Lucas    

Kyle Dixon & Micheal Stein - The first I love you

☆☆☆

Je saute dans les bras de Baptiste, il me serre fortement contre lui.

« - J'ai eu peur. Dis-je.

- Je suis là mon amour t'inquiètes pas. J'suis désolé.

- C'est pas grave, tant que t'es là.

- J'ai encore tué j'suis désolé.

- Me fais plus jamais ça.

- Je te le promets. C'est fini maintenant, on va rentrer à la maison. »

Je prends un torchon que je pose sur le plan de travail, je prends une tonne de glaçons pour les poser dessus. Je les enroule et prends le torchon.

« - C'est froid. Dis-je. »

Je pose doucement le torchon sur le gros bleu de Baptiste.

« - Tiens le deux secondes j'arrive. »

Il le tient, je me dirige dans la salle de bain et prends des crèmes cicatrisantes et des pansements. Lorsque je retourne dans la cuisine, je m'approche de mon mari.

J'enlève le torchon, il passe ses bras autour de ma taille et me colle contre lui me faisant sourire. Je prends la crème cicatrisante et en met sur son arcade.

« - T'as mal ?

- J'ai jamais mal quand c'est toi mon ange. Je pouffe. Quoi ?

- T'essayes d'être romantique ou je rêve ?

- Mais je suis toujours romantique.

- Ouais, quand tu veux. Il rit. »

Je met un petit pansement sur son arcade et continue de mettre de la crème cicatrisante sur ses blessures. Lorsque je finis je ferme la crème et prends du miel pour en mettre sur sa lèvre. Ça cicatrise plus vite et j'ai pas envie de lui mettre de la crème sinon il va la lécher et dire que c'est dégueulasse donc être aigri.

« - J'rêve ou il te manque une dent ?

- Ouais, t'inquiètes pas je vais aller voir le dentiste. Tu me trouves stylé sans ?

- Non.

- Gentil... Je ris.

- J'ai mal au coccyx.

- J'suis encore aller trop fort ?

- Oui.

- Désolé. Je ferai gaffe la prochaine fois. »

Je souris et l'embrasse doucement, et colle mon front contre le siens en faisant attention de ne pas toucher sa bosse.

« - J'pourrais jamais vivre sans toi. Dit-il.

- T'es romantique. Il rit.

- Je t'aime.

- Moi aussi. »

Je reste un moment, nos fronts collés l'un contre l'autre, savourant la douceur de l'instant. Ses bras autour de ma taille se resserrent légèrement, comme s'il voulait me garder près de lui pour toujours. Je ferme les yeux et inspire profondément, imprégnant chaque détail de cet instant dans ma mémoire.

« - T'as vraiment eu peur cette fois, hein ? Murmure-t-il, sa voix plus douce, presque timide. Je hoche la tête sans ouvrir les yeux.

- Oui. Quand je t'ai vu au sol c'-

- Chut, m'interrompt-il doucement, sa main glissant dans mes cheveux. Je suis là, et je vais bien. C'est tout ce qui compte. »

J'acquiesce, mes mains glissant sur son torse pour vérifier une dernière fois qu'il n'y a pas d'autre blessure cachée. Sa peau est chaude sous mes doigts, vivante, et ça me rassure.

« - J'me fais toujours du souci pour toi, avoué-je enfin, ma voix à peine un murmure.

- Je sais mon ange. Répond-il en caressant ma joue. Mais tu n'as pas à t'inquiéter autant, je suis plus solide que j'en ai l'air. »

J'ouvre les yeux et le regarde.

« T'es peut-être solide, mais t'es pas invincible. »

Il rit doucement, un rire qui résonne dans son torse et que je sens contre ma poitrine.

« - Non, c'est vrai, je suis pas toujours invincible. Mais avec toi à mes côtés, j'me sens invincible. »

Je ne peux m'empêcher de sourire, touchée par ses mots.

« - Tu dis toujours les bonnes choses pour me faire fondre.

- C'est mon super-pouvoir. Dit-il en me jetant un clin d'œil espiègle. »

Je secoue la tête, amusée, et me détache légèrement de son étreinte pour ranger les crèmes et les pansements.

« - Allez, héros, va t'allonger un peu. Tu dois te reposer si tu veux guérir vite.

- Oui, docteur. Répond-il en imitant un salut militaire avant de se diriger vers le salon. »

Je le regarde s'éloigner, une chaleur douce se répandant dans ma poitrine. Malgré les blessures, malgré la douleur, malgré tout, nous avons encore cette complicité qui rend chaque moment précieux. Je sais que peu importe les obstacles, tant que nous sommes ensemble, nous pouvons tout surmonter.

Je range les dernières affaires et le rejoins sur le canapé. Il est déjà installé, les yeux mi-clos, mais il m'accueille d'un sourire lorsque je m'assois à ses côtés.

« - Viens là. Dit-il en tapotant l'espace à côté de lui. »

Je m'allonge contre lui, ma tête reposant sur son épaule. Ses doigts jouent doucement avec mes cheveux, et je sens le calme s'installer en moi.

« - Merci d'être toujours là pour moi. Murmure-t-il, presque endormi.

- Toujours, lui réponds-je doucement avant de fermer les yeux, me laissant emporter par la chaleur de son étreinte et le rythme apaisant de sa respiration. »

Et dans ce silence partagé, je sais que nous sommes exactement là où nous devons être : ensemble.

★