Juliette.
La police n'avait rien trouvée. Du moins pas plus que lors des meurtres précédents. La victime, Riota Aishi, avait était sauvagement égorgé avec un couteau dans sa chambre, après avoir était endormie grâce à du chloroforme. Son bureau semblait avoir été fouillé, mais lorsque l'on regardait le meuble avec du recul, on pouvait voir que les cahiers, stylos et autres, étaient disposés de manière à former un "M". L'assassin se foutait totalement d'eux : il avait bien pris son temps et était même sorti par une des portes de la maison. L'un des officier avait trouvé le portable de la jeune fille, sous son lit. Lorsqu'ils tentèrent de l'allumer, ils se rendirent compte que toutes les donnés avaient étés piraté. Seul résidait un message. Un message vocal.
Certains traitèrent le meurtrier d'idiot, mais ils se turent bien vite en se rendant compte que l'enregistrement avait été déformé de manière à rendre méconnaissable la voix d'origine.
« Messieurs les policiers, vous avez encore échoués j'en ai peur. J'ai encore eu ma victime, et ce n'est pas la dernière. Comme vous avez put le voir, je n'ai pas fait de mal au reste de la famille. Riota était la seule personne que je visais. Pour les prochaines victimes, ce sera pareil, je ne ferait pas de mal à la famille. Car la famille c'est quelque chose d'important. Vous vous demandez surement pourquoi je prend le risque insensé de vous laisser un message vocal ? Parce que je n'ai absolument pas peur de vous. Vous êtes bien trop stupides pour réussir à décrypter ma voix afin de la trouver. C'est donc sans craintes que je vous dit "au revoir". Vous arriverez peut-être à m'attraper la prochaine fois ?........ Le jeu du chat et de la souris continu.
Le tout avait été crypté, pour que les appareils dont disposait la police ne puissent pas faire de recherches. L'un des officier le plus gradé, et en charge de cette affaire, ne pris pas au sérieux le message. Il relia le téléphone à son ordinateur portable et lança un système visant à trouver la voix originelle. Il laissa faire et retourna chercher d'autres potentiels indices dans la maison.
Il était au salon lorsque l'un des policier, un petit jeune, vint l'avertir que quelque chose d'anormal se produisait avec sa machine. Remontant les escalier quatre à quatre, il ouvrit la porte de la chambre et dut s'assoir pour ne pas tomber alors qu'il prenait conscience de ce qui venait de se passer : toutes les données de son ordinateur, lui même relié à ceux des postes de police, venaient d'être piratées. Tout avait été téléchargé sur le portable, qui envoya tout cela sur l'ordinateur personnel de Madness. Mais ça bien sur, ils l'ignoraient. Tous ce qu'il voyaient c'était le grand M qui s'affichait sur l'écran de la machine portable. L'un des policier voulut récupérer le téléphone pour voir où, et à qui, il avait envoyé toutes ces informations mais il retira sa main avec un gémissement de douleur : ça l'avait brûlé.
À l'aide de pinces, ils ouvrirent le portable. Certains grognèrent de rage, d'autre s'assirent désespéré, un autre dans son coin, admirait le génie de ce tueur : le surplus de données à envoyer avait fait fondre les circuits de la carte électronique. La dernière chose que la machine put faire, c'était afficher ce message pendant quelques secondes :
"Je vous ait encore bien eu on dirait ;) "
_________________________
Juliette pleure. Elle pleure car, ce mois si en août, elle sait que ce sera son tour. Elle n'a aucune preuves, aucune raisons de penser que ce sera forcement elle la suivante. Mais au fond elle le sait, elle le sent. Se sera elle et personne d'autre. Pour l'heure, elle discutait par message avec Herbi, sa meilleure amie au sein de la bande.
« - T'as pas à t'en faire je te dit. Pourquoi ce serait toi d'abord ? Et puis le tueur est parti d'en l'autre ville maintenant.
- J'ai peur quand même Herbi !! Et puis qui nous dit qu'il est vraiment "partit" hein !? 😢
- Juliette la flippete ~ XD
- 😭😭😭😭😭
- oww poor baby -3- don't cry, mam is here !!
- Ouais ben tu pourrais arrêter de te foutre de moi ! ;n;
- Si je veus ~ 😉
- En plus mes parents sont pas là, ça me fout vraiment la frousse cette histoire. 😰
- Écoute, est-ce que tout est fermer chez toi ? J'ai bien dit TOUT.
- Heu.....oui.....sauf la porte de la cave vers l'extérieur, mais comme celle qui relie la cave et la maison est fermée ça devrait aller.....
- Si tout est fermé alors c'est bon, par où tu veut qu'il rentre sinon ?
- Par la cheminée ?
- Lol on parle d'un tueur en série pas du père noël !!!!!!!!! XD
- Oui t'as raison.... Je vais arrêter de m'en faire. De toute façon je suis pas la seule de la bande à encore être en vie alors pourquoi moi et pas toi plutôt ? Ummmm ?
- Ah ! Tu ne me fais pas peur sale pessimiste ! Aller à plus, je vais au restau avec mes parents, on se reparle ce soir ^^
- Oui à plus. »
Juliette éteignit son portable et sortit de sa chambre. Discuter avec son amie l'avait quelque peu calmé. Elle se rendit à la salle de bain pour nettoyer le maquillage qui avait dégouliné sur ses joues. Après s'être refait une beauté, elle descendit à la cuisine car elle commençait à avoir faim. Elle se servit un verre de jus d'orange et alluma la télé.
Se branchant sur la chaine des infos, elle constata que les journalistes ne parlaient presque que des meurtres du fameux M. Des images déformées par de la mosaïque défilèrent sur l'écran.
Juliette les avait vus tellement de fois, sans censure, que ça ne lui faisait plus rien. Un bruit résonna derrière elle. Pas de sursaut, pas de cris, elle savait que ça allait arriver et elle s'y était préparée.
Juliette éteignit la télévision et se leva. Lorsqu'elle se retourna, elle vit Elisa lui faisant face de toute sa hauteur. Du moins elle supposait que c'était elle, car la personne portait un masque. Les deux jeunes filles se firent face quelques secondes avant que la rousse ne détourne le regard, intimidée.
« - Tu.... Tu vas me tuer pas vrai ? »
Madness ne lui répondit pas. De toute façon elle avait déjà sa réponse. Juliette se dirigea vers la cuisine, sans être paniquée, ce qui impressionna la jeune tueuse. L'adolescente sortit un autre verre du placard et le rempli de jus d'orange.
« - Quitte à mourir j'aimerai bien savoir pourquoi, dit-elle en posant le verre sur la table. Tu m'expliques ? »
L'assassin écarquilla les yeux : cette fille était barge !? Elle venait de lui servir un verre et lui proposait de taper la discute alors qu'elle allait la tuer !? Un rire lui échappa, un rire franc. Juliette devait être la moins idiote de la bande, bien qu'un peu froussarde, elle avait toujours la tête sur les épaules. Mad s'assit sur une chaise et pris le verre, vérifiant quand même que sa future victime n'avait rien mit de louche dedans.
« - Alors ? Pourquoi tu nous tues les une après les autres ? Je veut dire, seulement maintenant. Après tout la bande s'en prend à toi depuis plus d'un an.....
- C'est à cause de Zoé. lança-t-elle.
- ....... Oh, c'est parce que les autres s'en sont pris à elle en début d'année pas vrai ?
- C'est exactement ça. D'ailleurs, c'est vrai que tu n'étais pas des leurs lorsqu'elles l'ont attaquées.
- Non, j'étais avec ma mère à l'hôpital. Tu sais, avec ses problèmes de santé et tout ça......
- Oui je m'en souvient. C'est pour ça que je ne voulait pas te faire du mal au début.
- Pourquoi alors ?
- Parce que si je ne m'en prend qu'à celles qui s'en sont pris à Zoé, les soupçons des policiers pèseront sur elle.
- C'est aussi pour ça que tu t'en ai pris à Riota ?
- Yep. »
Madness avala le jus d'orange d'une traite puis reposa le verre sur la table. Elle sortit ensuite une seringue avec une fiole de verre emplie d'un liquide bleu turquoise. Juliette eu un mouvement de recul en voyant le matériel et interrogea l'assassin du regard.
« - C'est une sorte de morphine amélioré. Ça annulera totalement ta notion de douleur, avec le sens du toucher aussi.
- Mais.....pou--
- Parce que. Tu l'as dit toi même, ta mère à une santé fragile. Apprendre la mort de sa fille sera un véritable choc. Alors au moins, qu'elle sache que tu es morte sans douleurs.
- ... Ce que tu vas me faire est si terrible que ça ?
- Démembrement.
- ... Je vois... Tu... Tu me promets que je n'aurais pas mal ?
- Oui je te le promets.
- ... Alors finissons en. »
Mad fit allonger Juliette sur la table du salon et l'attacha avec des sangles, les pieds et poings liés au pieds du meuble. La tueuse pris ensuite la seringue et injecta la totalité du liquide dans le cou de sa victime. Cette dernière gémit de douleur lorsque l'aiguille s'enfonça dans sa peau. Elle se sentit soudain légère. Comme si elle flottait. Elle était là, elle voyait toujours, entendait toujours, mais elle se sentait plus la table, les cordes, la seringue qui se retirait de son cou. Plus la moindre sensation de gravité.
Du coin de l'œil, elle vit sa "tortionnaire" partir vers la cuisine et revenir avec un grand couteau de boucher. Juliette senti la peur naître au fond de son être. Pourtant, quelque par, elle faisait confiance à la jeune fille. Si elle avait dit qu'elle ne sentirait rien, alors c'était vrai. Et effectivement, quand l'énorme lame s'enfonça dans son bras gauche, elle ne sentit aucune douleur. C'était étrange, elle était là, c'était son corps que Mad était en train de mutiler, et pourtant c'était comme si elle n'était pas présente.
Concentrée, la jeune assassin découpait le bras autour de l'articulation de l'épaule avec une lenteur méthodique, comme si elle était en pleine dissection d'un spécimen spécial. Une fois l'os mit à nu, elle déboîtât le bras de Juliette, comme elle l'aurait fait avec un modèle réduit de poupée. Madness laissa le membre au sol et s'attaqua à l'autre bras.
Juliette la regardait faire, sans pouvoir parler ni bouger. Toujours la même sensation de vide et de non présence. Elle se demandait cependant comment la jeune fille réussissait si facilement à couper pile au bon endroit et à déboîter ses membres sans peine.
« - Je connais l'anatomie humaine sur le bout des doigts. répondit-elle au regard interrogatif de sa victime. »
En ayant fini avec les bras, Mad s'attela aux jambes qui étaient un peu plus difficiles à retirer. Cela lui pris un moment, et lorsqu'elle eu finit, le sang de Juliette avait re coloré le sol du salon. La jeune fille s'approcha de sa victime, toujours consciente, un magnétophone trouver dans la maison à la main.
« - Si tu arrives à parler, tu pourras laisser un message à ta mère. »
La démembrée sourit et réussi à faire un petit oui de la tête. L'assassin alluma la machine et la mit juste à côté de la bouche de Juliette pour que ses mots puissent être enregistrés. Ce n'était qu'un murmure, si faible que si l'on était pas à côté on ne pouvait pas l'entendre.
Lorsqu'elle eu finit, Madness éteignit la machine et la posa sur le bord de la table. Tournant son regard vers la jeune fille mutilé, elle se rendit compte que cette dernière avait rendu son dernier souffle, ce qui n'avait rien d'étonnant quand on voyait la dose de sang qui s'était échappait de ses plaies. L'assassin ferma les yeux de sa victime et alla chercher un drap qu'elle mit sur le cadavre. Pour être sûre que la morte soit retrouver en "bon état", elle vida le bac à glaçons dans plusieurs sac plastiques qu'elle disposa autours du drap et alluma la climatisation au plus froid possible.
Elle n'aimait pas particulièrement Juliette, mais elle ne la détestait pas non plus. Et elle jugeait que, n'ayant pas pris part à la bagarre avec Zoé, elle méritait un traitement de faveur.
S'apprêtant à sortir par une fenêtre d'où personne ne pouvait la voir, elle rentra précipitamment et récupéra le couteau qu'elle avait laissé au salon par inadvertance. Pas question de laisser une chance aux policiers de la retrouver. Elle comptait bien les narguer encore un moment.
Jetant un dernier coup d'œil à "Juliette", elle remonta à l'étage pour sortir.
Comme la dernière fois, elle se rendit d'abord à l'arrière de la boucherie afin d'y déposer ses affaires près de Nipheleim, puis rentra chez sa tante en empruntant les ruelles désertes. Lors du trajet, elle ne rencontra qu'un chat noir qui la fixa méchamment. Il décampas cependant dès qu'elle lui lança un regard noir.
Une fois arrivée, elle rentra par le jardin et ouvrit la porte pour trouver une Mentys mal réveillée au salon.
« - Toujours debout ? À cette heure ?
- Je t'attendais.
- Pourquoi ? J'ai fait une gaffe ?
- Non non......suit moi.»
Étonnée par l'attitude de sa tante, Mad obéit sans trop réfléchir. D'habitude quand elle avait quelque chose à lui dire, ça pouvait attendre le matin. Qu'est-ce qui pouvait bien être si important ?
Mentys amena sa nièce jusque devant la chambre de cette dernière.
« - Ferme les yeux, ordonna-t-elle »
La jeune fille fit ce qu'elle lui avait demandé. Elle se laissa faire quand la jeune femme la fit avancer à l'aveuglette. Elle entendit le bruit classique de l'interrupteur s'actionnant et ouvrit les yeux et resta baba devant ce qui se trouvait en face d'elle : une poupée de porcelaine. Cette poupée avait en plus une particularité qui fit sourire Madness : la poupée, c'était elle, à la seule différence que les cheveux de la petite chose étaient lisses.
La jeune assassin sauta au cou de sa tutrice en la remerciant. Mentys la serra brièvement dans ses bras avant de lui ordonner d'aller vite dormir, car demain elle avait école, puis de quitter la chambre.
Mad posa délicatement la petite chose sur sa commode en la dévisageant, elle était si belle.... La jeune fille était sûre qu'elle venait du fabricant de la ville. Elle avait plusieurs fois eu l'occasion d'aller dans son magasin, assez du moins pour reconnaître sa marque de fabrique : il y avait toujours un petit cercle dans le cou de ses poupées. Petit cercle qui était présent.
Montant dans son lit en hauteur, elle s'endormit encore une fois habillé et sur les couvertures.
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