Chapitre 18 : Rendez-vous à la Forêt
Les feuilles des arbres aux troncs touffus bruissèrent. Une douce fraîcheur régnait dans les sous-bois où la lumière tombait en minces rayons, gênée par la présence des feuilles. Rien ne semblait pouvoir troubler ce calme idyllique dont la nature faisait cadeau.
Mais ce calme finit par se briser. Un grondement en provenance du sol fit trembler jusqu'aux branches des arbres où les feuilles s'agitèrent comme sous l'effet d'un vent fictif. Lentement, un pilier de roche et de terre durcie monta de terre et atteignit les basses branches d'un arbre, rayonnant d'une douce lumière verte. Celle-ci, une fois que la colonne eut fini de monter, faiblit jusqu'à disparaître.
Mais une autre lumière verte persistait. Celle-ci, en revanche, irradiait des mains d'une jeune fille qui étaient posées à plat sur le sol, comme si elle voulait faire passer une connexion à travers ses paumes. L'aura émeraude qui entourait ses membres ne semblait pas vouloir s'amenuiser. La jeune fille fronça les sourcils et, comme si elle en avait donné l'ordre, ses mains redevinrent ternes.
Tout en recoiffant quelques mèches brunes qui s'étaient échappées de sa tresse - car oui, elle s'était faite des tresses -, Joséphine poussa un profond soupir. Après avoir dévalé la colline, totalement désemparée, elle avait passé plusieurs jours à traverser d'immenses plaines balayées par le vent. Mais ce qui la tracassait, c'était qu'elle n'avait croisé aucune autre espèce vivante que la flore pour le moins surprenante qu'elle avait pu croiser (les arbres d'étain qui semblaient inébranlables ou les brins d'herbes à pois bleus qui se sauvaient lorsqu'on s'approchait trop près). Cela l'angoissait encore plus que de savoir qu'elle serait réveillée tous les trois quarts d'heure par des bruits de sabots/respiration/mâchouillements/etc. Elle en venait même à regretter Paper qui la tirait du lit la nuit tombée pour réclamer des croquettes. Ou peut-être pas, en fin de compte. Mais si son chien avait été là, elle n'aurait sans doute jamais ressenti cette sensation obsédante qu'un œil indiscret épiait le moindre de ses mouvements.
Peut-être qu'elle devenait folle. Elle jaugea la colonne de terre qui s'élevait à présent du sol. Elle n'arrivait pas à comprendre totalement ses pouvoirs, mais elle se disait qu'apprendre à s'en servir ne pouvait pas lui faire de mal. Au début, l'entraînement avait été rude. Même si elle était en assez bonne condition physique du fait de son application aux cours de sport (ce qui était extrêmement rare dans sa classe), l'énergie qu'elle dépensait était sidérante et il lui arrivait souvent de ressentir des courbatures pendant une semaine. Mais à force de répéter maintes et maintes fois les mêmes exercices, tout en variant la difficulté, faire éclore des fleurs lui prenait la même énergie que de retourner une crêpe. Simple, mais efficace.
Pour la première fois depuis longtemps, elle ne regrettait absolument pas le scoutisme, ni d'avoir lu les bandes dessinées que Marie lui avait gentiment "incité" à lire - il y avait plus d'éléments de survie là-dedans qu'on ne saurait croire. De plus, avec son pouvoir, elle pouvait se créer n'importe quelle sorte d'abri. C'était assez pratique pour se protéger des intempéries d'avoir un toit de terre au-dessus de sa tête... Qui en plus retenait une partie de sa chaleur corporelle, les nuits étant très fraîches sur cette planète. Elle laissait tout de même quelques orifices à travers la roche afin de ne pas mourir asphyxiée (chose qui avait vraiment failli arriver la première fois qu'elle avait dormi à la belle étoile, lorsque son abri de terre avait été trop impénétrable pour que l'oxygène puisse l'atteindre). Comme elle ne croisait aucun animal, et de toutes façons elle n'aurait jamais eu le courage de leur faire du mal, elle se nourrissait de fruits qui ressemblaient étrangement à certaines espèces sur Terre. Même si les goûts étaient légèrement différents, ils n'en restaient pas moins comestibles. Elle avait même trouvé une gourde, un jour, en trébuchant dessus alors qu'elle était dans la plaine qui séparait la grande forêt de celle où elle se trouvait à présent. Après environ une demi-heure d'un bon nettoyage, elle était de nouveau fonctionnelle et prête à accueillir de l'eau à la place de la terre. Le récipient semblait assez ancien et fait dans une sorte de cuir qui retenait étonnamment bien l'eau. Elle possédait également une bandoulière et la jeune fille brune pouvait ainsi la porter comme un sac à main. Elle s'était dit, en pouffant intérieurement, qu'il ne manquait plus que la paille de 30 centimètres pour qu'elle n'ait plus à l'ouvrir ! Mais au moins, elle avait de l'eau potable et la possibilité de s'offrir les fruits qu'elle voulait, pourvu qu'elle ait les graines correspondantes - ce pouvoir était décidément bien pratique.
Cela faisait maintenant plusieurs jours qu'elle avait élu domicile dans cette forêt. Elle n'avait rien de particulier, des arbres, des fleurs et des buissons, mais elle refusait de la quitter ou d'aller plus loin que le couvert rassurant des feuillages. Elle avait la désagréable sensation que de terribles choses l'attendaient par-delà les troncs et les rochers. Pourtant, elle n'allait pas pouvoir rester ici pour toujours, et elle le savait. Surtout qu'elle allait avoir besoin d'aide pour rentrer, et ce n'était pas en restant dans une forêt déserte qu'elle risquait d'en trouver. Mais plus terrible encore, la perspective que personne ne puisse l'aider lui nouait le ventre. Elle soupira. Elle était complètement perdue. Malgré les pouvoirs dont elle disposait, elle était incapable de les mettre à profit dans une situation d'une telle importance. Un jour, pourtant, il lui faudrait agir. C'était si compliqué... En attendant le moment où ce quotidien de remplacement serait chamboulé, elle se préparait.
Elle s'entraîna encore tout le reste de l'après-midi. Le soleil peinait à pointer à travers les feuillages lorsqu'elle s'écroula au sol, épuisée. Il ne restait plus le moindre petit brin d'herbe dans la clairière où elle se trouvait, rien que des blocs de pierre, des rondins de bois éparpillés et de la terre retournée. Ses forces se trouvaient à présent dans les débris de forêt qui fusaient à présent autour d'elle. Tout en regardant le ciel se teinter d'une douce couleur irisée, ses pensées dérivèrent malgré elle vers sa famille. Elle se demandait si sa sœur, ses frères et ses parents allaient bien. Et Paper, n'était-il pas trop tourmenté par sa fratrie ? Maintenant qu'elle n'était plus là, elle se demandait bien qui pouvait les aider à canaliser l'énergie surprenante dont ils faisaient preuve. Elle se doutait bien qu'ils avaient remarqué sa disparition. Néanmoins, elle espérait qu'ils ne s'inquiétaient pas trop. Et ses amies ? Comment avaient-elles réagi ? Elle les savait capables d'aller la chercher jusqu'en Antarctique. Un léger fou rire s'empara d'elle lorsqu'elle les imagina, emmitouflées jusqu'au cou, grelottant de froid tout en scrutant une banquise immaculée dans le but d'y apercevoir une quelconque trace de couleur au milieu de ce paysage blanc.
La fraîcheur de la nuit arrivant petit à petit la fit grelotter. Elle se remit difficilement sur ses jambes et récupéra la gourde qu'elle avait au préalable déposé contre le tronc d'un arbre chétif avant de disparaître dans les profondeurs de la forêt, sans savoir qu'une paire d'yeux luisants la fixaient à travers les ténèbres...
Un parfum léger de fleur lui parvint. Elle sentait une fraîche brise lui ébouriffer les cheveux. Mais où était-elle ? Ses yeux mi-clos ne semblaient pas vouloir s'ouvrir davantage et elle ne parvenait à distinguer guère plus qu'un champ de fleurs jaunes s'étendant à perte de vue. Elle voulait voit plus. Lentement, ses paupières se soulevèrent et elle put voir ce qu'il se trouvait par-delà le camaïeu de jaune et de vert.
Il y avait des montagnes. Des montagnes irisées si hautes qu'elles semblaient percer le ciel. En plissant les yeux, elle crut distinguer quelque chose au sommet de la plus haute d'entre elle... Qu'est-ce que c'était ?
Et qui étaient ces deux femmes encore plus grandes que les montagnes à travers qui elle pouvait apercevoir les colosses de pierre ?
La première d'entre elle possédait une chevelure d'argent qui semblait flotter, comme en l'absence de gravité. On aurait dit qu'elle était couronnée de nuages et drapée de brouillard. Elle semblait si calme... Mais ce qui frappa Joséphine, ce fut son regard. Un regard vide et froid, comme si elle était face à un cadavre.
La deuxième, en revanche, semblait radicalement différente. On voyait toutes les nuances de vert dans ses cheveux et ses yeux lui rappelaient la teinte des troncs des arbres de la jungle où elle s'était réveillée pour la première fois. Elle semblait vêtue de forêts et de plaines, des fleurs et des lianes étaient ses bijoux. Face à elle, qui semblait si chaleureuse, la première femme lui faisait froid dans le dos.
Mais que lui voulaient-elles ? Elles semblaient à peine murmurer. Elle se concentra du mieux qu'elle put, mais sa réflexion était presque évaporée. Elle put néanmoins saisir quelques bribes de la conversation:
"... Elle arrive. Air et Terre seront réunis. Soit prête. Les éléments rassemblés..."
Elle ne put se concentrer davantage, sa concentration désormais accaparée par autre chose : était-ce elle ou la dame de nuages devenait de plus en plus transparente ? Sa voisine ne semblait pourtant pas changer... Celle-ci dut capter son regard car son expression s'attrista soudain. Joséphine crut même l'entendre soupirer. Elle sentit ses jambes se dérober une fois de plus à son contrôle quand elle se pencha soudainement vers elle et murmura :
"Cette quête n'est pas la tienne. Tout sera découvert..."
Ce furent les dernières paroles qu'elle parvint à entendre. Son interlocutrice se redressa lentement pendant que le décor autour d'elles se brouillait, faisant se mélanger les nuances arc-en-ciel des montagnes et le camaïeu vif de la plaine.
" Attendez ! lança Joséphine en un élan d'espoir. De quoi est-ce que vous parlez ? Qui êtes-vous ?"
Pour toute réponse, la dame de forêt eut un sourire que la jeune fille ne parvint à décrypter. Ses lèvres s'articulèrent en un son muet qu'elle arriva de justesse à saisir :
" F... "
Puis le décor fut emporté en un tourbillon de couleurs... Et Joséphine ouvrit les yeux.
Un rayon de soleil vint éclairer le visage de la jeune fille au moment même où ses paupières s'étaient soulevées. Elle referma les yeux en grommelant, gênée dans son réveil. Elle se redressa avant de bailler un grand coup puis se leva et scruta la forêt.
Elle avait dressé son "campement" dans un arbre millénaire aux branches larges. L'endroit où le tronc se séparait en plusieurs branches faisait un endroit parfait pour s'abriter. Les feuilles filtraient la plupart des gouttes de pluie et rayons de soleil. Pour y accéder, faire pousser quelques excroissances ressemblant à des marches n'était pas si difficile, bien qu'elle puisse escalader le tronc sans problèmes - néanmoins ses entraînements l'épuisaient tellement qu'un chemin plus simple n'était pas de refus.
Elle descendit quatre à quatre les marches qui menaient au sol, les membres encore légèrement courbaturés. Au pied de l'arbre se trouvaient les vestiges de son repas de la veille : quelques branches noircies par le feu qui les avait consummées, ainsi que quelques pelure de fruit vermeilles. Elle allait devoir trouver de nouvelles espèces végétales comestibles, car elle commençait à se laisser de ce régime. L'estomac serré par son étrange rêve, elle décida décida d'aller plutôt faire un brin de toilette et se dirigea machinalement vers un petit ruisseau qui serpentait quelques arbres plus loin.
Elle s'agenouilla près du cours d'eau et se passa un peu de son contenu sur le visage, ce qui acheva de la réveiller. Il régnait une douce chaleurs en cette fin de matinée, ainsi que l'indiquait la position du soleil. Elle s'était réveillée tard en raison de son étrange rêve qui ne cessait de la turlupiner. Qui étaient donc ces deux étranges femmes, et que signifiaient leurs paroles ? Air et Terre seront réunis. Si elle était "la Terre", qui était "l'Air"? Maintenant qu'elle y réfléchissait, ces deux femmes... Semblaient, elles aussi, incarner ces éléments. Parlaient-elles donc d'elles-mêmes ? Elle n'y comprenait rien, et ces questions sans réponse bourdonnaient tant dans sa tête qu'elle en devenait douloureuse. Un autre jet d'eau lui clarifia les idées et chassa ces hypothèses dans un coin de son esprit.
Hélas, elle ne comprit que trop tard qu'elle avait bien trop baissé sa vigilance.
Tous ses sens étaient en alerte. À travers la surface herbeuse du sol, elle percevait le martèlement léger des pas d'un animal - quatre fracas, donc quatre pattes. Mais où se trouvait-il ? Elle affina sa perception et remarqua que les pas se faisaient de plus en plus sonores. Il se rapprochait ! De quel côté ? Elle tourna la tête dans tous les sens mais n'aperçut aucun mouvement à travers les nuances colorées des feuillages. Se cachait-il, en attendant le bon moment pour attaquer ? Elle mit instinctivement une main à terre, prête à accueillir son "visiteur".
Les secondes passèrent à mesure que la tension se renforçait. Les muscles tendus, elle sondait le sol à la recherche d'un indice qui pourrait la mener à l'autre présence qui se trouvait dans ces bois, mais rien ne lui vint. Était-il donc parti ? Un léger espoir mêlé à une sorte de regret se répandit en elle qui se dissipa au moment même où elle entendit des craquements en provenance d'un buisson. Elle fit volte-face vers le fourré qui se trouvait non loin d'elle et remarqua effectivement que les feuilles tremblaient. Soudainement paralysée par la peur, elle se retrouva incapable d'esquisser le moindre geste tandis que les feuilles bruissaient dangereusement.
Le buisson frémit. Deux fois. Et une fois de plus.
Puis il cessa de trembler.
Elle fronça les sourcils, surprise. S'était-elle trompée ?
La jeune fille brune crut qu'elle allait faire une crise cardiaque quand deux sabots fendus surgirent soudainement des fourrés, suivis par les pattes et le reste du corps. Un instant plus tard, un faon se tenait devant elle.
Joséphine eut un rictus.
- Attends, c'est une blague ?
Le faon cligna des yeux, surpris par le ton qu'elle venait d'employer. Devant son air adorable, la jeune fille eut un tendre sourire.
- Allez, viens, dit-elle en s'asseyant de nouveau. Je ne vais pas te manger.
Il la regarda longuement avant de mettre maladroitement les pattes l'une devant l'autre. La jeune fille fut surprise de voir qu'il était seul : à l'évidence, le faon savait à peine marcher.
- Dis donc, tu n'as pas l'air farouche, toi, dit-elle quand il fut arrivé devant elle. C'est la première fois que tu vois un humain par ici ?
Elle tendit légèrement la main. Le faon la regarda bizarrement, comme si elle venait de faire la plus grosse énormité du siècle, puis il se frotta timidement contre sa paume. Joséphine constata avec étonnement qu'il avait le poil assez rêche - en même temps elle n'avait jamais caressé de faon, se rappela-t-elle mentalement.
- Dis, tes parents sont dans le coin ? Parce que tu es le premier animal que je croise, et apparemment il n'y a que toi dans les parages...
Il cligna des yeux sans comprendre. Puis, timidement, il avança le museau et sembla fixer le collier qu'elle portait à son cou depuis le début.
- Oh, ça ? demanda-t-elle en tirant légèrement sur la chaîne dorée. C'est un bijou que je tiens de ma tante. Comme il a une amulette, je me suis dite que ce serait peut-être une bonne idée pour le projet de Marie... Hé, mais qu'est-ce que tu fais ?
Le cerf miniature reniflait le pendentif avec intérêt. Puis il posa le bout de sa truffe sur la mystérieuse pierre verte qui l'ornait. Une lumière dorée entoura le jeune animal à mesure qu'il fermait les yeux. Une fois que la lumière l'eût entièrement entouré, il disparut.
Joséphine ouvrit des yeux exorbités, ahurie. Où était-il passé ? C'était quoi, cette lumière? Elle ne ressemblait pas à celle qu'elle produisait habituellement, lorsqu'elle utilisait ses pouvoirs. Cette aura-là était dorée et non verte ! Qu'est-ce que ça voulait dire ?
Un bref coup d'œil jeté à son pendentif l'avertit d'un détail qui ne se trouvait pas là auparavant. Une forme noire avait marqué la pierre verte qui avait suscité tant d'intérêt chez le faon. En regardant bien, elle s'aperçut que cette marque... Avait la forme de ce dernier.
Minute, quoi ?
Il n'était tout de même pas mort, pas vrai ? Même si elle ne l'avait vu qu'un court instant, elle s'était déjà attachée à lui. Pas le premier être vivant qu'elle rencontrait après Erel ! Le souvenir de l'Elfe surgit dans son esprit et elle dut poser ses mains à terre, soudainement prise de nausée.
Cette brève reconnection avec son élément l'informa qu'une fois de plus, elle n'avait pas été assez vigilante. Une autre présence avait pénétré dans la forêt.
Elle dut faire un effort pour y croire. Comment ça, deux êtres vivants qu'elle croisait le même jour, alors qu'elle n'en avait pas croisé un seul auparavant ? La joie qu'elle avait éprouvé en sentant quelqu'un fouler le sol de la forêt laissa peu à peu place à une méfiance grandissante. Si cette présence lui voulait du mal ? Elle se doutait bien que personne ne viendrait sans but précis dans cette forêt, éloignée de tout. Si c'était un animal, il n'y avait rien à craindre : mais seule une série de deux pas consécutifs l'informa qu'à moins qu'il eût s'agit d'un énorme singe, il s'agissait soit d'un elfe, soit d'un humain. Elle coupa court dans ses réflexions quand elle s'aperçut d'une chose.
Cette personne allait droit vers son campement !
Ni une ni deux, elle bondit sur ses pieds et se mit à courir. Il y avait ses graines et sa gourde, là-bas ! Si elle mettait la main dessus, comment ferait-elle ? Elle se mit à courir aussi vite qu'elle le pouvait vers son arbre, oubliant toute discrétion.
Elle sauta par-dessus un fourrée et contourna un arbre. Comment se faisait-il que la distance la séparant de son campement ait été multipliée par trois ? L'anxiété lui donnait une décharge d'adrénaline qui la propulsa à travers la forêt. Elle allait atteindre le lieu tant convoité... Et ne put savoir ce qu'il lui arriva.
Elle fut percutée de plein fouet par une attaque invisible et roula au sol, sonnée, en ayant juste le temps d'apercevoir un détail.
C'était un humain...
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