- Gavi ?

Les yeux s'agrandissant, Pablo fixa Vinícius qui venait d'entrer dans la pièce. Les deux se dévisagèrent en silence. Moment gênant, super.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? interrogea Pablo dans l'optique de casser le blanc.

- Initialement j'étais venu boire, mais il faut croire qu'on a eu la même idée, répondit le madrilène en haussant les épaules.

- Bien sûr, fit Gavi en levant les yeux au ciel.

Il détacha son regard de celui du brésilien et termina son verre d'eau. Puis, il finit par se retourner. Viní n'était plus face à lui, cherchant un verre comme si de rien n'était. Comme si Pablo n'était pas à même pas trois mètres de lui.

C'était simple pourtant, le barcelonais n'avait qu'à utiliser ses jambes pour marcher et franchir la porte et ainsi, ne plus avoir à rester en compagnie du madrilène comme il l'avait initialement prévu.

Mais ses pieds refusaient de bouger. En mode, son corps voulait qu'il reste là, avec son ennemi de toujours. Sérieux, pourquoi tu me trahis comme ça ?! s'énerva mentalement Pablo contre son propre organisme (NDA : mon correcteur a voulu écrire orgasme)

- Viní ? fit soudain Pablo.

Le plus âgé se tourna vers lui. Merde. Sa bouche avait parlé toute seule. Décidément aujourd'hui...

- Je sais qu'on avait dit qu'on en reparlerait pas...mais je voulais juste clarifier, on va dire. On peut faire comme si il ne s'était rien passé ?

- Tu veux oublier ? répondit Viní, et Gavi hocha la tête. Tu as honte ?

- Oui.

Viní haussa les sourcils et fit un pas en avant. Pablo recula instinctivement, se retrouvant appuyé contre la table. Son rythme cardiaque se fit plus rapide lorsque la madrilène se rapprocha davantage de lui jusqu'à le bloquer contre la table, y posant ses mains de chaque côté du barcelonais.

- Tu as honte d'avoir apprécié ta première fois avec moi, Gavira ? murmura le numéro vingt.

- O-ouais, répondit Pablo en essayant de rester de marbre (mot clé : essayant)

Viní arqua un sourcil, mais ne bougea pas. Pablo était comme hypnotisé, pris soudainement d'une furieuse envie de l'embrasser.

Nonononononon c'est mal, à quoi je pense moi ?

N'empêche qu'il ne pouvait s'empêcher d'imaginer...les souvenirs de la dernière fois lui revinrent en tête. Souvenirs qu'il tentait désespérément de faire sortir de son esprit.

Mais comment oublier quelque chose d'aussi incroyable que ce qu'il avait vécu avec Vinícius, et ce pour sa première fois, qui plus est ?

Il n'y avait que quelques centimètres les séparant. Tout ce qu'il avait à faire, c'était de se pencher et ils pourraient s'embr-

QUAND TOUT À COUP, une voix qu'ils reconnurent comme être celle de Rodrygo résonna non loin.

- Il prennent du temps pour prendre un verre d'eau les deux là, remarqua-t-il. Ils se sont perdus ?

- C'est pas si grand quand même, fit une deuxième voix qu'ils identifièrent comme être celle de Militão.

Les deux garçons se figèrent, et Gavi ne perdit pas de temps à pousser Viní sans grande délicatesse pour l'éloigner de lui.

- T'es fou, dit Pablo. À tout moment, ils rentraient et nous voyaient comme ça !

- Ça avait pas l'air de te déranger il y a dix secondes.

- Ferme la.

Ils restèrent là sans rien dire. Silence bien gênant encore une fois.

Jusqu'à ce qu'un sourire ne se dessine sur le visage de Viní. Un beau sourire, si Pablo était complètement honnête avec soi-même. (Même si nous sommes tous d'accord que la phrase "Viní a un beau sourire" est conjuguée au présent de vérité générale.)

- Quoi ?? finir par s'agacer Pablo.

- Juste la tête que tu as faite était hilarante, fit Vinícius, toujours avec ce sourire irritant sur le visage. Tu fronces toujours les sourcils comme ça.

- Non, c'est seulement parce que t'es en face de moi et que tu m'agaces.

Viní haussa les sourcils.

- Hm, c'est réciproque, t'en fais pas pour ça, dit le brésilien.

- Comme si j'allais me prendre la tête avec toi, répliqua Pablo en roulant des yeux.

- C'est pas déjà le cas ?

Gavi secoua frénétiquement la tête et s'empressa de retourner à sa tâche, c'est-à-dire finir son verre.

- Ah, vous êtes là !

Les deux garçons se tournèrent, pour se retrouver face à Rodrygo dans l'encadrement de la porte, les fixant.

- On vous a cherché partout, expliqua le numéro vingt-et-un madrilène. Qu'est-ce que vous faites ici ? Tous les deux ?

- Bah, on boit ? répondit Viní comme si la réponse était évidente.

- Ah, d'accord...sinon, Gavi, Pedri te cherchait. Vous allez partir, je crois.

Puis il partit, laissant les deux garçons seuls.

- Tu devrais y aller, suggéra Viní. C'est l'heure d'aller au lit.

Pablo roula des yeux et lui adressa un geste obscène, chose qui fit rire le brésilien.

- Charmant.

Le barcelonais haussa les épaules et sortit de la pièce, après avoir adressé un signe de tête à Viní en guise d'au revoir.

Dieu, qu'est-ce qu'il l'agaçait. Alors pourquoi est-ce qu'il avait un petit sourire qui s'était dessiné sur son visage en sortant, sans qu'il ne s'en rende compte ?

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Bonjour à toutes et à tous.

J'aime ce ship, voilà.

D'ailleurs un OS sur eux va sortir aujourd'hui aussi 🤭

Bref, sinon comment allez-vous ?

Bisousssss
Inès qui a la flemme de faire ses exercices de russe <3