Chapitre 35
AVERTISSEMENT VIOLENCE -18
Yibo enfonce la porte d'un brutal coup de pied. Son fugitif empoigné par les cheveux, il le traîne jusqu'à l'entrée et le projette sur le carrelage froid du hall. La porte claque. Le temps que son geôlier tape le code de verrouillage, Zhan se relève en trébuchant, son épaule douloureuse en main.
— Puisque vous avez fouillé dans mes affaires et que vous êtes au courant de tout – ou presque –, je n'ai plus aucune indulgence à avoir envers vous, très cher ami policier...
Le souffle de Zhan se coupe. Il recule maladroitement à mesure que Yibo avance vers lui avec un rictus aussi cynique qu'effrayant. Son dos heurte un mur. Horreur. Il s'y aplatit, littéralement en apnée.
— Dites-moi, pourquoi avoir « omis » de mentionner votre passé, hein ? Aviez-vous planifié quelque chose contre moi ?
— Et vous, pourquoi toutes ces belles paroles si vous ne cherchiez qu'à m'utiliser ?
— Hm. Vous allez bientôt nous quitter, je peux donc vous le dire, rétorque Yibo en sortant un couteau de sa poche dans l'unique but de s'amuser.
Zhan tend le cou lorsqu'il agite la pointe de son arme sous son nez.
— Dès le début, vous m'avez attiré sans que je ne sache pourquoi. Moi, obsédé à ce point par un humain dans votre genre... ça a choqué tout le monde, ricane Yibo. Et puis, j'ai découvert l'une des raisons. Le goût que porte votre sang.
— P-pardon ? Le quoi ?
— Vous avez une grande valeur, Xiao Zhan. Vous vouliez savoir pourquoi tous ces gens étaient à votre poursuite ? Eh bien, voilà. Félicitations ! Vous faites partie des cinq pour cent de la population mondiale à être un Sang D'or, le plus précieux.
Zhan reste interdit. Rien de tout cela n'a de sens. La lame glisse de sa mâchoire à son trapèze, vile joueuse. Yibo s'approche de son oreille, délecté par sa peur.
— Pour cette raison, je voulais vous garder pour moi. Vous étiez ma possession mon joyau, mon trésor. Hors de question de vous laisser à qui que ce soit. Pas même à mon père.
La gorge de Zhan se noue. Ainsi, toute cette protection venait de là... Lui qui pensait ne pas pouvoir être davantage blessé, il ne s'était encore jamais senti aussi ridicule qu'en cet instant. Un court silence – le temps de comprendre que rien de sincère entre eux n'a jamais existé –, puis Yibo s'autorise à révéler ce qui restera scellé dans l'au-delà.
— La seconde raison a fini par prendre le dessus, avoue-t-il, amer. Elle est celle qui m'a changé aux yeux de tous, car pour la première fois, mon cœur s'exprimait...
La confusion de Zhan atteint des sommets. Pourtant, la lueur douloureuse qu'il perçoit dans son regard de glace le frappe par la réalité qu'elle renferme. Et le choque. Le révolte.
— Non... Après tout ça, ne me dites surtout pas que...
Le couteau lui pique le cou lorsque Yibo se plaque contre lui, l'œil mauvais. Il refuse de se faire humilier par son unique faiblesse.
— Vous ! Qui êtes-vous pour me mentir, me contredire et vous opposer à moi depuis le début ?! Pour m'avoir giflé !
Il glisse une main dans sa nuque afin de saisir sa chevelure et la tire vers l'arrière. Sa proie serre les dents.
— Vous voulez que je vous dise ce que vous êtes ? Un putain de flic ! Voilà tout ce que vous êtes !
— Et alors ?! s'écrie Zhan, d'une voix broyée de larmes. Oui ! J'ai toujours aimé œuvrer pour la loi ! Oui ! Je me suis engagé dans la police pour retrouver l'assassin de mes parents ! Pour ça, on m'a harcelé de toutes les manières possibles, jusqu'à me virer de mon propre service parce que je m'approchais de trop près de ce que mes supérieurs cherchaient à cacher ! J'ai dû fuir mon pays natal parce que les forces de l'ordre auxquelles j'appartenais étaient un nid de pourritures, tout comme celles de Séoul ! J'ai dû fuir à vingt-et-un ans pour avoir cru, comme un jeune con que j'étais, qu'il existait encore une justice si on osait se battre pour elle. Mais la vérité, c'est qu'il n'y en a plus aucune depuis bien longtemps ! Il n'y a plus rien de pur dans ce foutu monde corrompu !
Sa voix se brise sous les sanglots et ses paupières se referment sur sa peine. Yibo le contemple en silence, puis, lentement, sa prise se relâche. Pourquoi, même en pareil moment de haine, sa poigne se desserre-t-elle ? Pourquoi voir ce garçon souffrir de maux qui lui étaient jusqu'alors inconnue lui ôte-t-il toute envie de l'écorcher vif ?
Exaspéré, il fracasse son poing contre le mur, juste à côté de la tête de Zhan, qui sursaute violemment. Sa main s'enroule autour de son cou et il plonge un regard noir dans le sien, perlant de larmes. Ils doivent en finir, maintenant.
— Vous savez pour le trafic de sang. Vous savez pour les déportés. Mais savez-vous pourquoi ? ou plutôt pour qui ?
Zhan reste muet, à mille lieues d'imaginer la suite.
— Pour les gens comme moi... siffle Yibo en caressant la pointe de ses canines du bout de la langue.
Confus, son captif le dévisage un instant avant qu'une idée trop fantasque l'éclaire.
— Ne vous fichez pas de moi, dit-il en agrippant son poignet.
— Une mafia de sangs aux valeurs classées, un trafic humain, et quelques êtres convoités comme des drogues alléchantes... Allons, Xiao Zhan, votre instinct d'enquêteur ne peut nier une évidence...
Zhan se fige sur la proéminence de ses canines affutées – qui n'avaient pourtant rien d'anormal jusque-là. Jusque-là...
Il secoue la tête, réfutant l'explication, trop fantaisiste pour être crédible. Cette réalité serait capable de bouleverser son existence entière, de poser également des mots sur son plus grand traumatisme.
— Vous mentez... C'est impossible...
— Vraiment ? Il est donc temps de passer à la suite.
Yibo lui ôte son cardigan et arrache le haut de ses vêtements sans ménagement. Affolé, Zhan le repousse et tente de prendre la fuite une fois torse nu, mais son assassin l'attrape par le bras et le soulève pour le balancer sur son épaule comme un vulgaire sac.
— Lâchez-moi !
La tête en bas, la chambre qu'il occupait jusqu'à présent passe sur sa gauche et... des murs rouges apparaissent. La chambre rouge. Le sang sur le plancher. À présent, tout prend son sens. Le pire qui soit.
Yibo le jette sur le lit et tire son pantalon noir, entraînant ses dessous avec lui, puis retire ses propres vêtements à la hâte.
— Je vous crois ! s'écrie Zhan en rampant sur le matelas, au plus loin du danger. Je vous crois ! Ne me faites rien ! S'il vous plaît !
D'une main de fer, Yibo s'empare de sa cheville et l'attire à lui d'un coup sec.
— Jusque-là, je ne comptais pas te faire quoique ce soit. Mais maintenant, je n'ai plus aucune raison de me retenir de te saigner à mort. Tu es à moi, uniquement à moi. Et personne d'autre que moi ne t'auras.
Zhan s'agrippe aux draps carmin, tremblant de désespoir. Les lèvres de Yibo parcourent sa nuque brûlante. Ses doigts se plantent dans ses fesses froides pour les pétrir.
— Tu vas partir dans le plaisir le plus violent.
— Pitié !
— Pitié ? En quel honneur ? dit-il en versant sur son fessier un liquide visqueux.
La sensation fraîche du lubrifiant fait sursauter Zhan. Il pousse un cri lorsque des doigts forcent son entrée.
— Un vampire de mon rang ne s'apitoie pas. Il prend. Il possède.
— Je vous en prie ! Ne faites pas ça !
Irrité, Yibo le retourne sur le dos et l'étrangle d'une main pour étouffer ses cris. Sa voix le perturbe, elle l'accuse. Terrible par sa douceur malmenée. Il serre les dents, la gorge nouée par un sentiment aussi vif que sa fureur.
— Tais-toi ! Je t'ordonne de te taire !
Il écarte ses cuisses et pointe son membre entre ses fesses.
— On doit en finir.
À un mouvement de le pénétrer, à un croc de lui ôter la vie, ses yeux noirs de rancœur se figent sur le visage souffrant de Zhan. Comment ses supplications peuvent-elles l'affecter à ce point ?
Pour une raison qui lui échappe, il retire sa main et décide de commencer à goûter son cou par un chemin de baisers. Sa zone de prédilection balaiera tous ses doutes. Ses dents rôdent sur sa peau frissonnante, la mordillent en ses points les plus délicats. Malgré sa terreur, sa proie laisse fuiter quelques gémissements. Il sourit. Ses doigts jouent avec ses boutons sensibles, les effleurent et les pincent jusqu'à les sentir pointer sous leur pulpe. Derrière le poids de sa peine, la voix de sa victime devient fiévreuse. Il glisse sa main experte le long de son ventre laiteux tandis que son sexe s'insère entre ses fesses, menaçant. Lorsqu'il s'empare de sa demi-érection, Zhan fait un bond. Ses caresses sur son intimité le font grandir dans sa paume. Sous son toucher expérimenté, son corps sensible en désire plus, malgré la volonté de son esprit de se rebeller. Une résilience bien vite brisée, car la réalité est inévitable : quoi qu'il fasse, il est condamné de tous les côtés. S'il fuit, il mourra. S'il reste, il mourra. Où qu'il aille, son sort est scellé.
Ses lèvres frémissent. Le désarroi ruisselle sur ses joues, contre son envie charnelle.
— Wang Yibo, sanglote-t-il.
— Oui...
— Avant de mourir, je n'aurai qu'un seul souhait...
— Dis-moi.
— Pourriez-vous faire comme si vous m'aimiez...
Les yeux de Yibo s'agrandissent. Il se redresse pour plonger dans les siens, voilés par une tristesse indescriptible. Funeste résignation. Son propre cœur s'alourdit pour se fendre en deux. Le silence, puis l'abandon. Sa rancœur s'envole pour de bon. Ce garçon est devenu son talon d'Achile dès l'instant où il est entré dans sa vie. Toute lutte contre lui-même est vaine. Depuis le début, elle l'a toujours été.
— Je n'ai pas à faire semblant, Xiao Zhan.
À l'instant où Zhan lit la sincérité dans son regard, son sexe s'enfonce en lui. Il balance la tête en arrière et pousse un gémissement qui imprègne la pièce de sa souffrance. Ses membres se crispent, sa respiration se hache. La paume de Yibo s'active à nouveau sur sa hampe dressée. Il glisse une main dans ses cheveux pour mieux savourer la fièvre ancrée sur son visage. Le nouveau coup de reins qu'il lui inflige, plus profond, le fait entrer dans sa quasi-totalité. En apnée, Zhan s'agrippe à ses bras, plante ses ongles dans sa chair. La troisième pénétration lui arrache un cri qui se déchire à sa fin, frappant l'endroit précieux de son être. La douleur le cisaille, mais un frisson délicieux frétille dans son ventre jusqu'aux voûtes de son dos, le pousserait presque à en réclamer davantage.
Il halète, tremblant de tous ses membres. Ses gémissements se fondent avec ses plaintes larmoyantes. Puisque la mort est proche et inévitable, alors il la vivra dans le fantasme d'une romance qu'il n'aura jamais connu. Dans ses derniers instants, Zhan entoure le visage de son tortionnaire entre ses mains froides et cueille ses lèvres.
— Embrassez-moi... Aimez-moi... l'implore-t-il à travers ses sanglots. Ne me laissez pas partir sans me le dire...
La bouche de Yibo capture aussitôt la sienne, ponctue par sa langueur les mouvements qu'il entreprend dans son corps. Les bruits de plaisir étouffés de Zhan s'apposent à leurs soupirs brûlants, intensifient leur envie mutuelle. La déraison. Les morsures félines parsèment leurs incises sans merci sur ses lèvres rougies, son torse et ses épaules, griffées au sang. Ses chairs sont à vif. Leur étreinte se resserre, devenue acérée.
Zhan enroule ses bras autour de Yibo, le presse contre lui pour mieux le sentir dans tout son être. Cet homme est, en réalité, la suave et tragique violence qui aura marqué sa pathétique existence par sa passion dévastatrice.
Grisé par les prémices de son septième ciel, Zhan fige son regard brumeux dans celui, ardent, de son vampire.
— Dites-le-moi, je vous en supplie !
Yibo pince son menton entre deux doigts et effleure ses lèvres du bout des siennes.
— Nous avons toute la nuit, murmure-t-il. Toute la nuit et les autres, aussi.
La stupeur se lit sur le visage de Zhan.
— Je ne veux plus lutter, Xiao Zhan. Je ne peux plus. Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée dans cette foutue vie. Je ne veux pas me séparer de toi. Jamais.
Zhan reste bouche bée. La croissance de son orgasme brille dans ses yeux. C'est au sommet de ses foudres que les précieux mots se murent sur les lèvres de son vampire... « Je t'aime »
Apothéose parfaite. Son cœur s'emballe. Il se raidit de tout son long, le corps traversé par une myriade d'éclairs merveilleux. La jouissance délivre ses spasmes en même temps que sa semence se répand entre leurs deux ventres.
Le vertige passé, ses yeux larmoyants se rouvrent.
— Wang Yibo... finirez-vous par me tuer ?
Ce dernier le retourne à plat ventre et relève ses hanches avant de s'enfoncer brutalement en lui. Zhan étrangle une série de gémissements, supplicié par les incisions de ses ongles plantés au creux de ses reins. De ses fesses à son dos, sa peau délicate se fait lacérer dans de longues traînées de sang. La douleur est vive, entre deux cris.
La bouche de Yibo se déplace dans son cou ; la plus grande épreuve sera de s'arrêter à temps.
— Je risque mon règne et ma propre vie pour la tienne, depuis ton arrivée. Tout ce que je veux est te garder à mes côtés. Te protéger d'eux. T'aimer.
Le sang ruisselant de ses plaies imprègne la pulpe de ses doigts ; attise l'envie.
— Mais ce qui coule en toi...
Il porte son majeur à ses lèvres, prêt à commettre le geste irréparable qui entraînera le suivant, mortel.
— Lutter contre ça...
— Alors, allez-y.
— Tu n'as pas conscience de tes mots, réplique Yibo, hypnotisé par son obsession. Je pourrai devenir fou.
— Vous finirez par le faire, tôt ou tard.
Zhan tourne la tête vers lui et tend sa main vers son visage pour l'effleurer.
— À quoi bon se battre maintenant, puisque ce jour arrivera...
Yibo le retourne sur le dos pour le regarder dans les yeux et reprend aussitôt possession de son corps dans une pénétration sèche et profonde.
— Tu ne connais pas les vampires comme moi, grogne-t-il entre ses dents serrées. Dans cet état, j'ai toujours ôté la vie ou détruit ceux que je touchais. Les simples humains se brisent entre mes mains.
— Mais moi, suis-je un simple humain pour vous... ?
Yibo comprime ses fesses entre ses doigts. La tension est à son paroxysme.
Zhan l'attire et l'enlace amoureusement pour l'embrasser à pleine bouche. Il ne veut pas être sur le qui-vive constant, connaître la peur à chaque instant. S'il ne perd pas la vie des mains du seul homme qu'il ait jamais aimé, il souffrira le martyre entre bien d'autres et finira par la perdre en de terribles circonstances. Mieux vaut que le mal soit fait au plus vite. Que les faux espoirs soient balayés, sans plus attendre.
Il enfouit le nez au creux de son épaule, son cou alléchant offert à ses crocs. Une tentation que Yibo ne parvient plus ignorer. Il pousse un long râle torturé, la tête balancée en arrière. Avant de commettre le geste fatal, son cœur tourmenté l'invite à un dernier murmure repentant.
— Pardonne-moi...
Ses canines se plantent dans sa peau tendre. La volupté divine du nectar d'or caresse sa langue. Zhan étouffe un cri de douleur, transi par les deux poignards. Il s'agrippe à son dos de toutes ses fébriles forces, priant, à présent, pour que l'ivresse procurée par son sang ne le conduise pas vers la mort – espoir insignifiant, il en est conscient.
Les lèvres de Yibo se décollent, tout juste assez pour lécher l'ambroisie échappée de ses stigmates. Ses pupilles se dilatent à l'extrême. Sa voix elle-même se drape d'une avidité venimeuse.
— Tu es à moi.
La raison chavire.
Lorsqu'il replaque sa bouche dans son cou, ses coups de reins martèlent Zhan avec une brutalité sans précédent. Sauvage et sans aucun répit, il se fait violenter sans vergogne. Son cœur s'accélère au même rythme que son sang est englouti. Sa fébrilité commence à se faire entendre à travers ses gémissements affaiblis.
— Wang Yibo... Stop...
Mais l'étreinte de son vampire se resserre encore et sa peau est aspirée aussi impitoyablement que son sexe le transperce. Zhan se sent à nouveau flamber de l'intérieur. Les frissons serpentent en lui, enflent et l'électrisent jusqu'à le faire trembler sous l'effet d'un plaisir implacable. Sa faiblesse exacerbe ses sens et l'orgasme le transcende. Son rythme cardiaque grimpe en flèche, fatale rapidité qui régale son prédateur, abreuvé d'un flux toujours plus important – pour son plus grand malheur. Arrivé à bout de forces, les mains de Zhan chutent de ses épaules.
Il ne s'arrêtera pas.
— Moi aussi, je vous aime...
Ces paroles chuchotées effleurent l'inconscient de Yibo. Il réussit à se faire violence pour retirer sa bouche et se redresse pour exulter de son plein plaisir, la tête jetée en arrière. Ses doigts se referment sur ses hanches à les bleuir. Les délicieux bienfaits de sa boisson se diffusent à travers tout son corps. Son membre gonfle, la possession devient animale, ses gémissements, également. La jouissance arrive à son apogée, parcourt chaque fibre de son être d'un fil d'or fantastique. Ses ongles se plantent dans la taille de son amant, l'ivresse atteint son acmé, irréelle. Grisé par l'orgasme le plus foudroyant, il pousse son plus long râle et fait jaillir sa semence au plus profond de son ventre. Le plaisir plane à ses plus hauts cieux.
Lorsque la fièvre retombe, ses yeux se rouvrent enfin. Et s'écarquillent sur son trésor. Abîmé. Sanguinolent. Écorché à vif. Mutilé. Inerte. Vision d'horreur. La frénésie chute en un instant.
Epouvanté, il se retire et se penche au-dessus de Zhan. Son pouls est d'une lenteur dangereuse.
— Non, non ! Reviens !
Il attrape une compresse dans le chevet et l'applique sur son cou pour stopper le filet hémorragique. Son visage au creux des mains, il murmure d'une voix chevrotante.
— Pardonne-moi... Pardonne ma faiblesse...
Une larme chaude chute sur la joue froide de Zhan. Il dépose un baiser papillon sur le gracieux naevus de sa lèvre et presse son front contre le sien.
— Ne pars pas, je t'en prie, ne me quitte pas...
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