Chapitre 26

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Hongjoong attendit que Seonghwa revienne dans son bureau. Son partenaire était monté au dernier étage de l'immeuble, exposer la vrai nature d'Amy. Elle n'était pas encore ce monstre que Seongwha était sûrement en train de lui dire qu'elle était depuis toujours, mais elle allait le devenir. Ici, personne ne voulait d'une pleurnicheuse. Elle avait des talents et Hongjoong en avait besoin. Alors pourquoi se retenir d'une petite manipulation ? Afin d'arriver à ses fin, le chef des Cavaliers se donnait toujours tous les moyens, cela ne servait à rien de se priver d'avoir la chance de son côté pour des question d'éthiques humanitaires. Il fallait simplement que le travail soit correctement fait, sans problème et en suivant son plan à la lettre. En effet, Hongjoong était quelqu'un de très pointilleux et à cheval sur ses commandements, en même temps, le milieu dans lequel il travaillait, ne lui permettait aucun faux pas. 

Son bras droit entra dans la pièce, refermant la porte derrière lui. 

-Combien de temps tu penses qu'elle se remettra de tes paroles ? 

-Elle a vécu un évènement qui l'a mit dans tous ces états ce matin, elle a explosé cet après-midi et elle vient de m'écouter parler sans rien dire. Je pense que quelques jours ne seront pas de trop pour qu'elle prenne conscience de tout, elle ira sûrement trouver San et Wooyoung. 

-Et quand elle s'en sera remise ? 

-Elle va vouloir comprendre jusqu'à où cette nouvelle version d'elle peut aller. Elle testera plusieurs choses je penses, sûrement avec chacun d'entre nous. Il me semble d'ailleurs que San est venue te voir pour savoir si elle pouvait apprendre à se battre ? 

-C'est exact. 

-Qu'en penses-tu ? 

Hongjoong ne tarda pas à lui répondre. 

-C'est une bonne idée. Bien que son esprit s'assombrisse, elle n'est pas préparée à ce qu'elle va voir avec nous, il faut qu'elle commence à se battre, premièrement pour se défendre, et ensuite pour pouvoir commencer à nous servir. Cependant, il ne faudra pas trop lui laisser trop de temps de repos, elle devra avoir constamment quelques choses à faire en dehors de ses entraînements, nous n'avons pas le temps de lui faire des cours particuliers sur une longue période. 

-A quoi tu penses ? 

-Pour l'instant, elle n'est douée que pour retrouver des gens, elle travaillera donc avec Yunho pour alimenter ses connaissances on va dire, et je réfléchirais plus tard à ce qu'elle fera ensuite. N'oubli pas de la surveiller, elle pourrait avoir une soudaine envie de rebellion. 

-Bien-sûr. 

-As-tu d'autres informations à me communiquer ? 

-Rien à signaler chez son amie qui est partie pleurer chez son petit-copain, les autres élèves qui étaient un peu proche d'elle ne se pose pas de question puisqu'elle leur a dit qu'elle n'arrivait plus à suivre les cours à causes de problèmes familiaux. Yongguk retiens Himchan dans l'un de ses entrepôts et j'attends qu'elle soit plus expérimentée pour l'y emmener faire une petite visite. Ensuite, nous avons reçu une demande de collaboration.

Hongjoong arqua un sourcil. Des demandes de collaboration de la part d'autres groupes criminels, ils en avaient déjà reçu des tas, mais ils avaient bien fait comprendre à tous ces petits prétentieux, qu'ils n'avaient besoin de personne pour faire leur travail. 

-Pourquoi ne l'as-tu pas renvoyé à son expéditeur, comme d'habitude ? 

En effet, Seonghwa se chargeait toujours de renvoyer les demandes, mais il était vrai que depuis quelques temps, ils n'en avaient plus reçu, leur message étant bien passé. 

-Je pense que celle-là pourrait t'intéresser. Dit le brun en tendant la lettre au chef. 

Hongjoong était curieux. Seonghwa avait toujours eu un instinct incroyable qui lui avait permit de sortir de situations fâcheuses dans le passé . Il prit la lettre entre ses mains en inspectant le cachet pour savoir d'où elle provenait. Il n'avait jamais vu ce symbole, c'était deux barres horizontales entourant une sorte de X. Qui que cette personne soit, elle avait la folie des grandeurs, l'écriture calligraphique sur l'enveloppe le montrait. Il détacha la cire qui fermait l'enveloppe et en sortit la lettre, écrite avec une écriture simple cette fois-ci. Le contenu de la lettre le fit presque sourire. Quand il eu terminé de la lire, il planta son regard dans celui de son bras droit. 

-Tu as bien fais de me donner cette lettre, dis leurs que j'accepte leur offre et que je les attends pour que l'on commence à parler de logistique. 

Seonghwa sorti de la pièce et Hongjoong reposa ses yeux sur la lettre. Le marché qui était proposé était de braquer une banque importante de Busan, rien de plus normal. Le chef des Cavaliers n'était pas contre le fait de se faire de l'argent, cela pouvait toujours servir, mais le plus intéressant, était l'auteur de la lettre.  

Avant que Hongjoong décide de créer les Cavaliers, lui et Seongwha avait fait parti d'un autre groupe de criminels.
A cette époque, tous les membres de cette joyeuse troupe étaient encore les cadavres que la rue avaient fait d'eux. Tous orphelins vivant dans l'un des orphelinat les plus mal tenu du pays, ils avaient décidé de s'en enfuir vers leurs treize ans et était devenu des voleurs.
Au départ, ils en étaient de piètres, mais au fur des mois, ils apprenaient à devenir plus stratège et visaient de plus en plus haut. Ils avaient volé de nombreuses personnes riches et s'étaient attaqués à une seule banque. D'ailleurs, l'échec n'était pas passé loin car ils manquaient cruellement de technologie pour s'assurer de ne pas être capturé par les forces de l'ordre. Maintenant, braquer une banque était chose simple et Hongjoong était satisfait de le faire avec un ancien ami avec qui il avait grandi. 

Ce soir, le chef des Cavaliers avait deux choses importantes à faire. Premièrement il avait à rendre une petite visite improvisée à une personne qui l'avait mis de mauvaise humeur quand il s'était réveillé ce matin, et deuxièmement, il devait parler à l'habitante du dernier étage.
Il se leva et enfila son long manteau de fourrure en glissant son pistolet dans la poche la plus profonde. Sortant rapidement de l'immeuble, il entra dans sa voiture et la démarra à toute vitesse. Il se rendit rapidement dans le centre de Séoul, dans le quartier habité par les hommes d'affaires et toutes ces personnes qui pensent qu'elles valent mieux que monde entier réuni. Arrivé en bas d'un immeuble ressemblant à ses compères, c'est-à-dire immense, comportant de grande fenêtres et des appartements tous plus luxueux les uns que les autres. 

Hongjoong entra dans le hall, se dirigea vers les escaliers et pris son temps pour les gravir, de toute manière peu importe le temps qu'il prenait, les personnes qui l'attendait n'allait pas s'en aller de si tôt. Quand il arriva à l'étage attendu, il marcha sur le sol recouvert d'un beau tapis rouge de soie et enfila des gants avant d'entrer dans l'appartement numéro 403. Il alluma la lumière et sifflota jusqu'à se retrouver dans la salle de séjours comportant une grande baie vitrée donnant sur l'extérieur. 

-Vous appréciez la vue j'espère ? Dit Hongjoong en se retournant vers la cuisine ouverte. 

Ligotés aux chaises en hauteurs, trois personnes regardaient le Cavalier avec de grands yeux. Les seuls bruits qui sortaient de leurs bouches bâillonnées étaient des plaintes. Il s'approcha de la petite famille en regardant la petite fille de dix ans en premier. Elle avait un petit visage d'ange, de jolies yeux en amandes et de long cheveux noir et raides, dommage qu'elle soit née dans la mauvaise famille. La femme était terrorisée, elle tentait de se rapprocher de sa fille autant qu'elle le pouvait mais c'était impossible. Le père de famille, lui, envoyait son regard le plus noir à Hongjoong. 

-Monsieur Kim, je vous suis reconnaissant de vôtre don envers l'entreprise Kang. Votre argent nous sera d'une grande aide. Dit-il avec un sourire. Maintenant je n'ai plus besoin de vous. 

Hongjoong s'approcha de la petite fille et lui retira le tissu de la bouche. Il pu admirer ses joues humides de larmes. Alors que la femme s'agitait à côté de lui, il sortit une petite fiole de sa poche et la fit porter aux lèvres de la petite. Il lui agrippa le cou et la pencha en arrière pour qu'elle soit obligée de boire l'entièreté de la fiole. L'effet que San lui avait promis fut rapide à se manifester. La petite se mis à tousser si fort que des gouttes de sang commencèrent à sortir de sa bouche. Toujours ligoté à sa chaise, elle donna son dernier souffle au bout d'une petite minute, durant laquelle ses parents se débattaient inutilement sur leurs chaises. 

-J'aurais pu l'épargner mais j'ai une aversion pour les enfants. Justifia Hongjoong en se tournant vers les deux adultes. 

Madame Kim avait les yeux remplient de larmes, tout comme son mari, et ses pupilles refusaient de lâcher le corps inerte de sa petite fille. Elle leva ensuite les yeux vers le Cavalier, le regard suppliant. 

-Vous comptez me demander de pouvoir pleurer vôtre fille dans vos bras n'est-ce pas ? Je ne le ferais pas. 

Il sortit son pistolet de sa poche et flanqua une balle entre les deux yeux de madame Kim. 

-A nous deux Monsieur Kim. 

Hongjoong détacha la main gauche de son otage et lui fit agripper le pistolet de pleine main.

-J'ai déposé votre lettre de suicide sur votre bureau. L'informa Hongjoong. 

Voyant que Monsieur Kim était bien trop abattu pour hurler à l'aide, Hongjoong lui lui retira le tissu qui entraver sa bouche et le regarda en souriant. 

-Pourquoi vous faîtes ça ... Demanda faiblement l'homme. 

-Chacun ses passions. Vous allez sautez de la fenêtre mon vieux, des dernières paroles ? 

-Personnes ne croira à mon suicide, vous allez vous faire attraper. 

-Vous le pensez réellement ? Laissez moi vous raconter une histoire. C'est l'histoire d'un chef d'entreprise. Il a hérité de l'entreprise familiale et est né avec une cuillère d'or dans la bouche. Il n'a rien fait pour arriver là où il en est aujourd'hui. Il s'est trouvé une femme de famille riche, elle est plutôt belle femme mais il ne l'aime pas et elle non-plus. C'est juste un mariage entre deux grosses entreprises. Au fil des années, il devient un patron exécrable, ses employés passent leurs temps à le critiquer et à cracher sur lui. Dès qu'il peu, il s'enivre le nez de drogues ou baise sa secrétaire. Malchance, un soir, il rentre complètement ivre d'un strip-club dans lequel il vient de tromper sa femme pour la vingtième fois du moi, mais il la découvre avec un autre homme dans son lit. Le patron devient fou, lui et sa femme se mettent à se disputer pendant que l'amant quitte discrètement l'appartement pour ne plus jamais y revenir. Les cris et les objets qui se brisent au sol réveillent la petite. Quand elle arrive dans la chambre de ses parents, l'homme devient encore plus fou. Il fonce dans son bureau, et ramène des cordes pour les attacher toutes les deux. Il drogue sa fille qui finit par mourir et tire une balle entre les deux yeux de sa femme avant de se jette de désespoir, par la fenêtre. 

Pour ponctuer ses mots, Hongjoong ouvrit en grand l'une des immenses fenêtres. Il vient détacher l'homme de sa chaise mais lui bloqua les bras pour l'empêcher de se débattre même si ce dernier n'en a plus la force. Arrivé au bord de la fenêtre Hongjoong jette un regard en bas pour évaluer la hauteur en grimaçant, Monsieur Kim n'a décidément pas de chance. 

-Dieu et grand. Il vous voit et connaît les méfais que vous avez fais. Vous serez jugé avec droiture et-

-Si tu le dis. Le coupa Hongjoong en le faisant basculer du huitième étage. 

    Quelques minutes plus tard, le chef des Cavaliers était de retour dans son bureau. Il avait envoyé un message à Amy lui disant de venir immédiatement dans son bureau. Quand la jeune fille passa la porte de son bureau, il pu enfin l'observer. Elle était la même que la dernière fois qu'il l'avait vu dans la cave de Wooyoung, sauf qu'elle n'avait plus ce visage rougit de larmes et que la flammes dans ses yeux s'était éteint. Il lui demanda de s'asseoir sur le siège devant lui, ce qu'elle fit en silence. 

-Si tu es là c'est pour une bonne raison. 

Elle ne répondit rien. Elle semblait vide et simplement attendre qu'il continu de parler pour combler le silence autour d'eux. 

-Tu es une personne qui nous comprends Amy et tu as des talents que j'aimerais exploiter. Je fais confiance à mes hommes et je sais qu'ils sauront bien faire leur travail, alors, es-tu prête à devenir une Cavalière ? 

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