Chapitre 8 : Starlight - Muse

Pdv de Justine :

13h07, 12/05/2024, Bordeaux

Je posai ma main sur la poignée et ouvrit la porte.
L'entrée était clair, spacieuse, de même que le salon et la cuisine plutôt moderne.
Je traînai mes deux lourdes valises et mon sac que je laissai tomber au milieu du séjour.
Une voix retentit :

- Oh ! Justin Bieber ! Tu veux qu'on fasse quoi pour t'aider ?

Et voilà que Nicolas relançait encore une fois ce surnom idiot que j'avais traîné derrière moi pendant toute ma scolarité. Entre les '' Justin Bieber '' et les '' Juju Fitcats '' j'avais été renommé par mes camarades de classe des dizaines et des dizaines de fois.
Je me retournai alors.

- Nicolas, écoute moi bien parce que je ne vais pas le répéter cent fois.
La prochaine fois que tu balances ce surnom stupide, je te promet que juste avant les matchs que tu joueras, je te ferai craquer une à une toutes tes articulations pendant une heure. Compris ?

- Ok, ok, pas besoin de s'énerver ! Précisa-t-il en levant les mains en signe de paix.

- Si vous voulez m'aider, disais-je aux garçons, vous avez cas m'aider à défaire mes valises !

C'était ainsi que je me retrouvai à vider mes affaires en compagnie de quelques uns des rugbymen les plus forts du monde. Cela semblait iréel, comme dans un rêve.

J'ouvris tout d'abord la valise orange, contenant mes habits et ma trousse de toilette. J'avais tout rangé minutieusement dans des sacs, que Damian prit grand plaisir à défaire.

Puis, je m'occupai de la jaune quand l'exclamation de Maxime me tira de ma rêverie.

- C'est quoi ça ? Dit il en pointant des gants bleus ressemblant à des protections de boxe.

- C'est des gants de karaté. Je préfère les avoir si j'arrive à trouver un dojo pour m'entraîner.

Après les gants, Louis et Maxime sortirent, sous les yeux grands ouverts de Nicolas, les protèges pieds, les protèges tibias, le plastron, le kimono blanc et les ceintures de combat ainsi que ma ceinture noir.
Je montai la totalité de mes affaires dans la chambre se trouvant au second étage et m'efforçai de les ranger avec l'aide des joueurs.

- Bon bah voilà, c'est fini, je ne vais pas vous déranger plus longtemps. Dis je aux coéquipiers de mon cousin

- Comment ça ? T'as déjà fini ? Mais y'a rien dans ta maison ! Pas de déco, pas de gadget et même pas de nourriture dans ton frigo ! Expliqua Nicolas

- C'est pas possible de vivre là dedans ! Renchéri Damian. Il y a même pas de quoi faire à manger ou de ce préparer un apéro ! On va t'accompagner dans le centre commercial d'à côté et on va acheter plein de trucs !
Maxime et moi, on s'occupe de la bouffe et Louis et Nico vont aller chercher des appareils électroménager marrant genre une friteuse, un barbecue, une plancha,...

Aussitôt dit, aussitôt fait, je me retrouvai à l' arrière d'une voiture sept places, coincé entre Nicolas et Louis.

Le véhicule fila sur l'autoroute et s'arrêta sur le parking d'un centre commercial en périphérie de Bordeaux.

J'entrai dedans avec les quatre rugbymen qui se séparèrent aussitôt.

Nous deambulâmes dans les rayons des magasins et le cadis fut vite chargé de dizaine d'appareils.
Tout d'abord : une friteuse, un appareil à gaufre, un barbecue, une plancha, un appareil à raclette malgré le fait que nous soyons au printemps, un robot (du genre robot pour cuisiner : l'espèce de grand saladier avec un couvercle) et plein d'autres choses comme ça.

Après avoir traîné près de deux heures dans les couloirs remplis d'articles en tous genres, Louis nous suggèra de rentrer à la voiture pour voir ce que Maxime et Damian avait acheté.

À l'arrière du véhicule s'empilèrent alors un nombre incalculables de sortes de nourriture, allant du yaourt nature classique aux merguez en passant par des packs entiers de canettes de coca et de bière. Parmi ces aliments extrêmement caloriques, on pouvait trouver quelques légumes : des poireaux, des épinards, des carottes...
Les joueurs avaient dû dévaliser le magasin.

Nous rentrâmes tous dans ma nouvelle maison, mon nouveau chez moi, pour déposer nos courses et brancher les milliers d'appareils électriques avant de s'installer dans le jardin à l'arrière du bâtiment sur des chaises achetés à l'instant.

Nous prîmes l'apéro à l'ombre d'un pin tout en discutant calmement du match à venir contre le Stade Français. J'allais enfin revenir à Paris.
Ce n'était pas que je ne me plaisais à Bordeaux mais les rues polluées et embouteillées de la capitale me manquais.
Mon téléphone se mit alors à vibrer, le nom de "Charlotte" (ma meilleure amie) affiché sur l'écran.
Je répondis et sa tête apparue sur l'appareil.

- Ça fait deux jours que tu m'as pas appelé ! DEUX JOURS !!! Tu m'avais promis de me donner de tes nouvelles et tu n'as rien envoyé !

- Charlotte, je suis avec les membres de L'UBB, on peut se rappeler plus tard ?

- Comment ça s'appeler plus tard !? T'es folle ou quoi !?

Les garçons autour de moi commencèrent alors à fortement rigoler. Nicolas vint à côté de moi pour parler à Charlotte.

- Salut.

- Salut, t'es qui ? Un mec de Bordeaux ?

- Ouais, je suis joueur.

- Ah, ok.

- J'm'appelle Nicolas et, et il prit mon téléphone pour présenter les deux ailiers et le numéro neuf, voici Damian, Maxime et Louis.

- C'est super, puis elle se réadressa à moi, Juju, tu m'avais pas dit que t'avais des potes. En même temps c'est normal vu que tu ne m'as pas appelé depuis ton arrivée.

Je repris rapidement mon tel.

- C'est bon, ça va, j'avais beaucoup de boulot et j'ai encore un match à  préparer.

- De toute façon, il faut que je te laisse, mon petit copain m'a invité au restaurant.
Bonne soirée, bisous.

- Salut.

Je raccrochai et regardai les rugbymen partir dans un fou rire pas possible. Finalement, je les raccompagnai à la porte d'entrée et ressortis dans le jardin. J'avais un dernier appel à passer.

- Allô Basile ?

- Salut, ça va ?

- Ça va et toi ?

- Ça va. Tu t'en sors à Bordeaux ?

- J'essaie...Tu me manques.

- Je sais.

- Tu me manques vraiment beaucoup. Vous me manquez tous...Je suis désolée .

- Désolé de quoi ?

- Base', je suis désolée de ne pas t'avoir dit au revoir.

- C'est pas grave. Elle est bien ta nouvelle maison ?

- Elle est grande.

- Et c'est bien ?

- Ça dépend. Quand il y a du monde oui, quand je suis seule non.

- Ça va aller ?

- Oui, t'inquiète pas, de toute manière, je passe à Paris la semaine prochaine pour le match.

- OK, on viendra tous avec des maillots de Bobigny pour te supporter.

- Ça serait génial. Et toi, le handball, ça se passe bien ?

- Je m'améliore. Je viens de signer un contrat pro avec le PSG.

- C'est incroyable !

- Ouais, c'est pas mal...Je vais devoir raccrocher, je dois m'occuper de mon petit frère.

- OK, à plus tard.

- Ouais, salut.

- Salut

Après se court appel, je rentrai dans la maison, ma maison et me couchai, nostalgique de mes années passées dans la capitale à traîner entre les voitures et les piétons. Seule dans les grandes rues parisiennes. Mon corps était peut être à Bordeaux mais mon cœur appartiendra pour toujours à Paris.
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Nouveau chapitre, j'espère que je ne vous ai pas fait trop attendre et qu'il vous plaira.

Bonne soirée/journée

(1206 mots)

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