Chapitre 31 : Heal Tomorrow - Naive New Beaters & Izïa

Pdv de Justine :

17h30, 03/07/2024, maison de Justine, Corse

Je garai le pick-up devant la maison et m'occupai de descendre les affaires de la benne. Ma peau salée collait et mes cheveux étaient plein de sable mais je me sentais bien, à ma place. Dans ma main, je tenais toujours l'odorant lys des sables qui commençait à refermer ses fragiles pétales.
Je rentrai dans la maison pieds nus, les bras chargés des affaires de plages et des restes du pic-nique.
Je déposai le parasol sur la terrasse et rangeai le peu de nourriture qui restait dans le réfrigérateur.
Les rugbymen entrèrent bruyamment, ne faisant attention ni à la quantité astronomique de sable qui tombait de leurs vêtements ni à l'eau qui gouttait de leurs maillots de bain.

- Les gars, s'il vous plaît, ne salissez pas le salon !

- Oui oui Juju.

La réponse de Nicolas ne changea rien et des petits tas de sable se formèrent un peu partout dans le salon.

- Vous pouvez utiliser ma salle de bain pour la douche, je vais utiliser la douche extérieure.

- Ça marche, à tout à l'heure.

Je pris une serviette et quelques habits pour ce soir et descendis dans le jardin.
Je marchai en tongs sur la terre sèche à quelques mètres de la piscine, les herbes jaunis par le soleil me fouettant les mollets et les derniers rayons du soleil caressant ma peau brûlante.
Tout au bout du jardin, dans un renfoncement de la haie de lauriers roses, se trouvait une petite cabine de douche en bois, sans toit, et une bouteille de savon.
Je tournai le robinet et de l'eau chaude se mis à sortir à petit débit du pommeau de douche.
L'eau glissa sur mon corps salé, décrochant les petites particules de poussière qui jonchaient ma peau et nettoyant mes cheveux blondi par le soleil Méditerranéen.
Je levai les yeux vers le ciel où les premières étoiles commençaient à apparaître tandis que les nuages vivraient couleur violet.
J'enlevais mon maillot de bain et me lavais rapidement puis essayais tant bien que mal d'enlever l'épaisse couche de sable blanc dans mes cheveux.
L'eau douce retirait le reste du sel sur mon corps, le débarrassant des impuretés.
Mes yeux se fermèrent un instant et je repensais à cette magnifique journée. Puis au retour en pick-up où mon regard avait croisé à plusieurs reprises celui de Louis. Rien que le fait d'y penser me faisait rougir jusqu'aux oreilles.
La nuit était à présent complètement tombé et j'arrêtai avec regret l'écoulement de l'eau pour me sécher.
J'enfilai ensuite un short en jean et un t-shirt blanc pour la viré en boîte de ce soir.
Je sorti de la cabine de douche et reparti dans ma maison les cheveux encore trempés.
Les amis de Louis, mes amis, m'attendaient dans le salon en train de faire un jeu de cartes. Je les regardais discrètement et pu entendre les cris de victoire de Matthieu et Cameron.

- Je vous avais bien dit qu'on allait gagner ! Renchérit mon cousin.

- Ouais ouais, c'est ça, vous avez juste triché ! S'exclama Damian avec un peu de mauvaise foi.

- Salut Justine.

Aux mots de Nicolas, les six jeunes hommes se tournèrent vers moi en s'excusant car ils ne m'avaient pas vu.
Je leur dis de faire réchauffer les pâtes d'hier soir et allai dans ma salle de bain. Un rapide coup d'œil dans le miroir me fit remarqué la reprise de mon eczéma sous ma lèvre, sur mes paupières et sous les tempes ainsi qu'à l'intérieur du coude droit.
Je soufflai de découragement et étalai une bonne couche de crème sur les endroits où ma peau s'écaillait. Normalement, c'était uniquement le stress qui le procurait de l'eczéma alors pourquoi maintenant ? Pourquoi mon corps réagissait comme si j'étais tendue ou angoissée alors que c'était les vacances ?
Lasse de ne pas comprendre, je terminai de tartiner ma peau de baume et me passai un coup de brosse à cheveux, toujours dépitée de voir mon épiderme rouge et irrité. Et dire que la dermatologue m'avait promis que cela s'arrêterait à la fin de l'adolescence...
Je retournai dans le salon et aperçu Louis de dos, en chemise à manches courtes et bermuda, en train de rire avec son meilleur ami.
Il se retourna vers moi et me regarda de haut en bas avant de lâcher une petite phrase.

- T'es plutôt canon ce soir.

Mes joues et mes oreilles se mirent à brûler presque instantanément tandis que je murmurai timidement un "t'es pas mal non plus" avant de me réfugier dans la cuisine où Maxime terminait de préparer les assiettes de pâtes réchauffées au micro-ondes.
Je pris mon assiette et allais m'asseoir à la table le plus loin possible de Louis qui continuait de discuter avec Nicolas comme si de rien était.
Nous terminâmes rapidement de manger et je demandais à Marko.

- À qu'elle heure on a rendez-vous avec vos potes ? Et il est qu'elle heure ?

- Avec Simon et Clémentine ? Vers 22h je crois, et il est 21h30. D'ailleurs, il faut combien de temps pour aller à Porticcio ?

- Environ une heure en voiture...

- Quoi ! Mais il faut partir maintenant ! On est super en retard !

- T'inquiète pas Marko. Environ une heure en voiture mais seulement vingt minutes en bateau. Et le zodiac de Mattéo est aussi le mien alors on peut y aller en bateau maintenant et être à l'heure.

Les regards des rugbymen brillèrent d'excitation à l'annonce du trajet maritime.
Ils se dépêchèrent de débarrasser leurs assiettes et nous descendâmes en courant la piste de terre battue qui menait à la maison de Mattéo.
Je grimpais sur le bateau en enjambant les boudins rempli d'air et enfoncai la clé sur le compteur.
Le moteur démarra, dégageant une odeur d'essence.
J'aidai les rugbymen à monter chacun leur tour sur l'engin et leur indiquai de s'installer à l'avant s'ils n'avaient pas le mal de mer.
Je lançai le zodiac à pleine vitesse et le fit sortir de la crique qui protègeait la maison de Mattéo du vent et des marées.

Le vent salé encore chaud du soleil de l'après-midi me fouettait le visage. Le bateau était soulevé par les vagues et retombait contre la surface dur et sombre de la mer.
Les garçons à l'avant criaient de joie comme des enfants à chaque secousse de l'engin tandis que je profitais de la fraîcheur relative de la nuit corse.
Les étoiles brillaient dans le ciel, à peine éclipsées par les quelques nuages et la douce lueur des habitations côtières.
Le moteur rugissait tandis que le zodiac fendait les vagues, déployant des gerbes d'eau autour de nous. Le vent portait l'odeur de sel et d'algues, et le son des vagues frappant contre les boudins en caoutchouc se mêlait aux rires des garçons qui se tenaient à l'avant, s'accrochant pour ne pas être projetés à chaque vague. La mer, d'un bleu profond, scintillait sous la lumière des étoiles, tandis que le ciel s'assombrissait de plus en plus, enveloppant le paysage dans une atmosphère presque irréelle.

Les côtes corses défilaient sur notre droite, éclairées ici et là par les petites lumières des villages perchés sur les collines, semblant flotter dans l'obscurité. L'air, bien que toujours chaud, avait pris une douceur apaisante, comme une promesse de la fraîcheur de la nuit. Nous étions à peine visibles, une silhouette noire contre l'immensité du ciel, traçant une ligne d'écume derrière nous.

Le bruit du moteur, d'abord dominant, se fondait avec les murmures de la mer. Parfois, le bateau prenait un creux particulièrement prononcé dans une vague, et tous les passagers hurlaient en riant, les corps projetés en avant avant de retomber lourdement sur les sièges. L'énergie collective était palpable, une euphorie simple, partagée par tous, mêlée à l'excitation d'arriver bientôt.

Le trajet semblait durer une éternité, mais chaque minute passée sur l'eau était plus agréable que la précédente, l'odeur du large, la chaleur du vent, et cette sensation de liberté totale. Nous étions loin de tout, suspendus entre le ciel et la mer, chaque instant parfait dans sa simplicité.

Finalement, après ce qui semblait être une traversée magique, les lumières de Porticcio apparurent à l'horizon, signalant notre arrivée imminente. Le bruit du moteur se fit plus doux, et je ralentis pour naviguer doucement vers le quai, les vagues venant se briser contre la coque du bateau avec un doux bruit de fond. Le bruit des vagues, des voix et du moteur laissait place à un silence presque absolu, alors que nous approchions de notre destination, prêts à débuter la soirée qui s'annonçait tout aussi excitante que le trajet lui-même.

Je me rapprochai doucement de la jetée du minuscule port de Porticcio et amarai le zodiac à la place habituel de Mattéo.

Je remis mes sandales aux pieds et, suivis des rugbymen, j'avançais sur le ponton jusqu'à nous retrouver sur la terre ferme. Une légère odeur de gasoil flottait dans l'air.
Je me tournai vers Louis qui marchait à côté de moi.

- Quand j'étais petite, j'appelais cette plage "L'odeur des bateaux" à cause de l'odeur du pétrole.

- C'est vrai ? Dit-il en rigolant doucement et en esquissant un petit sourire. C'est plutôt mignon.

Je croisais le regard de Louis et mes joues rougir légèrement. Je remerciai silencieusement l'obscurité de la nuit qui avait caché cette rougeur soudaine et menait le groupe le long de l'unique route principale qui traversait Porticcio.

Nous arrivâmes enfin à l'entrée de la boîte de nuit, l'éclat des néons se réfléchissant sur le bitume sous nos pieds. L'odeur de la mer se mêlait à celle de l'asphalte chaud, et une musique lointaine battait déjà dans l'air.

Marko, tout excité, s'élança vers la porte avec une énergie contagieuse, suivi de près par Louis qui semblait tout aussi ravi. Tous deux s'étaient soudainement animés, oubliant la fatigue du trajet en bateau. Ils se jetèrent dans les bras de Simon, un sourire immense sur le visage de chaque homme, comme s'ils ne s'étaient pas vus depuis des années.

- Simon ! T'es là ! Enfin ! s'écria Marko, presque en criant de joie.

Il l'attrapa dans une accolade, bien trop énergique pour un simple bonjour. Louis, tout aussi enthousiaste, se fendit d'un large sourire et serra Simon dans ses bras avec une sincérité évidente.

Simon était un jeune homme aux cheveux blonds, courts et légèrement en bataille, comme s'il venait de sortir de l'eau. Son teint était hâlé, et ses yeux clairs, d'un bleu presque translucide, brillaient d'une énergie douce et communicative et son sourire était large et sincère.

Leurs rires résonnèrent alors qu'ils se tapotaient dans le dos et échangeaient des plaisanteries. La scène était pleine de complicité, de retrouvailles joyeuses, et je pouvais voir à quel point ils étaient heureux de se retrouver après un certain temps.

Clémentine arriva à leur tour, et dès qu'elle s'approcha de Louis, elle lui lança un regard pétillant. Elle avait une chevelure rousse flamboyante qui tombait en vagues souples sur ses épaules. Ses cheveux captaient la lumière de la soirée, comme s'ils étaient eux-mêmes baignés d'une lueur dorée. Ses yeux étaient d'un vert profond, éclatant sous ses cils longs et noirs, et son visage, parsemé de petites taches de rousseur, rayonnait de fraîcheur. Elle s'élança vers lui sans hésiter, et je vis son visage s'illuminer tandis qu'elle l'enlaçait tendrement. Leur étreinte semblait durer un peu plus longtemps que ce qu'on pourrait attendre d'un simple salut entre amis, et, en une fraction de seconde, un sentiment étrange monta en moi.

Je n'étais pas habituée à ressentir ce genre de choses, mais en les observant, quelque chose en moi se serra. La manière dont Clémentine avait l'air d'être parfaitement à l'aise dans les bras de Louis, la façon dont elle se penchait légèrement en arrière, comme pour lui murmurer quelque chose à l'oreille, me fit tiquer. Il semblait qu'elle ne voulait pas le lâcher, et un petit pincement d'envie se fit sentir dans ma poitrine. Pourquoi cela me dérangeait-il ? Peut-être était-ce simplement cette complicité qu'ils avaient ensemble, cette relation d'amitié qui semblait tellement naturelle et évidente, que je n'avais pas encore vécue avec lui.

Je détournai rapidement le regard, tentant de cacher ma gêne, mais je ne pus m'empêcher de m'interroger. Est-ce que Louis me verrait comme elle me voyait ? En tout cas, ce soir, c'était comme si une petite distance s'était installée entre nous, et une vague de jalousie, bien que silencieuse, me submergea brièvement.

Nicolas, qui s'était tenu en retrait jusque-là, avait observé toute la scène avec une réserve qui contrastait fortement avec l'enthousiasme débordant de Marko et Louis. Il échangea une poignée de main avec Simon, mais son sourire semblait inexistant comparé à Cameron ou Maxime.

Je pris une profonde inspiration pour me calmer, m'efforçant de cacher mon trouble derrière un sourire. Tout allait bien. C'était juste une première rencontre, après tout. Clémentine et Simon semblaient être de bonnes personnes, et je ne devais pas laisser un moment d'embrassade entre amis gâcher ma soirée. Mais cette petite pointe de jalousie, elle, restait là, juste sous la surface.

Simon s'approcha de moi et me fit la bise.

- Tu dois être la fameuse Justine ! Louis m'a beaucoup parlé de toi.

La voix de Simon était douce et enjoué.
Clémentine me fit elle aussi la bise mais plus froidement.
Elle murmura méchamment dans mon oreille.

- Louis est à moi.

Je compris alors pourquoi Nicolas n'aimait pas Clémentine : elle était bien trop possessive.
J'essayai d'oublier le pincement de jalousie dans mon cœur et m'avançai devant le vigile du SunClub Porticcio.

Après une légère fouille, nous pûmes enfin entrer.
Dès que la porte s’ouvrit, une explosion de lumières, d'odeurs et de son m'assaillis. Le sol en béton noir était lumineux, presque étincelant sous les jeux de lumière multicolores qui dansaient autour de nous. Des néons violets, bleus et roses se mêlaient à des projections de lumière en forme de vagues et de motifs géométriques.

Les murs étaient couverts de panneaux lumineux, dont certains étaient programmés pour réagir au rythme de la musique qui pulsait à travers des enceintes énormes suspendues au plafond, faisant vibrer l'air.

Au fond de la salle, un grand bar occupait une partie de l’espace. Derrière, les barmen se mouvaient rapidement, agitant des bouteilles et versant des cocktails aux couleurs vibrantes dans des verres à la forme originale. L’odeur des boissons alcoolisées, un mélange de fruits exotiques et de vapeur d’alcool, flottait dans l’air. De petites tables et des banquettes basses étaient disposées autour de la piste de danse, où des groupes d’amis, des couples et des fêtards se mêlaient en dansant, certains se tenant les bras en l’air, d'autres plus en retrait, buvant et discutant entre eux.
Louis se pencha vers moi et me cria pour couvrir le bruit de la musique.

- Tu dois avoir l'habitude de sortir ici !

- Pas vraiment ! Je sors pas souvent en boîte et quand j'y vais, c'est uniquement dans la rue de la soif !

- La rue de la soif ?!

- C'est le nom du croisement entre la rue des princesses et la rue des cannettes à Paris ! C'est l'endroit où les rugbymen sortent ! Demande à Cameron ! Il doit connaître !

Mon regard croisa celui de Louis et je fus sur le point de continuer notre conversation quand Simon me pris par la main et m'entraîna au bar.
Il s'accouda au comptoir et demanda deux mojito au barman.

- Alors Justine, parle moi un peu de toi.

Pdv de Louis :

Justine me fus enlever par Simon à une vitesse effrayante et Clémentine en profita pour se rapprocher de moi.
Elle m'emmèna dans un coin un peu plus calme d'où j'apercevais de loin mon ami parler avec l'ostéopathe. Mon cœur bondit dans ma poitrine quand je le vis si proche d'elle que leurs épaules se touchaient.

- Alors Louis, comment ça va avec Lara ?

Les yeux verts pétillants de Clémentine reprirent mon attention.

- Pas très bien. On c'est quitté il y a quelques jours.

- Mince. Je suis désolé pour toi, dit-elle d'un air absolument pas désolé
Et tu as quelqu'un en tête pour te remettre avec ?

Mes yeux glissèrent sur le visage éclairé de Justine qui regardait Simon avec admiration.

- Oui. Mais je ne suis pas sûr d'être là bonne personne pour elle.

- Ne t'inquiète pas Lou', t'es parfait.

Sa main pris la mienne et je lui souris, trop gênée pour la lâche.

Pdv de Justine :

- Alors chérie, t'as quelqu'un dans ta vie ?

Simon en était déjà à son cinquième mojito et son haleine empestait l'alcool tandis que je n'avais à peine touché à mon verre. Il s'était bien rapproché de moi et s'appuyait contre mon épaule et après m'avoir raconté la totalité de sa vie à Grenoble puis à Bordeaux commençait à me poser des questions sur ma vie sentimentale.

- Non, pas encore.

Mon regard fut attiré par la main de Louis entrelacé avec celle de la rousse alors que le rugbyman souriait a pleine dents.
Un poids tomba dans ma poitrine et mon cœur se serra.

- J'aime quelqu'un mais je ne pense pas qu'il m'aime en retour...

Les yeux bleus de Simon, voilé à cause de l'alcool, me fixèrent et il me chuchota à l'oreille.

- Je vais me griller une cigarette, tu viens avec moi ?

Et il n'attendis pas la réponse pour me prendre par le bras et m'emmener vers la sortie.
Je jetais un regard stressé à Louis.

Pdv de Louis :

Je vis Simon chuchoter quelque chose à Justine puis la prendre par le bras et l'emmener dehors.
Justine me lança a peine un regard amusé puis sorti avec le blond.

- Qu'est ce qu'ils font ? Demandais-je à Clémentine

- Simon va fumer une clope.

Mes yeux se détournèrent du visage blafard de la rousse et je regardais mes amis s'amuser.
Marko, Damian et Nicolas avaient pris en otage la piste de danse pendant que Maxime et Cameron discutaient au bar et que Matthieu s'amusait a dragué une blondinette aux yeux bleus et aux lèvres roses et pulpeuses.

Après cinq minutes de discussion axée sur ma vie de couple peu intéressante avec Clémentine je remarquai que Juju et Simon n'étaient toujours pas revenu.

- Clem', tu sais où sont Justine et Simon ? Je ne les vois pas. Pourtant Simon est sensé être rapide pour fumer une cigarette ?

Clémentine commença à s'énerver.

- Tu peux un peu arrêter de toujours pensé à elle ! Justine par ci, Justine par là. Et moi alors ? Je suis là et tu as l'air de t'en foutre !

Je ne l'écoutais que d'une oreille.

- Ça m'inquiète qu'ils ne soient pas revenu. Je vais la chercher. À tout' Clem, je me dépêche.

- Lou' ! Reviens !

N'écoutant pas Clémentine, je couru en direction de la sortie et me retrouvais dans la rue principale.

- Juju !? T'es où !?

Ma voix résonna seule dans la nuit noire. Soudain, un autre cri perça la nuit.

- Lâche moi !

Le son provenait d'une ruelle adjacente. La scène qui s'y déroulait me laissa sans voix.
J'y trouvais Simon, ses deux mains maintenant les poignets d'une Justine plus qu'énervée au mur, son visage à à peine quelques centimètres de celui de la jeune femme. Les yeux de l'ostéopathe étaient révulsés de colère et une veine battait sur sa tempe.

- Laisse la tranquille !

Simon tourna sa tête dans ma direction un court instant. Un instant assez long pourtant pour se faire éclater par la karatéka.
Ni une, ni deux, Justine envoya son genou percuter violemment l'entrejambe de Simon qui lâcha ses poignets puis Juju en profita pour lui mettre un coup de poing dans le visage. Le blond tomba au sol et l'ostéo lui enfonça son pied dans le ventre puis recula dans ma direction.
Les autres rugbymen, ne me voyant plus, étaient eux aussi sortis de la boîte de nuit et se tenaient à mes côtés.
Clémentine arriva en courant et aida Simon à se relever.
Je sentais Justine à côté de moi prête à en découdre et demandai à Nicolas et aux autres de l'emmener au bateau puis je me tournai vers Simon.

- Je peux savoir ce que tu essayais de faire !?

- Ça va Louis, n'en fait pas tout un plat. C'était juste pour m'amuser. Je te promets qu'elle allait bien aimé au bout de quelques minutes.

- Juste pour t'amuser ! Mais t'as quel âge bon sang !? Et toi, dis-je en le tournant vers Clémentine, tu savais ?

- Écoute Louis, je voulais juste qu'on passe un moment tous les deux sans elle...

- Tu te rends compte de ce que tu dis, de ce que vous dites !? Nicolas avait raison, vous êtes des personnes horribles ! Si jamais je vous revois, je vous promet que je vous éclate la gueule !

Je tournai les talons et retrouvai mes amis et Justine sur la jetée.
Sans un mot, nous reprîmes le bateau puis remontâmes à la maison.
Je retirai mon t-shirt et me mis en short tandis qu'elle enfilait un pyjama.
Nous nous couchâmes l'un à côté de l'autre et je murmurai doucement.

- Je suis désolé.

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Voici le 31ème chapitre !
Il est particulièrement long.

Bravo à toutes les équipes du Top 14 (et spécialement à l'UBB) pour leur début de saison.
Je serai au Stade Jean Bouin pour le match Stade Français - UBB. J'espère que l'union va gagner.

Sinon, qu'avez vous pensé de ce chapitre ? N'hésitez pas à me faire des remarques (positives ou négatives) sur son contenu.

J'espère que ce chapitre vous à plu.

Bonne journée/soirée !

(3553 mots)

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