Part II - 23
°2017°
Les nouilles que Kai aspirait laissaient une texture gluante sur sa langue, imbibé d'eau de cuisson en trop grosse quantité pour que le sachet d'épices puisse parfaitement s'y mélanger. Néanmoins il mangeait sans un commentaire, ne souhaitant pas attrister Bahiyyih en lui faisait savoir qu'elle n'avait ni bien dosé, ni bien géré le temps de cuisson. Elle qui avait été si enjoué à l'idée de lui faire à manger, il se plaisait à la voir sourire quand elle le regardait dévorer son bol.
- J'ai fait une peinture à l'école, la prof a dit que j'avais beaucoup de talent, assez pour que mon œuvre soit exposé en salle d'art plastique ! S'exclama-t-elle.
Kai hocha la tête, il avait déjà remarqué les traces de peinture séché sur les doigts de sa soeur. Elle aimait l'art, tellement que ses mains étaient toujours rempli de couleurs ou de traces de frottement avec un crayon gris. Sur ce point elle était similaire à Soobin, malgré que son ami n'ait pas le moindre talent, il gribouillait souvent sur des bouts de papiers quelconque. Les rendus étaient particulier, étrangement beau malgré les traits simplets et les coups de crayon maladroit. Ils ressemblaient à des dessins d'enfants fait avec l'esprit d'un adulte, associé à l'imagination d'un rêveur, et de l'attention singulière que Soobin portait à des détails innatendus.
Contrairement à lui Bahiyyih était réellement doué, plus elle s'entraînait et plus ses portraits gagnaient en ressemblance avec la réalité. Elle savait manier les couleurs et les contrastes, ainsi que rajouter ce petit truc qui donnait la vie à une oeuvre, une émotion quelconque ou un mouvement fébrile. Après le collège elle comptait s'inscrire dans un lycée proposant des formations artistiques, et leur père travaillait d'autant plus dur pour financer une telle école.
Kai l'y encourageait, il admirait les personnes comme sa soeur qui suivait le chemin d'un rêve, s'y accrochant avec la ferveur de la passion. C'est également ce qu'il préférait chez son ami Beomgyu, ce dernier vivait pour la musique et se battait contre chaque barrage. Même quand il faisait mine de se plier aux exigences paternelles, ses véritables ambitions brillaient toujours au fond de ses yeux. Au sein de leur groupe d'amis il était le seul à avoir un rêve aussi vif et défini. Soobin se cherchait encore, Taehyun avait peur lorsqu'il pensait à l'avenir, Yeonjun vibrait pour le moment présent. Quant à lui, les questionnements sur le futur lui avaient toujours parut trop lointain.
Il avait bien des idées de ce qu'il aimerait faire, une vague vision de ce qu'il pourrait être une fois adulte. Ça lui donnait envie, ça le rendait curieux. Mais tout ça paraissait comme l'aventure d'un autre.
Kai avait parfois l'impression que le futur n'existait pas. Quelques métiers l'intéressaient, mais il ne s'imaginait pas les faire. L'idée d'avoir des responsabilités l'intriguait, mais il ne se voyait pas y être soumis. Il y avait bien une fille qui lui plaisait dans sa classe, mais il ne se voyait ni tomber amoureux, ni fonder une famille avec elle. Ou avec n'importe qui d'autre.
Le futur lui semblait comme un rêve, quelque-chose qui venait nous visiter lorsque la nuit tombait, mais dont il ne nous restait que des brides au réveil. Il n'était pas comme Beomgyu et ses ambitions. Il n'était pas comme Soobin et ses incertitudes. Il n'était pas comme Taehyun et ses peurs. Il n'était même pas comme Yeonjun et sa passion du moment présent.
Kai avait parfois l'impression d'être resté coincé dans le passé.
- Papa ! Tu arrives juste à temps, les nouilles n'ont pas encore refroidi ! s'écria Bahiyyih, lorsque leur père passa la porte d'entré.
L'homme leur offrit un sourire qui laissait voir la fatigue d'une longue journée, et s'empressa de se déchausser pour se joindre à leur table.
- Où est-ce que tu étais ? Tu finis jamais aussi tard, fit remarquer Kai, après un coup d'oeil sur l'horloge.
- J'avais un rendez-vous.
Il arqua un sourcil, ne comprenant pas quel genre de rendez-vous pourrait avoir son père. Il travaillait dans un magasin de musique, la vente de CD et d'albums ne nécessitait pas de réunions improvisés. Peut-être avec un fournisseur ? Kai ne s'y connaissait pas suffisamment en commerces pour le savoir.
Mais avant qu'il ne puisse poser la question, Bahiyyih s'exclama :
- Tu es allez voir ta copine ?
Le bouillon mal mélangé retourna l'estomac de Kai.
- Sa copine ? Répéta-t-il, n'ayant pas songé à cette possibilité.
- Yes, papa fréquente une femme depuis quelque temps, expliqua sa petite soeur, avec un clin d'œil.
- Je ne fréquente pas une femme, c'est seulement une amie.
- À d'autre. Tu met des heures à choisir ta tenue et tu te parfume quand tu vas la voir. Tu te parfume ! Tu ne met jamais de parfum papa !
Leur père se mit à rire nerveusement, en faisant mine d'être soudainement absorbé par le repas infect.
Kai le fixait, décontenancé, sentant son appétit le quitter.
- C'est une femme marié, alors nous nous voyons seulement en tant qu'amis. Son mari est une ordure, mais elle ne veut pas divorcer tant que leur fils n'est pas indépendant, financièrement elle ne pourrait pas gérer toute seule. Passer du temps avec moi ça lui fait du bien, et moi aussi je suis heureux quand je prend un simple café avec elle. Elle est merveilleuse, nous...
- Et maman ?
Le sourire niais qui avait peu à peu envahi le visage du père de famille se brisa, tandis que celui de Bahiyyih s'effondrait.
Ils se tournèrent tout deux vers Kai, et affrontèrent la douleur qu'ils lisaient dans son regard.
- Kai...
- Comment tu peux lui faire ça ? Demanda-t-il, en se redressant.
- Kai, papa à bien le droit de refaire sa vie, et puis maman serait...
Il ne laissa pas à Bahiyyih le temps de s'exprimer davantage, il n'avait pas envie d'en entendre plus. Sans terminer ce plat dont le goût devenait acre sur sa langue, il quitta la table pour courir s'enfermer dans sa chambre.
Là, les larmes affluèrent, sa gorge se barra de sanglots si violent qu'il avait l'impression d'étouffer. Il engloutit tout cela, essuya rageusement ses yeux humides, jusqu'à s'en faire mal. Et, au moment où il attrapa son téléphone avec le besoin urgent d'appeler l'un de ses amis, son père frappa à la porte:
- Kai, je peux entrer ?
Il inspira, ravalant le reste de détresse qui secouait son corps. Puis offrit un regard si sombre, que l'homme n'osa pas franchir tout de suite le seuil de la chambre.
- Je suis désolé, je n'aurais pas dû parler de cette femme devant toi, j'aurais dû comprendre que c'était... Déplacé.
Kai ne répondit rien, craigant de se mettre à crier s'il parlait. Il se sentait trahi, comment son père pouvait-il fréquenter une femme ? Lui qui prétendait aimer sa mère ? Lui qui prétendait ne jamais pouvoir aimer personne autant qu'il l'avait aimé elle ?
Il avait envie de hurler, de lui saisir le col et lui cracher tout le dégoût que cette situation lui inssuflait.
Mais plutôt que de laisser son corps s'abandonner à une explosion d'émotion, il lui tourna simplement le dos et se laissa tomber dans son lit. Le visage enfoui dans son oreiller, il voulait plonger dans la noirceur que ses yeux clos qui offraient.
À cet instant il aurait aimé avoir le pouvoir de Taehyun. Ouvrir un oeil et se retrouver à Magic Island. Puis rester là-bas à tout jamais.
Son père ne sembla pas comprendre le message, puisqu'il le sentit approcher.
- Kai, ça fait huit ans maintenant. J'essaye juste d'allez de l'avant, de me reconstruire, de vivre de nouvelles choses, avec de nouvelles personnes et... Bon sang, nous ne pouvons pas vivre constamment dans le passé.
Kai voudrait presser ses mains contre ses oreilles, percer ses tympans et effacer tout ces autres sens par la même occasion. Il ne voulait pas avancer, il ne voulait pas se reconstruire, vivre de nouvelles choses avec de nouvelles personnes. Il ne voulait pas penser à l'avenir ni profiter du moment présent.
Ce qu'il voudrait, lui, c'est retourner dans le passé.
- Regarde ta sœur, elle va de l'avant elle aussi.
Il se redressa, si brusquement que son père eu un sursaut de recul. Et alors que les larmes consentaient enfin à tomber, sa voix rauque lui sembla plus brisé que jamais lorsqu'il lâcha:
- Elles me manquent papa... Elles me manquent tellement... Comment je pourrais... Faire comme si leur absence ne comptait pas ? Comment... Je pourrais vivre en sachant qu'elles ne sont pas auprès de nous ?
Les bras de son père se refermèrent sur lui, le pressant si fort que Kai sentit toute les tensions de son corps s'effacer. Il se laissa allez, et pleura comme il ne le faisait jamais
- Kai, est-ce que... Tu voudrais reprendre les séances de psy ?
Il secoua la tête, tandis que de sa gorge ne pouvaient s'élever que des gémissements malheueux.
- Nous les avons peut-être arrêté trop vite autrefois. J'allais mieux, Bahiyyih aussi, mais toi tu aurais peut-être eu besoin de plus ?
Il secoua encore la tête. Il ne voulait pas d'aide, il ne voulait pas guérir son coeur chagriné et regarder le monde tel qu'il était: appauvrit par l'absence de sa mère et de Léa.
- J'essaye de mon mieux, je sais que je ne suis pas un père excellent, je sais que j'ai mes défauts et que je fais des erreurs. J'essaye de m'en sortir Kai, d'être heureux et de vous rendre heureux. Si tu as besoin que je prenne rendez-vous pour toi dis-le moi. Tu mérites d'allez mieux et d'allez de l'avant. De surmonter tout ça.
- Je ne veux pas, je n'ai pas... je ne veux pas parler de ma vie à un illustre inconnu, parvient-il à articuler.
- Cet illustre inconnu n'est pas juste là pour t'écouter parler, il est là pour t'aider.
- Je n'ai pas besoin de ça.
Son père soupira et le serra plus fort dans ses bras. Ils restèrent ainsi de longues secondes, jusqu'au moment où les larmes se calmèrent et où Kai réclama sa solitude.
Un fois la porte fermé, son coeur se serra de nouveau. Il attrapa le cadre qui ne quittait jamais sa table de chevet et admira cette photo de sa famille au grand complet.
Lui et Bahiyyih, encore enfants. Son père et sa mère, jeune et amoureux. Et Léa, fière adolescente.
Quand il regardait tout leurs visages, figé sur ce bout de papier, il arrivait presque à se persuader que son monde tenait encore en place auprès d'eux.
Il arrivait à croire qu'il pouvait juste vivre en les regardant, inlassablement, et sourire en s'imaginant que ce portrait existait encore.
Et puis la réalité le heurtait, l'absence le tuait, et il se remettait à souffrir.
Et dans ce moments là il n'y avait que ses amis, ses précieux amis, qui lui permettait de sourire un peu.
Du moins, ça c'était encore vrai il y a des semaines en arrière. Aujourd'hui, même ces quatre garçons ne le soulageaient plus.
Au contraire, ils ne faisaient que rajouter de la souffrance à ses tourments.
Pourtant il essayait, il se faisait violence et essayait de ramasser les quelques morceaux brisé de leur amitié. Il voulait croire que ce n'était qu'une mauvaise passe, qu'au fond tout allait bien.
Mais l'espoir, aussi puissant soit-il, refusait de pénétrer son coeur.
Il ne parvenait même plus à se répéter à quel point il les aimait.
Et pourtant, il essayait. Il essayait et essayait encore.
Kai:
Soobin, je crois que moi aussi j'ai fais un cauchemar.
20h12
Soobin:
Quel genre de cauchemar ?
20h13
Kai:
Ceux qu'on fait les yeux éveillés. Tu sais, ceux qui ne s'en vont pas quand le jour se lève.
20h14
Soobin:
Qu'est-ce qu'il se passe ? Qu'est-ce qui ne va pas ?
20h14
Soobin:
Kai, répond-moi, qu'est-ce qu'il se passe ?
20h15
Kai:
Parfois j'ai juste envie d'inverser les choses. Tu sais, que les rêves et la réalité s'inverse.
20h16
Kai:
J'ai plus envie de vivre dans cette réalité. Je veux vivre dans un songe infinie.
20h16
Soobin:
Tu es chez toi ? Tu veux que je vienne ?
20h17
Parler avec Soobin ne le soulageait pas. Depuis quelques jours il ne ressentait pas de douceur ou de tendresse en échangeant des messages avec son ami. Parce-qu'en réalité, ses sentiments actuels pour ce garçon étaient hanté de ténèbre.
En réalité il lui en voulait, car ce qui lui restait de son monde s'effondrait en partie à cause de lui. Kai le savait, car Yeonjun était venu pleurer dans ses bras quelques jours plus tôt. L'une des raisons pour lesquelles qu'ils ne parvenaient plus à se retrouver tout les cinq, c'est parce-que les deux aînés ne pouvaient pas se retrouver l'un face à l'autre.
Parce-qu'ils s'aimaient sans parvenir à s'aimer. Ou plutôt, que l'un d'eux se tuait à croire qu'il pouvait étouffer ses sentiments.
À ce moment là, je me suis mit à te détester Soobin, de ne pas être capable d'assumer, de faire tant de mal à Yeonjun, de lui mentir, de nous mentir, en prétextant que tu allais bien.
Je le voyais tu sais, dans tes yeux, à quel point ton âme se détruisait. Tu avais peur de tout perdre, te voir s'effacer l'amour de tes parents si tu acceptais d'aimer contre leurs valeurs.
Et à côté de ça tes cauchemars te dévoraient, n'est-ce pas ? Pourquoi refusais-tu de m'en parler ? Pourquoi me mentais-tu, en affirmant qu'ils avaient disparu ?
Je voulais tellement t'aider Soobin, je ne voulais pas que tu me tiennes loin de tes problèmes, je ne voulais pas être "préservé". Je voulais pouvoir lire dans ta tête et comprendre, comprendre la douleur de ton coeur. Et le secouer, le faire trembler, et lui hurler qu'il tomberait en miette s'il refusait d'aimer.
Kai:
Salut !
20h20
Yeonjun:
Salut, comment tu vas ?
20h21
Kai:
Bien et toi ?
20h21
Yeonjun:
Bien. Je révise pour les exam de fin d'année, c'est une vrai prise de tête.
20h22
Kai:
Je m'inquiète pas pour toi, tu auras ton diplôme avec tout les honneurs.
20h22
Yeonjun:
J'espère, mes parents seraient si heureux.
20h23
Lui et Yeonjun se parlaient comme ça depuis quelques-jours, depuis que ce groupe d'amis qu'ils aimaient tant s'était effondré. Ils se parlaient comme si tout allait bien, se mentaient avec une aisance complice, feignaient la joie alors qu'ils se savaient aussi détruit l'un que l'autre.
Ils jouaient une sombre comédie, jouaient à aller bien, pour se perdre dans cet imaginaire cruel et quitter une réalité qu'ils ne voulaient pas affronter.
Yeonjun, même au fond du gouffre tu restais si beau, si fort... Je détestais cette part de toi.
Ton chagrin devenait colère, mais tu l'éteignais si vite, tu enfouissais tout au fond de toi, et tu laissais ton cœur mourir. Pourquoi ne pouvais-tu pas faire comme tout le monde ? Pleurer, hurler, te défigurer de désespoir ? Pourquoi étais-tu soudainement si silencieux ?
Je te voyais t'enteindre Yeonjun. Culpabiliser d'aimer Soobin. Culpabiliser pour le départ de Taehyun. Culpabiliser de ne pas être assez solide pour soutenir Beomgyu. Peut-être pleurais-tu en silence, mais tes yeux n'en gardaient jamais une seule marque. Tu restais le plus magnifique des hommes, et je te jalourais tellement.
Moi, j'arrivais pas à être aussi fort.
Kai:
Salut
21h00
Kai:
Je voulais juste te dire que tu me manquais.
21h01
Kai:
J'ai lu un livre qui parlais d'étoiles tout à l'heure. Ça m'a fait penser à toi.
21h12
Vu par Taehyun.
Taehyun ne répondit pas, il ne répondait jamais. Kai lui envoyait des dizaines, bientôt des centaines de messages, habitué à l'absence de retour. La conversation se glaçait, une tempête de vide succédait aux phrases qu'il écrivait. Mais jamais il n'oubliait d'envoyer un mot, une pensé, ou simplement le résumé de ses journées ennuyeuses.
Car il savait que même s'il affirmait avoir coupé les ponts et s'efforçait de ne pas lui répondre, Taehyun ne manquait jamais de lire ses messages.
Sais-tu a quel point j'étais inquiet pour toi Taehyun ? Je détestais te voir ainsi, tu n'étais plus qu'une ombre, un fantôme, un être obscur qui se fondait dans la masse, écrasé et fissuré.
Je te haïssais pour cette destruction que tu t'infligeais, de quoi est-ce que tu te punissais au juste ? De quoi est-ce que tu nous puinissais ? Tu voulais mourir en silence ? Seul ? Loin de nous ?
C'est ce que j'ai pensé dans un premier temps Taehyun, je croyais que tu avais renoncé à te battre et que tu laissais la maladie te tuer. Je croyais que tu voulais nous épargner tes derniers moments, et ça me faisait si mal.
J'étais loin d'imaginer la réelle raison de ton éloignement. Mais je crois que si je l'avais su, ça ne m'aurait pas empêché de te détester. De quel droit croyais-tu pouvoir te sacrifier ? Tu voulais qu'on reste amis tout les quatre, mais sans toi, parce-que tu croyais pouvoir sacrifier ton bonheur pour nous. Tu n'es rien sans nous, et tu étais prêt à affronter cette réalité.
Mais n'as-tu jamais compris que nous, sans toi, nous ne sommes rien non plus ?
Beomgyu:
"À envoyé un lien"
22h05
Beomgyu:
C'est une musique que j'ai composé. La première que je fini en entier.
22h05
Beomgyu:
Je l'ai joué à mon meilleur ami qui est à l'hôpital, les médecins disent qu'il entend peut-être depuis son coma et qu'ainsi lui parler l'aidera à revenir. Alors j'ai décidé de jouer pour lui.
22h07
Beomgyu:
Et j'ai joué pour vous aussi.
22h19
Beomgyu:
Parce-que je sais que vous aussi vous entendez. Et que ça peut peut-être vous aider, pour des petits problèmes ou même les plus grands.
22h20
Vu par Taehyun
Vu par Soobin
Vu par Yeonjun
Vu par Kai.
Beomgyu, tu avais bel et bien milles et une raisons de nous haïr, mais tu es le seul à ne l'avoir jamais fait. Tu nous en voulais, mais cela n'a pas freiné l'amour dans ton coeur.
Je crois que tu es celui qui chérissait le plus notre amitié, tu étais le seul à la hauteur. Tu es le seul à t'être montré sincère, à nous avoir aimé jusqu'au bout, à ne jamais nous avoir abandonné, à toujours rire pour nous voir sourire. Tu es le meilleur d'entre nous, en y repensant je t'enviais tellement.
Moi aussi j'aurais aimé être capable de dire tout ce que j'avais sur le cœur, j'aurais voulu être aussi courageux que toi, m'imposer et exiger qu'on cesse de se détruire. Tu étais le seul à te battre pour nous.
Et je me déteste, pour ne pas m'être battu avec toi
Nous promettons de ne jamais nous haïr.
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