Une histoire à talons hauts


Bonjour à tous ^^ Ça y est c'est vendredi (et le début de ma semaine de vacances ce soir) donc j'ai voulu vous faire plaisir avec un petit (long) OS qui je suis sûre va vous plaire. Avant de commencer je tenais à remercier Newmoon301208 qui m'a donné son accord afin de glisser quelques clins d'œil à ses fictions (vous comprendrez en lisant)

N'oubliez pas de commenter (vous commentez moins en ce moment et sans vos forcer ça me manque) et je vous souhaite bonne lectureOh et n'oublier pas de mettre en routes les chansons que j'ai mis tout au long du chapitre et même si vous avez finit de lire une partie avant la fin d'une chanson, laissez la continuer jusqu'à la fin pour imaginez les scènes ^^

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Alec sortit de la douche en frissonnant et se dépêcha d'enrouler son corps dans une serviette tiède pour ne pas complètement se refroidir. Le Nephilim s'essuya sommairement tout en se dirigeant vers sa chambre pour s'habiller. Il se choisit une chemise et un jean mais fronça les sourcils en voyant que sa veste en cuir, sa préférée, n'était plus à sa place.

- Magnus..., soupira-t-il avec, cependant, un sourire attendrit.

Son époux lui piquait sans cesse des affaires qu'il mettait chaque fois qu'Alec partait en mission ou à Idris pour des réunions d'urgence, afin de ne jamais complètement être séparé de lui. Seul problème : Magnus ne remettait jamais rien en place, pour le plus grand malheur du plus jeune.

Le noiraud se rendit dans le dressing du sorcier, dans lequel il n'entrait jamais, et chercha sa veste des yeux. Il la trouva entre une veste à brocard couleur émeraude et un gilet de costume en satin bleu roi. Il s'en saisit et la tira à lui. Dans la manœuvre, le Chasseur d'Ombre fit tomber une boîte qui se trouvait juste derrière, cachée sur une petite étagère.

Fronçant les sourcils, le directeur de l'Institut retira le couvercle et écarquilla les yeux. Il s'agissait d'une paire d'escarpins violine, avec un talon d'au moins six centimètres. Que pouvait bien faire ces chaussures dans le dressing de Magnus ?

Sa curiosité l'emportant sur sa raison, Alec regarda plus attentivement et, comme il s'y attendait, il trouva d'autres boîtes à chaussures. Il découvrit des compensées, des talons aiguilles et même des cuissardes en daim crème à lacets bordeaux. Ces paires auraient rendu Isabelle complètement gaga et sous le charme, mais Magnus ? Prenant quelques ensembles avec lui, il retourna dans la cuisine.

Son mari cuisinait en se déhanchant au rythme des chansons qui passait sur la chaîne hi-fi, sirotant son cocktail de temps à autre. Alec toussa doucement pour manifester sa présence sans pour autant déranger l'immortel. Magnus se tourna vers lui avec un grand sourire, heureux de le voir.

- Sayang ! Le repas est presque prêt, le four devrait sonner dans une petite vingtaine de minutes. Qu'est ce que tu as là ?

Alors qu'il approchait, le Nephilim ouvrit le couvercle de la boîte pour en extirper les hauts talons. Magnus ouvrit la bouche, ébahis, avant de relever les yeux vers son compagnon, l'air amusé et conspirateur.

- Alexander, serait-tu aller fouiné dans mon dressing ?

- A ma décharge, tu avais encore pris ma veste, se défendit le noiraud. Sérieusement, pourquoi tu as ça ?

- A ton avis ? Le taquina l'asiatique. Ce n'est pas uniquement pour décorer ! Même si je les classerais bien comme œuvres d'art si ça ne tenait qu'à moi.

Le sorcier secoua la tête, un rire mélancolique lui échappant et il fit signe à son amant de s'asseoir. Il claqua des doigts pour faire disparaître leurs présentes chaussures et il s'agenouilla devant le noiraud pour lui enfiler la paire d'escarpins avant de prendre les talons aiguilles pour lui.

- Qu'est ce que tu fais ? S'etonna Alec.

- Je te montre à quoi ça sert, Sayang. Aller debout.

Le plus vieux tendit les mains pour que le noiraud puisse s'y appuyer et il l'aida à se redresser. Magnus fit un geste vague en direction de la chaîne hi-fi qui grésilla un instant avant de diffuser la chanson "Oh Pretty Woman".

- Je te montre. Et tu fais comme moi.

Là, sous les yeux effarés du Chasseur d'Ombre, Magnus s'avança d'un pas fluide et gracile, ses hanches chaloupants comme la proue d'un bateau. Il fit demi-tour, mains sur la taille, et revint vers son homme.

- Vas y Sayang, à toi, l'incita-t-il avec bienveillance.

Alec gonfla les joues, peu convaincu et tenta de s'avancer mais ses jambes tremblait et il manqua se fouler la cheville à deux reprise. La troisième fois, Magnus arriva derrière lui, glissa un bras autour de sa taille et pris une de ses mains dans la sienne et l'aida à s'avancer. Lorsque le noiraud fut plus à l'aise, les époux tournoyèrent en riant jusqu'aux dernières notes de la chansons. Le sorcier rayonnait de bonheur.

- C'était incroyable ! S'exclama Alec. Je ne savais pas que tu marchais aussi bien avec des talons ! Comment est-ce que tu as appris ?

- Oh...c'était dans une autre vie, soupira l'Indonesien avec un pointe de nostalgie dans la voix.

Le Chasseur d'Ombre perdit son sourire qui fut remplacé par un regard soucieux. Magnus avait été tellement heureux quelques secondes auparavant pourtant ! Pourquoi maintenant semblait il retourné dans de lointains souvenirs ? Le sorcier retira ses chaussures hautes avec un soupire et s'en alla les ranger avec soins dans son dressing.

Alec se déchaussa à son tour et servit les assiettes quand le four sonna, bien qu'il n'eut plus tellement faim. Il se sentait étrangement coupable du subit changement d'humeur de son mari, se disant que rien ne serait arrivé s'il n'avait pas chercher à en savoir plus, au lieu de simplement remettre la boîte là où il l'avait trouvé.

Lorsque l'immortel revint, le Nephilim realisa que son amant venait sans doute de verser quelques larmes mais que son regard était déterminé et qu'un nouveau sourire fleurissait ses lèvres. Il le vit enfiler une veste et lasser des chaussures lustrées à bout pointu. Le sorcier lui confia une carte et embrassa sa joue.

- Va à cet endroit à vingt heures ce soir, je t'y retrouverais. Dis à tout le monde de venir. Ragnor vous attendra devant. Je t'aime Sayang.

- Où vas tu ? S'enquit Alec.

- Passer quelques coups de fil, répondit Magnus d'un air vague. A ce soir mon ange ! Lança-t-il en quittant leur appartement.

Le directeur de l'Institut le regarda sans pouvoir rien y faire et soupira, repoussant son assiette, une main dans les cheveux. Il regarda la carte que son homme lui avait donné et décrypta l'écriture en italique. Le Cercle de Nuit, club privé. Il ne connaissait pas ce lieu, Magnus ne lui en ayant jamais parlé mais il se promis de s'y rendre si ça lui permettait de le voir sourire de nouveau.

A dix-neuf heure trente, Alec, Isabelle, Jace, Clary et Simon arrivèrent devant le club indiqué par Magnus. Comme le sorcier le lui avait dit plus tôt, le noiraud repéra Ragnor devant l'entrée principale. Le britannique leur fit signe et les invita à entrer. Le groupe de Chasseur d'Ombre fut ébahis par les lieux.

La salle était immense, les murs capitonnés donnant à l'endroit un certain cachet un peu vieillis. Un gigantesque lustre était suspendu au plafond et une scène située au fond recouvrait au moins un tiers de la superficie des lieux. Ça et là, des Créatures Obscures dont une majorité de sorciers et de vampires, et donc d'immortels, buvaient dans ses sièges molletonnés, assis au bar ou dansant sur la musique qui passait en fond sonore.

- Qu'est ce que c'est comme endroit ? Demanda Isabelle tandis que Ragnor les emmenait dans le carré VIP juste devant la scène et qu'une fée leur apportait des coupes de champagne.

- Un très vieux club sorcier qui a ouvert en 1812, si ma mémoire est bonne, annonça l'immortel en s'installant, les autres l'imitant.

- 1811 en fait, corrigea une femme qui venait de faire son apparition.

Elle avait la peau bleue et les cheveux du même blanc que ceux de Ragnor. Alec la reconnu et la serra dans ses bras avec soulagement.

- Catarina ! Je suis content de te voir ! Magnus t'a invité aussi ?

- Il n'a pas eu à le faire, c'est moi qui dirige ce club, souffla-t-elle avec un clin d'œil.

- Tu l'as vu ? Il devrait être là, s'enquit le noiraud. Il a dit qu'il nous retrouverait...

- Ne t'inquiète de rien, Alec, le rassura la sorcière. Je te promet que tu ne manqueras pas Magnus.

Le Nephilim hocha la tête et se réinstalla sur la banquette avec ses amis. Ils bavarderent pendant quelques minutes puis vingt heures arriva, et Magnus n'était toujours pas là. Le groupe d'amis vit Catarina monter sur scène dans sa robe blanc cassé et s'approcher d'un micro qu'Alec n'avait pas encore vu.

- Mes chers amis, commença-t-elle d'une voix douce mais puissante, je suis ravis de vous voir tous ici. Ce soir, j'ai l'immense joie de vous annoncer qu'après plus de vingt ans d'absence et pour un numéro exceptionnel de quatre chansons, nous retrouvons le grand Kucing Penyihir !

Un tonnerre d'applaudissements et de cris accompagna la déclaration de Catarina. Les Nephilims s'entre regardèrent, étonnés.

- C'est quoi, Kucing Penyihir ? Demanda Jace.

- C'est de l'indonesien, souffla Alec, ça veut dire...

- Chat Sorcier, confirma Ragnor. Magnus ne va pas manquer le spectacle, Alec. Magnus est le spectacle, sourit-il avec fierté.

Catarina quitta la scène qui se retrouva plongée dans le noir complet. Le silence se fit et, comme par magie, une nouvelle musique retentit dans l'air.

https://youtu.be/mNCAfUJMGLU

Dans le fond de la salle, un crépitement raisonna. Toutes les têtes se tournèrent pour voir une silhouette, bras écartés de chaque côté de son corps, paumes tournées vers le ciel, desquels s'échappaient des étincelles de magie bleutées.

L'homme portait une combi-short serrante dorée ainsi qu'une cape noire, accrochée à ses épaules par une attache en or. Ses bagues, multiples, étaient reliées aux bracelets de ses avant bras par de multiples chaînes fines et argentés. Ses cheveux étaient dressé sur sa tête et ses yeux, de la même teinte que sa tenue, étaient fendus en leur pupille, lui donnant un regard de chat accentué par un trait de crayon noir. Magnus.

Le sorcier sourit d'un air mystérieux et parcourut la salle, les bras toujours tendu, ses talons hauts claquant sur le sol en marbre au rythme de la musique. Il passa entre les tables, les chaises, grimpa sur le bar et finit par rejoindre la scène sous les acclamations des spectateurs.

- Pincez moi je rêve ! S'enthousiasmerent Isabelle et Clary qui s'amusaient follement.

- Il chauffe la salle pour capter leur attention, expliqua Ragnor à voix basse. Attendez vous à en prendre plein les yeux.

Sur scène, Magnus tournait langoureusement autour d'une bar de poledance qui était apparue comme par magie. Le sorcier glissa une main dessus et prit appuie sur celle ci, transferant son poids sur le métal. Il y accrocha ses jambes et tournoya dans le vide dans une danse hypnotique et langoureuse.

Son corps semblait ne faire qu'un avec l'instrument de danse. Alec, lui, semblait re-découvrir son époux, émerveillé. L'immortel était comme en lévitation autour du piquet et il se laissa tomber à la renverse, ne s'arrêtant qu'à une vingtaine de centimètre du sol, le dos arqué, la tête en arrière.

Les clients applaudirent et sifflèrent leur approbation avant que le noir n'englobe à nouveau la scène.

https://youtu.be/ZWXeZQcYsho

Cette fois, la chanson était beaucoup plus calme, et triste. Magnus claqua des doigts et il se retrouva affublé d'un pantalon et d'une chemise ample, tous deux en lin. Il se planta au milieu de la scène et laissa sa magie parler pour lui.

Il montra par des visions de ses souvenirs, par des représentations créé de toutes pièce, toute sa vie. Il commença par son enfance. Des paysages Indonésiens defilerent sous leurs yeux, puis la trahison de son beau père. L'arrivée de Ragnor.

Le sorcier leur fit voir chaque blessure de son existence, son cœur écorché vif au fil des siècles, la perte de ses proches mortels, la haine de l'Enclave, la peur et la persécution de Valentin. Alec sentit sa gorge se nouer et il réalisa que son compagnon se dévoilait sur scène, qu'il était sincère face au monde et que, malgré la tristesse de son histoire, il était heureux de la partager.

A la fin de la chanson, il croisa le regard de son mari et souffla dans sa main vide pour lui apporter un peu de sa magie, de son essence. Alec la ressentit jusque dans son cœur et il sut que la chanson suivante serait pour lui.

https://youtu.be/ZSbuikMdgqA

L'asiatique changea une nouvelle fois de tenue, et le noiraud reconnu le costume que Magnus portait à leur mariage. Des tissus aériens aussi bleu que ses yeux apparurent et le sorcier les enroula autour de ses poignets avant de se laisser porter dans les air et par la musique.

Son corps semblait aussi léger qu'une plume sur des notes d'une sincérité affolante. En écho à la chanson précédente, celle ci expliquait comme l'immortel s'en était sortit face aux obstacles grâce à l'aide de son âme sœur. C'était une déclaration d'amour à cœur ouvert, et Alec n'avait jamais rien vu d'aussi beau ni d'aussi touchant.

Magnus s'était reconstruit grâce à lui, s'était sortit de la nuit, de la tristesse, pour rejoindre l'amour et la tristesse de son ange. Dans les airs, ses jambes et ses bras decrivaient des cercles et des courbes d'une grâce sans nom, captivant le public parfois émus aux larmes, dont Alec.

Sur les dernières paroles, le sorcier se laissa redescendre, accroché d'une seule main à la bande de tissus. Son corps reposa quelques instants sur le parquet vieillis de la scène et tout le monde garda le silence pour ne pas briser la magie de l'instant. Sans un mot, l'asiatique se releva et baissa la tête. Il attendit, encore, et encore...

https://youtu.be/Zlc07bwnXTo

Puis il se redressa soudainement, agité comme une pile électrique. Il claqua des mains en rythme pour inciter le public à faire de même, les lumières passant par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel.

Le sorcier enchaîna des pas de danse compliqués, rythmés et dynamique qui enflammerent ses veines d'un feu qu'il n'avait pas connu depuis des années. Il était bien. Il était heureux.

A chaque changement de parole, il enchaînait les tenues. Chemises en soie rouges, bleues, violettes, argentés. Pantalon larges, serrant, baggy. Des vestes en velours, en satin, à brocard. Des costumes, des complets, des chaussures de toutes sortes et de toutes couleurs.

Alec comprit avec fierté que Magnus se défendait. Il avait montré ses failles, ses amours, ses bonheurs, ses peines, et pourtant il se tenait toujours devant eux. Il se relevait toujours, bravant vaillamment les adversités de la vie.

D'un sourire triomphale, presque insolent, Magnus termina sa chanson en pantalon serrant violet sombre, en chemise de soie bleue brodée de perle noires et d'une veste, noire également, couverte de petits cristaux de même couleur. Il ouvrit grand les bras vers son public et des gerbes de paillettes exposèrent dans l'air, faisant étinceller la salle de milles feux.

Il était épuisé mais comblé, la respiration haletante mais souriant. Le sorcier tourna la tête vers le carré VIP et des larmes de bonheur et de soulagement s'echapperent de ses yeux dorés. Ses amis, ainsi que toute la salle, s'étaient levé pour l'appplaudir. Alec se hâta de le rejoindre sur scène et il le prit dans ses bras, capturant ses lèvres avec amour et passion.

- Ça t'a plu ? Demanda l'immortel avec une certaine crainte.

- Tu étais parfait mon amour, assura le noiraud. C'était magnifique. Tu es magnifique.

Magnus sourit comme un enfant et se pencha pour reprendre possession des lèvres de son époux, au comble du bonheur. Et tout ça grâce à ses talons hauts qu'il affectionnait presque autant que son Alexander.

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Sérieusement je me suis ÉCLATÉE à écrire cet OS ! J'espère vraiment qu'il vous aura plu et que vous avez su imaginer les différents numéro comme je l'ai fait ^^

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