XII. Unis par les liens sacrés du mariage
°°Je ne sais pas où vas
Ton chemin mais je
Marche mieux quand
Ma main serre
La tienne°°
Alfred de Musset
L'après-midi passa rapidement et Nathan dut bien vite me ramener aux Rosiers. Le mariage d'Hélène et Raphaël était déjà prévu pour la semaine suivante. Je me rendis alors compte du temps que nous avions perdus depuis que, ma fille et moi, nous étions disputées. Les préparatifs du mariage avaient continué sans que je m'en rende compte. Heureusement, que je m'étais décidée à me réconcilier avec ma cadette à ce moment-là car je ne sais pas si elle aurait pu se marier sans la présence de sa mère à ses côtés. Le soir, dans ma chambre après que mon fils soit reparti, je préparais mes affaires à emmener chez les futurs mariés. Hélène m'avait en effet invitée à venir passer une petite semaine chez elle, juste avant le mariage, pour que je puisse m'occuper de mes petits-enfants tandis qu'elle réglerait les derniers détails avec son fiancé. Je sortis ma valise du dessous de ma commode et y entassais des vêtements et quelques bricoles dont je pourrais sûrement avoir besoin lorsque je serais chez ma fille. Puis, j'allais me coucher tôt prévoyant déjà que Sacha et Lysandre allaient me fatiguer bien vite sinon. Comme prévu, Raphaël arriva dans la matinée aux Rosiers pour me ramener chez lui. Il embarqua mon bagage et m'aida à monter dans la voiture.Au bout de quelques minutes, nous nous trouvâmes devant leur maison que l'on sentait déjà en pleine ébullition sitôt dans la journée. En rentrant, je vis Hélène au téléphone pendant que les enfants ne cessaient de crier autour d'elle. Elle n'arrivait pas à les faire taire. Je m'empressais donc d'attirer l'attention des petits garnements et de les emmener jouer dans leur chambre. Je restais avec eux le temps que l'appel d'Hélène prenne fin puis j'allais la rejoindre pour discuter un peu. Désormais, on voyait clairement son petit ventre arrondi et il ne fallait pas être un génie pour deviner qu'un petit être était en train de faire son nid derrière son nombril. Les deux tourtereaux semblaient heureux et ils ne quittaient pas leur beau sourire. La semaine se passa à peu près de la même façon que se déroula la matinée. Une fois les enfants levés et préparés, Raphaël les emmenait à l'école. Pendant ce temps, je rangeais la maison et m'occupais de préparer le repas. Les enfants mangeaient à la cantine de leur école et nous ne les revoyions que le soir après qu'Hélène les ait ramené à la maison. Je m'occupais, ensuite, de les amuser et de leur faire prendre leur bain. Puis, nous prenions notre dîner ensemble avant que ma fille n'emmène Lysandre et Sacha se coucher. Nous nous couchions tard car nous passions nos soirées à gérer les derniers préparatifs du mariage. A cause de toutes ces activités, je n'avais pas une seule seconde à moi et le samedi arriva rapidement, sans que je m'en rende réellement compte. Le vendredi soir, Raphaël était parti avec les enfants chez son frère Achille. Il avait laissé la maison à la mariée et à ses témoins. En effet, Agnès et Charlotte étaient arrivées à peu près au même moment où partait Raphaël. Nous décidâmes, à nouveau, de coucher tôt pour être levées le plus tôt possible le lendemain matin.
Ainsi, vers six heures du matin, le samedi, plus aucune présence masculine ou infantile ne fût à compter dans la maison. Les deux témoins avaient tout bien préparé et, quand Hélène émergea, les deux jeunes femmes avaient déjà enfilé leur robe et s'étaient maquillées et coiffées. Elles rayonnaient dans de belles robes cocktails vert émeraude. Leur coiffure était de simples tresses placées sous forme de chignons. Hélène avait souhaité que ses témoins soient les plus naturelles possibles et les deux filles n'étaient donc que très simplement maquillées. Agnès et Charlotte étaient aux petits soins avec la mariée. Le petit-déjeuner était sur la table et attendait seulement d'être englouti. Tandis que ma cadette se douchait, je m'empressais avec l'aide de mon aînée de me préparer. Je portais une robe portefeuille rouge accompagnée d'un joli sac à main et d'une paire de chaussures noires. Pile au moment où je fus prête, j'entendis ma fille sortirent de la douche. Je la rejoignis dans sa chambre où une maquilleuse et une coiffeuse s'occupaient déjà d'elle. Elle eut droit à la même coiffure que ses témoins et, même sans sa robe, on voyait qu'Hélène était sublime. Cependant, contrairement aux témoins, la coiffeuse posa la fameuse tiare de la famille sur le haut du chignon d'Hélène. Puis, Agnès et Charlotte l'aidèrent à mettre sa robe de mariée. Celle-ci était parfaite et faisait ressortir le ventre de grossesse de ma fille. La future mariée ajouta à sa tenue un collier en pierre de jade et un bouquet de fleurs des champs. Avant de rabattre le voile sur le visage de la mariée, Agnès lui donna un coffret qui contenait la médaille de baptême de leur père. Hélène faillit pleurer mais elle retint ses larmes pour ne pas gâcher son maquillage. Elle regarda, ensuite, la médaille sous toutes les coutures avant de la placer aux côtés de la sienne. Nous restâmes encore quelques minutes dans la maison, attendant que Nathan ne nous dise que Raphaël était arrivé avec ses témoins à la mairie.
Au bout de plusieurs minutes, Agnès reçut enfin le message tant attendu et nous dirigeâmes vers la voiture décorée pour le mariage qui nous attendait devant la maison. Hélène monta avec moi à l'arrière du véhicule, Charlotte conduisait et mon aînée était du côté passager. La mairie n'était pas loin de la maison et, en à peine quelques minutes, nous fûmes devant le bâtiment. Les invités nous attendaient à l'intérieur de la bâtisse avec le futur marié et le maire. Les deux témoins rentrèrent les premières dans la mairie tandis que ma fille et moi attendions encore quelques minutes devant les deux petites marches qui menaient à l'édifice. Après quelques minutes d'attente, nous décidâmes de rentrer à notre tour. Hélène attrapa le bras que je lui tendais et nous marchâmes jusqu'à la salle où nous attendait tous les invités. Une musique résonna dans la pièce tandis que nous pénétrions dans l'endroit. Nous remontâmes l'allée qui menait au bureau derrière lequel se tenait le maire. Je lâchais alors le bras de ma fille et la laissais se placer juste à côté de son futur mari. Il portait un beau costume trois pièces dans un vert très foncé, presque noir. Le maire commença alors ses habituels discours mais les futurs époux n'y faisaient guère attention et se lançaient régulièrement des regards emplis d'un amour sincère. Le maire prononça alors leur union en suivant scrupuleusement la feuille qu'il tenait devant lui. Raphaël passa le premier la bague au doigt d'Hélène et celle-ci fit de même juste après lui. Ensuite, les deux époux purent s'échanger leur premier baiser de jeunes mariés sous un tonnerre d'applaudissement de la part des invités, des témoins et du maire. Ils sortirent les premiers de la mairie, main dans la main. Ils s'éclipsèrent ensuite pour faire quelques photographies avec le photographe qu'ils avaient engagé. Pendant ce temps, les invités discutèrent et rigolèrent en chœur. Enfin, après plusieurs minutes d'absences, Hélène et Raphaël revinrent et s'embrassèrent à nouveau sur le parvis de la mairie. Ensuite, les invités, le marié et ses témoins prirent leur voiture pour se rendre à l'église, non loin. Nous nous retrouvâmes à nouveau seules avec la mariée, Agnès et Charlotte. Nous félicitâmes la mariée et la prîmes dans nos bras. Un immense sourire ornait son minois. Puis, après l'arrivée d'un nouveau message de la part de Nathan, nous pûmes reprendre la voiture et aller en direction de l'église. Hélène ne semblait plus aussi stressée que dans la matinée et rayonnait davantage. Le bonheur avait pris le pas sur l'inquiétude. Le même scénario que pour aller à la mairie fut reproduit et nous arrivâmes tout aussi vite à l'église où tous les invités et le marié nous attendaient. Je replaçais le voile sur le visage de ma fille et nous pénétrâmes à l'intérieur, bras-dessus bras-dessous, au son d'un morceau de musique joué à l'orgue. Nous marchions lentement dans l'allée centrale. Les invités étaient debout et nous regardaient passer à côté d'eux. Raphaël était tourné vers sa belle et la regardait d'un regard, on ne peut plus, amoureux. Il souriait sereinement à sa bien-aimée qui le lui rendait bien. Le prêtre arborait lui aussi un regard bienveillant derrière son autel. Bien vite, nous fûmes au premier rang où je laissais Hélène parcourir les derniers mètres non sans avoir laissé un baiser maternel sur sa tempe. Elle fit les derniers mètres sans lâcher du regard celui avec lequel elle allait bientôt se marier pour l'éternité. Agnès et Charlotte, qui nous suivaient de près, vinrent alors se placer juste derrière ma cadette. Celle-ci passa alors son bouquet à Agnès tandis que Charlotte gardait précieusement le discours qu'elle avait écrit, avec mon aînée,pour la mariée. Le prêtre put alors entamer la messe. Celle-ci fut rythmée par de nombreux discours de la part des mariés, des témoins ou des parents des mariés. Je n'avais rien écrit à ma fille, mais son frère avait trouvé dans les vieilles affaires de leur père un discours qu'il avait écrit à l'adresse d'Hélène pour son mariage alors qu'il était mourant. Le discours était très émouvant et l'assemblée entière dut retenir ses larmes à l'entente des paroles qu'avait un jour écrites feu Pierre :
« Ma fille, si tu savais comme je t'aime. Ta mère t'aime sûrement autant que moi mais elle est trop discrète pour te le dire. Malheureusement, je ne pourrais jamais être présent lors de ton mariage. Je me meurs mais je ne veux pas que tu m'oublies lorsque tu diras ''Oui'' à l'homme de ta vie. J'écris ces mots sur mon lit de mort mais je voudrais que tu saches que tu m'as fait vivre des heures superbes à tes côtés. Physiquement, je ne serais pas là mais je te promets de faire tout ce que je pourrai pour te voir de là où je serais. Je te regarderai, avec ton sourire éclatant, être heureuse. Je suis si fier de toi et de ce que tu es devenue au cours des années. J'aurais tant aimé te voir t'accrocher à mon bras et te conduire jusqu'à l'autel. Malheureusement, le destin en a décidé autrement et j'abdique face à lui. Ne crois pas que je t'abandonne et souviens toi que je serais toujours là tant que quelqu'un se souviendra de moi. Ne lâche rien ma fille, tant de belles choses t'attendent. Tu peux faire ce que tu veux mais ne laisse jamais les autres te marcher dessus. J'adresse aussi un mot à ton frère qui lit ces mots et à ta sœur qui comprend sûrement l'émotion magique qui est d'être conduite par son père à côté de celui qu'elle aime. J'espère que vous allez tous bien et que le monde est meilleur que celui que je m'apprête à quitter. Si ce n'est pas le cas, faites en sorte de l'améliorer pour vos enfants. Je vous aime tous tant. Hélène n'oublie jamais que je suis là et que je pars seulement pour un nouveau voyage. Je t'enverrais bien une carte postale mais le service postier fonctionne mal là où je serai bientôt. Je suis fière de toi ma fille. Un dernier mot avant que je n'ai plus les forces d'écrire, Arlette, nous nous sommes séparés mais saches que je n'ai jamais cessé de t'aimer. Je vous aime Agnès, Nathan, Hélène et Arlette.
Adieu,
Papa. ».
J'étais surprise par la fin de la lettre. Je ne savais pas si Pierre m'entendait mais je ne cessais de répéter en mon fort intérieur que je l'aimais tout autant. Cependant, j'avais dû le quitter car je ne supportais plus de vivre dans le mensonge le plus complet depuis notre rencontre. Je n'aurais jamais pu lui avouer car j'aurais été détruite de savoir qu'il connaissait maintenant mes faiblesses. Tandis que j'adressais mes vœux d'amour à mon ex-mari, je vis Nathan et Agnès embrasser Hélène de toutes leurs forces. Ils retournèrent ensuite tous les deux à leur place. Raphaël attrapa alors la main de sa femme et la serra pour lui donner du courage. La mariée retrouva son sourire et la cérémonie reprit son cours. D'autres personnes vinrent parler au micro comme Achille, le frère du marié, ou encore son meilleur ami. Ensuite, ce fut au tour de Charlotte de lire son texte pour Hélène. Celui-ci n'était pas aussi émouvant que celui d'Albert mais ma fille fut, tout de même, émue par les mots qui lui étaient adressés :
« Le temps a bien passé depuis nos nombreuses heures toutes les deux à jouer dans la cour de récréation de la maternelle. On a changé, grandi, mûri. On a fait les quatre cents coups ensemble. A mesure que le temps passait, tu devenais de plus en plus importante dans nos vies. Tu es une vraie tempête qui chamboule tout sur son passage. Nous ne savons pas ce qu'auraient été nos vies sans toi. Tu es pleine de ressources et d'énergie. Tu vis à fond. Ce simple texte est fait pour exprimer tout notre amour à ton égard. Sans toi, notre monde serait bien fade. Je suis fière de te voir maintenant, face à l'homme que tu aimes. J'espère qu'il prendra aussi bien soin de toi que nous en avons pris. C'est une nouvelle vie qui commence pour toi et pour nous. Tu prends ton envol vers de nouvelles aventures dont tu ressortiras grandie et changée. On voulait tous te dire qu'on tenait à toi du plus profond de nos cœurs et que ne pas t'avoir dans nos vies aurait été une belle erreur. On te soutient et on voulait juste te dire ces quelques paroles qui te feront, je l'espère, très plaisir. Pour finir, nous tenions à te dire quel'on t'aime. Ne change en aucun cas.
De la part de tout ton entourage le plus cher. »
Dans les yeux d'Hélène, on voyait clairement qu'elle ne s'attendait pas à autant d'amour de notre part. Elle saisit alors le micro des mains de Charlotte avant qu'elle ne le rende au prêtre et nous remercia. Le discours de la meilleure amie de ma fille était le dernier. Après cela, le religieux rentra dans le vif du sujet et commença le discours qui précédait l'échange des alliances. Le prêtre parla de la symbolique profonde de ces objets par lesquels deux personnes étaient liées à jamais. Les alliances qu'avaient choisies Hélène et Raphaël contenaient encore plus d'allégories. Le marié n'en portait qu'une sur laquelle était écrit son nom et celui de sa dulcinée. C'était sa bague de fiançailles et de mariage civil et religieux. Après s'être marié à la mairie, il l'avait remis dans un coffret pour qu'Hélène la lui enfile à nouveau lors du mariage à l'église. Contrairement à lui, Hélène allait porter trois bagues. La première, celle des fiançailles, qu'elle portait sur le majeur de la main droite, était en or avec un saphir sur le dessus, le bleu étant la couleur représentant la liberté et le rêve. La seconde pour le mariage civil était aussi en or mais avec une topaze jaune, sachant que le jaune est symbole de joie de vivre et de bonheur. Raphaël avait d'abord mis cette bague jaune sur l'annulaire de la main gauche de sa belle mais, après la cérémonie à la mairie, Hélène l'avait mis sur son annulaire de la main droite pour laisser la place à la dernière bague. Celle-ci était pour le mariage religieux, aussi en or, elle avait cependant une émeraude sur le dessus. Le vert étant la couleur symbolique pour la chance et la santé. Les deux époux allaient bientôt se passer la dernière bague au doigt. Ils avaient demandé à leurs deux enfants de porter le petit coffret qui contenait leur deux bagues. Heureusement pour nous, Lysandre et Sacha ne semblaient pas vouloir se disputer aujourd'hui et portaient donc fièrement le coffret. Hélène et Raphaël embrassèrent les deux enfants après qu'ils eurent donné la boîte à Agnès. Mes petits-enfants vinrent alors s'asseoir juste à côté. Leurs petites jambes se balançant dans le vide, ils regardaient leurs parents, heureux. Mon gendre sortit le premier la bague de sa femme du coffret. Tenant l'alliance dans une main et la main de ma cadette dans l'autre, il répéta les vœux que lui dictait le prêtre avant de passer la bague au doigt d'Hélène. Celle-ci fit pareil avec l'alliance de Raphaël. Leurs mains étaient maintenant entremêlées autour des différents anneaux qui représentaient tout ce à quoi ils aspiraient. Ils tournèrent ensemble la tête vers le prêtre et celui-ci prononça alors la phrase si symbolique :
« Je vous déclare mari et femme. Unis par les liens sacrés du mariage. Raphaël, vous pouvez embrasser la mariée ! »
Le jeune homme s'exécuta alors et vint poser ses lèvres contre celles de ma fille chérie. Des applaudissements résonnèrent dans toute l'église et Lysandre et Sacha glissèrent du banc pour se jeter dans les bras de leurs parents. Les mariés furent assaillis par tous les souhaits de bonheur qui arrivaient de partout. Après quelques serrages de mains et embrassades, le couple sortit sur le parvis de l'église. Le photographe prit alors un immense cliché de toute la famille devant l'église. Puis, les jeunes mariés allèrent vers leur voiture avec leurs enfants et entamèrent un petit tour d'honneur dans le village avant d'aller jusqu'à la salle qu'ils avaient réservée dans la ville voisine. La pièce avait été décorée en début de semaine par les frères et sœur des mariés. L'ambiance était douce et on avait mélangé, dans la salle, des couleurs qui rappelaient une journée de printemps. Il était presque midi lorsque nous arrivâmes là-haut. Des serveurs avaient été engagés pour servir tous les invités. J'étais assise à la même table que les mariés et les témoins. Les parents de Raphaël étaient aussi là. Le repas qu'avait choisi le couple était très raffiné et je me délectait de chaque morceau de nourriture. Entre chaque plat, les deux amoureux passaient auprès de chaque personne pour parler de la journée ou pour se donner mutuellement des nouvelles.
Juste avant l'ouverture de bal, les mariés s'éclipsèrent à nouveau pour faire des photos puis ils revinrent nous offrir une magnifique danse créée par un chorégraphe de la région. La fête dura toute la soirée. Les mariés avaient organisé quelques jeux pour passer le temps. Par moment, certaines personnes prenaient la parole pour faire un discours aux mariés. Hélène et Raphaël avaient aussi demandé à une chanteuse du coin de venir chanter quelques morceaux durant le repas. Juste avant la pièce-montée, le couple se leva, demanda le silence et prit le micro des mains de l'artiste. Mon gendre fit alors l'annonce de la grossesse de sa femme :
« Nous avons une grande nouvelle à vous annoncer, comme vous l'avez sûrement remarqué, Hélène n'est plus la seule habitante de son corps. Un bambin a décidé, depuis environ quatre mois, d'établir domicile dans le ventre de ma chère femme.
Il posa alors sa main sur le ventre d'Hélène, à l'endroit où il s'arrondissait. Les gens crièrent leurs félicitations à travers la salle et Hélène reprit alors le micro pour annoncer :
-Nous savons déjà si le bébé est une fille ou un garçon. Le grand frère et la grande sœur de cet enfant tenaient donc absolument à vous apprendre la nouvelle. »
Les invités virent alors débarquer sur la scène les deux jolies têtes blondes des mariés. Les deux enfants se mirent de chaque côté de l'estrade et tirèrent ensemble sur deux cordes. Cela eut pour effet de faire dérouler le rideau sur lequel avait été mis l'inscription : ''C'est une fille''. De nombreuses ovations emplirent la pièce et tous les invités félicitèrent les jeunes mariés et futurs parents. Après toutes les accolades, le couple revint s'asseoir à leur place. Les festivités durèrent encore longtemps, jusqu'au petit matin. J'étais heureuse de voir tout le monde autour de moi si heureux. Ils portaient tous de belles couleurs printanières et exprimaient leur joie en lançant de grands éclats de rire.
Je partis me coucher après que presque tout le monde fût déjà parti. Et seulement, dans mon lit, j'autorisais quelques larmes de bonheur à couler le long de mes joues rougies par la chaleur qu'il faisait dans la salle. Et rapidement, je croisais la route du marchand de sable et m'endormis d'un sommeil serein et sans rêve.
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