Bonsoir tout le monde ! Alors, je sais, je n'ai pas finit la publication de Noirceur, loins de là ! Cependant, j'ai eu envie de vous faire passer un bon moment avec un OS sans prise de tête qui sera en deux parties. Vous allez ici lire la première partie assez longue de cet OS intitulé "Oups". Avant que vous ne lisiez je voudrais remercier mon petit Mister Freeze, ma meilleure amie, ma parabatai dans la vraie <3. Beaucoup des idées que vous découvrirez dans cette petite histoire proviennent de son esprit farfelu et honnêtement on a eu une belle partie de fous rire en imaginant ce qui va suivre. J'espère que vous vous amuserez autant que nous ! Bonne lecture, on se retrouve en bas ^^

*************

Magnus fronça les sourcils. Il y était presque. Cette fois ça allait fonctionner. Le sorcier versa quelques goutes d'un liquide bleuté dans la préparation orangée et un petit nuage de fumée s'en échappa. Son petit ami, Alec, arriva dans le bureau de l'immortel à cet instant précis, s'adossant au chambranle de la porte. Il darda sur Magnus son regard bleu hypnotique, remplis d'amour et de curiosité, les bras croisés sur son torse. 

- Qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-il alors. 

- Une potion, répondit évasivement le sorcier, plongeant dans cette dernière des feuilles séchées. 

La mixture émit un petit crépitement et Magnus sourit dans la couleur violacée qu'elle venait de prendre. Il tapa dans ses mains, surexcité comme un enfant et mélangea une nouvelle fois avant de rejoindre son compagnon. 

- Cette fois j'ai trouvé ! 

- J'ai toujours peur quand tu me dis ça, se méfia Alec. Qu'est-ce que tu as trouvé ? 

- Le moyen de te rendre immortel ! 

Alec fronça les sourcils. L'immortalité qui les séparait était un sujet récurent dans leur couple. Magnus et lui s'aimaient profondément, viscéralement. Mais un jour, Alexander mourrait, Magnus continuerait de vivre, et ça leur faisait peur à tous les deux. Alec avait peur que Magnus ne l'oublie, qu'il ne soit qu'un bref amour dans sa longue vie. Magnus, quant à lui, craignait la disparition d'Alec car jamais il n'avait autant aimé un être sur cette terre avant lui. Alors il s'était mis en tête de trouver une solution à ce problème, par tous les moyens possible. Apparemment, il venait de trouver. 

- Très bien, explique moi alors. 

- C'est tout à fait simple. Quand tu fêtes un anniversaire tu vieillis d'un an, tu es d'accord ? Admettons qu'à chacun de tes anniversaires tu rajeunisses d'un an, le plus et le moins s'annuleraient, donc tu ne vieillirais plus ! S'enthousiasma le sorcier. 

- Et tu as trouvé une potion capable de faire ça ? Demanda le Chasseur d'Ombres, plein d'espoir. 

- Je ne l'ai pas trouvé, je l'ai crée, corrigea Magnus. Et oui, normalement elle doit avoir cet effet. 

- Normalement ? S'inquieta Alec. 

- Simple détail. 

Le sorcier versa le contenu de la potion dans une tasse à thé qu'il avait dû chiner en Angleterre quelques siècles auparavant et la tendit à son amant. Alec regarda le recipient avec méfiance. Bien évidement, il avait toute confiance en Magnus, mais lui aussi pouvait se tromper. 

- Tu es sûr de ton coup ? 

- Mon chou, je suis Magnus Bane alors boit cette potion, lui assura-t-il en souriant fièrement. 

Le noiraud leva les yeux au ciel et but la tasse en faisant la moue. Etrangement, ça avait un goût sucré de miel plutôt agréable en bouche. Il posa la tasse et attendit. 

- Il ne se passe rien, s'étonna-t-il. 

- Oh si c'est juste qu'il faut un certain temps pour...

Une explosion spontanée coupa court à ses réflexions. Le sorcier fut projeté à l'autre bout de la pièce et atterrit, heureusement, sur son canapé en velour. Se redressant vivement, il constata qu'en lieux et place de son compagnon, qui se trouvait devant lui quelques minutes plus tôt, se tenait un petit bout de chou, un enfant d'a peine quelques années. Il devait avoir trois ans au bas mot. D'épais cheveux noirs tombaient devant ses yeux immensément clairs et sa peau pâle était vierge de toute rune. Le bébé nageait dans ses propres vêtements d'adultes. Magnus se rapprocha de lui à pas de loup, comme s'il craignait que l'enfant ne lui saute dessus pour le dévorer. 

- Alexander ? 

Le garçon releva la tête vers lui, et un sourire éclatant se peignit sur son visage juvénile. Il tapa des mains et se redressa sur ses frêles petites jambes, nu comme un vers, avant de courir en direction du sorcier qui le prit instinctivement dans ses bras pour lui faire un câlin. 

- Nunus ! 

Certainement voulait-il dire "Magnus", pensa le sorcier. Il est vrai que son nom ne devait pas être des plus simple à prononcer pour un enfant aussi jeune que l'était Alec en cet instant précis. Alec si petit, si fragile, si mignon et si adorable qu'il était. L'immortel secoua la tête. Il devait se ressaisir et tacher de comprendre là où la potion avait loupé. Quelque chose lui échappait et il devait comprendre quoi. L'asisatique se dirigea vers sa chambre et posa Alec au milieu du lit, calé entre plusieurs coussins pour qu'il ne roule pas ni ne tombe pas terre et recouvert d'une couverture duveteuse. 

- Tu restes bien en place, je reviens vite Sayang, promit-il en déposant un baiser sur son front. 

L'indonésien retourna à son bureau pour revoir la formule. Quelque chose clochait, pourtant il était certain d'avoir fait ce qu'il fallait. Etait-ce le dosage qui n'était pas correct ? Ou manquait-il un ingrédient ? Il se concentra, assidu dans sa tâche, quand un bruit de verre brisé attira son attention. Le sorcier se précipita vers sa chambre, craignant pour la sécurité de son compagnon, mais il soupira de soulagement en réalisant qu'Alec allait bien. 

Le garçonnet avait réussi, l'Ange seul sait comment, à s'asseoir sur la chaise face à la coiffeuse de style rococo de Magnus. Son visage était barbouillé d'eye liner noir, ses cheveux dressés sur sa tête dégoulinaient de gel fixateur et, cerise sur le gâteau, le noiraud avait renversé le pot complet de paillette de Magnus sur son crâne, tant et si bien qu'il ressemblait à une boule à facette humaine. Le pot vide s'était brisé en tombant. Plus étrange, cependant, Alec avait curieusement réussi à trouver le kimono en soie de Magnus et il le portait avec allure. Enfin, temps qu'il y croyait...

- Regarde Nunus ! Ze suis un sorcier ! Ze fait de la mazie ! 

- Je vois ça oui. Tu es incorrigible Alexander, s'amusa le sorcier en secouant la tête. 

Il s'approcha de lui et le prit dans ses bras. L'enfant noua ses bras maigres au cou de l'indonésien qui le serra contre son coeur. Il l'emmena dans la salle de bain pour le débarbouiller. Il le cala contre sa hanche tout en agitant des mains pour faire couler l'eau. Une fois que la baignoire fut remplie et à une température convenable, le sorcier déposa Alec dedans avec mille et une précaution. Le noiraud barbota joyeusement en parlant de tout et de rien de sa petite voix fluette. Magnus sourit en ajoutant distraitement du bain moussant. 

Cet enfant, si vif et joyeux, était si loins de l'Alexander qu'il connaissait. Oh ! bien sûr il s'était ouvert à lui et aux autres au fil des années, mais quand il l'avait connu, Alec était renfermé, froid, peu sûr de lui. Magnus se demanda ce qui avait bien pu se passer, quel avait été l'élement déclencheur à la peine de son amant par le passé. 

Voyant que l'adulte était perdu dans ses pensées, et ne faisait donc plus attention à lui, Alec tapa plus fort contre la surface de l'eau. Magnus en fut éclaboussé de pied en cape. Faussement outré par cet affront, le sorcier se mit à chatouiller l'enfant, envoyant de la mousse partout. Perdant l'équilibre, il atterrit finalement dans le bain aux côtés d'Alexander qui hurla de rire en voyant sa tête. 

- Nunus t'es tout trempé ! Rit-il alors. 

- Ouais, Nunus est tout trempé, marmonna Magnus qui n'aimait pas l'eau pour deux sous, lui qui avait faillis mourir noyé, enfant. Aller, sortons de là. 

Il claqua des doigts et se retrouva sec en un clin d'oeil. L'eau s'écoula dans le siphon et Magnus en profita pour habiller Alec. Le fils d'Asmodée l'installa sur une chaise haute et alla fouiller un instant dans son bureau. Il leur versa un verre de jus de fruit à tout deux et ajouta un petit quelque chose dans celui d'Alec. 

- Non pas que je ne te trouve pas mignon comme tu es, Sayang, mais si tu m'appelles encore une fois Nunus je risque de ne pas aimé ça et si je n'aime pas, alors toi non plus. 

- Si, tu es Nunus ! Bouda-t-il. 

Magnus ferma les yeux et se pinça l'arrête du nez en soufflant. Ne pas tuer son compagnon, ce n'est pas de sa faute. Il les rouvrit après deux inspirations profondes et trinqua son verre contre celui d'Alec. Mais Magnus avait vite oublié qu'Alec, même enfant, restait fils de Chasseur d'Ombre, et donc méfiant. Profitant que le sorcier avait les yeux fermés, Alec avait échangé leurs verres. Le problème, c'était que la poudre, cadeau des fées, qu'avait ajouté l'asiatique au jus d'orange était censée inverser la qualité de parole, et donc d'améliorer celle d'Alec. Mais Magnus parlant tout à fait correctement, si sa qualité de parole était inversée....

- Tout zera plus simple. Que...

Alors il parlerait à son tour comme un enfant. Sa voix était devenu fluette comme s'il était petit garçon lui aussi et il zozottait. 

- Alessander ! Ze ne peux pas trava...travaiii...ze peux pas faire ça ! On va voir ta zoeur ! 

Légèrement énervé face à un Alec tordu de rire, Magnus ouvrit un Portail pour l'Institut. Il frappa à la porte et Jace vint lui ouvrir. Le blond resta stupéfait en voyant Magnus avec un bébé dans les bras. 

- Heu...Magnus ? C'est qui ça ? 

- Z'est Alessander ! 

Jace pouffa de rire au son de sa voix et Magnus le fusilla du regard. Le sorcier lui fourra son compagnon dans les bras de son parabatai et s'éloigna en déclarant qu'il ne reviendrait que quand il aurait une solution. 

- Et je fais quoi de lui ? 

- Z'est ton problème ! Cria-t-il énervé. 

Alec attendit bien sagement dans les bras de son frère, regardant Magnus s'éloigner puis disparaître dans un Portail. Jace retourna à l'intérieur de l'institut et, une fois la porte refermée, ce fut l'enfer qui tomba sur lui. Le noiraud s'était mis à pleurer toutes les larmes de son corps, réclamant après Magnus. Izzy, alertée par les cris, se précipita sur Jace. La jeune femme étudia son frère d'adoption puis l'enfant. 

- Est-ce que c'est Alec ? 

- Visiblement, soupira Jace.Magnus vient de me l'amener, ça doit être un sort qui a mal tourné. Il me casse déjà les pieds à hurler, geint-il alors. 

- Il a peut-être faim ! Donne le moi je vais lui préparer quelque chose ! 

- Avec plaisr. 

Jace se débarrassa de son parabatai avec joie et alla dans le salon de musique pour calmer ses nerfs. Isabelle l'installa à table et le regarda fixement, mains sur les hanches. L'enfant s'était calmé instantanément au contact des bras de sa soeur. 

- Tu veux quoi de bon à manger ? 

- Des pâtes....si te plait, ajouta-t-il en jouant avec ses mains. 

La Chasseuse d'Ombre hocha la tête et entreprit de préparer ce que son frère demandait. C'était étrange comme situation. Déjà qu'Alec enfant n'était pas banal (bien que Magnus l'eut déjà transformé en femme par accident une fois), mais elle ne s'était jamais vraiment occupé de lui. C'était Alec qui prenait soins d'elle, et ça faisait plaisir d'inverser les rôles, pour une fois. Elle déposa finalement une assiette fumante devant le petit garçon qui grimaça. Sa soeur n'avait jamais été très bonne cuisinière. 

- Beurk...

- Faut que tu manges, Alec.

- Non ! Veut pas manzer ça ! 

Elle fit la moue et le menaça de le priver de repas pendant une semaine et, surtout, d'en parler à Magnus dès qu'il reviendrait. La menace associée au nom du sorcier sembla fonctionner puisqu'il avala le contenu de son plat en quelques bouchées. Il mérita même une glace en fin de repas. Le noiraud l'avala sans plus de cérémonie puis quitta la table le ventre plein, les yeux somnolant. Echappant à la vigilance de sa soeur, il se laissa porter par la musique qui provenait du salon, à l'étage. Poussant la lourde porte de ses petites mains, il vit Jace, assis devant le piano, jouant avec passion une mélodie pourtant douce et appaisante. L'enfant s'approcha et laissa son frère le porter pour l'installer sur ses genoux. 

- Tu zoue quoi ? 

- Chopin. Tu aimes ? 

Alec hocha simplement la tête, son corps se balançant de droite à gauche au rythme des sonorités. Au bout de longues minutes, il commença à gigoter, sans que Jace ne s'en rende compte. Ce n'est que quand le repas préparé par Isabelle repassa par là où il était entré que le blond comprit le problème. Une grimace de dégout déforma ses traits et il retint un haut le coeur. 

- Tu te sens mieux ? 

Piteux, Alec hocha la tête. Herondale secoua la sienne. Il se promit de revenir nettoyer tout ça plus tard ou, encore mieux, de faire nettoyer à Izzy. Après tout, c'était un peu de sa faute. Le blond emmena son frère dans sa chambre afin de lui trouver de vieux vêtements pour le changer. Cependant, comme le dit l'adage, ce n'est pas à un vieux singe que l'on apprend à faire des grimaces. Profitant que Jace ait le dos tourné, Alec subtilisa sa stèle et commença à jouer avec, traçant des runes au hasrad. Le problème fut que l'une d'elle, une rune de feu, se glissa parmis les autres, mettant le feu au tapis du Chasseur d'Ombre qui se précipita pour l'éteindre. Furieux, il ouvrit la porte avant de cirer. 

- CLARY ! VIENS CHERCHER CE MOUFLET ! 

Ce fut autour de Clary de subir le cauchemar Lightwood. Et la jeune femme, qui pourtant avait déjà beaucoup de patience, jeta l'éponge au bout d'un quart d'heure. Elle ne trouva rien d'autre à faire que de le confier à Simon, qui jouait à des jeux vidéos dans sa chambre. Evidemment, curieux, Alec voulu jouer lui aussi, ce qui ne fut pas au gout du jeune homme, qui bien entendu refusa. L'enfant tenta vainement de la lui prendre des mains. C'est qu'il avait de la force, pour un enfant, mais il était né Nephilim, alors...La manette de Simon finit en mille morceau, et une fois encore, Alec fut ballotté comme un paquet de linge sale dont personne ne voulait se charger. 

Malgré cela, Simon eut l'intéligence de le confier à la personne la plus sûre qui soit et qui se trouvait dans la salle d'entrainement. Le plus discrétement possible, il entrouvrit la porte, poussa Alec à l'intérieur de la pièce et referma à clef pour être sur que l'enfant ne se sauve pas. Il retourna au salon où ses trois amis attendaient, épuisés. 

- Où est Alec ? S'enquit Izzy. 

- Dans la salle d'entrainement, répondit nonchalamment le jeune homme.

- Tu l'as laissé avec des armes ? Mais qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? S'emporta Jace. 

- Calme toi, il n'est pas seul, souffla-t-il mystérieusement. 

De son côté, Alec tremblait de tous ses membres. Face à lui, un homme au teint halé légèrement pâle, tout de noir vêtut et portant une veste de grand couturier italien le scruttait du regard. Raphaël Santiago. 

- Tu veux quoi toi ? 

- Ze....

Le vampire plissa les yeux et pencha la tête. Il s'approcha de lui et Alec déglutit. 

- Tu bouges, je te croque, voilà la règle. Capish ? 

Il lui montra ses canines et le noiraud ouvrit ses yeux grands comme des soucoupes....

A la fin de la journée, Magnus avait enfin perdu cette horrible voix haut perché qu'il se trimbalait depuis le début de la matinée. Il avait même réussi à trouver comment rendre son apparence normale à Alexander. Il ne restait plus au sorcier que d'aller le chercher, mais l'occasion se présenta à lui plus tôt qu'il ne le cru lorsque la sonnette d'entrée résonna. Lorsqu'il ouvrit la porte, il tomba sur un Raphaël énervé, des flèches plantées dans le dos, portant Alec à bout de bras comme s'il s'agissait d'une bombe. Fourrant le petit dans les bras de Magnus, il s'en alla en claquant la porte. Le sorcier, soupirant, lui fit ingurgiter le remède et le mit au lit. Alec était épuisé de sa journée, et dieu seul sait si Magnus aussi ! 

Au petit matin, en se réveillant, il entendit la voix d'Alec l'appeler. Se rendant dans le salon, il aperçut son amant, redevenu adulte mais en tenue d'Adam, coincé dans le berceau qu'il lui avait installé, incapable de s'en dépétrer. Le sorcier éclata de rire et le regarda en croisant les bras. 

- Alors ? On a besoins de "Nunus" ? 

************

Tadaaaa ! J'espère que ça vous a plu, que vous avez rit, moi ça m'a fait du bien ! A bientôt avec la suite de noirceur !