Chapitre 29
Gros mea culpa *insulte Wattpad* j'ai publié depuis mon téléphone ce chapitre dimanche dernier et j'allais donc publier le 30, et je me rends compte qu'il est resté en brouillon... *s'arrache les cheveux*.
Vous aurez donc le 30 demain (dimanche) en suivant !
3 :45 A.M
Yibo verrouille son téléphone après cette étrange coupure d'appel avec Jungkook. Lui qui cherchait à s'assurer que tout allait bien...
Sur son épaule, son chérubin est toujours plongé dans la douceur de Morphée, régénérant ses forces comme s'il rattrapait toute une vie de sommeil. S'il avait été seul, il aurait déjà pris la route pour le Diamond, simplement pour se rassurer. Mais, bien qu'étant dans une résidence isolée et gardée secrète, laisser Zhan ici demeure risqué.
Après courte réflexion, il se glisse hors du lit avec d'infinies précautions et borde son endormi. Il enfile son pantalon noir en satin et se dirige vers la grande cheminée de son salon. La réconfortante chaleur des braises fait frissonner sa peau nue de son dos.
— Taehyung ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
— Que... quoi ? Rien, pourquoi ?
A travers le combiné, Yibo perçoit son mensonge.
— Kim Taehyung, explique-toi avant de m'énerver.
— C'est rien, je t'assure, juste un problème avec un client...
Le téléphone se fait arracher de ses mains après une lutte acharnée et de nombreux grognements mécontents. Jungkook prend la parole.
— Ce producteur à la con est venu au club pour l'agresser.
— Jungkook ! Dis pas ça ! le réprimande Tae en arrière-plan, tout en s'efforçant à récupérer son smartphone. Y'a pas à lui raconter ça... !
— Yah ! Kim Taehyung ! Pourquoi tu cherches à m'écarter de ta vie ? tempête Yibo. Tu en as marre de moi ou tu deviens juste stupide ?!
— Il est stupide ! Oui, il l'est !
— Jeon Jungkook, ta gueule ! hèle Tae avant de continuer en chuchotant. T'as pas compris que je veux pas le faire chier... ?! Il nous a déjà sauvé la peau à tous les quatre et veille sur mon frère, y'a pas à l'emmerder davantage... !
Les murmures se poursuivent, à portée d'oreille de Yibo. Il soupire. Certes, il est brut de décoffrage ; depuis sa jeunesse, son existence ne se résume qu'à l'autorité et à la violence. Ses émotions, bannies, ne guident plus ses mots depuis bien longtemps. Mais peut-être le moment est-il venu de garder son calme et d'éviter de se montrer trop brusque avec celui qu'il considère comme son jeune frère...
Il se frotte le visage, songeant à cette fragilité humaine. Cependant, il a conscience que sa vision est malsaine, dure et bien trop tranchante – l'éducation paternelle a porté des fruits. Son cœur a-t-il été refroidi au point d'en oublier son fonctionnement ?
— Kim Taehyung, les interrompt-il sur un ton adouci, à l'avenir, je veux que tu me dises tout. Peu importe ce que c'est, tu n'as pas à avoir peur de me déranger ou de mes réactions. Tu es celui qui me connaît le mieux, tu sais donc ce que les autres ne voient pas. Et tu sais aussi pourquoi je fais tout ça pour toi, même si je ne le dis jamais.
Taehyung reprend lentement son téléphone, hébété, mais touché. Car ces mots remémorent l'affection que son presque frère lui porte. Son cœur se réchauffe. Une foule d'émotions lui comprime la gorge, mais pas seulement. La culpabilité le ronge.
— Hyung... je suis désolé, tout est ma faute... Je te raconterai tout, mais... la mafia est devant le Diamond. Ils attendent la fermeture, bredouille-t-il, anxieux. Ils... ils nous attendent.
Yibo se pince l'arête du nez. Espérer que les choses se passeraient bien était une utopie. Quand Hyunsuk ne s'occupe pas de rééquilibrer les pertes, quelqu'un d'autre finit toujours par s'en charger ; le cercle est sans fin. Il ferme les yeux. Tout est en train de basculer. L'horizon s'annonce de plus en plus sinistre.
— Hyung ? s'inquiète Taehyung.
— Oui, Tae. Je suis là...
Yibo soupire.
— Distribue parmi les gens le reste de ces conneries de goodies du week-end dernier avec ces atroces perruques multicolores. Ensuite, laisse les clefs à ton employé le plus fiable, enfilez tous les deux des perruques et tout ce qui pourra cacher votre identité aux clients, et fermez dès maintenant pour créer un effet de foule à la sortie. Vous vous glisserez dans la masse comme si de rien était et prendrez le premier taxi.
Les deux garçons échangent un regard rond. Même Jungkook s'extasie de cette idée brillante.
— Et après ?
— Vous rejoindrez l'hôtel que je t'envoie par SMS en ce moment. Aucun bagage, juste vos chargeurs de téléphones et vos papiers. Venez demain à la bijouterie et on avisera. C'est compris ?
— Oui, Hyung ! s'exclament en cœur les deux amis.
Leur complicité interpelle Yibo. Sa voix se calfeutre.
— Et Taehyung...
— Oui ?
— ... Ça y est, t'es sorti de ton placard ?
Le visage du concerné vire au cramoisi. Il raccroche sans un mot et vise Jungkook avant que celui-ci ne laisse échapper son premier rire.
— Toi, ne rigole surtout pas !
Yibo pince un petit sourire. Ces deux-là ont enfin fait la bête à deux dos...
Il s'en retourne à la chambre s'assurer que son protégé n'ait pas bougé, puis retourne au salon afin de joindre un nouveau correspondant.
— Bonsoir, Duchesse.
— Wang Yibo, se réjouit-elle, que me vaut l'honneur de cet appel ?
— C'est vous, n'est-ce pas ?
La jeune femme glousse. Elle projette sa chevelure flamboyante en arrière dans un mouvement glamour et s'accoude à la haute balustrade vitrée de son immense terrasse.
— Si vous le savez déjà, pourquoi me le demander ?
— Parce que je veux en finir avec cette mascarade.
— Je comprends. Mais le problème, voyez-vous, c'est que Séoul n'est pas uniquement sous votre supervision...
— Votre audace n'a donc aucune limite. A moins que ce ne soit votre inconscience.
— Sans ses ministres et son armée, un prince n'est rien, très cher.
— J'ai ma propre milice, riposte Yibo, carnassier. Depuis quand ai-je besoin de bouffons pour assurer mes arrières et faire tourner le marché ? Qui signe les plus grosses alliances ? Qui gagne de nouveaux pays ? Ne me faites pas rire. Vous n'êtes qu'une bourgeoise qui tire profit de mon travail.
— Et ces sous-fifres qui s'occupent de votre couverture, dans la police, ne sont-ils pas responsables de votre protection ? renchérit-elle, rieuse.
— Ma protection, je l'assure moi-même avec mes effectifs en supprimant tous ceux qui se mettent en travers de ma route. Et les forces de l'ordre, très chère, articule-t-il, cynique, obéissent au roi.
Mouchée sur ce point, elle siffle entre ses dents. Néanmoins...
— Il est intéressant de parler de votre père... Je me demandais justement comment il réagirait en apprenant que vous ne l'avez pas prévenu qu'un sang d'or était en votre possession...
À son tour, Yibo est réduit au silence.
— Sûrement pas très bien, n'est-ce pas ? se désole-t-elle hypocritement.
— Me menacer est une bien mauvaise idée.
— Ah, vraiment ? Wang Yibo, le sang de votre dessinateur est déjà sur le marché. Quand notre cher roi aura connaissance de sa provenance, pensez-vous qu'il sera indulgent avec vous ?
— Je vous souhaite que son origine ne soit pas diffusée, sinon, vous n'aurez plus assez d'yeux ni de bouche pour la savourer.
Piquée dans son égo – et quelque peu effarouchée, aussi –, un tic nerveux fait tressaillir sa lèvre.
— Duchesse, la nuit, à Séoul, c'est moi. Personne ne m'a jamais fait front sans en subir les conséquences. Si un jour il me prend l'envie de trancher la tête de cette pourriture de commissaire, je le ferai. Alors, qu'en-t-il d'une prétentieuse qui se donne une image de grande chasseuse ?
— Wang Yibo, si vous vous mettez tout Séoul à dos, vous ne...
— Madame Wilson, si le sang doit couler dans cette ville pour que tout le monde se rapelle qui je suis, attendez-vous à vous à vous à un raz-de-marée.
Sur ces mots, il met un terme à l'appel, la tension nouée au fond de la gorge. Tandis qu'il s'allume une cigarette et laisse échapper une première bouffée apaisante, un observateur discret repart se coucher à pas de loup.
⁂
Dès le matin, l'ambiance dans la berline est singulière. Zhan se triture les doigts, la tête basse. Que doit-il conclure de ce qu'il a capté de cette conversation ? Lui qui pensait son patron au-dessus des lois, il réalise à présent qu'il doit avoir bien plus de sang sur les mains qu'il ne l'imaginait. Tuer ne semble pas un problème. Qu'en serait-il pour lui qui n'est rien, s'il commettait une grave erreur ? Wang Yibo commence déjà à s'écarter de l'image d'homme rassurant de la veille au soir...
Lorsqu'il se dirige vers son atelier, il constate que son matériel a disparu.
— Qu'est-ce que...
— Vous ne croyiez tout de même pas que j'allais vous laisser seul en bas après ce qu'il s'est passé ?
— Mais je pensais que l'étage m'était interdit...
— Il y a plus important que ça, désormais. J'ai pris des mesures.
Bien qu'il ne comprenne pas grand-chose à la cohérence de ses principes, Zhan le suit jusqu'à son bureau sans broncher et découvre son nouvel espace de travail, positionné au fond de la pièce, près de la baie vitrée panoramique.
— Je vais... être dans le même endroit que vous ?
— C'est un problème ? répond Yibo en s'enfonçant dans son fauteuil en cuir.
Son artiste nie aussitôt, se gardant bien d'exposer son inconfort. Il laisse traîner ses doigts sur le bois de son grand chevalet en silence. Finalement, dans la gueule du lion, n'est-ce pas là où il est le plus en sécurité ? Il hausse les sourcils en s'installant, lui-même halluciné par cette idée. S'il avait su un jour qu'il se retrouverait dans une situation aussi loufoque...
Un appel signale l'arrivée de deux invités que Yibo autorise à entrer.
— Monsieur, j'ai étudié la demande du couple Seo, informe Zhan en déposant ses propositions sur le verre trempé de son patron.
Pendant que ce dernier examine son travail, Zhan contemple l'épée chinoise avec un air inspiré.
— Vous aimez les armes blanches ?
— Je... c'est juste que je n'en ai jamais vue d'aussi près.
Impatient d'exaucer son souhait, Yibo se lève afin de la sortir de son fourreau. Son artiste étudie la lame, large et étincelante, avec des yeux émerveillés.
— Elle est celle qui me vaut mon nom, vous savez.
— Ah ? Parce que vous aimez les épées ?
Yibo émet un petit rire. Ses doigts jouent avec le manche avant de brandir le sabre d'un geste vif à l'horizontale, entre son dessinateur et lui. Surpris, Zhan a un léger mouvement de recul.
— Votre naïveté n'a pas fini de m'étonner, sourit le Lion D'acier en le menaçant sournoisement de sa pointe.
Le moqué se détourne, boudeur.
— Eh ! Pourquoi toujours vous montrer condescendant envers moi ?
Véritable invitation au jeu, Yibo se lèche les lèvres. Il l'attrape par-derrière, le bloque contre lui et faufile son épée sous sa gorge. Zhan relève le menton et déglutit ; sa pomme d'Adam danse près du fil du rasoir.
— Ne jamais tourner le dos à un homme armé. Surtout lorsque je suis cet homme.
— A-arrêtez de vous amuser avec moi ! bafouille Zhan en se pressant contre lui pour s'écarter du tranchant.
Dans cette posture tentatrice, ses plus viles pensées attisées, Yibo laisse glisser le bout de son nez du bas de son épaule jusqu'à son oreille afin de s'enivrer de son parfum. La sensualité de son geste, le long de son cou, fait frissonner son captif ; éveille la flamme au creux de son ventre.
— Vous coller comme ça à moi... vous n'avez donc pas peur de ce qu'il pourrait vous arriver ?
Les yeux de Zhan s'agrandissent. Il se mord la lèvre. Tous les scénarios les plus indécents défilent dans son esprit. Celui où il se ferait plaquer à plat ventre par son patron sur le verre, pantalon baissé, prêt à être pris à en faire trembler le bureau. Celui où il le plaquerait face contre le mur et le cambrerait pour le pénétrer à l'en faire crier. Son cœur s'emballe, une fièvre irrationnelle s'empare de son corps fébrile ; il en tremblerait presque. Son patron sent-il son pouls battre la chamade, sous sa peau ? voit-il, par-dessus son épaule, l'envie qui croît dans ses sous-vêtements ? À nouveau, l'envie le paralyse. Une envie soudaine et fulgurante. La crainte exalterait-elle son désir ? Quelle pensée malsaine – à plus forte raison pour un ancien policier ! Il n'a pourtant jamais été ce genre de personnes perverses...
Yibo referme sa main libre sur ses hanches afin de presser ses fesses contre son bas-ventre. Zhan se raidit, le feu grandit dans son pantalon. La paume de son patron se déplace dans un mouvement lent (très lent) le long de son aine, sur le point de s'infiltrer sous sa ceinture en direction de son objet de convoitise – déjà prêt à réagir au moindre effleurement. Le souffle chaud de Yibo caresse la peau brûlante de sa nuque. Les dents de Zhan s'enfoncent dans sa lèvre à mesure que ses doigts se glissent dans son pantalon. Sa respiration se coupe.
— Avouez-le, le danger vous excite... Je le sens...
La porte s'ouvre.
— Hyung ? lance Taehyung.
En découvrant son frère sous la menace de son sabre, Jungkook fait un bond.
— Vous !? Espèce de sale...
À en voir le sourire lubrique de son aîné, Tae réalise aussitôt leur jeu et rattrape son ami par le bras. L'arme se retire et Yibo la range dans son fourreau après un habile tour de main.
— Pourquoi tu me retiens ?! s'indigne Jungkook.
— Parce que...
Encore sous le coup des émotions – et d'une envie intarissable –, Zhan fait volte-face, empourpré, et tente de chasser sa fièvre pour reprendre contenance.
— Aish... je te dis que ça va, grimace Tae.
Il finit en chuchotant.
— Je crois que ton frère tombe sous le charme du mien...
— Quoi ?!
Lorsque son artiste s'échappe vers son bureau comme une petite souris, Yibo le retient par le poignet et l'attire à lui.
— Je vais vous donner ce que vous voulez, lui susurre-t-il au creux de l'oreille, croyez-moi, ce n'est qu'une question de temps...
Zhan se sent défaillir. Assistant à la scène, Jungkook demeure ahuri. Son grand frère a perdu tout son aplomb et se laisse manipuler comme un chaton.
— Hyung !
Réalisant enfin sa présence, Zhan se retourne vers son petit frère et se dirige vers lui, la mine réjouie. Ils s'enlacent l'un l'autre, heureux de se retrouver. Jungkook l'analyse de la tête aux pieds et jette au Lion D'acier un regard circonspect. L'attitude de cet homme n'est pas pour lui plaire.
— C'est pour toi que je dois m'inquiéter, Kookie. Pour vous deux.
Pendant qu'ils échangent à propos des derniers évènements dans le coin salon, Yibo descend au rez-de-chaussée, car demandé à la boutique.
Assise dans l'un des fauteuils rouges, la duchesse. Yibo revêt sa plus odieuse froideur.
— Qu'est-ce que vous foutez là, vous ?
— Vous êtes résolument l'homme le plus galant de tout Séoul, le charrie la jeune femme.
— Je ne vais pas me répéter.
— Aish ! Si dur... Bon, bon...
Elle dépose son thé sur la petite table et relève le menton avec un air mutin.
— Je viens vous proposer un arrangement. En échange de la liberté de Jeon Jungkook et Kim Taehyung, vous me fournirez un litre de votre sang d'or par mois.
Yibo sort de ses gonds. Il se plante devant elle, loin de toute bienséance, et la surplombe de toute son arrogante hauteur.
— Tirez-vous de chez moi, articule-t-il, venimeux. Et tirez-vous vite !
— Voyons, Wang Yibo, réfléchissez. Je ferai en sorte que la provenance reste en petit comité, qu'elle ne soit pas diffusée ailleurs, ajoute-t-elle en se levant.
Quasi nez à nez, la jeune femme ne cille pas – malgré son manque de sérénité.
— Sungwoo est vraiment devenu votre toutou, y'a pas à dire, pouffe-t-il.
— N'est-ce pas ? Les hommes sont si faibles, glousse-t-elle en prenant ses distances par quelques pas précautionneux sur le côté. Wang Yibo, si vous répondez à ma demande, Jeon Jungkook et Kim Taehyung seront à nouveau libres et personne ne tentera plus de s'accaparer votre sang d'or, selon notre contrat.
Yibo étire un rictus sarcastique. Cette femme a réussi à assoir son pouvoir par la simple autorité de ses charmes ; humains affligeants.
— Je ne vous donnerai pas son sang.
— Un demi-litre, alors ?
— C'est non !
— Bien. Très bien, s'agace-t-elle. Si vous voulez la guerre...
Provoqué, il la saisit par le cou avec une hargne sans pareil.
— Je crois que vous ne m'avez pas bien compris, cette nuit. Devrais-je expédier l'une de vos oreilles à Sungwoo pour le convaincre d'abandonner ? Ou peut-être serait-ce le moment de purger les forces de l'ordre dans cette ville ? Il me suffirait de demander de nouveaux pions au roi...
La jeune femme plante ses longs ongles carmin dans ses phalanges pour se libérer de sa prise.
— Si vous me touchez, Sungwoo enverra immédiatement le message à votre père, pour Xiao Zhan !
— Bien. Je n'ai qu'à vous tuer tous les deux dans l'heure qui suit. Qu'en dites-vous ?
— Et que ferez-vous si, lui, apprenait votre nature ?!
Un instant, la stupeur traverse le regard noir de Yibo. Une lueur assassine la remplace bien vite.
— Une nouvelle menace ?! Avec quelle langue pourriez-vous bien parler en étant morte ?!
— Qui vous dit que je serai celle qui lui révèlerait ?!
Yibo reste interdit. Ses yeux s'abaissent lentement, en même temps qu'il délivre le cou de la rousse de sa poigne. Il ne lui faut qu'un court temps de réflexion pour comprendre : l'attaque de sa boutique, la surveillance défectueuse... tout est à présent évident.
— Reconduisez Madame Wilson dehors, ordonne-t-il à ses hommes.
Satisfaite de sa dernière riposte, la duchesse prend congé, le vice aux lèvres.
Dans l'ascenseur, Yibo ne monte qu'avec Charles. Sa paume cogne le bouton d'arrêt d'urgence dès la fermeture des portes.
— Qui était en charge des caméras et de la sécurité, lors de l'attaque ?
— C'était l'équipe B, Maître, Tristan aux commandes.
— Et où est-il en ce moment ?
— Il ne s'est pas présenté, ce matin.
Yibo rappuie sur le pressoir et relève le menton.
— Allez le chercher. Où qu'il soit, ramenez-le-moi. Je le veux dans mon bureau. Aujourd'hui.
— Bien, Maître Wang.
Yibo s'installe aux côtés de Taehyung, un bras étendu le long du dossier, derrière lui. Il le dévisage avec un air songeur.
— Qu'est-ce qu'il y a, Hyung ?
— Tu vas donner rendez-vous à quelqu'un pour moi, ce soir, à Incheon. Sachez qu'à partir de demain, et tant que je n'aurai pas réglé le problème...
Zhan baisse les yeux. « Régler le problème ». Autant dire : se débarrasser de toutes menaces. Taehyung le connaît à la perfection. Comment l'annonce d'une tuerie pour les protéger peut-elle le laisser indifférent ?
— Vous trois viendrez habiter chez moi.
— Pardon ? s'étrangle Jungkook.
— Toi qui ne voulais pas quitter ton hyung, n'est-ce pas une bonne nouvelle, Jeon Jungkook ? Ne t'en fais pas, toi et Taehyung aurez un grand lit à partager.
Les joues de Tae virent au cramoisi. Zhan pose un regard éberlué sur son frère.
— Que... pardon ?! Kookie ?!
Avec la fierté d'un enfant victorieux - mais heureux avant tout -, Jungkook enlace son patron et amant, plus semblable en cet instant à un petit animal acculé. Pourquoi tout cela doit-il aller si vite ? Taehyung s'éclaircit la voix et se lève pour embrayer sur un sujet plus sérieux (fuir sa gêne, aussi).
— Que vas-tu faire exactement, Hyung ?
Yibo jette un regard assombri en direction de la ville, à travers la baie vitrée.
— Leur rappeler qui est le fauve.
___
N/A
Chaud entre Yibo et Zhan X) je le voyais très bien étalé sur le bureau...
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