Part III - 7
°2022°
"Souvenez-vous"
Soobin n'avait aucune idée de ce qu'il était en train de faire.
Une ivresse telle était en train de le ronger qu'il agissait sans réfléchir. À cette heure-ci il devrait se tenir dans son lit, ses cours éparpillés sur la couverture et les yeux fatigués à force de les relire en boucle. Il devrait se tenir au chaud chez lui, seul en train de planifier sa journée du lendemain, s'organiser entre les cours et les révisions. Peut-être même devrait-il être au téléphone avec sa petite amie, pour un énième "Je t'aime" sans saveur.
Alors, qu'était-il en train de faire ?
Pourquoi, tandis que la nuit colorait le ciel, il était recouvert de son manteau et courait dans les rues de Séoul ?
Si un passager l'arrétait pour lui poser la moindre question il serait parfaitement incapable d'y répondre. Il bafouillerait en affirmant devoir se rendre quelque-part, un endroit qu'il n'avait jamais visité, pour une raison qu'il ignore.
Devenait-il fou ?
"Souviens-toi de ce que tu as fait"
Cette phrase tournait en boucle dans sa tête depuis le début de l'après-midi, depuis qu'elle était parvenu jusqu'à lui sans personne pour la prononcer.
Après être rentré chez lui il s'était jeté sous ses draps chaud, s'était roulé en boule et avait prit le temps de penser. Que lui était-il arrivé ? Que lui arrivait-il ? Il avait l'impression d'être ici et ailleurs à la fois, ignorait d'où lui venait toute les émotions qui le submergeaient.
Était-ce à cause du message de Yeonjun ? De la réponse de Kai ? À cause du fait qu'ils allaient ce soir se retrouver ?
Soobin le savait, il avait vu leur conversation sur la messagerie. Kai avait invité Yeonjun à une fête, après maintenant cinq ans ils allaient se retrouver.
Pourquoi est-ce que ça l'affectait autant ?
Soobin avait déjà ressentit ce genre d'émotion, il y a cinq ans, avant que la dispute n'éclate.
"Souviens-toi de ce que tu as fait"
Cette phrase aussi lui avait déjà été murmuré, à cette même période.
À l'époque, il avait été incapable de s'en souvenir.
Mais cette voix venait de là-bas, il en était persuadé, elle ne pouvait venir que de là. Soobin n'était pas fou, il recevait juste un appel de cet endroit si particulier qu'ils avaient autrefois visité tout les cinq. Comme à l'époque, un signal.
Yeonjun
Où ça ?
19h35
Kai
Dans la rue à côté de notre ancien lycée, la maison est au numéro 15
19h37
Vu par Soobin.
19h39
Le signal d'un endroit qu'ils ne pouvaient visiter que s'ils étaient tout les cinq
"Souvenez-vous"
Il tenta de réfléchir malgré sa course, Malgré ses yeux sur son téléphone.
Qu'était-il en train de faire ?
"Rencontrons-nous à nouveau ici, même si nous partons"
Soobin se figea devant une maison, le numéro 15 d'une rue. Diverses personnes se tenaient devant la bâtisse, fumaient et buvaieny joyeusement, à l'intérieur de la musique résonnait.
Qu'était-il en train de faire ?
Le lucidité le gagna, pourquoi était-il ici ? Était-ce vraiment un appel de là-bas qu'il avait reçu ? Cet appel signifiait vraiment qu'il devait se rendre sur le lieu de la fête à laquelle se rendaient Kai et Yeonjun ?
Il ne voulait pas les voir, il n'était pas prêt à les revoir, alors pourquoi était-il venu ?
Pourquoi, alors même que sa conscience lui hurlait de faire demi-tour, il s'avança dans l'allée ?
Soobin ne saurait dire ce qu'il ressentait à cet instant, il ne saurait même pas expliquer pourquoi il se tenait là. Il y a cinq ans s'était produit exactement le même phénomène en lui, la voix féminine qui lui murmurait de se souvenir de quelque-chose. C'est grâce à cet appel qu'il avait été autrefois réuni avec Beomgyu, Kai, Taehyun et Yeonjun, tout les cinq relié par cet endroit qu'ils avaient visité ensemble.
"Souvenez-vous"
Est-ce ça signifiait qu'après cinq ans il était venu le temps des retrouvailles ? En les contactant Yeonjun avait-il réveillé une magie éteinte à grand souffle de dispute ? Ça expliquerait l'application réapparu de nul part.
Soobin n'était pas prêt à ça, il voulait pas les voir, pas maintenant, c'était trop tôt.
Et pourtant il avait couru jusqu'ici. Dès que l'adresse avait été envoyé par Kai, il avait enfilé chaussures et manteau sans penser à ce qu'il faisait.
Cette voix, cette sensation, ce signal. Quelque-chose voulait qu'il se tienne ici ce soir, il devait se tenir ici ce soir.
Pour les retrouver ? Peut-être. Sûrement. Il n'en savait rien.
Il se laissait guider par son instinct.
Et son coeur battait, il battait si fort qu'il pourrait exploser.
Il ne voulait pas les revoir. Il ne voulait pas le revoir, lui.
Et pourtant il s'avança dans l'allée, ouvrit la porte sans hésitation, pénétra une salle assourdissante de musique.
Ça ne pouvait pas se passer autrement. Soobin avait déjà été suffisamment confronté à la magie pour savoir que, quand elle décidait quelque-chose, on ne pouvait que s'y tenir.
Il ne savait pas quoi ressentir à l'idée de les revoir, il se sentait à la fois vide et complet. Comme si quelque-chose se réveillait en lui, une lueur éteinte depuis cinq ans, qui le sortait de son quotidien parfaitement orchestré sur fond de morosité.
Au fond, Soobin voulait se tenir ici. Il voulait les revoir. Il voulait le revoir, lui.
Son regard passa sur les invités, une fête comme il en fréquentait si peu. Il lui arrivait parfois d'accompagner Arin à des soirées étudiantes mais il ne s'y sentait jamais à l'aise, sa copine le savait et l'invitait donc occasionnellement. Il n'avait jamais été une personne très sociable, depuis enfant il passait ses journées seul, plongé dans son propre petit monde, heureux dans sa tranquillité. Il n'y a qu'au lycée, lors de sa troisième année, qu'il avait bénéficié de ce qu'on appelait l'amitié.
Ça avait être extraordinaire et magnifique, malgré la fin atroce il ne regrettait pas ce qu'ils avaient vécu.
Aujourd'hui encore, Yeonjun, Beomgyu, Taehyun et Kai restaient les seuls et uniques amis à avoir partagé sa vie.
Était-ce pour cette raison qu'il s'était précipité ce soir ? L'envie soudaine de revivre cette relation après des années de silence ?
Non, Soobin avait fait une croix sur eux, il avait fait son deuil d'une puissante amitié. Ce qu'il était venu chercher ce soir il l'ignorait encore, des réponses peut-être, un confirmation qu'il ne devenait pas fou, que la voix ne sortait pas directement de son imagination.
Il voulait savoir si c'était vraiment un appel de là-bas qu'il avait reçu.
Était-ce une bonne idée ? Après tout ce temps, après tout ce qu'ils avaient vécu, enduré même, après la peur et la souffrance, la confrontation au cauchemar, n'aurait-il pas dû simplement l'ignorer ? Faire comme autrefois et agir comme si rien ne se produisait, comme s'il ne savait pas que quelque-chose de sombre allait subvenir ?
Autrefois, c'est ce besoin de cacher ce qu'il savait, c'est ce secret, ses mensonges, qui avaient enflammé la colère.
Tout était de sa faute, entièrement de sa faute. Soobin aimait blâmer Yeonjun d'avoir provoqué la dispute, il aimait blâmer Beomgyu d'avoir fait brûler leur colère à tous, il aimait blâmer Taehyun pour son silence, il aimait blâmer Kai pour sa fuite. Mais au fond, il le savait, le premier coupable n'était autre que lui-même.
Il était le premier à avoir brisé
leur promesse de sincérité.
Peut-être qu'en réalité il n'était venu ici que pour se faire pardonner ? Faire taire sa culpabilité ? Se donner bonne conscience en ayant l'impression de tenter quelque-chose, même si ça échouait ?
Ou alors répondait-il simplement à une force magique superieur à lui, sans contrôle ni moyen d'y échapper.
Sur cette pensée il avança dans la pièce, déambula parmi le monde sans vraiment savoir où allez, quoi chercher. Personne ne faisait attention à lui, tous entraîné dans l'euphorie festive, il était comme un intru, une erreur immiscé dans une fête parfaite. Ce genre d'endroit ce n'était pas son univers, il ne savait pas s'y intégrer, personne ne viendrait lui prendre la main pour l'y faire pénétrer.
C'est ainsi, Soobin faisait partie de ces personnes sans arrêt à côté de la plaque, éloigné des autres. Là où ils ganbadaient joyeusement sur la route de leurs vies lui marchait dans le fossé, incapable de savoir comment rejoindre la foule que représentait les autres. Il avait fini par s'y faire, Arin restait sa seule et unique accroche avec une vie un tant soit peu ordinaire, grâce à elle il pouvait donner l'impression d'être quelque-peu normal, jusqu'à presque s'en convaincre lui-même parfois.
Mais tout n'était que mensonge, que poudre aux yeux, une comédie franchement mal joué. Soobin n'était pas une personne normale, il ne le serait jamais, il sera toujours incapable de progresser avec les autres. Il marchait dans son fossé et y restera, avançait a contre sens, sans un regard, une intention, sans une main tendu pour l'intégrer à un monde qui fonctionnait très bien sans lui.
Les mensonges finissaient toujours par être révélés, aucun masque ne perduraient sur les visages, la comédie se terminait un jour ou l'autre. Et ça Soobin le comprit d'une manière si violente qu'il se figea sur place, bousculé de droite à gauche sans que personne ne prenne le temps de s'excuser.
Soudainement, il comprit pourquoi la voix l'avait poussé à venir ici ce soir, il comprenait qu'il était là pour assister à une scène qu'il n'aurait jamais pu imaginer.
On l'avait mené ici pour qu'il comprenne qu'aucun lien ne l'accrocherait indéfiniment à une vie ordinaire.
Face à lui, en plein milieu de la piste de danse, une jeune femme et un homme s'embrassaient. Ce n'était pas juste un baiser de surface, pas non plus un échange baveux simplement poussé par un désir charnelle incontrôlable. Non, il s'agissait d'un vrai baiser, des lèvres soudé qui exprimait un sentiment partagé, une attirance mutuelle.
Soobin ne connaissait pas l'homme, mais la jeune femme ne pouvait que lui être familière. Il s'agissait de cette même personne avec qui il partageait des "je t'aime" presque tout les soir.
Arin embrassait un autre homme.
Son seul lien avec la route le lâchait, il retombait dans son fossé. Seul, exclu, sans un regard ni une main tendu.
Son cœur cessa presque de battre, ses oreilles d'entendre. Plus rien n'existait, le vide, le silence. Il était seul, seul face à cette scène, seul parmis cette foule enfoncé dans le péché d'ivresse.
Soobin n'avait jamais cessé d'être seul.
Un sourire déchira ses lèvres, tremblant, misérable, le plus grand sourire que jamais auparavant il n'ai affiché.
Oui, il était seul.
Seul sur le bas côté.
Seul sur un chemin que personne ne suivait.
Présent, et pourtant continuellement absent. Même face à son propre reflet.
Le sourire s'accompagna d'un rire, l'éclat d'un fou. Personne ne faisait attention à lui, chacun englobé dans l'ambiance de la soirée, tout le monde ignorait ce drôle de garçon qui riait tout seul au milieu de la pièce.
Depuis combien de temps n'avait-il pas sourit ? Depuis combien de temps n'avait-il pas rit ?
Depuis combien de temps n'avait-il pas pleuré ?
Cinq ans, cinq ans exactement. C'était le temps qui s'était écoulé sans qu'il ne dévoile un sourire, un rire, une larme.
Cinq ans depuis qu'il avait plongé dans sa vie morose, une existence sans saveur, dans laquelle il deambulait comme un fantôme.
Il leva les yeux au plafond, prit le temps de sentir le rire dans sa gorge, les larmes sur sa joue, les sanglots qui montaient. Puis il se détourna de sa petite-amie en pleine danse avec un autre homme, visiblement amusé, éméché, elle passait une bonne soirée.
Lui passait l'une des plus horrible soirée de sa vie.
Et, même s'il l'ignorait encore, c'était encore loin d'être terminé.
Ce fut dans une démarche saccadé qu'il fuya la pièce, sans même prendre la direction de la porte d'entrée, sans savoir où il allait. Son coeur en miette, les larmes inondant sa vu et un sourire brisé sur les lèvres, il progressa en bousculant ceux qui le bousculaient auparavant, paraissait le plus ivre d'entre tous là où il se sentait justement trop sobre. Rapidement l'air frais lui frappa le visage, mais autre-chose le heurta au point que le choc lui fit ravaler un sanglot.
Ce choc le ramena également à la réalité, permi à sa gorge d'avaler une bouffée d'air et à son esprit de prendre conscience de l'endroit où il se trouvait.
Il baissa les yeux vers ce dans quoi il avait foncé, prêt à parier être rentré dans un type bourré qui ne regardait pas devant lui. Mais, alors qu'il clignait des yeux pour faire tomber ses larmes et se permettre une meilleure vu, il aperçu tout près de lui deux visages aux expressions stupéfaites.
Des visages qu'il n'avait pas oublié, mais qu'il ne s'était pas attendu à trouver ici.
Il se faisait déjà difficilement à l'idée de croiser Kai et Yeonjun, il se sentait effondré par les actions d'Arin, constater que face à lui se tenaient Beomgyu et Taehyun c'était le comble de l'ironie.
Donc, c'est pour ça que je devais venir ici ? Pour qu'ils me voient si pitoyable ? Se demanda-t-il.
Il n'était pas prêt, pas du tout même, c'était une mauvaise idée de venir ici, la pire de toute les idées. Ses pensées s'affolaient au point qu'il soit de nouveau inconscient de ce qui se passait autour de lui, il voyait les lèvres de Beomgyu qui se mouvaient mais ne l'entendait pas, croisa le regard tremblant de Taehyun, puis se décida à se détourner.
Il fuya, comme il savait si bien le faire.
Sa course le mena à contourner la maison, toujours incapable de savoir où il se rendait. Son corps tremblait plus encore, trop, allait-il faire un malaise ? Tout était si catastrophique qu'il ne s'en étonnerait même pas.
Mais, encore une fois, il n'était pas au bout de ses peines.
À contourner ainsi la bâtisse il parvient à un endroit isolé du jardin, non loin du portail qui menait à une sortie, coincé entre des buissons bruni et un arbre nu de feuille. Le lieu parfait si on désirait être tranquille, seul ou en petit comité plongé dans les murmures d'une confession. Assez loin des invités, assez loin du bruit, caché sans trop l'être, parfait pour les chutes de sentiment.
Parfait pour les retrouvailles mouvementé.
À ce lieu isolé, étrangement paisible, étrangement éclairé par les étoiles, qui d'ailleurs brillaient bien trop vivement pour les rues de Séoul, Soobin se figea de nouveau.
Deux personnes se tenaient déjà ici, des jeunes hommes dont son arrivé avait fait taire la conversation, qui tournèrent d'abord vers lui des regards curieux, rapidement plein de surprise.
Munit de verres rempli, une cigarette au coin des lèvres de l'un, une expression pleine de choc sur le visage de l'autre.
Yeonjun et Kai.
En chairs et en os devant lui, pour la première fois depuis si longtemps, depuis trop longtemps.
Plus aucune pensée ne sillonnaient l'esprit de Soobin, il ne sentait presque plus la douleur sur sa poitrine, le souffle erratique dans sa gorge ou les larmes sur sa joue. Il aimerait dire qu'il détestait cet instant, qu'il n'était effectivement pas prêt, que c'était une erreur d'être venu ici avec la ferme intention de les voir.
Il aimerait dire qu'il n'aurait jamais dû sortir de sa chambre, qu'ainsi il aurait pu continuer à vivre avec l'illusion que son couple allait bien, que sa vie allait bien, qu'il n'avait pas besoin de ses seuls amis.
Mais tout aurait été mensonge. Au final, Soobin était bien dans son fossé, il n'y avait pas meilleur endroit pour lui.
Même si tout son corps hurlait le contraire, au fond de lui une petite voix murmurait qu'il avait bien fait de venir ici ce soir. Cette même voix qui lui signalait qu'il pouvait respirer maintenant, qu'il n'avait plus à se cacher, à fermer les yeux et faire croire que tout allait bien.
- Soobin-hyung...
Kai fit une avancé hésitante vers lui, mais se figea alors que des pas pressé se laissaient entendre de la direction par laquelle il venait. Soobin n'eut même pas à se retourner pour savoir qui les rejoignait dans cet endroit écarté, il n'eût qu'à voir la surprise plus grande encore que les visages de Kai et Yeonjun pour ce comprendre que Beomgyu et Taehyun l'avaient suivit.
Ils se retrouvaient de nouveau tout les cinq, après tout ce temps, sous un ciel étrangement étoilé, agréablement étoilé.
"Rencontrons-nous à nouveau ici, même si nous partons"
Cette phrase résonna dans son esprit, de vieille paroles oubliés depuis longtemps, trop longtemps.
Oui, malgré tout leurs efforts jamais ils ne pourront y échapper, jamais ils ne pourront se fuir indéfiniment. Ce qui les reliait était trop puissant, il fallait qu'ils se retrouvent ce soir, les choses n'auraient pas pu se passer autrement.
Soobin passa son regard sur chacun des quatre garçons. Dans un premier temps sur un Kai qui gigotait nerveusement, ne sachant comme réagir. Puis observa un Yeonjun à première vu presque inexpressif, mais dont les yeux se chargeaient d'une émotion si intense qu'elle renfermait à elle seule toute l'importance de ce moment. Il ne parvient pas à le regarder trop longtemps, ne se sentait pas prêt à plonger dans son regard, et se tourna alors vers Beomgyu. Il y avait du choc sur le visage du ce dernier, mais bien loin d'être détestable son expression semblait rempli d'espoir, presque d'un bonheur tremblant. Tout le contraire de Taehyun dont les traits se muait d'horreur derrière une pâleur terrifiante. Avait-il toujours été si pâle ? Soobin se posa à peine la question qu'il pu comprendre que non, ce n'était pas son teint ordinaire, puisque le garçon pressa brusquement sa main sur sa bouche dans un hocquet bien significatif.
Tout les regards se figèrent sur lui alors qu'il se penchait vers un buisson pour laisser échapper ce que contenait son estomac, c'est à dire pas grand chose puisqu'il ne semblait vomir que de la bile.
Beomgyu perdit toute expression lumineuse pour se jeter à genoux auprès du blondinet, tandis que Kai et Yeonjun accouraient vers lui munit d'une panique accrue.
Soobin resta immobile à les observer tout les trois s'activer autour de Taehyun, lui caresser le dos ou sortir des mouchoir pour qu'il puisse s'essuyer la bouche. Cette scène semblait irréelle, à telle point qu'il dû frotter ses yeux et se pincer pour s'assurer ne pas être en plein rêve.
Son regard se leva vers le ciel, un ciel étrangement étoilé, agréablement étoilé.
Le ciel d'une réalité qui se déchirait sous la magie, puisque désormais l'étendu obscure se laissait éclairer par des centaines d'étoiles filantes aux teintes multicolores.
La réalité se mélangeait pour eux, elle se mêlait au Magic Island.
"Souvenez-vous"
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