui. Mais danser dans une salle bondée, collés les uns aux autres non merci.

L'amour me rend vraiment ramollo...

- Tu es où ? je demande en passant une énième fois ma main dans mes cheveux, déjà noyés dans le pot de gel que j'ai vidé il y a quelques minutes.

La porte s'ouvre et ma petite amie apparaît. A sa vue, ma mâchoire se décroche ; elle est magnifique dans sa robe rouge mais cela ne m'étonne pas ; quoi qu'elle porte, Maëlle est splendide.

- je peux prendre un selfie ? Quand tu seras élue miss monde, je pourrais me faire un paquet de fric rien qu'avec ça !

Elle glousse avant de se reprendre et elle me donne un coup de coude.

- ta langue a fourché ; tu voulais dire miss univers bien sûr ?

On éclate de rire. La boule qui s'est formé dans mon ventre est en train de disparaître, laissant place à la joie, pour mon plus grand bonheur.

- on rejoint les autres ?

- après toi déesse de la galaxie !

Nous descendons les escaliers de mon immeuble aussi vite que nous le permet la robe de Maëlle sans pouvoir contrôler notre fou rire.

Arrivés en bas, on traverse les quelques rues qui nous sépare du point de rendez-vous avec Mathieu, Alice, Emmy et les deux amies de Maëlle.

- les voilà, il ne manque plus que Mahieu !

En effet, Jeanne et Garance coururent vers ma petite amie tandis qu'Alice me fait un brief sourire et Emmy me salue.

La joie est présente...

- je ne savais pas qu'elle venait, me fait Alice en désignant Maëlle qui rit avec ses amies.

- c'est ma petite amie, c'est normal qu'elle m'accompagne !

Elle hoche la tête avant de remporter son attention sur son téléphone.

Elle a ses règles ou c'est l'appréhension du bal qui la met dans cet état ?

Le temps que Mathieu arrive et que nous trouvons la route, une demi-heure se passe. Résultat, lorsqu'on arrive dans le gymnase, la salle est déjà remplie et le DJ passe des titres des années 80.

- je vais chercher à boire cri Mathieu en se dirigeant vers le bar suivi d'Emmy.

Alice se met sur la pointe des pieds et semble chercher une table vide.

- venez, finit-elle par dire, on peut s'assoir au fond.

Traverser le gymnase est un vrai parcours du combattant : tout le monde se bouscule, cri et danse.

- Sam attend moi !

Je me retourne juste à temps pour voir Maëlle disparaître parmi la foule de danseurs.

Ce n'est pas vrai...

De plus, je ne vois plus Alice.

En gros, Maëlle est paumée, moi aussi, Alice est surement installée à la table, Mathieu et Emmy sont au bar.

J'essaye de prendre mon portable mais quelqu'un me bouscule et mon téléphone se retrouve par terre, et moi à quatre pattes.

- aaaaaaaaaaaaah !!!

Je me relève en un éclair ; une personne vient de me renverser sa boisson sur mon dos. C'en est trop. Je me dirige vers la sortie, même si le chemin ressemble plus à un parcours d'obstacles et dépasse la porte, heureux de sentir la fraicheur de la soirée.

Arrivé dehors, je peux enfin sortir mon portable sans risques. Mais la batterie est morte.

- toi aussi t'es sorti ?

Je me retourne et je tombe sur Alice, grelotant dans sa veste en jean.

- prend mon gilet, lui dis-je en l'enlevant.

Elle me remercie et s'assoit à côté de moi.

- tu n'es pas avec Maëlle ?

- elle s'est perdu... Et mon portable est mort.

- j'ai le mien si tu veux ; c'est quoi son num ?

- je ne le connais pas.

- ah.

- B

Alice ricane et on se tais. Je me décide à briser le silence qui commence à devenir gênant.

- tu as fait le devoir de maths ?

Bravo Sam, on ne peut pas faire mieux...

- oui et toi ? Tu as intérêt à l'avoir fait parce que je ne te prêterais pas mon cahier cette fois-ci !

Je sais ce qui me reste à faire ce soir.

Le silence, qui ne semble pas vouloir nous lâcher, revient accompagné de la pluie.

- on devrait rentrer, finit par dire Alice en se levant.

J'approuve et on se réfugie vers la table de nourriture pour tenter de calmer les grognements de notre ventre.

- on essaye de trouver une nouvelle table et on s'occupe des autres ? demande Alice en remplissant son verre de coca.

Ne me laissant pas répondre, elle slalome entre les lycéens en direction des gradins.

Mais en montant les marches, Alice trébuche et se retrouve par terre.

- ça va ? je m'écris en la rejoignant.

- je viens de m'étaler de tout mon long, j'ai peut-être une côte cassée et des dents de perdus, grogne-t-elle, et tu me demande si ça va ?

Je reste interdit mais en la voyant boiter, je reprends mes esprits.

- je te ramène chez moi. On préviendra les autres quand on sera là-bas.

Elle acquiesce et on ressort. Heureusement, l'appartement ne se trouve pas très loin, et nous sommes chez moi en dix minutes.

- tu peux te reposer dans la chambre de mes parents, ils sont chez des amis. Je vais recharger mon téléphone.

Lorsque je la rejoins avec de la glace, elle n'est pas dans le lit, mais sur une chaise en train de feuilleter un livre.

Plus précisément, un album photo.

- c'est toi ici ? Tu n'as pas changé !

La photo en question représente un garçon -moi- habillé seulement d'une couche. Mes cheveux étaient à cette époque long et bouclés, mais d'une couleurs marron-caca-d'oie. Deux petites dents apparaissaient sur mes gencives et la morve recouvrait mon visage boursouflé.

En gros, j'étais moche.

Je prends un air faussement outragé avant de lui balancer un oreiller à la gueule.

Son sourire disparaît et elle attrape trois coussins qu'elle me lance.

Nous sommes matures, nous sommes matures, nous sommes m-

- Bataille d'oreillers !

Personne n'est épargné, même le cadre photo près de la porte. Mais c'est surtout moi qui aie tout pris ; Alice n'a aucune pitié.

Nous sommes encore en train de se taper dessus lorsque la porte s'ouvre avec un grand fracas et Maëlle apparaît dans l'entrebâillement, son téléphone collé à son oreille.

- c'est bon, ils sont là...oui, tous les deux. Je vous rappelle dit-elle sèchement avant de raccrocher.

Je n'ai jamais eu aussi envie de sauter par la fenêtre.

- il a fallu que je trébuche pour vous perdre de vue. Moi qui pensais naïvement qu'Alice était partie réserver la table et toi, Sam, que tu cherchais à me retrouver. Mais non. Vous étiez tranquillement en train de vous balancer des coussins à la gueule. Vous n'avez pas pensé une seule seconde que Mathieu, Emmy et moi remarquerions votre disparition ? Ça fait une demi-heure qu'on vous cherche ! Vous nous avez gâché le bal !

J'espère intérieurement que son monologue est fini, mais Maëlle en décide autrement.

- Toi ! souffle-t-elle en s'approchant de moi. Je suis ta petite amie. Je ne te demande pas la lune, mais juste de m'accompagner au bal, qui était très important pour moi. C'est mon anniversaire aujourd'hui, tu t'en rappelles ? Ne te justifie pas, tu dois avoir tes raisons. Et toi Alice, je t'appelle mercredi pour le travail de français.

Cette dernière, qui juste là n'avait pas bougé, hoche la tête, serrant l'oreiller de plus belle.

- bien. Je rentre chez moi. Sam, tu diras bonsoir à tes parents.

Sur ce, sans que je puisse faire un geste, Maëlle part en fermant la porte derrière elle.

Alice se lève lentement et range les coussins en silence.

J'ai vraiment merdé.

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Coucou tout le monde ! 😁

J'espère que vous allez bien 😊

Premier point de vue de Sam...vous en pensez quoi ?🤔

Nouveau chapitre...sur le bal !

c'est vraiment romantique mais pauvre Maëlle... Sam n'est pas de cet avis 😕

En tout cas, je n'aimerais pas être à la place de nos deux amis !!😅

Bisous et à bientôt 😘😘

Aliver 😈

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