D'un pas rapide, je me dirigeai vers la salle de bal. Je m'arrêtai, un sourire aux lèvres, afin de contempler l'immensité de la pièce. Les grandes baies vitrées renvoyaient les lumières des lustres de cristal et des candélabres en or qui décoraient les murs de tapisseries argentées. Au centre de la salle, plusieurs couples valsaient. Dans les coins, quelques célibataires cherchaient d'éventuels compagnons. D'autres restaient près de petites tables où étaient disposées plusieurs boissons alcoolisées. Je restai fascinée devant toute cette foule qui était là pour moi.
Un jeune homme blond aux yeux dorés et vêtu d'un somptueux costume marron brodé de fil d'or comportant une cape blanche s'approcha discrètement de moi.
- Mademoiselle Ramia ? Dit-il.
- Oui ?
Il se plaça face à moi, posa un genoux au sol puis me baisa la main.
- Vous êtes ravissante, sublime même.
- Relevez-vous je vous prie, dis-je un peu gênée. Je ne pensai pas que l'on puisse me reconnaître avec se masque.
- Les fleurs cachées sont les plus belles.
- Les fleurs ? Répétai-je.
Il sourit d'avantage puis pencha légèrement sa tête sur le côté. En comprenant qu'il parlait de moi, je baissai les yeux.
- Laissez-moi me présenter. Je me nomme Marc Poliévik, prince d'une terre plutôt proche d'ici. Je viens du nord.
- Milla Ramia. Vous êtes prince ? Dis-je, ne sachant si je devais éprouver de l'admiration ou du respect.
- Oui mais malheureusement pas héritier du trône.
- Mais vous possédez sûrement de grandes terres et d'immenses richesses.
- Pas autant que vous, descendante directe du roi d'Espagne, remarqua-t-il.
- Mais le temps et mes conditions de naissance ont jugés que je serai uniquement comtesse.
- Vous n'avez rien à envier à une princesse, vous avez le charisme et la beauté d'une reine.
De plus en plus mal à l'aise, je cherchai à fuir son regard. S'il me flattait tant, sûrement attendait-il quelque chose de moi. Pourquoi être si gentil alors que nous ne nous connaissions pas ? Méfiance...
- Voulez-vous que je vous serve quelque chose ? Questionna-t-il.
- Non merci, je ne bois pas.
- Vous vous contentez d'eau pure ? Excellente résolution.
Son sourire ne le quittait pas alors qu'il tendait une main vers moi.
- M'accorderiez-vous cette danse, mademoiselle ?
- heu, hé bien...
Confuse, je laissai ce bel inconnu me conduire jusqu'au centre de la salle. Il s'arrêta, se tourna vers moi, posa une main sur ma taille, garda l'autre autour de la mienne puis nous commençâmes à danser. Son regard ne me quittait pas et me mettait quelque peu mal à l'aise.
- Monsieur le comte m'a beaucoup parlé de vous. Il n'a énuméré que des éloges à votre égard, m'apprit-il.
- Oh ? Il ne m'a jamais parlé de vous.
- Vous me connaîtrez bien assez tôt, dit-il en achevant notre danse.
Il me fit une dernière révérence avant de disparaître dans la foule toujours en mouvement.
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