Chapitre 5
Sarah fut la première à franchir la porte du bureau du CPE. Léna sortit en trombe à sa suite. Dans le couloir, elle bouscula sa victime devenue son bourreau. Poussé sur le côté, celle-ci poussa un cri d'indignation. Mais Léna n'avait plus le coeur à lutter. Les larmes lui vinrent aux yeux et elle courut aux toilettes. Arrivée dans son refuge, la jeune fille se pencha sur le lavabo et se regarda dans la glace.
Ses cheveux étaient en bataille. Ses yeux étaient explosés par la fatigue et rougi par les larmes. Et son visage en était barbouillé.
À la vue de son reflet, les sanglots lui vinrent en bouche. La pauvre petite chose se mordit la joue très profondément pour les refoulés mais elle n'y parvint pas. Léna s'effondra sur le carrelage.
《- Pourquoi ?! Pourquoi !? Qu'est-ce que j'ai fait ? Vous voulez pas me lâcher un peu ? Me laisser tranquille ? Qu'est-ce qui vous amuse à me tourmenter ? Et même, qui vous êtes pour d'infliger tous ces malheurs ? Et je parle toute seule !》
Léna disait tout ce qui lui passait par la tête. Dans sa voix se mêlaient un rire hystérique et ses sanglots.
La jeune fille, se rendant compte du ridicule de sa position, s'enferma dans une cabine. Mais cela ne servit à rien. Léna continua à être prise de sanglots et ne put s'empêcher de sangloter bruyamment.
Alicia était surveillante dans le lycée depuis 2 ans. Date d'arrivée dans ce lycée de Léna. Et depuis le premier jour, cette bonne âme avait pris notre protégée sous son aile. Pourquoi ? Peut-être parce qu'au lycée elle avait assisté, impuissante, à la maltraitance d'une de ses amies. Qui n'était plus de notre monde.
N'empêche qu'Alicia entendit les pleurs de Léna et accourut aux toilettes. Elle retrouva sa protégée dans la cabine qu'elle n'avait pas pris la peine de fermé.
《- Calme toi, dit-elle d'une douce voie, calme toi. Là, c'est fini. Je suis là, calme toi...
- Nan c'est pas fini ! Ils peuvent pas me faire ça ! Ils ont pas le droit ! Ils ont pas le droit....》
La réplique de Léna finit dans un sanglot étouffé. La surveillante prit la pauvre enfant dans ses bras et la berça lentement. Les pleurs de Léna s'apaisèrent peu à peu. La fille put enfin parler sans être interrompu.
《- Dit moi ce qui se passe.
- C'est encore Sarah... J'ai craqué.
- Et...? L'encouragea Alicia.
- Je l'ai baffé. Sauf que je suis puni ce soir et je ne peux pas rester... je ne peux pas manquer ce rendez-vous...》
Léna s'exprimait d'une voix où perçait un sincère désespoir. Alicia avait très bien senti le besoin d'aller à ce rendez-vous de Léna. Elle réfléchit longuement et prit une décision qui pouvait bien lui faire perdre son travail.
《- Tu n'iras pas à cette retenue, dit elle d'un murmure à peine audible.
- Quoi ?! Mais, comment ?
- Je me débrouillerais. Je vais te faire sortir à 17 h. Mais motus et bouche cousue.
- Je... Merci.》
Léna répondit dans un souffle. Elle ferma les yeux et se laissa bercer par sa bienfaitrice. Merci. Merci.
De son côté, Alicia risquait gros. Si elle se faisait avoir, elle pouvait dire adieu à son job. Mais la surveillante accepta tout de même le risque. Elle serait prête à tout sacrifier pour sauver Léna.
*
Mme Smith connaissait bien sa fille. Alors la veille au soir, quand celle-ci lui annonça qu'elle allait au cinéma avec des amis et qu'elle rentrerait tard, la mère ne tomba pas dans le panneau. Et bien que ce soit un mensonge, elle avait autorisé sa fille à partir loin d'elle.
Cette mère a été répudier par sa fille. Et pourtant, elle continue de l'aimer. Elles ont vécu l'enfer toute les deux. Et c'est toutes les deux qu'elle comptait s'en sortir.
Son mari, le père de Léna, était parti depuis longtemps déjà. Il n'avait même pas pris la peine de divorcé. Il les avait laissé seule, dans les profondeurs de la folie de leur fille.
Ces deux femmes vivaient seules, séparés des autres par un mur invisible. Celui des préjugés. Deux femmes habitant seules dans une maison à l'écart des autres et portant un nom à la consonance universelle, les voisins avaient de quoi se poser des questions et s'imaginaient toutes sortes de scénarios. Surtout que la fille était particulièrement asociale. Ce qui aidait encore plus la diffusion de rumeurs toutes plus absurdes les unes que les autres.
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Voici mon tout premier message personnel. Un chapitre légèrement plus court qui compense le précédent assez long. J'essaye au mieux de faire des chapitres de 750 mots, même si des fois je suis tellement emportée par l'histoire que cela dépasse les 800...
Au moment où j'écris ce message, vous êtes 50 à avoir lu le chapitre 3. Cela me touche beaucoup. Cette histoire me tient particulièrement à cœur, sachant que c'est le plus long texte que je n'ai jamais fait ! L'histoire de Léna m'inspire beaucoup mais pour y rester fidèle, j'y ai mis des mots clés peu rechercher sur Watt Pad. Ainsi, je vous demande votre aide. Vous qui lisez ce texte, s'il vous plaît, parler en autour de vous. Faites connaître mon texte aux personnes qui peuvent être intéressé. Je ne veux pas faire de pub. Mais si vous aimez ce que j'écris, faites le moi savoir. Votez, liker, commentez ! Je prends toutes vos remarques, tous vos conseils, et toutes vos corrections orthographiques ! Je compte sur vous pour rester fidèle à Léna. Elle a besoin de vous.
Merci d'avoir pris le temps de lire ce message.
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