Interrogatoire [corrigé]

Il était plus de deux heures tandis que Mad était assise sur une chaise devant un bureau de bois sombre, en face d'un policier. C'est lui qui allait l'interroger. La jeune fille sourit intérieurement : cet homme ne débutait pas dans son métier, il avait ses bases et était sûr de lui. Un peu trop d'ailleurs. Elle rechercha silencieusement quelque chose qui lui permettrait de le déboussoler.......tient ? Une photo de sa femme et de lui avec une petite fille...la leur surement.
Elle observa l'homme en lui même. Grand, les cheveux bruns couper courts, les yeux verts..... L'adolescente nota quelques détails intéressants puis regarda ailleurs, comme si elle était stressée de se trouver là. Elle avisa un magnétophone que l'agent de police allait surement utiliser pour enregistrer leur conversation. Elle savait quand agir.
« - Bien, écoutes moi petite, dit-il calmement en lui faisant un grand sourire, Je vais te poser des questions et tu devras y répondre par oui ou par non. D'accord ?
- Oui monsieur. répondit la jeune fille qui appréciait moyennement le "petite" et le fait qu'il lui parle comme à une gamine de six ans.
- Alors, est-ce que tu étais amie avec Jane et Rita ?
- Non. lança-t-elle abruptement.
- Pourquoi ? demanda-t-il.
- Je ne peut pas répondre par oui ou par non.
- Eh bien ne répond par oui ou par non mais par une répon--
- Navré mais vous m'avez dit de ne répondre que par oui ou par non. »
L'agent fronça les sourcils et retint un soupir d'agacement, cette sale gosse se foutait de lui et il n'était pas du genre patient.
« - Bon, dans ce cas, tu vas répondre à mes questions en me donnant le plus d'informations possibles. Ai-je était clair ?
- Ouais.... répliqua-t-elle mollement.
- Bien. »
Il s'apprêtait à allumer le magnéto lorsque Madness pris la parole.
« - C'est votre femme et votre fille ? questionna-t-elle en désignant la photographie du menton.
- Euh.... Oui...
Il était assez surpris et en oublia de mettre la machine en route.
- Comment s'appelle-t-elle ?
- C.. Camille......
- Et bien je me demande comment Camille et votre femme réagiraient si elles savaient ce que vous faites en dehors de vos heures de travail.....
- Pardon !? »
De quoi parlait-elle ?! Que savait-elle exactement !? Il écarquilla les yeux lorsque elle le montra lui d'un mouvement de tête. Elle souriait.
« - Allons. Il suffit de vous regarder et d'avoir le sens de l'observation pour comprendre.
- De quoi parles tu jeune fille !? »
Mad lâcha un soupir sarcastique.
« - Vos cheveux son ébouriffés, votre chemise est ouverte au col plus que nécessaire alors que nous sommes en hiver et, si je ne me trompe pas, ce sont des marques de rouge à lèvres dans votre cou. Je suis désolée mais vous les avez mal effacées monsieur. De plus vous sentez légèrement l'alcool et le parfum de femme. Ce type de parfum n'est utilisé que par les jeunes femmes aux alentours de vingt ans. Et sans vouloir vous vexer votre femme est plutôt vers les quarante. J'en conclu donc que vous avez une amante. Navrée mais vous êtes grillé. »

Le policier était bouche bée. Comment cette sale gosse savait-elle cela ?! Il avait tout fait pour que personne ne remarque rien, pas même sa femme ou ses collègues. Et elle, elle sortait de nul par avec son sourire d'ange et mettait son stratagème à mal en même pas cinq minutes. La jeune fille ouvrit sa montre à gousset et se leva de sa chaise.
« - Pardonnez moi mais le temps et écoulé. dit-elle toujours avec son immuable sourire. Je dois partir, ma tante m'attend. Au fait, ça ne sert à rien d'avoir un magnétophone si vous ne l'utilisez pas...»
Après ces quelques mots, elle sortit de la salle où avait eu lieu son "interrogatoire" et s'en alla du commissariat. Elle était déçue par ce type. Comment la police pouvait espérer la coincé si elle n'était pas constituée d'agent plus futés que ça ? D'autant plus que Véleno s'assurait d'effacer les traces qu'elle aurait malencontreusement laissée derrière elle. Comme quoi ça peut servir d'avoir un arrière grand père stalker et fantôme.....enfin fantôme.....
Tout en rentrant chez elle, elle se demandait qui serait la prochaine victime et comment elle la tuerait. Elle réfléchit aussi à comment disculper Zoé et se mettre elle même en dehors des doutes qui pesaient sur elles.
C'est la tête pleine d'idées morbides qu'elle franchie la porte de la boutique de boîte à musique.
« - Déjà rentrée ? »
Madness regarda sa tante qui se tenait débout derrière le comptoir. Elle était en train de travailler sur une petite boîte qui rejoindrait bientôt les autres sur les étagères. La jeune fille aimait beaucoup Mentys, c'était l'une des rares personnes qui la comprenait vraiment. La jeune femme était seulement âgé de vingt-sept ans mais s'occupait de Mad depuis qu'elle avait débarquée chez elle, à sept ans, après la mort de ses parents, et donc du frère de "Men". Elle était très grande et mince, ses longs cheveux bruns et ses yeux verts la rendaient aussi très belle.
« - Ce type n'était même pas fichu de poser des questions claires....dit-elle avec un air narquois sur le visage.
- J'en conclu que tu as encore menacée de détruire la vie de quelqu'un...
- Pas ouvertement. lança-t-elle avec son grand sourire. Mais il faudra que je prenne quelques photos et les envoies à sa femme........
- Je suppose qu'ils ont un enfant pour que tu agisses comme ça.
- Exactement. Cette pauvre gamine ne mérite pas d'avoir un père infidèle !
- Mais oui mais oui....sinon tu as une idée pour le mois prochain ?
- Je pense que Carole fera l'affaire. Je la décapiterait quand ses parents ne seront pas là.... Ce qui tombent bien vu qu'ils ont une affaire de famille urgente et qu'ils doivent partir en France pendant une semaine.
- Tu as encore écoutée aux portes...enfin, ça te dirais d'aller en France justement ? Quand on auras le temps, ce serait bien d'aller "rendre visite" à Amos.
- Ouais j'lui apporterait des fleurs.....»
Mettant fin à la discussion, l'adolescente se dirigea vers l'arrière de la boutique afin d'entrer dans la partie "maison" du bâtiment. Elle alla chiper une pomme dans la cuisine et se rendit dans le jardin. Mad s'adossa au grand chêne qui trônait au milieu de l'espace clos.
Elle s'assoupie en observant les nuages.

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