La nuit ça trahit. On a l'impression que le temps s'arrête, que l'on ne risque plus rien lu encore que nos paroles sont éphémères, alors on en profite. On en profite pour dire des choses qui ne sortiront plus de la bouche, que l'on pense à une seconde précise et plus la suivante. On dérape. On vide tout notre sac. On balance de toi ; de belles paroles, de belles conneries, dirai-je. On se ment à soi-même, à l'autre en face. Mais c'est la nuit, quand le soleil se lèvera, qui s'en rappèlera ?
Putain on gâche de si jolie poésie pour minuit auxquelles on ne repensera plus à midi.