Ce qui ne nous tue pas {Partie 1}
Bonjour à tous ! Voici un nouvel OS tout chaud, rien que pour vous ! Alors vous me connaissez, depuis le temps, vous savez que si j'ai publié beaucoup d'humour ces derniers temps je vais maintenant publier...oui du dark, du triste, etc. C'est un OS en deux partie (la deuxième risque d'être plus longue que la première) et j'y ai implanté un personnage que je n'avais pas encore eu l'occasion de développer, vous m'en direz des nouvelles ! La suite demain matin ^^
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Alec laissa tomber ses clés dans le vide-poche sur le meuble de l'entrée et referma la porte derrière lui. Le Chasseur d'Ombre accrocha précautionneusement son arc et son carquois à la patère que son compagnon avait installé pour lui et il retira ses chaussures en avançant dans le salon.
- Chéri, je suis rentré !
La pièce de vie était plongée dans le noir, vide. Alec fronça les sourcils. Magnus aurait dû être à la maison depuis des heures déjà.
- Mags ?
Le jeune homme inspecta chaque pièce en quête de son époux mais ne le trouva nulle part. Il pensa au toît, mais le sorcier détestait le froid et il bruinait dehors. Il devait ne pouvait être que sortit. Enfin, au vu de l'appartement, Alec ne pensait pas qu'il aurait pu s'agir d'un kidnapping. Le noiraud s'installa dans un fauteuil et se promis d'aller chercher son amant, où qu'il soit, s'il ne revenait pas d'ici une heure.
Le directeur de l'Institut de New York lança sa playlist, casque sur les oreilles et ferma les yeux un instant. Il était marié avec Magnus depuis un tout petit peu moins d'un an maintenant et, ces derniers temps, l'immortel semblait étrange. Ou, en tous cas, plus que d'ordinaire. Son comportement intriguait son mari mais Alec ne pouvait se résoudre à le questionner. Il savait que son sorcier avait ses petits secrets de sa vie passée.
Au bout de trois quart d'heure, au milieu d'une sieste interrompu par un sommeil agité, Alec ouvrit les yeux et constata qu'il y avait de la lumière dans le couloir de son étage. Il retira son casque et, suspicieux, activa sa rune d'ouïe pour écouter ce qui se passait derrière la porte.
- Merci de m'avoir ramené, souffla la voix de Magnus.
- Tu n'as pas a me remercier, sermonna une voix qu'Alec reconnu comme étant celle de Raphaël Santiago, le chef du clan vampire. Alors, ton petit Nephilim est à la maison ?
- Sans doute oui, répondit le sorcier.
- Tu vas lui dire quoi quand il te demandra où tu étais ?
- Que je devais voir un client de dernière minute. Je lui dis ça souvent et il ne pose pas de question, heureusement.
- C'est sur que c'est mieux que de lui dire ce que tu faisais réellement, ironisa le vampire. Même s'il est assez intelligent pour le découvrir lui même.
- Non ! Sembla paniquer l'asiatique. Ça le détruirait et je refuse ! Je...C'est ma faute, pas la sienne il n'a pas besoins de savoir.
- Magnus, tu lui mens et j'en ai marre de devoir me taire chaque fois qu'il est là ! J'en ai marre de ne pas pouvoir... Un jour tu devras lui dire quand même. Même si c'est douloureux.
- Je sais...laisse moi faire, d'accord ? Je lui dirais moi même le moment venu. En attendant je vais aller dormir un peu, j'en ai besoins.
- Tu m'étonne ! Ricana Raphaël. Tu vas avoir des courbatures demain.
- Mon dos me fait déjà mal, se plaignit Magnus. Tu n'y es pas allé de main morte.
- J'ai agit dans le feu de l'action, souffla le vampire avec un sourire dans la voix. Tu m'appelera ?
- C'est promis, murmura l'Indonesien.
- Je t'aime.
- Je t'aime aussi...
Alec n'entendit plus que des pas qui s'éloignaient et la clé de Magnus dans la serrure. Il retira précipitamment sa stèle de sa rune d'ouïe et remit son casque en fermant les yeux, feignant dormir. Quelques minutes plus tard, une main baguée se posa sur sa joue.
Le noiraud fit semblant de se réveiller, alors même que son cerveau était en ébullition. Il ne comprenait toujours pas de quoi il venait d'être témoin. Ou plutôt, il refusait de comprendre. Magnus le regardait avec un grand sourire mais Alec remarqua sans mal qu'il était faux et forcé.
- Désolé de te réveiller pendant sa sieste, Sayang. Tu vas bien ?
- Oui, bailla faussement Alec. Et toi ? Tu rentres tard ce soir.
- Excuse moi, un elfe avait besoins d'un service et je ne pouvais pas refuser. Je vais prendre une douche, tu viens ?
- Vas-y, j'ai déjà prit la mienne.
Magnus hocha la tête avec un clin d'œil et se dirigea vers la salle de bain, les épaules légèrement tendues. Alec avait bien remarqué la façon dont son époux avait changé de sujet. Ce n'était pas la première fois ces dernières semaine. Enfin. Ces derniers mois. Il n'y avait pas fait attention au début, mais maintenant qu'il y pensait c'était flagrant.
Et la conversation qu'il venait de surprendre entre son époux et Raphaël n'aidait pas à calmer son esprit. Magnus lui mentait depuis des semaines. Il venait de passer une bonne partie de la soirée avec Raphaël et, pire que tout, ils s'étaient dis "je t'aime" comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Alec deglutit difficilement, sa gorge et ses yeux le brûlant soudain. Il savait que Magnus était un séducteur mais il n'aurait quand même pas....
- Alexander ? Tout va bien ?
Le noiraud leva ses yeux brillants sur son mari en pyjama et kimono de soie bleu roi qui le regardait attentivement. Il ne l'avait même pas entendu revenir. Le plus jeune attira le sorcier à lui, le faisant s'installer sur ses cuisses. Il devina la grimace de douleur que l'asiatique tentait de dissimuler mais ne fit aucun commentaire.
A la place, il le serra contre lui et l'embrassa aussi passionnément que son amour pour lui le lui permettait. Le sorcier lui rendit, heureusement, son baiser mais avec un peu plus de tendresse et moins de ferveur. Lorsqu'Alec glissa une main dans la chute de ses reins, Magnus s'écarta avec tact, posant ses mains sur les épaules du noiraud.
- Pas ce soir Sayang, souffla-t-il à voix basse. Je ne me sens pas très bien j'ai épuisé ma magie et j'ai bien envie de m'écrouler dans le lit.
- Oui...oui bien sur je comprend, se résigna le Nephilim.
L'immortel déposa un baiser sur son front et s'en alla dans leur chambre. Alec resta au salon pour cogiter. Bien qu'il en avait réellement envie, il voulait aussi voir la réaction de son amant à ses avances et il réalisa, avec un certain pincement au cœur, que leurs ébats amoureux avaient changé eux aussi ces derniers temps.
Lorsqu'ils faisaient l'amour, la douceur primait sur la passion, ce qui ne déplaisait pas au Chasseur d'Ombre. Mais les circonstances, elles, étaient troublent. Magnus ne voulait prendre Alec, ou être prit par lui, que de dos. Il disait que c'était pour changer. Et quand Alec parvenait à faire face à son amant, le sorcier éteignait la lumière pour "décupler les sensations" au bout du compte, Alec ne voyait plus le visage de son époux, comme s'il couchait avec un simple inconnu.
Le cœur lourd, le noiraud rejoignit finalement l'homme qui partageait sa vie. Dans leur lit trop grand, Magnus lui tournait le dos, éloigné de lui le plus possible, pratiquement recroquevillé sur lui-même. Alec se coucha sans réveiller son époux, hésita un instant avec de coller son torse au dos de l'Indonésien avant de finalement renoncer et de lui tourner le dos à son tour.
Alex s'endormit en pleurant silencieusement, ses épaules légèrement secouées de sanglots, la vérité lui éclatant au visage. Magnus le trompait.
A la fin de la semaine, le Nephilim avait prit sa décision. Il était tard et le sorcier était introuvable, encore. C'en était trop pour lui. Il ouvrit sa valise sur son lit et plia ses affaires avant de les ranger dedans. Il avait appelé son parabatai, lui annonçant qu'il revenait dormir à l'institut, au moins quelques temps.
Au loins, il entendit la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer. Parfait, il pourrait dire à Magnus tout ce qu'il avait sur le cœur. L'immortel se dirigea dans la chambre et y entra presque à reculons. Alec aperçu son hésitation du coins de l'œil.
- Sayang je...j'aurais aimé te parler, souffla douloureusement l'asiatique avant de constater de son époux remplissait sa valise. Qu'est ce que tu fais ? Commença-t-il à paniquer.
- Te fatigue pas. Je suis déjà au courant, marmonna le noiraud en bouclant son bagage. Et je me casse.
- Tu...tu t'en vas ? Répéta Magnus en état de choc.
- Ça t'étonne ? Cracha méchamment Alec. Tu croyais quand même pas que j'allais rester après ce que tu as fait ? Ce que tu nous a fait ?
- Je pensais juste...Raphaël avait dit que tu comprendrais...
- Raphaël. Parlons en, tiens, de Raphaël. Il t'a dit que je comprendrais ? Il s'est bien fourré le doigts dans l'œil parce que c'est pas le genre de choses que je cautionne Magnus.
Le sorcier avait commencé à pleurer en silence, l'observant comme un mirage, mais Alec s'en fichait. Il avait trop mal pour être gentil. La haine brûlait ses veines.
- Je suis désolé, chuchota tristement et douloureusement l'immortel.
- Tu es désolé ?! Explosa le Nephilim. T'es pas gonflé toi ! Tu m'as menti, Magnus ! Tu t'es foutu de moi ! Tu m'as fait mal ! Ah ça, tu as du bien rire avec Raphaël pendant tout ce temps, à me garder dans l'ignorance ! Des mois que ça dure ! Je me trompe ? Vas-y dit moi un peu, combien de fois c'est arrivé ? Comment de fois depuis qu'on est ensemble, toi et moi ?
Magnus baissa les yeux, ses épaules tressautant au rythme de ses pleurs qui s'intensifiaient.
- Combien ?!
- S...Six...six fois..., sanglota-t-il comme un enfant en peine.
Alec secoua la tête et prit sa valise en main avant de quitter la chambre. Il enfila son blouson, Magnus le suivant comme son ombre en tremblant comme une feuille. Avant que le noiraud ne parte, il tenta de le retenir une dernière fois.
- Je t'en prie...je t'en supplie...je...je te pro...promet d'arrêter...
- Non, Magnus. C'est trop tard...
Le noiraud baissa les yeux et, d'un geste impulsif, retira son alliance et la glissa dans la paume de Magnus, lui faisant lâcher prise. Il quitta l'appartement en claquant la porte et ne s'autorisa à fondre en larme qu'une fois sortit du bâtiment.
Il se rendit à l'institut et s'enferma dans sa chambre, demandant à ce que personne ne le dérange. Cependant, une heure plus tard, Jace vint toquer à sa porte.
- Va-t'en...
- Alec tu dois venir. Raphaël demande à te parler...
- Dit lui d'aller se faire foutre, maugrea-t-il en retenant ses larmes.
- Il a dit que tu dirais ça. Il a aussi dit que si tu ne descendait pas le voir dans les dix prochaines minutes il reviendrait avec un prêtre sataniste pour desacraliser l'institut et, je cite "venir te péter la gueule lui même".
Le directeur de l'Institut marmonna des instultes mais s'empressa de rejoindre le vampire. Il savait qu'il était capable de mettre sa menace à exécution. Le noiraud descendit les marches du perron, cherchant l'immortel des yeux, et le vampire surgit de l'ombre pour lui donner un coup de poing et l'attraper par le col.
- Bordel, qu'est ce qui va pas chez toi ? Ragea Alec.
- Chez moi ? Mais je te retourne la question ! Tu as dit quoi à Magnus exactement ? Il m'a appelé mais j'ai pas comprit puisqu'il pleurait à cause de toi !
- Dégage Raphaël, t'as aucun droit de m'accuser, pas après ce que t'as fait ! Je vous ai entendu, je sais ce que vous avez fait. Il n'a que ce qu'il mérite. S'il ne m'avait pas tromper avec toi on en serait pas là ! Il n'a qu'à s'en prendre qu'à lui même.
Raphaël lâcha le Chasseur d'Ombre comme s'il venait de se brûler les mains avant d'éclater d'un rire moqueur, triste et sans joie.
- Alors ça ! Je savais que les Chasseurs d'ombres n'avaient pas la lumière à tous les étages mais toi alors tu bas des records de connerie ma parole !
- Fais gaffe..., gronda le noiraud.
- Toi fais gaffe, rétorqua le vampire. Écoute moi bien mollusque sans cervelle, Magnus t'aime et il te tromperait jamais. Sérieusement tu l'en crois capable ? Après autant de temps passé avec lui ?
- Je vous ai entendu, répliqua froidement Alec. Quand vous vous déclarez votre amour.
- Mais bien sûr, c'est évident que quand on écoute aux portes et sans le contexte on a forcément tout comprit, ironisa Raphaël d'une voix moqueuse. Magnus m'a élevé, il est comme un père pour moi. Si on couchait ensemble je suis certains que ça rentrerais dans la case inceste.
- Vous avez dit...
- Quoi ? Je t'aime ? Tu n'as jamais dit je t'aime a tes parents peut être ?
Alec du admettre que le vampire avait raison, mais comment le croire ? Peut être qu'il lui mentait, tout simplement.
- S'il ne m'as pas trompé alors quoi ? Hein ?
- Tu ne sais vraiment rien alors..., souffla le vampire estomaqué. Je pensais que tu aurais pu deviner...Alec, Magnus ne t'as pas trompé. Il est malade.
- Malade ? Comment ça, malade ?
- Il a été diagnostiqué il y a plus d'une centaine d'année...Il souffre de dépression chronique et d'envie suicidaire. Le soir où tu nous as surprit...je venais de l'empêcher de mourir.
La colère d'Alec s'envola, et il supplia Raphaël de lui raconter toute l'histoire. Mais qu'avait-il fait...
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Tadaaa ! Oui bon c'est triste je sais mais fallait bien ! Alors, qu'imaginez vous pour la suite ??
A demain !
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