Avant de lui piquer mon ballon.

Et d'éclater de rire devant son air paumé.

- c'est bibi la plus forte !! Prosterne-toi devant la personne la plus cool de la galaxie !

- j'ai entendu que l'on parlait de moi, que se passe-t-il ?

Même pas besoin de se retourner pour savoir qui vient de parler.

Jimmy.

- salut mec.

- salut gros.

Je regarde les deux garçons d'un air blasé.

- ça sert à quoi d'avoir un prénom, si vous vous appelez tous « mec », « gros », « poto », « gars » ?

- tu ne peux pas comprendre choupinette !

- choupinette ?? Oh et puis non, laisse tomber, je ne veux même pas chercher à comprendre. On te laisse choupinet, on a un match à gagner !

- c'est parfait, on va jouer contre vous ! George, ramène ton cul ici, on a des loosers à défoncer !

C'est ce qu'on va voir crétin.

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- je ne sais pas ce qui a été le plus exceptionnel ; quand Alice a appelé Sam « chewba », la gamelle de Louis, ou Victor qui a marqué contre son camp ! s'esclaffe Mathieu.

- n'empêche que sans mon « chewba », Jimmy n'aurait pas éclaté de rire et je n'aurais donc pas marqué le panier gagnant !

- t'as l'air conne à sautiller comme une gamine.

- et toi Jimmy, t'as l'air con à chaque seconde de ta vie, pourtant, je ne dis rien.

Sam ricane mais la seconde d'après, son sourire disparaît et il s'étouffe avec sa salive.

- Samuel ! Ça va ?

- je...suis mal... barré.

Nous suivons son regard pour tomber sur Maëlle qui s'approche à grand pas.

- voilà miss parfaite chuchote Jimmy. Je vous laisse, à tout à l'heure.

- pourquoi tu t'en vas ?

- je ne pense pas qu'elle ait appréciée le coussin péteur en anglais... bonne chance Samy !

Au moment où Jimmy s'esquive, Maëlle arrive à notre niveau.

- apparemment ton oncle dans le sud n'a plus besoin de toi, constate-elle.

- Maëlle...

- je t'ai déjà dit que tu faisais ce que tu voulais. C'est à Alice que je veux parler.

Le regard qu'elle me lance me fais déglutir.

Pourquoi moi ?

Emmy me fait un signe d'encouragement et Mathieu me donne une tape à l'épaule sous le regard impassible de Maëlle.

Elle m'emmène jusqu'à un banc, à une dizaine de mètre de mes amis, et m'invite à m'assoir comme si on était chez elle.

- tu sais pourquoi on est ici ?

- non ?

Maëlle soupire avant de se lever et marche de long en large.

- bien. Comme tu le sais, Samuel et moi sommes en couple depuis bientôt 1 an et demi. Avant qu'il n'arrive dans notre lycée, tout se passait bien ; on se voyait tous les week-ends, pendant les vacances, après les cours... je pensais que s'il arrivait dans le même établissement que moi, ce serai encore mieux.

Tu veux une tartine pour étaler ta vie ?

-... mais pas du tout, et tout ça par ta faute.

- je te demande pardon ?

- ça se voit comme le nez au milieu de la figure que tu l'aimes. La vitesse fulgurante avec laquelle vous êtes devenus amis, le baiser, le bal, et vos petites chamailleries... tu en profites pour te rapprocher de lui et me le piquer comme dans tous les livres à l'eau de rose. Je suis la fille chiante que personne n'aime, tu es l'héroïne et Sam c'est le beau mec avec qui tu sortiras, quoi qu'il arrive. Mais tu peux me croire sur parole, ça n'arrivera pas. Je ne te lâcherais pas d'une semelle jusqu'à ce que tu arrêtes de draguer mon petit-ami !

- je suis lesbienne.

- quoi ?

- je ne peux pas être amoureuse de « ton petit ami » car je suis lesbienne. Donc garde ta jalousie et fous moi la paix. Merci.

Maëlle reste figée sur place, et, rouge de honte, balbutie une multitude d'excuses.

- ce n'est pas ce que... Sam... désolée... pas comme ça d'habitude... je ne savais pas.

Elle finit par tourner les talons et courir dans la direction opposée.

- tu es vraiment lesbienne ?!

Morte de peur, je vois Jimmy surgir des arbres où il a dû demeurer caché depuis le début.

- Mais non crétin : c'était juste pour qu'elle me laisse tranquille. Tu peux vraiment être con quand tu le veux !

- ouf ! Me voilà rassuré.

- autant te prévenir tout de suite, je ne t'aime pas le moins du monde, et même si un jour, je t'aimais, je préférai mourir plutôt que sortir avec toi !

- autant te prévenir tout de suite aussi blondie, qu-

- C'est quoi ce surnom ? Je ne suis même pas blonde !

- mais tu es aussi conne qu'une blonde. Bref, même si ma vie en dépendait, je ne sortirais pas avec une fille comme toi.

- avec une fille comme moi ?

- je ne veux pas te vexer blondie, mais niveau beauté, on peut beaucoup mieux faire, la gentillesse et l'humour sont à désirer... et je ne veux pas foirer ma popularité en m'affichant avec toi, tu comprends ?

- t'es franchement lourd Jimmy, je lâche en lui donnant un gros coup d'épaule.

Note à moi-même : ne pas taper un mec baraqué si je ne veux pas me déboiter l'épaule.

Note à moi-même 2 : penser à la note 1.

- je pense plutôt que c'est toi qui es amoureuse de moi. Aïe ! Pas besoin de me frapper une deuxième fois ! Très bien, si c'est ça, alors on va faire un pacte de l'amitié !

- c'est quoi encore ce truc de gamines ?

- on se jure que l'on sera toujours amis et rien de plus.

- depuis quand nous sommes amis ?

- maintenant. Je jure devant toi Alice que je te considèrerais toujours comme une amie ou une moins que rien.

- je le jure aussi. Ok, c'est bon pas la peine de me regarder comme ça ! Je jure devant le plus grand crétin de la planète que l'on sera toujours amis.

- passons au problème suivant. Comme tu as dû t'en douter, j'ai entendu ta conversation avec face de bouledogue, et j'en ai déduit qu'elle avait raison.

- de quoi ?

- tu aimes Sam. Et ne me fais pas le coup d'être lesbienne !

- en tant qu'amie, je peux te traiter de con ?

- je ne rigole pas Alice. Ça se voit à ton regard, la tête que tu as faite quand tu as appris que tu étais dans l'équipe de Sam, le fait que tu nous parles toujours de lui... Je ne te juge pas, mais sur tous les garçons du lycée, tu devais tomber amoureuse d'un mec en couple ?

- je... je ne suis pas amoureuse de lui.

- est-ce que tu aimes Maëlle ?

- non !

- tu as déjà imaginé le couple que tu formerais avec Sam ?

- peut-être une fois ou deux.

- quand tu l'as embrassé à Hardelot, tu aurais voulu recommencer ?

- et alors ?!

- tu es amoureuse.

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J'ai été étonnée, blasée en colère et enfin, perdu.

Et tout ça à cause du plus grand crétin de l'univers qui se croit cool et s'étonne que la boulangère ne connaisse pas son prénom.

C'est aussi le seul à répondre que l'entraîneur ne joue pas lorsque je lui demande pourquoi il me donne des conseils en amours alors que lui-même n'est pas en couple.

Pathétique.

Il ne peut pas se mêler de son cul ?!

Apparemment pas car c'est une Emmy hystérique qui déparque chez moi, surement prévenue par ce boulet.

- c'est quoi cette histoire ! s'écrie-t-elle, essoufflée. Non, en fait, je sais. Tu es amoureuse de Samuel, mais tu ne veux pas te l'avouer ou alors, tu ne l'as pas remarqué mais si c'est ça, tu as un vrai problème. On se croirait dans un roman où je suis la meilleure amie qui doit t'ouvrir les yeux pour que tu finisses avec le mec à la fin... si c'est le cas, c'est une bonne nouvelle ! Mais on a encore du chemin pour en arriver là !

Pourquoi tout le monde se croit dans un livre !?

- à vous entendre tous les deux, on dirait que j'embrasse sa photo tous les soirs, et que je lui écris des poèmes d'amour...

- ou que tu fais des tests d'amour débiles sur internet avec lui ? ricane Emmy en exhibant son téléphone pour me montrer une capture d'écran faite sur mon téléphone.

- comment tu a-

- Vous avez tout de même 89% !

- je l'ai fait pour rigoler. Vous devenez franchement lourd toi et Jimmy ! D'ailleurs, vous formeriez un bon couple tous les deux !

- ne change pas de sujet. Je te laisse une semaine pour que tu puisses enfin ouvrir les yeux.

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A croire que Jimmy et Emmy se sont mis d'accord pour me faire chier tous les jours. Ils gloussent dès que je m'assieds à côté de Sam le midi, prétextent un devoir à faire pour me laisser seul avec lui, font des sous-entendus toutes les 5 minutes...

Même Mathieu commence à les trouver bizarre et heureusement pour moi, Sam ne semble pas avoir compris leurs fous rires et clins d'œil.

Mais cela n'a rien changé dans mes sentiments. J'aime être avec Sam, passer du temps avec lui, le taquiner, mais ça reste de l'amitié.

Et cela fait une dizaine de minutes que j'essaye de l'expliquer à une Emmy butée.

- tu ne te comportes pas comme ça avec Mathieu, répète-elle pour la troisième fois.

- ce n'est pas pareil !

- et je peux savoir pourquoi ?

- Mathieu est comme mon frère alors que Sam est un ami. Tu comprends ? A-M-I !

Emmy se tait, cherchant quelque chose à me rétorquer, puis finis par conclure que c'est ma vie et tant pis si je rate mon premier amour.

Je suis désolée Emmy,

Si je te disais que oui, je suis amoureuse de Sam,

Il faudrait que j'accepte mes sentiments.

Et ça, c'est juste impossible.

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Coucou tout le monde !😜

J'espère que vous allez bien !😊

Maëlle qui a des doutes...😕

Alice qui serait amoureuse de Sam 😏

mais elle n'est pas décidée à l'avouer...😐

Et le couple Jimmy - Emmy ?🙃

Quelle est votre opinion ? 😄

Bisous (avec le masque 😷)

Aliver 😈