Comme si tu était là...
Bonsoir tout le monde. Voici un OS improvisé basé sur la chanson "Comme si tu était là", de Dalida, dont les paroles m'ont servit de base (je les ai mise en gras dans l'OS). Je l'écoute en boucle depuis des jours parce qu'elle me parle et me touche plus que je ne le voudrais bien et je me retrouve énormément dans ces paroles. Voilà pourquoi j'ai voulu en faire un OS Malec. J'espère que ça vous plaira. Bonne lecture.
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Ce soir, ce soir j'en ai assez de voir l'absence. Oh oui, j'en ai assez de me sentir si seul dans cet appartement trop grand pour moi seul, si froid, et si vide sans toi. Ton fantôme hante les lieux, ancré dans mon esprit comme dans les murs, ton fantôme qui me poursuit sans cesse. Et j'en ai assez. Assez d'entendre du silence. Assez de n'avoir pour seul musique que le vide et l'ennui. Assez de cette solitude qui ne me lâche plus. Mais ce soir, j'ai décidé de ne plus me laisser aller, j'ai décidé de chasser cette solitude. Parce que ce soir est spécial. Ce soir c'est un soir de gala. Tu verras, je vais me faire beau, aussi beau qu'autrefois quand tu étais là, quand tout allait bien, quand il y avait encore un nous. Je fais comme si tu étais là. Je vais t'imaginer avec moi, comme avant, et je ne serais plus seul. A neuf heures ce soir, tu sonneras à la porte. Je vais aller ouvrir et ça ne serra plus le vent. Non, cette fois ce sera bien plus, bien mieux, ce sera parfait. Ce ne sera pas le vide. Mais ton si beau sourire, un peu timide un peu distant. Ce sourire que j'aime tant, qui m'a fait fondre la première fois que nous nous sommes vus. Je m'en souviens encore, comme si c'était hier, comme si tu étais là. Et je t'imaginerai me parler. Tu me diras quelque chose de faussement décontracté, comme l'aurait fait ton parabatai : Bonsoir, ça fait longtemps qu'on s'est pas vus. Je lèverais les yeux au ciel, amusé malgré tout et je te ferais entrer en oubliant la dernière fois où nous nous sommes quittés, un long jour de brouillard où j'étais porté disparu. A peine entré, je te retirerais ton manteau et te ferais t'installer, et je mettrais un peu de musique, pour chasser enfin ce silence trop pesant. La radio chantera ces chansons bêtes mais jolies. On s'est souvent moqués de ces chansons, un peu niaises, et peu vieillottes, mais par Lilith comme elles m'ont portés depuis ton départ, je n'ai tenu que grâce à elle, à elle et avec ton souvenir pour imaginer que tu étais à mes côtés. Mais ce soir c'est différent, c'est Comme si tu étais là, et moi je chanterai aussi, parfois faussement, mais ça te fera rire, je le sais. Comme si tu étais là le chat ronronnera très fort, car oui, le Président Miaou aussi se languit de toi, toi qui adorait le caresser derrière les oreilles pour l'apaiser alors qu'il s'endormait, roulé en boule sur ton ventre musclé pour voler de ta chaleur. D'ailleurs, tu me diras sans doute que tu as un peu froid, et je prendrais soin de toi. La cheminée s'allumera, y aura des fleurs pleins le décor, je les aurais achetés en sachant ton retour, des orchidées, tes préférées. Ensuite, je reviendrais m'asseoir avec toi dans le canapé, me lovant dans tes bras avec un soupire de soulagement de te sentir enfin contre moi. Comme si tu étais là, il fera chaud, il fera bon, je serais rassuré, heureux, apaisé, et toutes mes craintes, tout mon chagrin s'envolera comme si les problèmes n'avaient jamais existé. Comme si tu étais là, y aura la vie dans la maison, la mort et les idées noires qui me hantaient partiront loin, si loin, pour ne plus jamais revenir. On resterait là pendant des heures à parler, à se souvenir, et à rêver. Et puis, et puis tout doucement, le soir se couchera sur nous, la lune nous baignera de lumière, et les étoiles feront briller nos yeux d'un nouvel espoir que je croyais disparu à tout jamais. Toi tu feras semblant de t'être détaché de tout, tu sais que j'aime ce côté insouciant de toi que je ne vois que trop rarement. Tu prendras l'air blasé des grands soldats les soirs d'enfer, et ça me fera rire, parce que tu es si mignon quand tu prends ton air sérieux ! J'aurais l'oeil amusé d'une complice ou d'une mère, et je ne te lâcherais pas de la soirée en t'imitant pour faire craqueler cette carapace, ce personnage que tu essaie d'être pour m'impressionner. Autour de nous, il ne restera rien d'autre que la musique, flottant dans les air. La radio chantera ses très jolies chansons d'amour, et j'aurais envie de danser avec toi toute la nuit jusqu'à ce que mes pieds me fassent mal et même alors je danserais encore et encore jusqu'à ce que le temps s'arrête et que l'éternité soit notre. Comme si tu étais là, là dans ma vie de tous les jours, comme si tu n'étais jamais partit, comme si tu ne m'avais jamais abandonné. Oh, Sayang, reste, reste encore, faisons comme si tu avait toujours été là, viens, la soirée ne fait que commencer. Comme si tu étais là, on dînera seuls avec nous. J'aurai cuisiné spécialement pour toi, je sais que tu aimes quand je cuisine les plats de mon enfance. Quand on passera au dessert, après avoir bien bu, je te dirai n'importe quoi, mais bien, mais fort, mais à genoux. Et toi tu m'écoutes en souriant, tu posera tes yeux cobalt sur moi et je m'y noierais en ayant l'impression de flotter. Comme si tu étais là, le vin aura le goût du vin. Mon esprit s'habillera de coton, et mon cœur sera bercé d'amour, comme autrefois dans tes bras, et tout redeviendra comme avant. Ta voix sera vraiment ta voix, mes mains redeviendront mes mains. Toute ma réalité sera neuve, belle, parfaite, tant que tu seras avec moi, mon ange. Puis, après, tout changera encore. Comme si tu étais là, les lumières se tamiseront, et je t'emmènerais à la chambre, cette chambre qui a tant vu de nous, de ce que nous étions. Je t'allongerais dans le lit et me glisserais, nu contre toi. Comme si tu étais là les draps morts se réveilleront. Mon corps tremblera contre le tiens, nos coeurs battront à l'unisson et nos souffles se mêleront alors que nos lèvres se découvriront. Et on fera l'amour. Et ce sera magique, comme toi, comme nous. Je revivrai, je serai moi jusqu'au levé du jour. Mais au petit matin je me réveillerais et tu ne sera plus là, parce que tout n'aura été qu'un rêve. Parce que tu n'es plus là, tu ne seras plus jamais là, tu ne l'as jamais été, et tout ce que je peux faire, c'est faire comme si...Comme si tu étais là...
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