6 eme partie

PDV Logan

Pas de chance pour Erik. Je n'ai trouvé qu'un morceau de pain et du saucisson.

C'est que ça mange toute une école de gamins. Et il vas y en avoir deux de plus.
Ca me fais bizarre de rencontrer ses enfants, qu'il a eu avec une femme.

Bien sûr, ils ne sauront pas ce qu'il se passe entre moi et leur père, personne ne le saura et c'est tant mieux. Déjà trop de gens sont au courant: Charles et Scott. Si j'ai une confiance totale en le 1er, je suis carrément sur que l'autre n'hésitera pas une seconde a tout balancer.

Pendant que je réfléchit à une manière de faire taire Scott, j'atteint la chambre d'Erik.
Mais, quand je m'apprête à pousser la porte , j'entend, à travers, d'étranges bruits : des sifflements et des chocs sourds.

Intrigué, je rentre mais recule brusquement en voyant un objet pointu passer à quelques millimètres de mon nez.

" Mais tu fais quoi ??? Je demande à Erik, tous mes sens en éveil pour éviter de me faire perforer par un autre objet volant non identifié.

- M'ennuie. Me répond-t'il

Sur ces mots, d'un grand geste rapide, il saisit deux stylos, les fais léviter au dessus de ses paumes et les projettes de toute ses forces sur le mur où ils se plantent.

" M'ennuie, m'ennuie, m'ennuie !!! Râle-t'il avant de s'effondrer dans un fauteuil.
Je lui passe un bras autour des épaules.

- Ça va aller, je le rassure, en lui tendant le sandwich. Tiens, mange.

- Merchi. Me dit-il en mordant dans le pain avec appétit.

Je me redresse en m'étirant. Les événements du désert, la nuit plus qu'agitée et la bagarre de ce matin m'ont crevés.

J'ai hâte de me recoucher et de me retrouver à nouveau dans ses bras.

Malheureusement, pour l'instant c'est impossible.

PDV Erik

Mmmh ça fait du bien de se remplir l'estomac. Je n'avais rien mangé depuis quelques jours, trop chamboulé par les événements et mes sentiments.

Maintenant ça va mieux. Même si ça me gonfle de devoir rester enfermé ici, je suis ce qu'il se rapproche le plus d'heureux.

Par contre, le saucisson, ce n'est pas une super idée. Maintenant j'ai soif et les doigts tout gras.
Je souris dans ma tête. Ce ne sont  pas des problèmes de criminel, ce sont des problèmes de gens...normaux.

N'empêche que ma gorge réclame de l'eau.
Je me lève donc et prend la direction de l'évier. Mais, je m'y rend moins vite que d'habitude.

En effet, à chacun de mes pas, mon bassin proteste à grand cris.

Même si je fais ce que je peux pour lui cacher les séquelles de la nuit, je sais que Logan me fixe et qu'il l'a remarqué.

" Ça va ? Me demande t'il

- Ben, j'ai connu mieux, c'est pas les mêmes sensations avec les filles. Je lui lance en riant

- Je suis désolée. Me répond t'il alors en fixant le sol.

Je commence à rire, puis, je me rend compte qu'il est sérieux.

Mais non !!! Il ne faut pas qu'il dise ça. Je le serre dans mes bras en lui replaçant un mèche qui partait sur son front.

" Tu n'as pas le droit d'être désolé pour m'avoir donné autant de plaisir. "Je lui murmure à l'oreille.

Il s'apprête à parler mais à la place,  c'est une voix dans ma tête qui retentit. À l'expression de Logan, je vois qu'elle est aussi présente dans la sienne.

" Bonjour à tous, habitants du manoir, Dit la voix de Charles. Je vous fais simplement passer un message. Il y a aujourd'hui une nouvelle personne ici. Il s'agit d'Erik Lehnsherr, plus connu sous le nom de Magnéto. Au vu de ses actes je ne vous demande pas de l'apprécier mais si vous pouviez éviter de lui faire du mal je vous en serrez reconnaissant. Sur ce je vous souhaite une bonne journée.
À et au fait, la présence de Mr Lehnsherr entre nos murs est un secret. Vous êtes priés de ne pas en parler si vous sortez. Merci. "

Le brusque changement sur le visage de Logan me signifie que Charles s'est retiré de son esprit.
Mais le léger bourdonnement trahissant sa présence résonne toujours dans le mien.

" Erik! Continue la voix, s'adressant directement à moi. Si tu le souhaite tu peux te balader dans le manoir mais s'il te plaît, ne sort pas. Tu mettrais tout le monde en danger. Pour l'instant je dois donner un cour mais rejoins Moi à la bibliothèque dans une demi-heure. "

Et Charles se retire de ma tête.

" Au vu de ses actes. " ces mots me font mal. Tout le monde ici me déteste. Aucun
J'y suis habitué, mais depuis les quelques jours que je suis là, j'ai presque oublié mes problèmes et mes erreurs.

Au moins,je ne suis pas obligé de rester enfermé.

Pourquoi Charles veux t'il me voir ?

Et d'ailleurs pourquoi a-t'il pris le risque de me garder ici alors que j'ai failli le tuer ?

J'ai encore beaucoup de questions mais elles sont si enchevêtrées dans ma tête que je n'arrive pas à les lire.

La douce chaleur de Logan quitte alors mes bras.

" Je suis désolé mais il faut que je parte. Je te rejoins à la bibliothèque dans une demi-heure."

Sur ces mots, il remet sa veste et sort de la pièce.

Je reste planté là, les sourcils froncés.

Comment a-t-il su pour la bibliothèque ?

***********

Cette demi-heure a été interminable.

Mais maintenant qu'elle est passée, je ne comprends rien à rien.

Je suis arrivé dans la bibliothèque à l'heure et Charles m'a désigné sans un mot un jeu d'échecs sur une table basse.

Et nous jouons. Il n'y a personne d'autre que nous.

Même si son visage est concentré, je vois bien qu'il n'est pas vraiment dans la partie.

Ni Moi d'ailleurs. Nous attendons tous quelque chose.

Lui, je ne sais pas. Moi, des explications.

Je viens de bouger mon cavalier et il paraît coincé. Mais je sais que ce n'est pas le cas.

Ses yeux qui restaient fixés sur le plateau, le quittent alors brusquement pour se planter dans les miens.

" Te plais tu ici ?" Me demande t'il directement.

Je suis pris au dépourvu par sa question. Il ne parle pas depuis un quart d'heure et là il me lance cette question. Je lui répond honnêtement.

" Oui... je suis bien."

Il a l'air content. Il déplace sa tour.

" Et... aimerais-tu rester ?

À. C'est là qu'il voulait en venir.

" Je ne sais pas Charles.

- J'aurais pensé que maintenant que tu a... quelqu'un... à qui te raccrocher... tu changerais d'avis. Me répond t'il, visiblement déçu.

- Nous n'auront jamais le même point de vue. On en a déjà parlé. Je lui rétorque en déplaçant un pion.

- Donc tu vas partir.

Je bouge mon fou.
- Sûrement. Échec et mat Charles

Je ne m'attendais pas à cette réaction.
- Au diable les échecs !!! Une larme de colère au coin de l'oeil il balaye le plateau d'un revers de la main.
Erik !!! Est-ce que tu penses aux gens que tu laisses derrière toi !!! Des gens qui s'inquiètent pour toi !!! Qui te voient mener une guerre stupide !!! Qui sont heureux de te voir te calmer et de te poser. Et qui sont tristes quand tu repars !!!

- Comment oses tu !!! Je m'exclame en me levant de ma chaise. Cette guerre il faut bien que quelqu'un la mène !!! Et tu te trompes !!! A part peu être toi, jamais personne n'a été triste quand je suis parti !!!

Le visage de Charles se détend d'un seul coup et je peux même y lire de la pitié.

- Non, c'est toi qui te trompe Erik, continue t'il doucement, il y a des gens, que tu as abandonné il y a longtemps, à qui tu manques.

- C'est faux !!! Hurlais-je.

Une voix retentit alors dans mon dos.

- A moi tu me manques.

Mon cœur se serre.

Je me retournes brusquement, bousculant l'échiquier qui se renverse.

Dans l'embrasure de la porte se tient un jeune homme d'une quinzaine d'années, aux cheveux blancs.

À sa vue, mon visage pâlit.
Si je le reconnais ? Bien sûr que je le reconnais. Mais il a beaucoup changé.

Je suis incapable de prononcer un mot.

Il s'approche de moi, lentement. Et arrivé à moi... il me serre dans ses bras.

Je suis surpris. Et ému.

" Pietro " je murmures plus pour moi même que pour attirer son attention.

La dernière fois que j'ai dit ce nom, il n'était même pas encore né.

Il m'a entendu. Il lève les yeux vers moi.

- Tu t'en souviens... me demande t'il doucement.

- Bien sur que je m'en souviens. Je lui souffle, amusé.

- Je ne savais même pas si tu le connaissais.

Je souris doucement.
- C'est moi qui l'ai choisi. "

Il s'écarte de moi et murmure avec un petit sourire.

"Papa"

Plus que tout autre chose, ce mot me fais remonter le cœur dans la gorge. Je vois du coin de l'œil, Logan appuyé sur la porte, affichant un petit sourire.

" NON !!!

Cette voix nous fait tous sursauter. La jeune fille à qui elle appartient est une petite brune, vêtue de vêtements de style Gothique. Wanda. Ma fille. Je crois que c'est elle qui a le plus changée depuis la dernière fois que je l'ai vue. Mais ce qui me surprend c'est quelle est campée sur ses jambes et qu'elle darde sur moi un regard noir de colère.

" NE L'APPELLE PAS COMME ÇA !!! Continue t'elle de crier

- Wanda... essaye de commencer Pietro.

- IL NE LE MÉRITE PAS !!!

- S'il te plait...

- NON, UN HOMME QUI DÉTRUIT LA VIE DE SES ENFANTS EN PRÉTENDANT FAIRE LE BIEN NE MÉRITE RIEN !!!

Elle se retourne brusquement vers moi, son regard brûlant de haine me consumant le visage et l'esprit.

" SI IL N'Y AVAIS QUE CA !!! TU PRÉTEND FAIRE LE BIEN DES MUTANTS MAIS TU ES A LA BASE DE NOS PROBLÈMES !!! SI LES AUTORITÉS ENFERMENT LES MUTANTS, C'EST POUR NE PAS QU'ILS DEVIENNENT COMME TOI. TU NE SAIS PAS CE QUE CA FAIT D'AVOIR PEUR ET HONTE DE PRONONCER SON NOM. TU N'AS AUCUNE IDÉE DE TOUTES LES MOQUERIES, TOUS LES COUPS, TOUTES LES INSULTES QUE MON FRÈRE ET MOI AVONS DÛ ENDURER.  NOUS AVONS DU NOUS CACHER, VIVRE LOIN DE TOUT. ET NOTRE SEULE FAUTE À ÉTÉ D'ÊTRE TES ENFANTS.
POUR LES AUTRES MUTANTS C'EST PAREIL. IL SONT ENFERMÉS, HAÏS... ET LEUR FAUTE EST D'APPARTENIR À LA MÊME RACE QUE TOI, TOI QUI T'ÉVERTUE À DÉTRUIRE SYSTÉMATIQUEMENT TOUT CE QUE LES X-MEN ET D'AUTRES PEINENT À CONSTRUIRE POUR LA PAIX.  ALORS NON, TU NE MÉRITE PAS LE NOM DE PÈRE. TU NE MÉRITE RIEN.

Wanda tourne les talons, secouant sa longue chevelure châtain. Elle quitte la pièce en claquant violemment la porte.

Moi, je resté planté là, je me sens mort.

PDV Logan

Ces mots sont durs. Même moi qui ne suis pas visé, je me sens mal.
Mais le pire c'est que même si j'essaye de ne pas y penser, au fond de moi, je sais qu'ils sont vrais.

Je ressens comme des pointe dans ma poitrine. Elles me piquent, à la fois lentes et aussi foudroyantes que des éclairs.

C'est fou comme cet homme, en quelques jours, a transformé l'être insensible et froid que j'étais, en quelqu'un capable de ressentir les émotions des autres.
Ses émotions.

Mais à cet instant, si je subissais les mêmes chocs émotionnels que lui, je m'allongerais par terre pour ne plus jamais me relever.

Il est blanc comme un linge, sa bouche est légèrement entrouverte, ses yeux écarquillés. Il ne bouge pas...

______________

Voila la partie 6 que j'ai mis un peu de temps à sortir, je suis désolé.

Dans le tout début, je fais une petite référence, si vous l'avez vu, dites le moi en commentaire.

Bisous bisous et rendez vous dans la partie 7

HISTOIRE TERMINÉE !

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