Part II - 6

°2017°




Kai:
Bonjour maman, c'est Kai
J'aurais dû t'écrire le jour de la rentrée mais j'étais si fatigué par cette première journée que je me suis effondré de fatigue une fois rentré. Et par la suite je n'ai pas trouvé le temps, entre Bahiyyih qui insistait pour me raconter sa rentrée, papa qui voulait à tout prix nous emmener au restaurant, et les sorties avec mes nouveaux camarades de classe... J'étais occupé ces derniers temps.
Aujourd'hui on est le quatrième jour depuis la rentrée, je me suis réveillé beaucoup trop tôt ce matin et je suis allez en avance au lycée. Je me suis dis que j'allais travailler, mais au final je n'en avais pas très envie alors je me balade juste dans les couloirs. Et puis j'ai pensé à toi, alors je t'envoie un message.

Kai:
Tu sais j'étais très stressé de devenir un lycéen, je ne connaissais personne et en tant que "demi-étrangé" j'avais peur de ne pas me faire d'amis. Mais je suis dans une classe géniale ! Tout le monde est très gentil et je m'entend déjà super bien avec beaucoup d'entre eux ! En trois jours on est déjà devenu un groupe classe uni, même madame Choi, notre professeure principale, est étonné. Je m'entend surtout très bien avec deux autres étrangé, Jay qui est américain et Jake australien, mais je suis aussi invité à beaucoup de sortis avec plein d'autres camarades.
Maman, je crois que ton fils va être quelqu'un de populaire !

Kai:
Je sais que tu seras curieuse de savoir si, au-delà des amis, j'ai rencontré quelqu'un qui pourrait me plaire. Et bien sache qu'il y a une fille très mignonne et jolie que j'ai remarqué dans la classe, j'ai pas encore beaucoup discuté avec elle mais elle a l'air très gentille.

Kai:
Quant aux cours, c'est plus difficile qu'au collège mais j'arrive à suivre. Comme on est une classe soudé on s'aide tous les uns et les autres, ça nous permet de tenir le rythme difficile du lycée. Je suis pas le meilleur du groupe mais je m'en sors bien, j'ai même expliqué les maths à Jay hier !

Kai:
Enfin, je dis qu'on est une classe soudé mais c'est pas tout à fait le cas. Dans l'ensemble tout le monde s'entend et discuté bien, mais il y a des élèves qui sont un peu exclu. C'est pas nous qui les mettons de côté, ils s'y mettent tout seul. Par exemple il y en a un qui parle pas beaucoup en classe et quitte toujours la salle en premier, alors j'ai pas l'occasion d'allez le voir.

Kai:
Je voulais manger avec lui à midi, histoire de faire connaissance et pour qu'il ne soit pas seul, mais il n'est pas au réfectoire au moment des repas, ni même dans la classe. Je sais pas où il mange, peut-être qu'il rentre chez lui.

Kai:
Il s'appelle Taehyun, physiquement il est très mignon, il est le genre de garçon que les filles trouvent beau. Mais comme il est renfermé personne ose allez le voir.

Kai:
Après peut-être qu'il veut juste pas avoir d'ami, il y a des gens comme ça.

Kai:
Enfin, je vais arrêter de te parler de lui, ça doit pas trop t'intéresser. À force de t'écrire je regarde même pas où je marche, j'ai failli me prendre un mur.

Kai:
Je t'aime maman, embrasse Léa pour moi.

Kai:
Vous me manquez beaucoup toute les deux. Vous manquer aussi à Bahiyyih.

Kai:
Et à papa aussi, même s'il essaye de ne pas trop le montrer.


































Kai éteignit son téléphone et poussa un long soupir, avant de fourrer la machine dans son sac. Il resta un instant silencieux et immobile, le regard perdu par une fenêtre, flottant dans le fil de son esprit.

Il pensa à sa mère, à sa grande-soeur, il se demanda comment elles se portaient, et se rendit compte qu'il ne leur avait pas rendu visite depuis longtemps. Il envoyait régulièrement des messages mais ça ne lui semblait pas suffisant, sûrement devrait-il s'en allez passer plus de temps avec elles.
Ça lui plairait oui, mais à chaque fois qu'il rentrait chez lui après être allez les voir il se sentait déprimé. Le rappel violent que sa famille ne serait plus jamais réuni lui venait dès qu'il voyait son père et sa petite soeur sur un canapé qui, à une époque, accueillait un couple et trois enfants.

Le départ de sa mère et sa grande soeur datait de plusieurs années maintenant, pourtant elles ne cessaient de lui manquer. À chaque fois qu'il y repensait, à chaque fois qu'il voyait ce canapé trop grand, il se sentait morose.

Il respira profondément afin de se donner un peu de contenance. Ce n'était pas le moment de déprimer, pas alors qu'il traversait les longs et magnifiques couloirs de son nouveau lycée. Le silence régnait en maître sur l'établissement, puisqu'il s'y trouvait bien trop tôt le soleil se levait tout juste à l'horizon et on croisait bien peu d'élèves déambuler sur le site. Seulement les plus studieux d'entre eux, qui s'en allaient étudier à la bibliothèque avant leurs premiers cours, où ceux qui vivait à l'internat et appréciait les balades matinales dû à une capacité à se lever tôt, ou a cause de rudes insomnies. Kai ne souffrait d'aucun problème de sommeil et il ne vivait même pas dans l'école, il aurait très bien pu trainer dans son lit ou dans le canapé de sa maison, hors il n'en avait pas ressentit l'envie.

Pour une raison qu'il ne saisissait pas encore, c'est comme si son corps l'avait poussé à se présenter ici dans le silence de l'aube.

Alors il marchait tranquillement dans les couloirs, sans réel but, visitant des espaces qu'il n'avait pas encore eu le temps de fréquenter dans cet immense bâtiment, et s'y perdant sans crainte.

Déambuler sous une aube à peine levé, sous un ciel qui noircissait encore et laissait imaginer un restant de lune et d'étoiles avait quelque-chose de merveilleux, de magique, de nostalgique.

Ça rappelait à Kai les plus beaux de ses souvenirs.

Ceux qui perduraient nuit et jour au fond de son esprit, toujours présent malgré qu'il n'en parle jamais, ancré en lui, figé dans son être.

Les souvenirs d'un autre monde qu'il avait visité enfant.

Un sourire illumina son visage quand, après avoir monté un escalier jusque-là inconnu, il se trouva devant la porte qui menait au toit. Sans hésiter, sans même se demander s'il avait l'autorisation de s'y rendre, il l'ouvrit et laissa une légère brise lui embrasser le visage.
Il n'y avait personne dans cet espace extérieur qui constituait le plus haut point de l'établissement, aussi s'y sentit-il apaisé. Il s'approcha du rebord, se pencha à la barrière, et laissa son regard caresser le ciel.

Finalement il avait bien fait d'arriver très tôt, peut-être même allait-il recommencer, car il n'y avait rien de plus agréable que d'admirer un levé de soleil depuis le toit de sa nouvelle école.

Le ciel de Séoul se tâchait régulièrement de gris à cause de la pollution constante, surtout la nuit il fallait plissé des yeux pour voir les étoiles, aujourd'hui il se sentait chanceux de pouvoir assister à un spectacle plus ou moins dégagé.
Kai aimait Séoul, il aimait la Corée, il dirait même qu'il n'y avait pas d'endroit qu'il préférait au monde.

Et il savait de quoi il parlait, car le monde, au cour de sa jeune existence, il l'avait parcouru en long et en large.

Kai était née à Hawaï, à Honolulu plus précisément, de son père Américain et sa mère sud-coréenne, deuxième enfant après sa grande-soeur Léa. Durant les premières années de sa vie ils avaient voyagé d'un pays à l'autre avant de venir s'établir en Corée, pays d'origine de sa mère, où sa petite-soeur Bahiyyih était née. Une famille unie dans ce pays auquel il dû apprendre à s'adapter, avec plus ou moins de difficulté.
Néanmoins il s'y plut rapidement, jusqu'à même sentir qu'il pouvait avoir sa place malgré son métissage. Il vivait dans une grande et belle maison, avec des parents aimant et des soeurs avec qui l'entente se faisait joyeuse.

Une vie comme on osait pas en rêver, parfaite en tout point.

Sûrement trop parfaite, puisqu'elle s'était brisé en milles éclats de larmes.

Kai n'aimait pas y penser, il n'aimait pas penser que sa mère et Léa s'en étaient allez à cause de cette tragédie, tandis que lui était resté auprès de son père avec sa petite soeur.

Pour tout les trois les temps qui suivirent furent difficile, si difficile qu'ils décidèrent de fuir. Kai avait passé la fin de son enfance et toute ces années collège à courir de pays en pays, changer de vie, d'écoles, d'amis, tout les ans, parfois plusieurs fois par année. Cette existence vagabonde fut aussi enrichissante et amusante, que complexe et pertubante. Il s'y était adapté, mais le confort d'un foyer stable restait une optique dont il rêvait souvent.
Depuis cette année ils avaient décidé de revenir en Corée, définitivement cette fois. Ils s'étaient installé dans leur ancienne maison, toujours aussi belle et grande, pleine de poussière mais chaleureuse. Et Kai entendait bien passer les prochaines années dans ce lycée, obtenir son diplôme ici, avoir des amis qu'il ne serait pas obligé de quitter.

Il comptait bien vivre de nouveau, après s'être sentit en pause prolongé depuis le départ de sa mère et sa soeur.

Dans un sourire rempli d'espoir il sortit de son sac un stylo et vient dessiner une paire daile sur la barrière du toit. Sûrement était-ce interdit, sûrement que quelqu'un viendra effacer sa petite œuvre, que la pluie la fera fondre, mais il s'en fichait.

Il voulait graver son passage dans ce lieu, inscrire une part de lui à une place qu'il comptait bien habiter longtemps.

Une paire d'ailes, son symbole, dont lui seul connaissait la signification.

Un symbole venu du rêve qu'il avait fait la nuit succédant la tragédie qui avait touché sa famille, alors qu'il s'était endormi sanglotant dans son lit. Enfin, par rêve Kai entendait plutôt voyage, car tout lui avait semblé si réel qu'il ne voulait pas imaginer que ça ne puisse être que les effets d'un songe.

Ce monde magique qu'il avait visité étant enfant, des prairies féeriques, des forêts enchantées, des ciels étoilés, des rires et de la tendresse à n'en plus finir.

Et surtout les quatre garçons qu'il y avait rencontré, avec qui il s'était sentit plus en union que jamais. Encore aujourd'hui, alors qu'il effleurait un âge qui menait à la vie d'adulte, il voulait croire que tout ça avait réellement existé.

Il voulait espérer que le Magic Island était réel, que les inconnus croisé là-bas seraient pour toujours ses plus précieux amis.

Qu'un jour ils se retrouveront, dans cette féérie créé pour eux, ou dans le monde réel.

- Rencontrons-nous à nouveau ici, même si nous partons, murmura-t-il, en souvenir de leur promesse.

- Bonjour.

Kai lâcha son stylo, laissant ce dernier faire le grand saut depuis le toit. Il regarda ce crayon chuter et heurter le sol, la main sur son coeur ayant manqué un battement dans le sursaut, puis se tourna vers la personne qui l'avait salué.

Un élève se tenait derrière lui, ses mains fourré dans les poches d'un uniforme qui offrait que lui une allure ajusté, un visage à la beauté chatoyantes, un sourire attrayant au coin des lèvres et des cheveux teint en jaune qui flottaient aux mouvement de la brise matinale.
Kai ne lui avait jamais parlé, il pensait d'ailleurs que l'occasion ne se présenterait pas, puisque ce garçon était de trois ans son aîné. Mais il le connaissait, car dès le premier jour, dès la première fois où il l'avait vu, on lui avait présenté Choi Yeonjun comme le roi de cette école.

Un garçon à la beauté intense et particulière, face à laquelle on ne détournait pas les yeux, si populaire que tout les lycéens et collégiens de la région le connaissaient.

Qu'est-ce que ce garçon élevé au rang de légende faisait ici si tôt ? Les personnes comme lui étaient connu pour trainer de soirée en soirée et s'éveiller avec du retard conséquent, la tête encore embrouillé d'alcool. À moins qu'il ressortait d'une nuit blanche et ne trouvait pas nécessaire de dormir ?
Quoi qu'il en soit Yeonjun lui sembla encore plus beau et attrayant que la première fois qu'il l'avait vu. Kai ne saurait pas décrire ce qu'il ressentait à cet instant, mais quelque-chose vibrait dans sa poitrine.

Ce n'était pas le fruit d'un amour naissant, il préférait les filles aux garçons et son vis à vis était bien loin d'être le style de personne qui faisait battre son coeur. C'est tout autre chose qui s'ébranlait en lui, une sensation ému, familière et nostalgique, l'envie folle de sourire à cet inconnu qu'il avait la sensation de connaître par coeur.

- Il n'y a pas grand monde qui vient ici à cette heure, d'habitude je suis tout seul, expliqua Yeonjun. C'est un peu mon endroit à moi, mon petit paradis caché, j'y viens quand j'arrive à semer les élèves qui me suivent partout tout le temps.

Un étrange frisson parcouru l'épiderme de Kai alors que la voix du plus vieux le traversait. Il ressentait la même impression que lorsqu'il avait vu et entendu Kang Taehyun, quelque-chose en lui était persuadé de connaître la personne qui se tenait en sa compagnie.

De la connaître dans des profondeurs hors norme, comme s'il pouvait lire chaque émotion qui passait dans ses yeux.

- Désolé, je peux vous laisser seul si vous voulez, souffla-t-il.

- Non, reste. J'avais pas prévu de venir ici ce matin, mais je t'ai vu y allez alors je t'ai suivi.

À ses mots Yeonjun lâcha un petit rire en venant s'appuyer à la barrière.

- Dis comme ça ça fait stalker, c'est moi qui devrait m'excuser.

Kai observa son aîné de haut en bas, jugeant que quand celui-ci n'était pas entouré d'une foule d'élève il dégageait quelque-chose de bien différent.

Quelque-chose d'apaisant, de réconfortant, mais sans perdre une goutte de son attraction.

- Vous vouliez me demander quelque-chose ? Murmura-t-il.

Le fait que Choi Yeonjun l'ai consciemment suivit jusqu'ici semblait étrange, qu'est-ce qu'un garçon populaire de dernier année attendait de quelqu'un comme lui ?
Étrangement Kai ne se sentait pas anxieux comme il aurait dû l'être, il ne sentait pas écrasé par la présence du plus vieux, minuscule sous l'aura d'un aîné. Non, pour une raison qui lui échappait, il avait presque envie de serrer ce garçon entre ses bras.

- Comment est-ce que tu t'appelles ?

- Huening Kai.

- Kai...

En murmurant son prénom Yeonjun remarqua le dessin d'aile qu'il avait dessiné sur la barrière. Un sourire éclaira ses traits, le symbole d'un bonjour intense qui semblait briller peu à peu en lui.

- J'imagine que tu connais mon nom, mais au cas où je me présente: Choi Yeonjun.

Kai sentit le frisson d'une émotion de douceur qui caressait son epiderme, alors que le plus vieux ancrait de nouveau son regard dans le sien.

Il le connaissait, il en était certain. Ces yeux-là, intense mais chargé de tendresse et d'une lueur de tristesse, il s'y était déjà plongé.

- Ça fait longtemps que j'attend de te rencontrer, je suis heureux de voir ton visage, murmura Yeonjun.

- Mon visage ?

- La première fois que nous nous sommes vu, nous portions des masques.

- Des...

Le coeur de Kai oublia de battre, ou alors il tambourina si fort qu'il ne le sentit plus. Il comprenait le sourire que son aîné avait exprimé à la vu des ailes, car le même étirait peu à peu ses lèvres.

Effectivement, il connaissait Yeonjun. Pas dans ce monde-ci, un autre rempli de magie et d'étoile filante d'euphorie heureuse.

Il avait déjà ancré son regard dans le sien, il l'avait déjà prit dans ses bras. Il avait rit et pleuré à ses côtés, ainsi qu'avec trois autres garçons, bercé par les liens de la plus belle des amitiés.

- Oh... Alors je ne m'étais pas trompé, ce n'était pas un rêve, souffla-t-il.

Yeonjun hocha la tête, partageant avec lui cette expression de joie qui leur faisait à tout deux rebondir la poitrine.
Le même sentiment magique les enveloppait.

- Tu es le garçon aux ailes d'ange, n'est-ce pas ?

- Et vous celui avec des cornes.

Kai posa ses mots comme une affirmation plutôt qu'un question. Dès qu'il avait su avoir rencontré son vis à vis dans le Magic Island, il devina tout de suite duquel des quatre garçons masqué il s'agissait.

- Tutoie-moi, nous sommes amis non ? C'est ce qu'on s'était tous promi là-bas, de se retrouver et d'être amis pour toujours.

- Oui.

Yeonjun tendit sa main, et Kai n'hésita pas une seconde à la saisir.

Et à partir de ce simple contact il sentit comme un tremblement du monde, à peine perceptible, que personne à part eux ne pourrait sentir et comprendre.

La brèche du Magic Island qui, doucement, s'effritait.

- Cette promesse est très précieuse pour moi, affirma Yeonjun.

- Elle l'est pour moi aussi, plus que tout, répondit Kai.

Si, à cet instant, les deux garçons avaient levé leurs têtes vers le ciel peu à peu bleuté de la matiné, ils y auraient vu l'Etoile qui filait à travers l'horizon.





































Yeonjun vous a ajouté à la conversation

\accepter/ \refuser/




































\accepter/




































Yeonjun :
Soobin, Kai est notre petit ange du Magic Island. Et Kai, Soobin est le petit (grand) elfe.
9h01

Kai:
Ravi de te revoir, Monsieur l'elfe.
9h02

Soobin:
De même, petit ange.
9h03

Yeonjun :
😁
9h05

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