Pitit Bonus

— So, Julie ! Faut qu'on se décide pour les ...tu sais pour annoncer la naissance des petits ! Julie, tu m'entends ?

John est en bas de l'escalier de leur yourte qui occupe tout l'arrière de leur terrain plus grand qu'un stade.

— Au moins on sera peinard, avait dit la grande blonde en signant le compromis puis le chèque le plus lourd de sa vie.

Elle avait d'ailleurs mis au moins cinq minutes à le remplir, devant les yeux amusés du notaire.

— Non, mais t'es sûr Johnny qu'on fait pas une connerie là ? T'as vu la somme ? Y'a beaucoup trop de chiffres !

— Signe, ma chérie, signe. Le notaire a un autre rendez-vous...

— J'ai tout mon temps, ne vous inquiétez pas. Et vous ne génez pas le propriétaire, puisqu'il n'est pas là.

John avait levé des yeux noirs vers cet homme qui venait de permettre à sa femme d'hésiter encore des plombes et avec son consentement...

— Ah tu vois, il a dit que je pouvais prendre tout mon temps ! T'es certain qu'on va pouvoir le payer ? Non, mais et pour l'entretenir hein ? On va faire comment ? C'est super grand en fait...et faut mettre ma yourte dessus aussi ! Oh là là !

— On prendra un jardinier, allez, signe !

— Un jardinier ? Comme des bourges ? Non mais ça va pas !

John soupira et leva les yeux au ciel... Il finit par se pencher vers sa compagne et lui murmurer une phrase qui eut pour effet la signature immédiate du chèque.

Le notaire fit une moue interrogative en récupérant le bout de papier.

— Bien, vous avez été persuasif !

— Ah ben, il tient toujours ses promesses alors j'avais intérêt à signer...

Le notaire réitère son air dubitatif.

— Julie tu ne vas pas ...

John baisse la tête et la secoue de droite à gauche, puis la relève les joues quelque peu roses.

— Il m'a promis une nuit torride si je signais, je pouvais pas faire autrement. Euh chéri, chéri, j'ai signé, faut que j'attende cette nuit ? demande-t-elle à son amoureux en lui envoyant une oeillade plus qu'explicite qui fait bouger John sur sa chaise.

Le notaire pouffa et c'est dans la bonne humeur qu'ils devinrent les propriétaires d'un grand terrain sur lequel John transpire très souvent au volant de sa tondeuse.

— Julie ! Faut vraiment qu'on s'y colle !

— Oui voilà, voilà ! Et gueule pas, les loulous se sont enfin endormis...ou pas et merde ! Elle rebrousse chemin dans une pirouette enjouée. C'est Angus, il a mal au bide annonce-t-elle en descendant l'escalier de bois, un bébé dans les bras. Bon, tu me disais quoi ?

— Il faut qu'on envoie les courriers, là tu sais, pour annoncer la naissance des jumeaux.

— Des faire parts tu veux dire !

Angus pleure, se tortille, Julie s'assoit et lui masse le ventre avec patience.

— Non mais mon amour, tout le monde sait qu'ils sont arrivés. On a vu combien de personnes à la maternité ? Les infirmières en avaient ras le bol du défilé ! Et ici ? On aurait pu faire gîte, table d'hôtes !

Le bébé s'est calmé et regarde sa mère avec de grands yeux passionnés, les doigts jouant avec ses lèvres et ses gencives.

— Oh c'est Donovan, cette fois ! remarque la jeune maman en levant la tête vers la chambre des jumeaux.

— J'y vais...

John redescend, le second nourisson dans les bras. Julie est toujours touchée lorsqu'elle observe le papa qu'il est devenu une nuit de juillet, après avoir manqué de s'évanouir plus d'une fois dans la salle d'accouchement. Elle est très fière d'avoir donné naissance à ses garçons sans césarienne.

Et son mari est un père-poule. Elle va devoir y mettre un peu d'ordre d'ailleurs. Il va se faire bouffer sinon.

— Bon, donc poursuit-elle, on va pas se faire suer avec des paperasses. Pour les envoyer à qui, franchement ?

— A tes grands-parents, mes parents, mes cousins, tout ça, tout ça...

— Ils sont tous venus ! On s'en sortait pas ! C'est à peine si on pouvait avoir les loulous dans les bras avec ta folle de cousine de Londres là ! Elle est tarée elle hein ? Plus jamais tu l'invites !

John rit tout en berçant Donovan qui s'endort la main sur celle de son père aux couleurs chatoyantes. Le contraste est saisissant et craquant.

— Quoi ? demande-t-il à sa femme, tu n'as pas aimé son rire de hyène, sa corpulence d'hippopotame, ses déplacements d'otarie et son débit de ....euh parrot ?

— Oh si j'ai adoré ! Un avant goût du zoo de Beauval !

— Et mes clients, il faut aussi que je leur en envoie, tu sais ?

— Laisse tomber le papier, faut vivre avec son temps. Je sais ce que je vais faire, fais moi confiance.

Le grand barbu regarde sa femme avec méfiance.

— Quoi ? T'as vu ? Ils se sont endormis...ils sont beaux hein ? On les a bien réussis, tu trouves pas ?

— Change pas de sujet !

Un peu à l'arrache mais c'est l'idée...
Chapitre défi....cap ou pas cap ?
Cap les filles: 1h top chrono...

A bientôt pour de nouvelles aventures...

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top