Victime n°7. [corrigé]

La silhouette s'engouffra dans la maison par la fenêtre ouverte de l'étage. Il faut être idiot pour laisser quelque chose d'ouvert alors qu'un tueur en série court dans la ville voisine. Même en plein mois de juillet, avec cette chaleur, et même si sa chambre se trouve au premier étage, à une grande distance du sol, cette fille était vraiment stupide.
L'intrus était masqué, portant un long manteau bicolore, un jean ample et de grandes bottes noires. Il avait veillé à ce que personne ne le voit lorsqu'il était entré. N'étant pas en terrain connu, il ne pouvait pas prendre autant de risque qu'il y a sept mois, surtout que la police était bien plus vigilante à son égard.
Accroupie sur le parquet sombre de la chambre, seulement éclairée par la lune, la personne retira son masque, révélant un visage pâle où brillaient deux yeux bleus électriques, encadrés de cheveux noirs aussi sombres que la nuit. Madness observait sa victime dormant à point fermés.
La jeune fille était blonde, la peau bronzée. Elles avaient le même âge mais la condamnée était plus petite que l'assassin, et surement que les autres filles de sa classe. Chose qu'elle semblait arranger grâce à ses chaussures à talon qui trainaient dans un coin. Madness observa la chambre et une expression de répugnance se peignit sur son visage : tout était rose. De la tapisserie aux meubles en passant par les peluches et les bijoux qui étaient étalés sur une commode.
« Quel manque de gout.......... Le rose est vraiment la pire des couleurs...» pensa-t-elle.
La jeune fille s'approcha de sa victime sans bruit, sortant un long couteau de cuisine d'une poche intérieure de son manteau, ainsi qu'un flacon et un mouchoir. Elle n'avait pas l'intention de s'amuser ce soir. Cette fille ne servirait qu'à détourner les soupçons vers quelqu'un d'autre, et ce ne serait pas la seule. Elle devait faire des crimes de plus en plus arrogants, faire comprendre aux policiers qu'elle n'hésitait pas à prendre des risques. Bien entendu, elle gardait le même type de victimes : celles qui s'en prenaient aux autres et en bande.
Se mettant juste à côté du lit, elle versa du liquide sur le mouchoir et pressa ce dernier sur la bouche et le nez de la jeune fille. Elle ne voulait pas avertir les parents, ils n'étaient pas en faute pour ce que leurs enfants faisaient, et elle avait était obligée d'en tuer deux, lorsqu'elle avait fait brûler la maison d'Edith. Certes, elle les avait tués dans leur sommeil afin de leur éviter des souffrances inutiles, n'en restait pas moins qu'elle avait éliminée deux personnes innocentes qui ne se trouvaient même pas sur sa liste.
Secouant la tête pour chasser ces idées, Mad bâillonna la jeune blonde avec un bandana qui trainait. Elle saisit ensuite l'adolescente par les cheveux, la souleva et lui trancha sauvagement la gorge. La tueuse laissa retomber le cadavre sur l'oreiller et veilla à effacer ses traces : bien récupérer le couteau, le mouchoir, le flacon et bien sûr, le bandana. Nettoyer ses traces de pas, récupérer les cheveux qui auraient put tomber.....
Madness regarda autour d'elle et fut prise d'une envie folle de saccager la pièce. Elle se contint et s'assit sur le fauteuil roulant de la jeune fille décédée. Elle farfouilla sur le bureau, cherchant quelque chose pouvant lui être utile, et tomba sur un portable. Tout aussi rose que les murs. Elle le pirata comme on ouvre un livre et regarda les conversations de sa petite victime. Un sourire illumina son visage lorsqu'elle vu que les amies parlaient en grandes partie des filles qu'elles s'amusaient à maltraiter : plein de personne à qui elle pourra faire porter le chapeau lorsqu'elle aura finit son "travail". Elle nota les noms sur un morceau de papier et laissa un message vocal à l'attention des policiers. Du moins s'ils trouvaient ce portable. Mad tritura l'enregistrement pendant une bonne trentaines de minutes afin d'être sûre que même elle n'arriverait pas à trouver la voix d'origine. Elle laissa ensuite la machine bien en vue et tachée de sang.
Sortant enfin de la chambre, après quelque autres mises en scène qu'elle jugeaient amusantes, elle préféra utiliser la porte et visiter la maison plutôt que de repasser par la fenêtre. Madness s'aventura d'abord dans l'étage, faisant attention à ne pas réveiller les parents et chipa certaines choses qu'elle trouvaient intéressantes. Des livres en grandes partie. Elle descendit ensuite et se servit dans le frigo comme si elle était chez elle. Elle remarqua des jeux vidéos sous la télé et alla observer de quoi il en retournait. Cette sale blonde avait presque tout les assassin's creed. Mad lui vola le dernier sortit. De toute façon elle n'en aurait plus besoin.
Lorsqu'elle se leva et se retourna pour partir, son sang se figea dans ses veines : sur le canapé dormait une petite fille. Elle devait avoir 4/5 ans, pas plus. Mais au moins elle dormait. L'assassin poussa un soupir de soulagement et remit aussitôt son masque. Que cette enfant voit son visage était la dernière chose qu'elle voulait.
Après avoir crochetée la serrure de la porte arrière, la jeune fille sortie et, s'assurant de ne pas être vu ni suivit, s'enfonça dans les rues, se fondant dans l'ombre.
Durant tout le trajet du retour, elle resta cacher dans les coins sombres, n'en sortant que lorsque c'était vraiment nécessaire. Mad dut se faire extrêmement discrète alors qu'elle se dirigea vers l'arrière de la boucherie. Une fois là-bas, son chien prit le relai afin de garder les affaires de sa maîtresse. Cette dernière lui caressa doucement la tête. Le chien blanc, bien qu'il ressemblait plus à un loup , ferma ses yeux bleu et se coucha contre le trou où Mad cachait ses affaires pour tuer.
« - Tu es le meilleur gardien du monde mon vieux. C'est pas pour rien que je t'ai appelé comme ça. »
Elle repartie, s'engouffrant dans des ruelles de plus en plus petites, étroites en suintantes d'humidité malgré l'été.
Le temps jouant en sa faveur, de gros nuages noirs recouvrèrent la lune quand elle fut près de chez elle et elle put rentrer sans encombre, connaissant par coeur le terrain, si bien que le noir totale ne la gêna pas. Un fois à l'intérieur, elle monta les escaliers quatre à quatre pour aller s'affaler sur son lit. Cherchant son portable dans sa poche arrière de jean, elle mit ses écouteurs et lança en boucle une musique plutôt calme : "dollhouse" de Melani Martinez. La jeune fille ne se glissa même pas sous ses couvertures et saisit un chat en peluche tout rafistolé mais toujours agréable au toucher. Ce chaton la suivait depuis ses deux ans, c'était un cadeau de Lenaïc, elle le garderait toujours quoi qu'il en coute. Elle sourit en se disant que, pour une tueuse, dormir avec un ours en peluche, surtout à son âge, c'était plutôt improbable.
Mad était tellement fatiguée de ne pas avoir dormi de la semaine qu'elle sombra directement dans un profond sommeil, le sourire aux lèvres.

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