Chapitre 17

Sam

- devine ce que je t'ai ramené !

Je me retourne et Maëlle en profite pour me fourrer dans les mains un tupperware.

- c'est quoi ?

- ouvre !

Je ne me fais pas prier et découvre un gâteau en forme de cœur, avec du glaçage dessus.

- merci beaucoup ! C'est un nouvel essai culinaire ?

- oui... j'ai essayé de le faire à ton image : croquant à l'extérieur, fondant à l'intérieur, avec du caramel, du chocolat et des fraises. Je ne sais pas ce que ça va donner, tu es le premier à goûter !

Je l'embrasse sur le front avec de croquer dans cette œuvre d'art.

- c'est... délicieux ! Meilleur que les mikados !

Elle rigole et je l'imite mais lorsque je vois Alice arriver, mon rire se fond dans ma gorge.

- un problème ? Ah c'est elle ? Je dois aller lui parler d'ailleurs, pour m'excuser de l'avoir accusée de vouloir sortir avec toi. Maintenant qu'elle sort avec Hugo, je me sens bête !

Je déglutis bruyamment avant de tousser.

- elle...sort avec...lui ?!

- pas encore aux dernières nouvelles mais avec la vitesse où ils se voient et comment ils sont ensemble, ça ne va pas tarder !

- tu es sûr ? Enfin... ils ne se connaissent depuis très peu et ce n'est pas son type de mec !

- tu le connais, toi son type de mec ? De toute façon, je trouve que c'est mieux comme ça, au moins, je n'aurai plus l'impression qu'elle te tourne autour !

- tu avais cette impression-là ? Tu crois qu'elle m'aimait ?

- c'est bon, on ne va pas mourir dès qu'une personne va t'aimer !

J'hoche la tête, perdu dans mes pensées. Je ne sais pas pourquoi, mais l'idée qu'Alice sorte avec Hugo me révolte.

Je ne peux pas être jaloux... J'aime profondément Maëlle et c'est réciproque. Alice est une amie. Très bonne amie certes, c'est sûrement pour ça que son « futur » couple m'inquiète tant.

- tout est ok ! Alice vient avec nous demain au terrain de basket ! annonce Maëlle qui était partie sans que je m'en rende compte.

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Ça fait deux heures que les filles parlent ensemble tandis que je joue seul au basket.

Autant je passe pour un con, autant elles, passent de simples connaissances à supers copines !

Je ne comprendrais jamais les filles de toute façon. Je me rappelle de ma première relation, qui s'est terminée une semaine après car « je ne satisfaisais pas à ses besoins » et c'était à chaque fois pareil jusqu'à ce que je rencontre ma Maëlle.

- Et c'est la fabuleuse Alice qui vole le ballon à son adversaire et se dirige vers le panier. Elle se positionne, tire et...MARQUE !

- Le ballon a à peine rebondi qu'il atterrit entre les mains du magnifique Samuel qui marque à son tour !

- au lieu de faire les gamins, vous pourriez m'apprendre à jouer ? Avec un petit ami basketteur, il faut bien je comprenne un minimum ce qu'il fait ! cria Maëlle par-dessus nos rires.

Alice et moi nous regardons avant de sourire, et nous nous exécutons.

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Une demi-heure plus tard, après avoir expliqué maintes fois à Maëlle comment viser avant d'abandonner, Alice s'en va.

Les filles échangent leur numéro et parlent encore 5-10 minutes. On dirait qu'elles ne vont jamais se quitter ! Je fini par tirer la manche de Maëlle discrètement, mais c'est raté ; Alice le voit, fronce les sourcils puis nous salue rapidement et part.

- tu aurais pu d'abstenir de faire ça Sam ! s'énerve Maëlle, une fois Alice partie. On avait bientôt fini de parler !

- j'ai vécu cette scène de nombreuses fois dans mon enfance avec ma mère. Ça m'a permis d'apprendre que « bientôt fini » et équivalent pour vous à « une ou deux heures ». Et parler de votre série préférée ne m'intéresse pas.

- monsieur grognon est de retour ! rigole Maëlle avant de m'embrasser. Au lieu de râler, on ferait mieux de rentrer, tu en penses quoi ?

On rebrousse le chemin jusqu'à chez moi, en parlant des amours de Mathieu. Il nous bassine avec sa Candice... ses cours et loisirs en passant par ses amies. Mais bien sûr, ils ne sont que de simples « amis » !

- Sam ?

Je me tais et c'est à ce moment que je comprends le regard inquiet de Maëlle.

Les éclats de voix qui proviennent de chez moi indiquent clairement que mes parents se disputent.

Encore.

Je soupire avant de saluer ma petite-amie, et me dirige vers la porte.

Mais arrivé dans l'entrée, je me stoppe net. J'entends désormais chaque mot de la dispute.

- ... -NIER MOT ! TU DIS NON ET ON RESTE ICI !

- POURQUOI TU DÉCIDERAIS POUR MA CARRIERE ?! C'EST TOI QUI A BOSSÉ PENDANTSIX ANS POUR OUVRIR SA PROPRE BOITE ? NON ! TU TE CONTENTES DE VENDRE DE LA LINGERIE POUR RAMENER QUELQUES EUROS A LA MAISON !

J'entends un bruit de verre qui se casse, puis encore un autre.

- QUELQUES EUROS ?! TU TE FOUS DE MA GUE*LE ? QUI A SAU-

N'en pouvant plus, je suis retourné sur mes pas et j'ai claqué la porte le plus fort possible.

La rage me donnait les larmes aux yeux. Bordel, je ne pouvais pas avoir des parents normaux ?! Des parents qui me préparent le petit déjeuner, m'embrassent avant d'aller travailler et qui se soucient de moi ?

Pas l'inverse.

Comme je m'y attendais, ils ne sont pas accourus dehors pour savoir si j'allais bien. N'arrivant plus à les retenir, je laisse couler mes larmes et glisse contre la porte.

- ne t'inquiète pas, je suis là Sam. J'ai des mouchoirs et des câlins à volonté si tu as envie...

Je souris avant de m'effondrer sur Maëlle.

- Sam ?Sam ! Sam répond moi !! SAM !!!!

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Je me réveille dans une chambre d'hôpital à l'odeur nauséabonde. A droite, mon père fait les 100 pas, inquiet.

Mon cœur fait un bon ; il se souci de moi !

- faite qu'il se réveille bientôt... je dois aller travailler !

Mon sourire s'efface et je me redresse pour regarder mon père droit dans les yeux.

- ah fiston, tu es réveillé ?

- tu peux partir si je te gêne.

- ce n'est pas ce que je voulais dire...

- je t'ai demandé de partir. Ou est maman ?

- elle livre ses commandes.

Mes poings se serrent et l'envie de frapper mon père me traverse l'esprit.

- dégage.

- ne parle pas comme ça à ton père !

- il faudrait déjà que tu en soi un !

- messieurs, je vais vous demander de partir, votre fils a besoin de repos, annonce une infirmière en m'amenant un verre d'eau.

Il n'en faut pas plus à mon père pour déguerpir.

- une jeune fille vous attend depuis hier soir dans le couloir... je peux la laisser entrer ?

J'hoche la tête et Maëlle apparaît dans l'entrebâillement de la porte.

- SAM ! Ça va ?

- Maëlle !

On se tombe dans les bras, Maëlle sanglotant et moi, heureux de l'avoir retrouvé.

- excusez-moi, Monsieur Bernaërt ? Je suis Laurent, le médecin qui s'occupe de vous. Je suis venu vous voir pour vous parler de ce qui s'est passé hier. Elle...

- reste.

- bien. Comme vous le savez, vous vous êtes évanoui hier. D'après notre cardiologue, votre cœur à un problème, pas trop grave, mais il faudrait vérifier. Pour cela, vous allez faire une . C'est un examen pour mesurer et enregistrer les battements de votre cœur. Si vous voulez bien me suivre... quant à vous mademoiselle, vous pouvez rentrer chez vous, on vous appel-

- je reste.

- vous avez de la chance d'avoir une petite amie pareil jeune homme ! Dans ce cas-là, vous pourriez attendre dans une salle de repos si vous le voulez bien. On viendra vous cherchez lorsque ce sera bon.

- courage Sam. Je suis avec toi ! chuchote Maëlle avant de m'embrasser.

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coucou tout le monde 😊

j'espère que vous allez bien 😉

on peut constater que Maëlle tient beaucoup à Sam ! 😶

et... c'est réciproque 😣

Et les parents de Sam qui ne sont pas géniaux...😒

avec, pour finir, Sam qui est malade 😥

Bref, la suite bientôt ! 🤗

aliver 😈

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