Bonheur
Un tout petit OS de quelques centaines de mots à peine, qui fait du bien, qui fait sourire, qui fait pleurer, sur la vie, sur les gens, sur ce qui nous fait peur et tout ce qu'on aime. Bonne lecture ^^
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L'homme regarda autour de lui avec un sourire tendre et mélancolique sur son visage. Ses cheveux, d'ordinaires dressés sur sa tête, étaient désormais laissés au naturel, retombant quelque peu sur son front, le faisant paraître bien plus jeune qu'il ne l'était, tel un jeune homme à l'aube de son existence. Son visage juvénile était libre de tout maquillage, ses yeux de chats, dorés et à la pupille noire et fendue, se confondant et se mêlant parfaitement à sa peau chaude et caramel au goût de miel et de soleil. Il y a des années de cela, il se ne serait pas imaginé un seul instant sortir sans son armure de paillettes, de strass et d'étoffes de tous genre. Et pourtant, aujourd'hui, pourtant ce soir, l'homme âgé de plusieurs centaines d'années se sentait bien, lui-même, entouré des siens. Vêtu d'une chemise ample et d'un pantalon clair en lin, l'asiatique se tenait assis en tailleur à même le sable de la plage de son île privée, sa famille à ses côtés, tous ensemble réunis autour d'un feu de camp qu'ils venaient d'improviser. C'étaits la fin de soirée, les étoiles les enveloppaient de leur manteau de lumière et de nuit apaisante, les flammes du feu crépitant joyeusement, réchauffant leur cœurs, leurs corps et leurs âmes. C'était leur dernière soirée, Magnus le savait, et son coeur se pinçait quelque peu à ce constat, malgré la douceur de cet instant qu'ils partageaient encore une fois, tous réunis. Sentant sa tension, souhaitant apaiser ses craintes, Alec demanda à Simon de lui confier sa guitar et ses doigts coururent sur les cordes, la douce mélodie de Simon and Garfunkel, "April come she will", emplie l'air. C'était l'une des chansons préférées de son époux, le noiraud en avait parfaitement conscience.
- April, come she will, When streams are ripe and swelled with rain, May, she will stay, Resting in my arms again....
En effet, les choses allaient changer à la fin de l'été. Clary et Jace allaient reprendre la direction de l'Institut de New York, avec l'aide de Catarina qui deviendrait la Grande Sorcière de Brooklyn à la place de Magnus. Magnus, lui, avait été élu Grand Sorcier d'Alicante et s'en irait avec Alec dans la Cité de Verre puisque le noiraud avait été désigné Consul par les membres de l'Enclave. L'immortel et son mari allaient donc laisser la Grosse Pomme derrière eux, eux qui n'avaient connu que ça pendant les dernières décennies écoulées. Et la séparation aurait pu être supportable, si seulement leurs enfants ou le père de l'Indonésien étaient venu avec eux. Malheureusement, ce n'était pas le cas. Rafael, âgé de vingt et un an, avait été accepté en séjour de deux ans à l'Institut de Buenos Aires, là où il pourrait se ressourcer et découvrir là d'où il venait, son histoire et celle de sa précédente famille, disparut pendant la Guerre Obscure. Ni Magnus ni Alec ne lui en tenait rigueur, comprenant parfaitement ses motivations, mais la séparation. Bien évidemment, il ne serait pas seul. Max, son jeune frère, mais qui était aussi son parabatai et son compagnon, avait accepté la demande en mariage de son ainé et le suivrait en Argentine pendant ces deux années consécutive, loins de leurs famille, eux contre le monde. Même Ragnor avait accepté de reprendre son poste de Grand Sorcier de Londres, même s'il passerait toujours donner quelques cours à l'Académie. Simon et Isabelle, eux, s'étaient lancés dans un tour du monde avant de revenir à New York se poser et, peut-être même, fonder une famille. Les choses changeaient, chacun partait. Et si le bonheur aussi s'en allait ?
- June, she'll change her tune, In restless walks she'll prowl the night, July, she will fly, And give no warning to her flight...
C'était bien là l'une des plus grande craintes de Magnus. Il avait beau être immortel, il avait beau voir le monde évoluer et les mortels mourir peu à peu au fil des ans, la peur du changement et de la solitudes étaient tenaces et bel et bien ancrés en lui pour le reste de son existence. Il avait peur de cet avenir incertain qui se profilait à l'horizon. Et si rien n'était jamais comme avant ? Et si tout ce qu'il avait connu, comme tant d'autre fois, finissait par disparaître également ? L'homme aux yeux de chats sentit ses yeux s'embuer de larmes et il leva les yeux au ciel, fixant les étoiles, pour chasser les perles salées de ses orbes dorées. Personne autour de lui ne semblait remarquer sa détresse et, de toute façon, il ne le voulait pas. I était pratiquement le plus vieux ici, et même si ça n'avait pas été le cas, il craignait de paraiytre égoiste, de les faire tous culpabiliser et il se sentait encore plus chagriné de telles pensées. C'est alors, pourtant, que les dernières notes résonèrent dans l'air, allant droit vers son coeur, l'enveloppant d'un baume doux et chalheureux, chassant ses craintes.
- August, die she must, The autumn winds blow chilly and cold, September, I'll remember, A love once new has now grown old....
Son regard se porta sur l'homme de sa vie, une guitare entre les mains, ses cheveux corbeaux tombant en boucle sombre devant ses yeux cobalts qui le fixaient avec amour et dévotion, lui transmettant chaque sentiment avec une pureté inégalable. Car dans ce monde en constant changement, une seule vérité restait constante, une seule constante réstait inchangée. Alec. Alec était son hier, son aujourd'hui, son demain. Alec était là, et tant qu'il serait là, le bonheur continnuerait de frapper à sa porte. Avec Alec il avait moins peur. Avec Alec, tout irait bien. Oui, tout irait bien.
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Je me fais pleurer toute seule c'est cool...J'espère que vous avez aimé, à bientôt !
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