Chapitre 23 : Inachevé - Casseurs Flowters

Nda : chapitre mentionnant un personnage se scarifiant. Les coupures et le sang sont seulement décrit. Pour les personnes n'ayant pas envie de lire ce moment, je mettrais ce signe : ⚠️ au début et à la fin.

Pdv de Louis :

20h32, 29/06/2024, appartement de Louis, Bordeaux

- Lara ?!

Elle se tenait debout, au milieu de mon salon, avec un sac dans les bras.

- Coucou mon chéri. Tu vas bien ?

- Comment tu as fait pour rentrer ?

- J'ai toujours les clés de l'appartement mais je viens tout juste d'arriver.

Comme je restais planté devant la porte, elle s'approcha et m'embrassa langoureusement. Je mis mes mains sur ses épaules pour la repousser mais elle resta collée comme une sangsue.
Elle finit par s'éloigner pour reprendre son souffle et remarqua ma mine renfrognée.

- Alors bébé, tu es contrarié ? Tu as l'air fâché.

Et se fut la goutte qui fit déborder le vase.

- Fâché ! Bien sûr que oui je suis fâché ! On se dispute, on se parle plus et dix jours plus tard tu reviens comme ça, sans t'expliquer et tu me roule la galoche de ta vie ! Après tout ce que tu m'as dit tu ose revenir chez moi ?

- Mais, mon Lou d'amour...

- Non ! Tu vas prendre tes affaires qui traînent dans mon placard et tu dégage !

Des petites larmes perlèrent le long de ses cils sombres alourdis de mascara et elle fit volte face en direction de ma chambre.
Ses talons claquaient bruyamment sur le parquet.

Je l'entendis farfouiller dans mes placards pendant dix bonnes minutes puis la vit revenir comme une furie dans le salon, ses cheveux bruns décolorés normalement parfaitement plaqués en pétard et ses boucles défaites.

Elle tenait dans sa main une petite chose dont je mis un peu de temps avant de la reconnaître. C'était la petite peluche lion que j'avais prêté à Juju lorsque qu'elle avait dormi chez moi.
Lara essuya ses larmes du revers de la main et me montra le doudou.

- C'est quoi ça, Louis ?

Son ton était froid et tranchant.

- Ça ? C'est une peluche. Il s'appelle Léo.

Ses sourcils se froncèrent encore un peu plus.

- Explique moi pourquoi elle n'a pas la même odeur que toi ou que moi.

Alors c'était cela le problème.

- Justine a dormi avec.

-Justine ?

- Justine Giovanni. Notre ostéopathe.

- Elle a dormi ici ?

Sa voix montait de plus en plus dans les aigus et ses joues rougissaient de colère.

- Oui, elle a dormi ici le soir de mon anniversaire. Tu sais, le jour où tu m'as dit que je te dégoûtais.

- Tu m'as trompé avec elle ! T'as couché avec cette salope !

- On a pas couché ensemble !

Le ton haussait et je me retrouvais entrain de lui crier dessus.

- En plus Lara, je t'aime plus ! C'est elle que j'aime ! Toi tu me déteste alors qu'elle, elle me comprend !

Le corps frêle de la blonde tremblait de colère.

- Très bien ! Alors si tu ne m'aimes plus Louis Bielle-Biarrey c'est tant pis pour toi ! Je te quitte !

- Parfait !

- Et si je ne peux pas t'avoir, personne ne t'aura !

Je mis un moment à comprendre sa dernière phrase, une seconde de trop mais c'était trop tard, elle était déjà partie en vrille.

- Écoute moi bien Louis ! T'es qu'un connard égocentrique et égoïste ! Un gros fils de pute ! Je suis sûre que ta mère regrette ta naissance ! T'aurais jamais dû exister ! Tu ferais mieux de sauter dans le vide à la place de te tailler la peau ! Ou coupe toi les veines au-moins, plus personne ne devra supporter ton existence de merde ! Je sais que Justine te déteste et qu'elle préférerait de voir mort !

Et avant que j'ai pu dire un mot, elle se retournait et sortis de l'appartement en laissant la porte ouverte.

Je mis en trentaine de secondes avant de traiter les informations qu'elle venait de me hurler au visage.
Mes pensées noires remuèrent dans mon crâne. Un étaux se resserra autour de mon cœur qui commença à accélérer. Je l'entendais tonner, résonner dans mes oreilles.
L'angoisse refesait rapidement surface.
Les lames furent la première chose que me demanda mon cerveau. Mais il ne m'en restait aucune. Mon regard glissa sur la cuisine ouverte sur le salon.
Non. Je ne devais pas faire de choses débiles.
J'attrapais en vitesse mon téléphone les mains tremblantes et composait un numéro.

Pdv de Justine :

Je coupai des tomates après une sieste bien méritée quand j'entendis mon téléphone vibrer.

- Allô Louis ?

- Allô.

J'entendais à l'autre bout du fil sa respiration rapide et hachée.

- Justine, j'ai besoin de toi. Tu peux venir chez moi ?

Sa voix était paniqué.

- J'arrive.

Je raccrochai et courus dans la salle de bain. J'agripai ma trousse à pharmacie et la pris dans mes bras.

- Tornerò presto Togo !

Mon chien me répondit avec un simple aboiement tandis que je fermais la porte d'entrée.

J'enfourchai ma moto et m'élançai plein gaz dans les rues. Le trajet fut bouclé en sept minutes. Trois de moins que la normal.

Je montai les étages jusqu'à me retrouver devant sa porte, ouverte.

- Louis ?

Pas de réponse. Je tendis l'oreille et perçus un bruit de respiration saccadé.

- Louis !

⚠️

Il était là. Assis sur le carrelage blanc de sa cuisine. Son bras gauche rouge de sang, teintant le sol, dessinant une œuvre sanglante sur la céramique blanche.

⚠️

Je m'agenouillai devant lui et releva sa tête vers moi. Ce n'est qu'à ce moment qu'il prit conscience de ma présence.

- Justine, j-j'ai merdé.

Sa voix hoquetait entre deux sanglots.

- J-j'ai vraiment m-merdé.

Les larmes dévalaient ses joues.

- Calme-toi Louis, calme toi. Regarde, je suis là. Tout va bien se passer.

Je l'aidais doucement à se relever. Un objet tomba bruyamment au sol. Mes yeux se baissèrent et virent un couteau en acier parfaitement aiguisé.
Louis essaya de se justifier.

- J-j'avais plus d-de lames de ra-rasoir.

Je me penchais pour récupérer "l'arme du crime" et aperçus au même moment que dans sa chute, elle avait entaillé ma main droite.

Sans me préoccuper de cette blessure, je guidai le rugbyman jusqu'à une chaise et le fit s'asseoir.
Manque de bol, il avait remarqué ma coupure.

- C-c'est m-moi qui t'ai f-fait ça ?

Les larmes continuaient de creuser des sillons sur son visage.

- Non, c'est juste le couteau qui est tombé sur ma main.

- Mais si t'étais pas venu tu ne te serais pas fait mal. C'est de ma faute. Je suis désolé... Excuse moi... Tu peux partir si tu veux...

- Bon Louis tais toi, tu ne dis que des bêtises. Maintenant assied toi correctement et tends moi ton bras.

Je désinfectais délicatement les plaies nouvellements ouvertes puis posais les strips et les pansements.

- Juju ?

- Hmm hmm.

- Je peux venir dormir chez toi ?

Il n'y avait rien de moins romantique que cette scène : moi les mains pleines de sang entrain de soigner ses bras recouverts de coupures. Et pourtant, les papillons dans mon ventre reprirent leur envol, voltigeant à travers mon corps.

- Je termine ça et on y va.

Un sourire reconnaissant s'afficha sur son visage.

- Merci.

Son bras gauche enroulé dans un bandage clair, il se leva et se dépêcha de rassembler quelques affaires.

Puis nous descendîmes ensemble jusqu'à son sous-sol. Il démarra sa voiture et je fis gronder le moteur de ma Kawasaki Ninja Z900.

Après dix minutes de route, nous voilà déjà devant chez moi. Il mit son sac contenant ses affaires sur ses épaules et, à peine entrer dans ma maison, Togo se jeta sur lui et commença à lui léchouiller le visage et à lui mordiller le bras.
Rien qu'à la grimace de Louis, je pus deviner que ce n'était pas très agréable.

- Piano, Togo ! Piano.

Il s'assit aussitôt.

- Tu parles à ton chien en italien ?

- Oui. Enfaîte, je l'ai acheté en Italie alors je me suis dit que c'était mieux de ne pas trop le dépaysé.

- Et tu parles italien ?

- Bah oui. Mon arrière grand-mère était italienne et j'ai plus de la moitié de ma famille en Italie.
D'ailleurs tu as mangé ?

- Non.

- Tant mieux parce que je prépare des pâtes à la bolognaise qui vont être délicieuses.

Je laissais Louis prendre une douche puis s'installer torse nu sur le canapé pendant que je terminai la cuisson de la sauce.

- C'est prêt !

Je vis le rugbyman savourer chaque bouché et s'étaler trois tonnes de sauce tomate autour de la bouche.

- C'est trop bon ! Comment tu fais ?

- J'ai ça dans le sang.

Nous terminâmes de manger et je partis prendre ma douche.

À mon retour il était dans ma chambre, en train de jouer avec des lego star wars que j'avais exposé.

- Ça va ? Je te dérange pas trop ?

Il se retourna vers moi tout gêné.

- Désolé, c'est que...

- Je blaguais Loulou. Tu veux qu'on dorme ensemble ou tu préfères que je prenne le canapé ?

- Pas question que tu prennes le canapé ! On peut dormir ensemble ?

- Installe toi. Tu veux quel côté du lit ?

Il s'allongea à droite et moi à gauche. Je pris mes peluches, les serrai contre moi puis me tourna vers lui.

- C'est tes doudous ?

Il chuchotait pour provoquer le moins de bruit possible.

- Oui.

- Ils s'appellent comment ?

Je pointai tout d'abord le petit chien blanc.

- Youki.

Puis dirigeai mon doigt vers le vieux guépard.

- Ira.

Il me fit un sourire discret puis me pris dans ses bras.

- Merci Justine, merci pour tout.

Je laissai mon corps se reposer contre son torse brûlant.

Il me regarda dans les yeux puis me posa une dernière question.

- Quand ton ami est mort tu m'as dit qu'il y avait deux personnes qui t'avait aidé : lui et un autre. C'est qui c'est autre ?

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Et voilà le 23ème chapitre !

Qu'avez vous pensez de :

- la rupture de Louis et Lara ?

- l'arrivée de Justine ?

- Louis qui arrive chez Justine ?

- la dernière question de Louis à la fin du chapitre ?

Sur ce, très bonne journée/soirée et profitez bien des quelques jours avant la rentrée !

(1656 mots)

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