Chapitre 30 : I Ain't Worried - OneRepublic
Pdv de Justine :
03/07/2024, 7h40, maison de Justine, Corse
- Simon et Clémentine sont à Porticcio juste à côté !
On va tous ce soir en boîte !
Ça va être génial !
Il y eu un léger blanc et je regardai Marko d'un air interrogé.
- C'est qui Simon ? Et c'est qui Clémentine ?
Louis se tourna vers moi tout excité.
- C'est des potes que je connais depuis le lycée ! Ils habitaient à Grenoble et ont déménagé à Bordeaux un an avant que je parte à l'UBB ! Marko aussi les connait de Grenoble parce que Simon jouait au rugby !
C'est trop bien !
Mon cerveau peinait à enregistré les informations : des amis grenoblois, qui habitaient à Bordeaux, qui nous invitaient en boîte de nuit à Porticcio. Moi qui voulais passer une soirée tranquille.
Je croisais rapidement le regard de Nicolas qui n'avait pas non plus très enthousiaste, au contraire de Louis et Marko qui étaient déjà en train de discuter de la future soirée et des autres rugbymen qui avaient l'air plutôt heureux de voir Simon et Clémentine.
La voix de Nicolas arrêta un instant les gesticulations des deux grenoblois sur-excités.
- Louis ! C'est des gros connards Simon et Clémentine, on va quand même pas se les coltiner toute une soirée !
- C'est pas des connards, c'est juste toi qui les aimes pas.
Cameron renchérit.
- Là-dessus Louis n'a pas tord Nico. Tu les trouves débiles et tu ne leurs parles jamais mais en vrai, ils sont plutôt sympa.
Nicolas souffla un coup pour exprimer son mécontentement puis se tut.
Je m'assis à la table avec les autres, un peu perdue dans mes pensées. J'avais du mal à imaginer la soirée qui m'attendait, surtout avec Simon et Clémentine. Je n'avais aucune idée de ce qu'ils étaient vraiment, à part ce que Louis et Marko m'en avaient dit, et ce n'était pas très clair. Mais ce qui était certain, c'était que Nicolas ne semblait pas du tout enchanté à l'idée de les revoir.
Louis se servit un chocolat chaud en souriant, totalement détendu, comme si tout était déjà arrangé. Marko s'assit à côté de moi, les yeux pétillants d'excitation.
- T'es prête pour ce soir ? me demanda-t-il, visiblement ravi de l'idée.
Je haussai les épaules, incertaine.
- On verra bien, répondis-je en feignant de sourire.
Les autres se répartissèrent autour de la table. Maxime et Cameron étaient en pleine discussion, discutant déjà de ce qu'ils allaient porter pour la soirée. Matthieu, de son côté, semblait plus intéressé par son pain au chocolat, qu'il mangeait lentement, perdu dans ses pensées.
Nicolas ne disait rien. Il se contentait de faire des mouvements distraits avec son couteau sur son assiette, les yeux fixés sur son pain au chocolat, visiblement irrité. Je n'osais pas trop l'aborder après l'échange un peu tendu avec Louis, mais je sentais qu'il était loin d'être convaincu par cette soirée à Porticcio.
- Alors, les gars, dit Louis en levant son chocolat chaud, vous allez voir, ça va être une soirée mémorable !
Cameron acquiesça avec un grand sourire, et même Matthieu, qui n'était habituellement pas très expressif, hocha la tête en signe d'approbation.
- Ouais, si on ne se fait pas éjecter à cause de Simon et Clémentine, murmura Nicolas sous son souffle, mais assez fort pour que tout le monde l'entende.
Louis lança un regard noir à Nicolas, mais il resta calme, comme toujours.
- Arrête de faire ton blasé, Nico. C'est une occasion de passer un bon moment.
Je pris une bouchée de mon pain au chocolat, essayant de me concentrer sur le goût sucré pour éviter de trop m'immiscer dans leur discussion.
Damian, sans un mot, finit son petit déjeuner et se leva lentement, comme s'il avait déjà un plan pour sa journée. Il n'était pas du genre à se laisser emporter par ce genre de débat.
Je me levai à mon tour et demanda.
- Ça vous dit d'aller à la plage ?
Tous les regards se tournèrent vers moi et les visage des rugbymen s'éclairèrent, même Nicolas cessa de bouder.
- Ouais !
L'exclamation sorti simultanément de la bouche de Marko et Nicolas.
Je me levai de la table, un sourire en coin, contente d'avoir changé l'ambiance en proposant quelque chose de plus détendu. Tout le monde semblait soudainement excité par l'idée d'aller à la plage, même Nicolas, qui avait cessé de bouder. Marko se leva immédiatement, tout en s'exclamant :
- Parfait, la plage c'est exactement ce qu'il nous faut aujourd'hui !
Les autres se précipitèrent tous à leurs valises. Louis était déjà en train de défaire la sienne avec enthousiasme, tandis que Matthieu, d'un air plus calme, rangeait méthodiquement ses affaires. Maxime et Cameron parlaient déjà de leurs choix de baignade, de ce qu'ils allaient porter et de la température de l'eau.
Je les laissai se préparer et me dirigeai vers ma chambre.En poussant la porte de la pièce, je pris une grande inspiration et me dirigeai vers le coin où se trouvait ma valise. À l'intérieur, il y avait quelques affaires que j'avais triées la veille, mais il me restait quelques touches finales à ajouter pour la journée.
Je posai mon sac de plage sur le lit et commençai à en sortir mes affaires. Le maillot de bain était simple : un short de bain noir et un haut noir assorti. Rien de trop flashy, mais suffisamment confortable pour profiter du soleil et de l'eau. J'attrapai ensuite de la crème solaire et en étalai généreusement sur mes bras et mes jambes, m'assurant de bien protéger ma peau du soleil méditerranéen.
Je me rendis à la salle de bain, m'assurant que la porte était fermée avant de me changer. En enlevant mes vêtements, je regardai un instant mon reflet dans le miroir. Ce matin-là, je me sentais calme, même si une petite appréhension persistait dans un coin de ma tête. La soirée à Porticcio avec Simon et Clémentine me laissait un goût un peu amer, mais la plage... la plage, c'était autre chose. C'était plus simple. C'était juste nous, les vagues et le sable. Rien de compliqué.
Je me glissai dans mon maillot de bain et enfilai un débardeur léger par-dessus, parfait pour la chaleur de la Corse. Je fouillai un peu dans ma valise à la recherche de vêtements de rechange : un short et un t-shirt en coton suffiraient pour le retour en voiture. Une fois tout préparé, je pris mon sac de plage et y mis ma serviette, une casquette pour me protéger un peu plus, et une bouteille d'eau.
Je ressortis de la salle de bain, mon sac de plage en main, et retournai dans la chambre. Louis, toujours occupé avec ses affaires, ne me prêta pas attention. Je le laissai faire et me tournai vers la porte.
Je préparai rapidement un pic-nique pour se midi puis sorti sur le perron suivi des sept rugbymen surexcités.
Je pris le pick-up que Louis et moi avions utilisé pour aller acheter les pains au chocolat puis y déposais les sacs de plages, les serviettes et le parasol que j'avais pris devant la maison.
Avant même que j'ai pu dire un mot, Marko et Nicolas grimpèrent dans la benne du pick-up suivi de quelques secondes par Damian.
- Mais... C'est interdit normalement !
- T'inquiète Justine, me répondit Nicolas, on fait attention. Promis !
- Mais... Enfin..., puis je soufflais d'un air dépité, Vous savez quoi ? Je vais même pas essayer de vous faire changer d'avis.
Et je montais à l'intérieur du véhicule avec le reste des garçons.
- On va à Mare e Sol ? Demanda Matthieu
- Ouais. C'est quand même la plus belle plage du coin.
Après une vingtaine de minutes de trajet, nous arrivâmes enfin au niveau de Mare e Sol.
À cet endroit, la route était bordées de part et d'autres d'une forêt de pins et de chênes lièges ainsi que de petits marais. La plage épousait la forme du littoral et l'air était chargé de sel.
Je garais le pick-up sur le parking de terre sèche protégé par les arbres aux abords de la plage et nous entreprenâmes de décharger la benne.
Un sac sous un bras, le parasol sous l'autre, nous traversâmes la route, qui longeait la côte, au pas de course et avançames au milieu des fourrés. Le sable blanc étincellait au loin.
Après avoir passé la barrière en bois qui évitait l'arrivée des vaches sauvages sur la plage, nous nous installâmes à quelques mètres de l'eau. Je retirai mon t-shirt et me retrouvai enfin en maillot de bain.
Pdv de Louis :
Elle retira son débardeur et se mit en maillot.
Je voyais pour la première fois l'entièreté de son tatouage sur son dos.
C'était un faucon. Ses ailes allaient d'un bout à l'autre de ses épaules musclés et sa tête remontait jusqu'à sa nuque tandis que les plumes de sa queue descendaient jusqu'au bas de ses omoplates.
À part l'œuvre d'art sur son échine, le reste de sa peau restait vierge d'encre.
Je restai un instant immobile, les yeux fixés sur Justine. Ce tatouage... Il était magnifique. Chaque détail semblait parfaitement tracé, comme si l'artiste avait capturé la puissance et la liberté de l'oiseau en plein vol. C'était la première fois que je voyais son dos ainsi dévoilé, et je ne pouvais m'empêcher d'admirer la force et la grâce qui émanaient d'elle.
Elle noua ses cheveux mi-long en un chignon désordonné, dévoilant encore plus son tatouage. Je me rendis compte que je la fixais un peu trop intensément et détournai rapidement le regard, espérant qu’elle n'ait rien remarqué.
Nicolas arriva en courant et lança son sac de plage sur le sable avant de se jeter dans l'eau avec un cri de joie. Cameron et Damian le suivirent en riant, comme deux enfants impatients de s'amuser. Matthieu enfila une casquette et des lunettes de soleil puis se rua lui aussi à l'eau.
Justine se retourna vers moi, un léger sourire au coin des lèvres.
- Tu comptes rester planté là ou tu viens te baigner ? lança-t-elle, moqueuse.
Je haussai les épaules en riant.
- J’arrive !
Je retirai rapidement mon t-shirt et courus vers l'eau, la fraîcheur me frappant instantanément. Le contraste avec la chaleur du soleil était parfait. Justine me rejoignit à grandes enjambées et plongea avec grâce dans une vague, ressortant quelques mètres plus loin en éclatant de rire.
Marko et Maxime s'étaient aventurés un peu plus loin sur la plage, probablement à la recherche d'un coin tranquille où jouer au ballon.
Alors que Justine nageait près de moi, je ne pus m'empêcher de l'observer à nouveau, fasciné par son aisance dans l'eau, comme si elle appartenait à cet endroit. Elle me lança un regard malicieux.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Tu rêves ?
Je secouai la tête, souriant.
- Non... Juste... ton tatouage est incroyable. Il te ressemble.
Son sourire s’adoucit légèrement, et pour une fois, elle parut presque gênée.
- Merci...
Nos regards se croisèrent, et le temps sembla suspendu l’espace d’un instant. Puis, une énorme éclaboussure d’eau me frappa en plein visage.
La bataille d’eau éclata sans prévenir, initiée par Nicolas qui me lança une grande gerbe d’eau en pleine tête. Le choc frais me fit sursauter avant que je ne riposte immédiatement, éclaboussant tout ce qui se trouvait sur mon passage, y compris un Marko totalement innocent qui cria de protestation.
- T’es mort, Louis ! rugit-il en se jetant sur moi.
Je me préparai à esquiver, mais Justine surgit de nulle part et frappa l’eau de toutes ses forces, créant une vague qui nous trempa jusqu’aux os. Elle éclata de rire, un éclat sincère et cristallin que je n'avais encore jamais entendu.
- Bien joué, Justine ! cria Cameron, hilare, en lançant un nouveau jet d’eau sur Matthieu.
Très vite, tout le monde s’était joint à la bataille. Maxime et Damian, unis par une alliance temporaire, poursuivaient Cameron en criant comme des gamins. Matthieu tentait de rester hors d’atteinte, mais se fit inévitablement éclabousser par une vague provoquée par Nicolas.
Je tentai de me cacher derrière Justine pour éviter une nouvelle attaque, mais elle se retourna brusquement et me repoussa dans l’eau avec une force surprenante.
- Pas de pitié ! lança-t-elle en riant.
Je revins à la surface, crachant un peu d’eau salée, et pris mon élan. Avant qu’elle ne puisse réagir, je la saisis par la taille et la soulevai en riant.
- Tu l’as cherché !
Elle se débattit en riant aux éclats et je la lançai dans une vague. Elle se redressa, ruisselante, ses cheveux mouillés collés à son visage, et me regarda avec un sourire de défi.
- T’es prêt pour une course ? me lança-t-elle.
Je haussai un sourcil, intrigué.
- Une course ? Jusqu’où ?
- La bouée, là-bas ! fit-elle en pointant du doigt une petite balise orange flottant à une cinquantaine de mètres au large.
- D’accord, mais prépare-toi à perdre !
Sans attendre, elle plongea gracieusement dans l'eau et s’élança avec une puissance inattendue. Je restai figé une demi-seconde, surpris par sa vitesse, avant de me lancer à sa poursuite.
Les premières longueurs furent intenses. Elle fendait l’eau avec une aisance remarquable, son corps athlétique en parfaite harmonie avec les vagues. Chaque mouvement de ses bras était fluide, précis, comme si elle avait toujours appartenu à l’océan.
Je donnais tout pour la rattraper, mais elle gardait une longueur d'avance, imperturbable. À mi-chemin, je parvins à réduire la distance entre nous grâce à quelques puissantes poussées de jambes.
La bouée se rapprochait rapidement. Dans un dernier effort, je tentai de la dépasser, mais elle accéléra d'un coup, touchant la bouée juste avant moi. Essoufflé mais hilare, je me laissai flotter sur le dos, reprenant mon souffle.
- T’es... rapide... admis-je, à bout de souffle.
Elle sourit, à peine essoufflée.
- Faut croire que je suis meilleure que toi, souffla-t-elle malicieusement.
Je ris doucement, admirant son sourire éclatant sous le soleil de Corse. À cet instant, tout semblait parfaitement à sa place : la mer, le ciel infini, et Justine, rayonnante et libre.
La plage était plus que magnifique : le sable était argenté, l'eau cristalline et on avait pieds sur plus d'une cinquantaine de mètres.
Le soleil de midi brillait haut dans le ciel et la chaleur devenait plus intense. Essoufflés et trempés, nous finîmes par sortir de l’eau pour nous étendre sur nos serviettes. Justine déplia le parasol pendant que Damian étendait un grand drap de plage.
Je la regardai quelques instants, toujours fasciné par sa détermination tranquille. Elle avait ce côté pratique et organisé qui complétait si bien notre bande de gars un peu désordonnés.
- Qui a faim ? lança Matthieu en ouvrant la glacière.
Des exclamations enthousiastes retentirent. On s'installa en cercle autour de la nappe improvisée. Justine avait vraiment assuré avec le pique-nique : sandwiches frais, fruits coupés, chips, et même des biscuits maison qu’elle avait apparemment acheté la veille de notre départ de Bordeaux.
- Sérieusement, Justine, tu gères ! dit Maxime la bouche pleine. C’est trop bon !
Elle haussa les épaules en souriant.
- Faut bien vous nourrir, sinon vous seriez incapables de bouger après cette matinée.
On éclata de rire. Même Nicolas semblait détendu, oubliant momentanément ses réserves à propos de la soirée à venir.
Après avoir mangé, certains retournèrent se baigner tandis que d'autres s'endormirent à l'ombre du parasol. Justine était en train de nager dans l'eau claire, enchaînant les aller retour le long des bouées jaunes qui bordaient le chenal.
Le temps passa vite, bercé par le bruit des vagues et les éclats de rire. Vers 17h, le soleil commençait à descendre doucement à l'horizon, teintant le ciel de reflets dorés. Justine se redressa, étira ses bras musclés et lança :
- On devrait y aller, non ? Si on veut avoir le temps de se préparer pour ce soir...
Des grognements paresseux se firent entendre, mais peu à peu, tout le monde se leva. Nicolas et Marko plièrent les serviettes pendant que Damian et Maxime rangeaient les sacs de plage.
Je jetai un dernier regard à la mer scintillante avant de me tourner vers Justine. Elle avait déjà pris le parasol et s'apprêtait à rejoindre la voiture.
- Hé, Justine.
Elle se retourna, une expression curieuse sur le visage.
- Merci pour aujourd’hui. C’était… parfait.
Elle me sourit doucement, sincèrement.
- Avec plaisir. On en avait tous besoin.
Nous retournâmes au pick-up mais, en passant devant quelques fleurs blanches, Justine se pencha et en cueilli une.
- C'est un lys des sables. Depuis que je suis petite il y en a à Mare e Sol et ce n'est pas près de changer.
L'odeur de la plante se mêlait délicieusement à la douce senteur des embruns et je compris alors que ce même mélange de senteurs toutes différentes étaient l'odeur qui était toujours incrusté sur ma peluche lion à Bordeaux, celle qui embaumait Justine.
Je montais à l'arrière du véhicule avec Nicolas et Marko et Justine démarra le moteur.
Le pick-up roulait doucement sur la route sinueuse qui longeait la côte, serpentant le long des falaises de granites. Le moteur ronronnait paisiblement, créant un bruit de fond presque rassurant. Le soleil commençait à décliner à l'horizon, teintant le ciel d'un mélange de rose, d'orange et de pourpre éclatant.
Assis à l’arrière dans la benne avec Marko et Nicolas, je laissais le vent chaud sécher mes cheveux encore humides de la baignade. Le sel de la mer collait à ma peau, un souvenir tangible de cette journée parfaite. L'air embaumait l'odeur des pins chauffés par le soleil et du maquis corse, créant une atmosphère à la fois sauvage et apaisante.
Justine était au volant, concentrée sur la route étroite qui surplombait des falaises abruptes plongeant dans la Méditerranée. Sa main ferme sur le volant dégageait une assurance naturelle, comme si cette route faisait partie d'elle. De temps en temps, elle jetait un coup d'œil dans le rétroviseur pour s'assurer que nous allions bien à l'arrière.
À mes côtés, Nicolas était silencieux, perdu dans ses pensées, les yeux fixés sur l'horizon où le soleil semblait embrasser la mer. Marko, lui, était allongé, les bras croisés derrière la tête, un sourire détendu aux lèvres, profitant simplement du moment.
La route se faisait plus sinueuse à mesure que nous avencions en direction du Capo Di Muro. De là où j'étais, je pouvais voir la mer scintiller, les vagues venant s'écraser en douceur sur les rochers en contrebas. Les reflets dorés dansaient sur l'eau, créant un spectacle hypnotisant.
Le silence dans la benne était presque sacré, seulement interrompu par le cri lointain d'une mouette ou le bruit des pneus sur le gravier. Le monde semblait figé dans cette lumière dorée, comme un instant volé à la réalité.
Justine ralentit légèrement à l'approche d'un virage serré, et pendant une fraction de seconde, nos regards se croisèrent dans le rétroviseur. Un sourire à peine perceptible étira ses lèvres avant qu'elle ne reporte son attention sur la route.
Je laissai échapper un soupir apaisé et fermai un instant les yeux, savourant la douceur de ce moment. Ce n'était pas seulement une fin de journée, c'était bien plus : un souvenir que le temps n'effacerait pas.
Alors que nous approchions de la maison, les premières lumières des quelques lampadaires s’allumaient, vacillant dans le crépuscule. La promesse de la soirée à venir flottait dans l'air, mais à cet instant précis, tout ce qui comptait était cette route, cette mer, et ce coucher de soleil éclatant qui semblait bénir cette journée parfaite.
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Et voilà pour le 30ème chapitre !
J'espère qu'il vous a plu.
N'hésitez pas à laisser un commentaire et à me dire si, d'après vous, un des chapitres ou un des moments de l'histoire est mal écrit ou aurait besoin d'un peu plus de développement et de détails.
Bonne journée/soirée !
(3268 mots)
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