Chapitre 42
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Encore une fois, le Cavalier et moi avions dormis ensemble.
Je me rendais enfin pleinement compte que j'avais désespérément besoin de lui. Oui je m'étais habituée à vivre loin de mes anciens amis et de leur avoir tourné le dos, mais parfois la culpabilité venait me frapper violemment le visage, comme au milieu de cette nuit, où je m'étais réveillée en pleurant parce que je sentais mon cœur se déchirer douloureusement en repensant à toutes ces personnes que j'avais laissé derrière moi, toutes ces personnes qui m'avaient toujours aidé et pris soin de moi lorsque que je n'allais pas bien et avec qui j'avais passé de super moments. Je les avais effacé de ma vie tellement rapidement que je n'avais pas pu leur dire officiellement au revoir et je m'en voulais. D'ordinaire, ma souffrance disparaissait pendant quelques heures parce que j'étais concentrée sur autre chose, mais la nuit, quand le garçon à côté de moi fermait les yeux et se laissait porter par le calme pour rejoindre le pays des songes, je me remettais à souffrir et j'agonisais. Cette nuit donc, ma souffrance était revenue me voir comme à son habitude et sûrement alerté par ma respiration haletante, Seonghwa s'était réveillé et m'avait prit dans ses bras. Il m'avait longuement caressé le dos en me murmurant des paroles réconfortantes, en me disant que je n'avais pas à me cacher lorsque j'avais mal, qu'il fallait que je vienne le trouver parce qu'il serait toujours présent pour moi, à n'importe quel moment de la journée. Oui, j'avais terriblement besoin de lui, parce qu'il représentait un rocher auquel je pouvais me raccrocher au milieu de la tempête de mes sentiments.
-Comment tu te sens ? Me demanda Seonghwa lorsqu'il vit que j'étais réveillée.
-Ça va mieux, grâce à toi. Merci encore.
-C'est rien.
-Si, pour moi c'est beaucoup. Comment je peux te remercier ?
Je le coupai alors qu'il n'avait pas encore soufflé un mot.
-Si tu fais des allusions sexuelles je t'étouffe avec mon oreiller.
-Ouh, tu tapes dans le BDSM, ça me va.
Comme promis, je lui lançai mon oreiller en plein visage, mais il l'intercepta avec ses mains pour l'envoyer à l'autre bout de la pièce, à côté de son tee-shirt qu'il avait lui-même lancé là-bas, lorsque l'on s'était un peu trop emballé hier soir, avant que je nous arrête. Nous avions plusieurs choses à faire aujourd'hui et il était hors de question de perdre de l'énergie dans une partie de jambes en l'air. De plus, je ne savais toujours pas vraiment si je voulais passer ce pas avec le Cavalier.
Alors oui, je ressentais perpétuellement la tension qui reignat entre nous, mais j'avais peur de cela que ça risquait d'impliquer, même si je ne savais pas encore clairement ce que c'était.
Je sorti de sous la couverture pour venir attraper le tee-shirt du Cavalier afin de ne pas attraper froid en me baladant en sous-vêtements dans mon appartement. En arrivant dans ma cuisine, je demandai à Seonghwa ce qu'il voulait pour le petit-déjeuner et il me répondit par une réplique remplie de sous entendus, que je décidais d'interpréter comme le fait qu'il se contenterait de prendre la même chose que moi. Il arriva d'ailleurs quelques minutes plus tard, seulement vêtu de son pantalon de la veille étant donné que son tee-shirt se trouvait sur moi. Sans grande discrétion, je me permis de regarder ce que son torse m'offrait comme vu, qui était vraiment alléchante d'ailleurs.
-Ça va, je te gêne pas ? Me demanda Seonghwa en souriant.
-Tu t'es gêné pour me faire un suçon à l'intérieur de ma cuisse peut-être toi ?
-Tu marques un point, mais avoue que ce n'était pas déplaisant. Me chuchota-t-il en remontant doucement sa main sous mon tee-shirt, passant sur mes seins et me donnant l'impression d'être frappée par l'électricité d'un coup.
-Mange, on a beaucoup de choses à faire aujourd'hui. Dis-je en me dégageant, non sans un sourire.
-Dis donc, c'est que tu te mets à parler de la même manière que nous maintenant.
Je lui fourrais une gaufre dans la bouche de force pour le faire taire.
***
-Yunho m'a donné tous les papiers d'identités des potentiels investisseurs de Yongguk au gala. M'annonça Seonghwa en nous installant sur la grande table des Cavaliers.
Il n'y avait personne dans la pièce excepté le Cavalier, moi et une tonne de papier posé dans une pile parfaitement classée. Seonghwa avait également une pile, sûrement identique à la mienne, posée en face de lui. Je devais avouer que la pile de feuille m'impressionnais.
-On va faire quoi avec ça ? Dis-je en désignant les feuilles.
-Ce sont tous les documents des choses indispensables que nous devons savoir sur les investisseurs. Des choses avec lesquelles on pourrait les faire chanter, mais également des choses qui nous permettraient de faire la conversation avec eux, et de pouvoir glaner des informations. Quant à ce que nous allons en faire, et bien nous allons les apprendre.
-Les apprendre ?
-Oui, tu ne comptes pas te présenter au gala avec toutes ces feuilles ? Tu ferais franchement tâche. Il va falloir que l'on mémorise toutes ces informations ainsi que leurs visageS. Je suis sensé être un des agents de Yongguk, et toi ma nouvelle petite-amie , alors je connais la plupart de ces visages, mais il faut quand même leur montrer que tu connais leur monde. Il ne faut pas que Yongguk pense que l'on dénote dans son gala, il tient à ce que toutes les personnes qui travaillent pour lui soient impeccables et irréprochables durant les évènements publiques, comme cela les investisseurs verront que c'est un homme de parole qui sait tenir ses troupes, si on peut dire ça.
-Nôtre but n'est pas justement d'empêcher les investisseurs de conclure avec Yongguk ?
-Si, mais ça c'est la deuxième partie de l'opération, on va d'abord s'assurer que tu sois incollable sur la première partie, c'est le moment où nous serons le plus sous le feu des projecteurs toi et moi.
Toutes ces informations faisaient peser sur moi une grande pression, mais étrangement, elle me plaisait bien. Et puis, cette mission serait enfin le moment rêvé pour moi de montrer mes talents. Mais mes talents en quoi exactement ? Manipulation ? Seonghwa avait beau dire que c'était quelque chose de naturel chez moi, je n'y croyais pas du tout.
-Ne t'inquiète pas, je vais t'aider, je connais des techniques qui t'aideront à tout mémoriser.
En effet, en quelques heures, Seonghwa m'avait donné toutes ses techniques pour me souvenirs de toutes ces feuilles. Les miennes étaient couvertes de mon écriture avec les conseils du Cavalier et des remarques que je me faisais pour moi-même, sans me rendre compte, j'avais procédé de la même manière que je me prenais en note mes cours, à l'époque où je daignais encore m'y présenter. Evidemment, je faisais beaucoup d'erreurs lorsque Seonghwa m'interrogeait, mais il me restait encore quelques jours pour perfectionner ma mémoire et réviser cette montagne de papier.
Maintenant, nous avions laissé les feuilles de côté et le Cavalier me faisait travailler mon art de mentir et de soutirer des informations dans une discussion banale, un type discussion que j'aurais forcément au gala. Il fallait également que j'apprenne le rôle que je devais désormais jouer aux yeux des agents de Yongguk et de ses potentiels investisseurs, soit le rôle de la pauvre fille qui avait aperçue, terrifiée, le visage de l'un des Cavaliers et qui l'avait docilement rapporté à Yongguk, grâce à l'aide de Seonghwa ici présent, avec qui elle filait le parfait amour depuis ce jours fatidique.
-Trouve quelque chose de plus complexe, il ne faut pas que j'arrive à deviner si c'est un mensonge ou non, use de tous les stratagèmes qui pourraient te venir en tête. Soupira le garçon.
Depuis que nous avions commencé cet exercice de devinement de mensonge, Seonghwa avait réussi à trouver toujours les moments où je mentais et ceux où je ne mentais pas. Je savais pertinemment que lui et moi n'avions pas le même niveau dans ce domaine, mais cela me mettait en rogne de ne pas avoir réussi à le piéger une seule fois. Je cherchai donc encore quelques minutes dans ma tête une manière d'avoir un avantage sur lui.
-J'ai envie de coucher avec toi.
Ma phrase sembla le surprendre puisqu'il afficha un petit air amusé avant de froncer les sourcils et de scruter mon visage avec attention.
-Je n'arrive pas à savoir, je te l'avoue, comment ça se fait ? Me demanda-t-il après quelques minutes de silence.
-Parce que je n'ai pas encore décidé si c'était le cas ou non.
Son visage s'illumina.
-C'est une bonne technique. Si jamais tu te retrouves dans une situation où tu es incapable de répondre sans te trahir, joue sur les nuances et sur les expressions de ton visage, n'en fais pas trop évidemment, mais c'est une très bonne technique en effet.
Je sentis la fierté pointer le bout de son nez dans ma tête.
-Pour ce qui est du reste...Il passa sa langue sur sa lèvre. Je pense pouvoir t'aider à te décider.
Alors que je fronçai les sourcils, le Cavalier se leva de sa chaise en face de moi, contourna la table et lorsqu'il fut penché en face de moi, je me sentis soudainement minuscule. Il prit mes mains dans les siennes et me força à me lever alors que mon cœur battait à tout rompre. Il me força à m'asseoir sur la table et il écarta doucement mes jambes pour venir se placer entre celles-ci. Mes yeux étaient rivés sur son visage et je n'arrivai pas à me dérober à son regard envoutant et à sa beauté captivante.
Seonghwa vint passer délicatement sa main sous mon haut et je profitais en silence de la caresse de sa peau contre la mienne, tandis qu'il remontait doucement jusqu'à mon soutient gorge. Il vint ensuite placer sa main dans mon dos et dégrafa avec facilité mon sous-vêtement, puis il fit doucement revenir sa main vers mes seins et se mit à en caresser un tout doucement.
Je pouvais voir dans son regard qu'il avait envie de moi, qu'il mourrait d'envie pour moi.
Le fait de comprendre cela par ses yeux en plus de continuer de sentir sa main qui me caressait doucement, me fit déglutir nerveusement tandis qu'il se penchait vers moi pour m'embrasser. Ses lèvres capturèrent les miennes si brusquement que je lâchais un petit gémissement, ce qui l'encouragea à m'embrasser de cette manière. Je laissai nos baiser prendre le dessus sur ma raison et j'accrochai mes mains autour de son cou pour le rapprocher de moi. C'est quand il descendit sa bouche vers mon cou et que je sentis que j'étais sur le point de craquer, que je réussi à parler.
-Attends...Dis-je essoufflée. Pas...ici.
Le Cavalier descendit sa main de mes seins et il sortit sa tête de mon cou, plantant son regard malicieux dans le miens.
-Tu as raison, on va retourner travailler. Dit-il en s'éloignant de moi.
Pendant qu'il retournait à sa place, je le maudissais pour autant aimer jouer de mes émotions, pourtant, qu'est-ce que je l'appréciais.
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