La chute du Président

Bonjour tout le monde. Je vous préviens tout de suite cet OS sera court et triste, je vous donnerais des explications en fin de chapitre. Bonne lecture ❤

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Ce matin là n'était pas différent des autres matins, et pourtant. Alec s'éveilla de bonne heure, vers huit heures, et s'étira en baillant, plissant ses yeux cobalt pour les habituer à la lumière du soleil qui filtrait à travers la fenêtre. Il tendit le bras sur sa gauche, à la recherche de son compagnon, mais sa main ne rencontra que le vide.

A côté de lui, les draps étaient froids et froissés, signe que Magnus était levé depuis un certain temps déjà. Le noiraud soupira. Le sorcier se réveillait toujours de bonne heure, n'ayant pas besoins de beaucoup de sommeil. Le Nephilim pensa faire la grâce mâtiné, retournant dans les bras de Morphée mais il sentit, au plus profond de son être, que quelque chose clochait, sans qu'il ne sache dire quoi.

Alec soupira, éloigna la couette d'un geste vague et se décida à sortir du lit. Il frissonna quand ses pieds rencontrèrent le parquet gelé par la nuit et enfila un sweat qui traînait sur l'un des fauteuil de la chambre avant de sortir de la pièce. Sur le pas de la porte, il fronça les sourcils, l'oreille aux aguets : il entendait des pleurs.

Le visage devenant livide, le plus jeune craignit soudainement pour la sécurité et l'état de son époux et se précipita vers la source du bruit. Arrivé à la pièce de vie, Alec se figea et sentit ses yeux le brûler dangereusement. Magnus était à genoux à même le sol et lui tournait le dos, à peine couvert de son peignoir.

L'Indonésien sanglotait de tout son soûl, ses épaules tressautant au rythme des larmes qui dévalaient ses joues. Alec l'entendit bredouiller quelques paroles incompréhensibles dans sa langue maternelle et il s'approcha à pas lents. Il pensait avoir comprit mais priait pour se tromper. Il s'agenouilla auprès de son mari et le serra dans ses bras.

Magnus se laissa aller dans les bras de son âme sœur, gémissant de chagrin. Alec avait bien deviné ce qui se passait. Aux pieds de l'asiatique était couché le Président Miaou. Le chat au pelage irisé était couché sur le flan, les yeux clos, la gueule fermé. Le noiraud passa une main dans les épis de son sorcier qui se refugia dans son cou. Le plus jeune tenta de consoler son aîné mais Magnus semblait inconsolable.

- Ça va aller mon chat...je suis là, tout ira bien..., Chuchota-t-il alors.

L'immortel secoua la tête, impuissant. Alec savait que le Président comptait énormément aux yeux de Magnus mais il ne réalisait pas le rôle qu'avait joué l'animal dans sa vie. D'une main, il saisit son téléphone tout en berçant son amant et appela la seule personne capable de lui venir en aide.

- Allô ? Lança la voix à l'autre bout du fil.

- Ragnor ? C'est Alec. Je suis désolé de te déranger mais tu voudrais bien passé à la maison ?

- Qu'est ce qu'il se passe ? S'enquit le britannique.

Le directeur de l'Institut de New York se leva et baissa d'un ton tout en gardant un œil sur Magnus qui pleurait toujours, caressant d'une main tremblante la fourure de son cher félin.

- C'est le Président Miaou il...il est mort ce matin, je viens de le trouver et Magnus est totalement inconsolable. Je sais qu'il t'écoute, si tu pouvais venir...

- Donne moi vingt minute, soupira le sorcier.

- Merci, souffla Alec avant de raccrocher.

Le noiraud rangea son téléphone et retourna voir Magnus en attendant l'arrivée de Ragnor. Le plus jeune, de sa force de Nephilim, glissa un bras dans le dos de son compagnon et l'autre sous ses genoux avant de le soulever jusqu'au canapé où il l'allongea et le recouvrit d'un plaid. Il déposa ensuite une serviette sur le corps du chat décédé et revint consoler son époux.

Vingt minutes plus tard, comme promis, Ragnor frappa à la porte. Il était vêtu simplement et Alec comprit qu'il avait prit les premiers vêtements qui lui étaient tombés sous la main pour pouvoir arriver plus vite. Le noiraud l'invita à entrer et l'aîné s'approcha de son fils.

- Que s'est-il passé ? Lui demanda-t-il d'une voix étonnement douce.

- Le...Le Président Mi...Miaou il...d'un coup...il...

Le sorcier serra la main du plus jeune qui ferma les yeux pour se concentrer. Lorsqu'il rouvrit ses yeux dorés, sa voix tremblait :

- Je l'ai...trouvé ce matin....il était...déjà...déjà mort je...j'ai rien pu faire mais...hier...hier il allait bien...Pembi...

- Je suis désolé, Magnus, souffla le plus vieux.

Il embrassa le front de l'Indonésien et demanda discrètement à Alec de bien vouloir lui montrer le corps du chat. Le Chasseur d'Ombre obtempera et emmena Ragnor à la cuisine, où le sorcier passa ses mains au dessus se la fourure du félin.

- Ragnor...je comprend que Magnus soit peiné mais...ça fait longtemps qu'il l'avait ?

- Tu ne t'es jamais demandé pourquoi l'avoir appelé comme ça ? Répliqua Ragnor en retour, un sourire mélancolique aux lèvres.

- C'est vrai qu'on dirait le nom d'un personnage de conte pour enfant mais quel est le rapport ?

- Ce chat est...était, comme Church. C'est moi qui l'ai offert à Magnus quand je l'ai adopté alors qu'il n'avait que six ans. D'où son nom.

Alec devint livide. Il savait que la magie était capable de beaucoup mais...tout de même pas..., si ?

- Attend, tu es en train de me dire que ce chat a presque huit cent ans ?

- Qui l'eut cru, n'est ce pas ? Sourit le plus vieux.

Le britannique fit des gestes gracieux de la main et recita une incantation, tandis qu'un pentagram de feu se formait autour du Président Miaou. Alec observa le sorcier procéder avec respect et cérémonie pour incinérer le corps du chat de sa magie. Lorsqu'il eut terminé, le pentagram disparut.

- Ce chat était son meilleur ami quand il était petit, reprit Ragnor. Il l'a toujours adoré. Ça va être difficile pour lui, malheureusement son heure était venue...

- Je ferais ce qu'il faut, promit Alec. C'est gentil d'être passé.

- Appelle moi s'il y a quoi que ce soit, déclara l'immortel avant de partir après avoir serrer son fils dans ses bras.

Magnus ne pleurait plus mais son regard était plongé dans le vide le plus total, au grand damne d'Alec qui, pourtant, comprenait parfaitement la réaction de son compagnon. L'asiatique avait les yeux rougis, gonflés, et il avait désormais mal à la tête d'avoir trop pleurer. Le noiraud lui proposa d'aller se reposer dans leur lit, ce que Magnus accepta en silence.

Le sorcier ne se réveilla qu'en début de soirée. Il passé la journée à osciller entre rêve et réalité, fondant en larmes plusieurs fois avant de se rendormir. Lorsqu'il ermergea totalement, il croisa un regard semblable au sien.

Des yeux de félin, des yeux vairons : l'un jaune sombre et l'autre bleu clair. Sa robe était noire, striée de gris. Il ne devait pas avoir plus de quelques mois et semblait à peine sevré. L'Indonésien se redressa et tendit la main vers l'animal qui lui lécha le bout des doigts.

- Il te plaît ? Demanda Alec qui venait d'apparaître dans l'embrasure de la porte.

- Il est pour moi ? Demanda Magnus avec hésitation.

Le noiraud acquiesça et s'installa à côté de son époux.

- Oui, si tu veux de lui. Je sais qu'il ne pourra jamais remplacer le Président Miaou, et je sais qu'il te faudra du temps pour faire ton deuil, mais rien ne t'empêche, ne nous empêche, de donner de l'amour à ce petit être qui n'attend qu'à être adopté.

- Il a un nom ? Demanda le sorcier.

- Pas encore, mais tu peux choisir celui qui te fait plaisir, tout m'ira.

Le Grand Sorcier de Brooklyn hocha la tête et prit le chaton dans ses bras avant de la poser sur son torse, caressant son pelage avec un sourire ému et des larmes dans les yeux.

- Il nous ressemble, fit-il remarquer. Un œil pour toi et un œil pour moi...On pourrait mélanger nos noms et le lui donner je suppose...

Le plus vieux parrut réfléchir un instant avant d'opiner, observant son époux à la dérobé. Il laissa ses larmes couler sur ses joues mais ne pu s'empêcher de lâcher un rire.

- Ça donnerait...Malec ! On peut l'appeler comme ça...

- Oui, j'aime beaucoup, confia le noiraud.

Mais ce qu'il aimait par dessus tout, c'était la joie, mêlée de tristesse, dans le regard de son compagnon. Le Président Miaou avait eu une belle vie, il avait été aimé d'un amour sincère par son maître, et Magnus était près à offrir sa chance à un nouveau chaton, qu'il aimerait tout autant que le précédent. La vie continuait, même s'il n'oublierais jamais.

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Voilà, petit OS triste parce que je viens de perdre l'un de mes oiseaux ce midi et que j'avais besoins d'extérioriser...

Bonne après midi tout le monde ❤

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