Chapitre 13

   

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      La salle était plongée dans le noir le plus complet. J'avais finis de pleurer. J'allais mourir ici, j'en était certaine maintenant. Etrangement, la température de la salle était plutôt agréable, ce qui était ironique car j'étais toujours ligotée à une chaise au milieu de la pièce. En fait, toute cette situation était ironique si on y réfléchissait bien. J'avais passé des journées et des nuits entières à me renseigner sur les Cavaliers, à noter tout ce que je pouvais trouver sur eux et à me sentir proche de ce groupe d'une certaine manière absurde. Personne ne venait me voir, mais je savais que j'étais observée, ils n'étaient pas idiots au point de me laisser seule dans un pièce avec des couteaux dont je pourrais me servir pour m'évader, bien que je n'ai mentalement pas la force de bouger et de tenter de délier mes mains. 

Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais dans cette pièce. Si j'y étais  depuis seulement quelques heures seulement, personne ne devait s'inquiéter pour moi, j'ai pour habitude de partir me balader seule et de m'installer quelques part pour lire. Enfin ça, c'est seulement Yves qui le sait, et ces derniers temps je ne passais presque plus aucun moments avec elle, je m'arrangeais toujours pour sortir. Actuellement, elle ne doit pas s'en faire pour moi. Je ne restais pas assez avec Lisa, Jackson, Yoongi, Jimin et Baekhyun pour qu'ils sachent cette information sur moi. En fait, la seule personne qui pourrait un temps soit peu s'inquiéter pour moi, c'est Jongho. 

Soudain, la porte s'ouvri et un des Cavaliers entra en trainant une chaise derrière lui. Il la plaça devant moi et vint s'y asseoir, plaquant son dos contre le dossier et plantant ses yeux dans les miens. Je ressenti soudain une pression se faire sur ma cage thoracique et mes yeux commencer à me piquer. J'ai épuisé mon stock de larmes pour aujourd'hui. 

Des cheveux blond dépassaient de son chapeau et je plissa un peu mes yeux pour tenter de me souvenir où je les avait vu. Je sais que je ne vais jamais sortir d'ici, alors autant faire mon maximum pour deviner qui sont les Cavaliers étant donnée que j'ai pu tous les croiser au moins une fois.
Le silence qui plane dans la salle m'aide à me concentrer et je ferma mes yeux. Soudain, plusieurs flash de souvenirs firent interruption dans mon esprit. Je vis un blond, et Seongwha me passer commande et me fixer comme si j'étais une créature étrange. 

-Yeosang c'est ça ? Dis-je. 

Je distingua ses yeux s'agrandir. Fière de l'effet que je venais  de produire, je me mis à sourire. 

Le Cavalier enlèva son masque et son chapeau et passa sa langue sur ses lèvres en souriant. Ses yeux me toisèrent de haut en bas et même s'il m'intimidait, je ne comptais  pas perdre la face, je n'ai plus rien à perdre de toute façon. 

-Dis donc, c'est que t'es un petite maligne toi. Tu as déjà trouvé l'identité de deux d'entre nous. 

Je compris rapidement qu'il était en train de me narguer. 

-Mais tu sais aussi que ces informations que tu viens de découvrir, jouent en ta défaveur. Dit-il en se penchant. J'aurais peut-être pu négocier que tu restes en vie, mais là c'est bien trop tard.

Je déglutis nerveusement. Bien-sûr que j'avais compris que je n'allais pas survivre à cet enlèvement, mais l'entendre le dire d'une manière si sûre et si sereine, me donna encore un coup mentalement. 

-Pourquoi tu voudrais négocier pour me garder en vie ? 

-Tu as vraiment mis en colère nôtre boss tu sais ?Dit-il en esquivant ma question. Il est très calme d'habitude, mais il bataille vraiment pour garder son sang froid. Parce qu'il ne peut pas perdre son calme devant nous, tout le monde s'engueule à l'étage pour savoir comment tu as pu collecter autant d'informations sur nous, alors que la police et les services secrets n'ont jamais rien trouvé. 

Malgré ma situation délicate,  je ne peux m'empêcher d'éprouver un peu de fierté. J'ai réussi à être plus maligne que les forces de l'ordre, mais je pense que c'est en parti parce que j'ai fais des Cavaliers une obsession me rongeant de l'intérieur. 

-Je dois avouer que tu me fascines Amy. Comment l'idée d'autant nous apprécier et d'avoir toujours envie d'en découvrir plus sur nous, t'es venue ? 

Yeosang appuya son menton sur la paume de sa main et ce fut à mon tour de le toiser de haut en bas. J'aivais  très bien compris quel genre de personne il était. 

-Tu voudrais que je te satisfasses en te répondant Ô combien j'étais obnubilée par vous ? Désolée, mais je ne tiens pas à ce que mes dernières paroles soient pour l'un de vous. 

Le garçon laissa sortir un éclat de rire. 

- Je dois te reconnaître que tu as du cran, mais je te rassures, tes derniers mots seront pour nous. Ils demanderont sûrement d'arrêter de t'éviscérer vivante. Reprit-il sur un ton bien plus sérieux. 

Mon cœur loupa un battement. Donc ils n'ont pas seulement le but de me tuer, mais bien de me torturer. Quand je m'imaginais les différentes façons dont ils prévoyaient sûrement de me tuer, la torture ne m'était absolument pas venu à l'esprit, comme si inconsciemment, mon esprit tentait de me protéger jusqu'à la fin de ma vie. Mais il était évident que j'allais mourir d'épuisement face à la torture, je venais de leurs faire perdre plusieurs heures de leurs précieux temps qu'ils devaient sûrement occuper à planifier d'autres coups. Ils comptaient me rendre la pareil, mais en bien plus violent. 

Yeosang se leva et sorti de la pièce d'un pas assuré. Tiens, j'ai de nouveau des larmes en stock. Je les sens couler sur mes joues et ma respiration se saccader de plus en plus. Ils vont me découper vivante.
Je ne reverrais plus jamais ma mère alors qu'elle et moi on s'était tellement battues pour sortir de nos dépressions mutuelles suite à la mort de mon père.  Je ne reverrais jamais ses cheveux bruns ondulés avec lesquelles j'aimais tant jouer petite. Comment va-t-elle s'en sortir sans moi ? Elle ne supportera pas de se retrouver seule et je ne veux surtout pas qu'elle me suive dans mort. Même si sur le papier, elle n'est plus dépressive, il lui arrive de se mettre a pleurer d'un coup et de s'enfermer dans sa chambre pendant plusieurs heures comme si son deuil ne voulait pas se terminer.
Je n'ai même pas eu le temps de remercier Jongho pour tout ce qu'il à fait pour moi en si peu de jours. Il m'a fait comprendre que je ne pouvais pas rester amie avec des personnes qui me jugeaient sans cesse, il m'a aidé à penser à autre chose que ma vie qui descendait doucement vers un catastrophe certaine. Je n'ai même pas eu le temps de me refaire une soirée jeux vidéos avec  Yoongi, on s'était promis de s'en refaire une à la rentrée, en souvenir des soirées où nous étions sensé réviser pour nos partiels, mais qui terminait toujours en duel sur n'importe quel jeux qu'il avait chez lui.
Je regrette de ne pas avoir réussi à passer plus de temps avec Lisa autre qu'en soirée, je sais à quel point c'est une fille géniale qui se soucie beaucoup des autres. Je n'ai même pas revu Jackson depuis la soirée de fin d'année scolaire, avant les vacances. 

Je me sens pathétique de me mettre à regretter tout ce que je n'ai pas pu faire et tout ce que j'aurais dû faire, mais merde, j'aurais dû avoir le temps de tout faire avant de mourir. Je n'étais pas sensée mourir à vingt ans. 

La porte s'ouvre de nouveau et je prie pour que ce ne soit pas Yeosang et ses remarques supérieur qui arrivent. Enfin, il vaut peut-être mieux que ce soit lui que celui qui m'a frappé, ou leur chef, ou bien encore Seonghwa. Le Cavalier qui vient s'asseoir devant moi n'est aucun des quatre autres Cavaliers auxquels j'ai pensé. Je fixe celui qui me fixe aussi en retour. Il n'est pas très grand et se tient bien droit, tout le contraire de Yeosang. Ses pupilles d'un noir profond soutienne mon regard embuée de larme. Ce Cavalier ne parlera pas, je ne connais pas son identité alors il ne se risquera pas de me faire entendre sa voix.

-A quoi ça sert de rester masquer, vous allez me tuer de toute manière. Pestais-je. 

Un de ses sourcils se lèva comme si je l'ennuyais. Ce Cavalier, comme tous les autres, sait que je continu de les admirer même si je suis consciente qu'ils vont me tuer, alors il pourrait au moins me dévoiler son identité, ça serait la moindre des choses. Je suis sûre que leurs précédentes victimes avaient vu leurs visage avant leurs morts, étant donné qu'ils étaient sûr que ces personnes ne les-

-Vous ne savez pas encore si vous allez me tuer. Me rendis-je soudain compte. 

Le Cavalier ne broncha pas face à la révélation que je vins d'avoir. Peu importe, je savais que je n'allais peut-être pas mourir. Les Cavaliers ne prennent jamais le risque inutile de se compromettre s'ils ne sont pas sûr que la personne qui connaîtra leurs identités, ne le portera aucun dangers. Autrement dit, s'ils ne sont pas sûr de tuer la personne dans les secondes à venir. 

-C'est de ça que parlait Yeosang quand il disait que vous vous disputiez en haut. La question de savoir comment j'ai eu toutes ces informations sur vous n'est pas vraiment importante hein ? Vous ne savez pas si vous devez prendre le risque de me tuer ou de me laisser en liberté. Quelque chose qui est lié à moi doit vous empêcher d'agir. 

Je ne peux pas m'empêcher de sourire en constatant que je vais peut-être pouvoir sortir d'ici et reprendre ma vie d'avant. A ce moment, je ne prête plus d'attention au Cavalier qui se trouve à pourtant à quelques mètres de moi seulement. Je ne me trouve même plus dans l'espèce de salle de torture du gang. Je suis en train de cuisiner avec ma mère, de parler de psychologie avec Jongho, de jouer aux jeux vidéos avec Yoongi et de prendre une cuite avec Lisa et Jackson. Je me vois vivre et je refuse de me remettre à penser comme plus tôt, à tout ce que j'aurais pu et tout ce je ne referais pas. Je vais survivre.

Je reposa mes yeux sur le Cavalier qui n'a toujours pas réagit. Je poussa un long soupir en m'enfonçant sur ma chaise, peut-être que je m'emballe trop vite ?
Non, je ne dois pas penser négativement. La seule chose qui me permets encore de tenir, c'est cet ultime espoir de me voir de nouveau à l'air libre. Seulement, le regard de pierre de l'homme en face de moi laissa planer un léger doute. Sauf que je suis bien plus tenace que ça, je tiens à vivre et je ne compte pas me laisser faire. 

-Bon, dis-je en me penchant légèrement, on sait tous les deux que je vais sortir. Pourquoi me faire encore attendre ? Mes amis vont commencer à se poser des questions. 

Il lâcha un petit rire mais ne parla pas. Est-ce que je suis dans le faux depuis le début ? Est-ce que ce n'est pas une technique de torture mentale, de me faire croire que je vais sortir alors qu'ils comptent anéantir mes espoirs en quelques secondes ? Ou peut-être qu'il me trouve ridicule de tenter de passer une sorte de marché avec lui pour ma liberté ? 

Il se lèva d'un coup et se dirigea vers la porte. 

-Ne pars pas ! Criais-je désespérément. 

Il ignora complètement mon appel et ouvrit la porte alors que je continuais de le héler. La porte claqua violement, me faisant sursauter. La salle devint complètement silencieuse et je ne parvint pas à savoir si cette absence de bruit devait me rassurer ou au contraire, me prouver que ce n'était sûrement pas un bon présage. 

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