II. C'était il y a soixante-six ans
°°Il y a des souvenirs qui ne demandent pas
La mémoire, on les porte en soi comme un
Parfum qui vous colle à la peau, tant les
Notes de cœur et de fond ont enivré l'âme
D'une empreinte olfactive à jamais...°°
Éclats de vers - Sur la de mes pensées
« L'événement le plus marquant de ma jeunesse fut en 1952 alors que je n'avais que douze ans mais si je ne raconte pas le début de l'histoire, tu n'y comprendras rien. Alors je vais d'abord te parler du commencement de ma vie qui débuta lors de la Seconde Guerre mondiale. Je n'ai pas beaucoup connu cette période sombre durant laquelle j'étais née avec mon frère Jules le huit avril 1940. Cette si longue guerre avait pourtant changé tant de choses dans ma vie. Lorsque nous fûmes assez grand, avec mon frère, pour entendre les histoires de cette période macabre, Papa et Maman nous firent les récits de cette ère sombre. Cette période, qui les marqua à jamais, commença par la fuite de leur village et l'exode rural qu'ils avaient commencé comme tant d'autres personnes. Nous étions à peine nés, qu'en mai 1940,nos parents nous avaient pris dans les bras et avaient fuis leur village natal, car ils pensaient qu'il allait bientôt être envahi par les Allemands. Même si cette terre ne devint jamais une terre allemande, elle faisait partie de la zone interdite et mes parents se voyaient alors mal nous élever si près des conflits. Ils nous racontèrent les longues heures de marche dans la campagne puis celles dans le train où les gens étaient serrés les uns contre les autres dans l'espoir de faire monter un maximum de personnes dans les wagons déjà bondés. Ils voulaient se rapprocher un maximum de la côte ouest pour s'éloigner le plus possible de l'Allemagne nazie. Ils s'arrêtèrent de le village breton de Ploël. Nous y vécûmes pendant toute la durée de la guerre, jusqu'à ce que l'armistice soit proclamé. Le village était minuscule et les gens étaient tous sympathiques avec nous. Papa et Maman nous racontèrent qu'ils étaient très pauvres, car ils avaient dû tout abandonnés lors de l'exode. Ils priaient chaque jour pour qu'ils puissent un jour retourner sur la terre que nos aïeux avaient mis tant de temps à acquérir. Maman nous expliqua, que le jour où les Américains pénétrèrent dans le village, elle pleura de joie et qu'elle n'en avait pas dormi durant plusieurs jours. Environ un an après, lorsque nous eûmes un peu plus de cinq ans, la radio que nous gardions dans notre salon clama haut et fort que la guerre était finie. Ce fût, durant de nombreux jours, la fête au village. Puis le temps de rentrer enfin chez nous arriva. Papa partit le premier car il voulait s'assurer de tout remettre en ordre là-haut avant que nous n'arrivions. Après deux semaines, Maman reçut une lettre de Papa qui lui annonçait qu'il venait nous rejoindre pour emporter toutes les affaires dans notre maison de campagne meurthe-et-mossellane. Ce fut le branle-bas de combat et en quelques jours tous les meubles que nous avions emportés avec nous furent emballés. Papa nous raconta que de nombreux villageois était déjà revenus et que la maison et son cabinet de médecin était toujours debout même si tout était couvert de poussière. Nos valises pleines, nous reprîmes la route dans le sens inverse. Je ne me souviens pas de tout, mais je me rappelle que les trains étaient remplis à ras-bord. Papa déclara que cela ressemblait à l'année 1940 lorsqu'ils avaient tout quitté. Nos parents s'émerveillaient de tout ce qu'il voyait. Ils avaient l'impression de ressortir la tête de l'eau après avoir passé six ans en apnée. Nous arrivâmes après plusieurs jours de voyage. Maman était tellement heureuse de retrouver tout le monde qu'elle ne cessait de les prendre dans ses bras. Puis, Papa et Maman nous firent visiter la maison, le village et le cabinet de Papa. Cela prit longtemps, car ils ne cessaient de nous donner des anecdotes sur chaque pièce et sur les moindres événements qui s'y étaient produit. Nous commençâmes à nous installer peu à peu. Nous passâmes plusieurs jours à tout dépoussiérer et à ranger. Nos parents étaient ravis et n'arrêtaient pas de danser ou de chanter à l'instar de Jules et moi qui étions tout aussi heureux de les voir heureux. Et au bout de quelques jours, nous pûmes reprendre une vie normale. Maman nous emmenait chez des voisins qui nous gardaient puis elle partait peu après Papa pour aller l'aider à son cabinet. L'école du village avait fermé ses portes durant la guerre, car il n'y avait quasiment plus aucun habitant, mais elle rouvrit rapidement lorsque les familles comme nous revinrent dans la région. Nous rencontrâmes alors tous les autres enfants du village et nous devinrent bientôt une vraie petite bande de polissons. Nous passions la plupart de notre temps libre ensemble à jouer dehors et, lorsque nous devînmes plus grand, nous nous mîmes à faire les quatre-cents coups. En 1946, notre jeune sœur Marie vint agrandir la famille en plein milieu de l'hiver, à la mi-janvier. Maman et Papa étaient comblés de bonheur et notre vie n'aurait pu être plus belle que cela.
Maman et Papa nous obligeaient à remercier le bon Dieu chaque jour pour tout ce qu'il nous donnait et avait donné. Comme le disait si bien Maman, on ne pouvait pas dire que nous ayons eu de la chance d'être chrétiens et d'être ainsi épargnés durant la guerre, alors il fallait remercier le bon Dieu avec humilité pour tous les bonheurs qu'ils nous donnaient ou pour tous ceux qu'il ne nous avait pas retirés.
Nous avions tout pour être heureux, mais il y avait toujours la petite ombre que la guerre avait créée sur le visage de Maman. Louisa, ma mère, était une femme sensible et compréhensive. Malgré son optimisme débordant, Jules et moi l'entendions souvent pleurer le soir dans la chambre juste à côté de la nôtre. Elle lisait les journaux tous les matins, et la plupart des soirs nous l'entendions se désespérer de ce qu'elle avait lu dans la matinée. Elle répétait sans cesse à Papa qu'elle était désespérée de voir ce monde s'autodétruire de l'intérieur. J'entendais la voix de Papa qui répondait à Maman, mais je n'arrivais pas à saisir ses paroles alors je l'imaginais, caressant tendrement les cheveux blonds de notre mère, lui dire qu'un jour tout irait mieux, qu'un jour ses enfants vivraient dans un monde meilleur. C'était assez horrible de l'entendre répéter le prénom de mon père étouffé par ses sanglots. Puis le lendemain, nous la retrouvions, son sourire toujours affiché sur son visage sans aucune trace de ses malheurs de la soirée précédente.
À l'inverse de Maman, Albert, mon père, était le plus heureux du monde et tout allait pour le mieux pour lui. Même si son travail, en tant que médecin, lui prenait beaucoup de temps, il n'en passait pas moins avec nous ou pour nous. Durant les années qui avaient suivi notre retour dans notre pays natal, notre père avait entamé l'agrandissement de la maison, car il n'y avait plus beaucoup de place depuis que Marie était arrivée dans ce monde. Au bout de quelques années, nous nous retrouvâmes alors avec une chambre chacun. La maison devint notre lieu de jeu de prédilection et on passait de longues heures à l'intérieur durant d'interminables parties de cache-cache. Papa était un grand romantique et ce n'était pas rare qu'il ramène des fleurs cueillies sur le chemin du retour à Maman. Lorsqu'il rentrait dans la maison, le soir, il allait directement voir sa bien-aimée et il lui répétait chaque jour qu'elle était de plus en plus belle à mesure que le temps passait. Maman lui répondait que ça n'était que des bêtises, mais son grand sourire sincère la trahissait. Elle ne pouvait jamais résister et une dispute entre eux ne durait jamais bien longtemps. Il faut dire que Papa avait un grand charisme et qu'il arrivait à faire changer d'avis n'importe qui, aussi obstiné soit-il. Maman disait souvent qu'il aurait réussi à vendre une paire de ski en plein désert. Pourtant, la seule à qu'il ne pouvait pas faire flancher était ma mère. Maman le menait quasiment toujours à la baguette et bien souvent les conflits tournaient à son avantage.
Ils étaient un couple harmonieux et leur histoire d'amour durait maintenant depuis plus de quatorze ans. Ils racontaient volontiers qu'ils étaient tout de suite tombés amoureux l'un de l'autre, mais Maman avait un jour vendu la mèche en nous racontant comment cela s'était réellement passé. Ils se connaissaient depuis leur plus tendre enfance, car ils étaient nés dans le même village où nous vivions désormais. Ils avaient grandi ensemble même si Papa était de quatre années l'aîné de Maman. Ainsi ce ne fut que lorsque Maman fût adolescente que Papa commença à avoir des sentiments pour Maman. Il essaya de lui faire la cour mais Maman envoyait valser chacune de ses nombreuses propositions. Pourtant un jour, qu'il était vraiment devenu lourd, elle l'avait embrassé pour faire taire les compliments maladroits qu'il n'arrêtait pas de lui répéter. Cependant, lorsque les lèvres de Maman touchèrent celles de Papa, elle comprit qu'elle était tombée sous le charme de ce garçon avec ses jolis yeux verts, son nez aquilin et ses cheveux noirs comme jais que je partageais désormais avec lui. Un an après qu'ils furent tombés dans les bras l'un de l'autre, ils se marièrent avec l'accord de leurs parents alors que Maman n'avait que dix-sept ans et Papa vingt-et-un. Ils attendirent que Papa ait son diplôme de médecine pour fonder leur famille et c'est ainsi que nous arrivâmes en 1940 dans les bras de nos parents. Maman avait suivi des études pour devenir secrétaire médical et aider Papa dans son travail. Maman avait alors commencé à travailler avant Papa et ils avaient réussi avec les petits boulots de Papa et le travail de secrétaire de Maman à se payer notre maison et leur cabinet. Puis la guerre avait éclaté et Papa avait fermé les portes de son cabinet, car il avait peur qu'on ne vienne le chercher pour aller au front alors que Maman venait d'apprendre sa grossesse. Il était allé à l'épicerie du coin et y avait travaillé durant quelques mois avant de s'enfuir avec femme et enfants vers l'ouest. Durant ces quelques mois à l'épicerie, il avait continué à soigner les gens du coin. Ils venaient le voir à l'épicerie et Papa les soignait dans un recoin de l'arrière-boutique du magasin. Maman avait vécu une grossesse tranquille à la maison où elle passait son temps entre la cuisine et ses ouvrages de couture qu'elle confectionnait avec patience en attendant notre arrivée. Nos parents étaient persuadés qu'il n'y avait qu'un bébé étant donné que nos cœurs battaient à l'unisson et ils furent ainsi surpris de votre sortir deux petites têtes du ventre de Maman. Jules avait pris le prénom de notre grand-père et, moi, je m'étais vu attribuer le prénom Arlette, car Maman adorait ce prénom. Seulement un mois après notre naissance, nous avions pris la route. Notre mère nous raconta que les longues heures sur la route l'avaient terriblement fatiguée. En effet, elle sortait à peine de couches et elle fut contrainte de marcher plusieurs sous le soleil du mois mai.
Mais leur entreprise avait réussi et lorsqu'elle dut refaire ce chemin en sens inverse, elle courait quasiment pour atteindre le plus rapidement la terre qui l'avait vu naître. Je me souviens de ces journées sur la route, où les familles étaient les unes derrière les autres comme les longues caravanes des Tziganes et, où j'étais perchée sur les larges épaules de Papa. Jules s'occupait du cheval qui tirait nos affaires et il n'arrêtait pas de demander à Maman de monter sur le dos de la bête, mais notre mère refusait obstinément, car elle ne voulait pas que le cheval soit encore plus fatigué qu'il ne l'était déjà. Pour partir du petit village que nous habitions en Bretagne, nous étions partis à pied jusqu'à la première gare qui nous avait amené à Paris où Papa avait acheté un énorme cheval de trait et nous avons avalé les derniers kilomètres à la force de nos jambes. A l'époque de mes dix ans, quand mes parents nous avaient raconté leur version de ce périple, mes souvenirs étaient encore frais dans mon esprit mais je crains qu'aujourd'hui, maintenant que plus de soixante-treize ans se sont écoulés, ces souvenirs soient erronés. Lorsque Marie naquit, je passais de longues heures à m'occuper d'elle tandis que nos parents travaillaient. Jules, quant à lui, préférait aller jouer avec les autres enfants du village, mais à chaque fois que je lui demandais, il venait m'aider et nous passâmes de longues heures tous les trois à apprendre à marcher et à parler à notre sœur. Elle grandissait rapidement et au bout d'un moment elle n'eus plus vraiment besoin de notre attention permanente alors, avec Jules, nous la déposions chez notre voisine qui la gardait tandis que nous jouions dehors avec nos amis. Notre voisine était une américaine chaleureuse qui s'était installée là après la guerre avec son mari William. Celui-ci avait débarqué en France en 1944 avec des milliers d'autres jeunes hommes prêts à en découdre. Ils faisaient partis de ceux qui avaient libéré Paris. Ils avaient été jusqu'en Allemagne où ils avaient mis fin à la guerre. Sur le chemin du retour pour rentrer dans son pays natal, il avait croisé la route de notre petit village qui lui avait tout de suite plu. William avait alors envoyé une lettre à sa femme pour qu'elle prenne le premier bateau en direction de la France. Elle avait suivi ses instructions et était arrivé au port où son mari l'attendait. Ils avaient pris la route ensemble jusque dans le village où l'œil du jeune homme avait été attiré. Ils étaient arrivés peu de temps après nous et ils avaient investi la maison juste à côté de la notre qui était depuis toujours vide. Ils l'avaient acheté et, après de nombreux travaux, ils vivaient dans une charmante demeure. Ces deux jeunes américains ne parlaient pas un mot de français, alors nos parents avaient chaleureusement proposé de leur donner des cours du soir, où ils pourraient apprendre le français. Bien vite, les deux couples devinrent des amis proches et il n'était pas rare qu'ils viennent manger chez nous ou que nous allions chez eux. Dans leur pays, William était professeur et, une fois qu'il eut appris le français, il put aisément devenir instituteur dans l'école du village, où il n'y avait qu'une seule classe pour des niveaux complètements différents. Sa femme, Stéphanie, quant à elle, était couturière et elle vendait ses créations et ses services dans le village. Nous profitions alors qu'elle travaillasse chez elle pour lui confier Marie tandis que nous allions jouer dehors. Elle acceptais toujours avec joie et nous donnait même quelques gâteaux avant que nous ne sortions de chez pour aller s'amuser près de la rivière, dans les champs ou sur la place du village avec nos amis. Nous ne le savions pas à cette époque, mais je suis persuadée que Maman était au courant que Stéphanie gardait quasiment tous les jours notre sœur, mais cela ne semblait pas la déranger, car elle savait à quel point cela ne gênait pas le moins du monde notre voisine. Malheureusement,le week-end nous ne pouvions pas user de ce stratagème pour être seuls, car nos parents étaient à la maison, alors nous jouions tous les trois. C'était parfois plutôt agréable de jouer avec notre jeune sœur, mais, bien souvent, elle exaspérait mon frère en copiant nos moindres faits et gestes. Jules s'énervait et il finissait toujours par se faire réprimander par Maman. En fait, nous étions comme à peu près tous les enfants du monde. On pouvait se disputer pour une simple broutille mais passer des heures à rigoler et à jouer ensemble.
Nos amis étaient des enfants de notre âge avec qui nous avions grandi. On était inséparable et nous avons fait maintes et maintes bêtises dans la région. Nous étions un groupe d'une dizaine d'enfants, avides de rêves et d'aventures. Je me souviens encore de la fois, où nous avions à peine dix ans et, où nous voulions partir et découvrir le monde qui nous entourait. Nous avions décidé de partir, une fois le soir tombé, de visiter les environs et de revenir avant que le soleil ne se lève. Nous avions tout préparé jusque dans les moindres détails. Anatole et sa sœur Suzanne sortiraient les premiers de chez eux et viendraient nous chercher les uns après les autres. Nous habitions à l'autre bout du village donc nous étions les derniers sur la liste. Lorsque nous sortîmes de chez nous, tous nos amis nous attendaient en bas de chez nous. Anatole et Suzanne étaient accompagnés des jumelles Odile et Simone et de Claude et André. Nous commençâmes alors notre périple à travers la campagne. Nous faillîmes nous perdre plusieurs fois dans la nuit et Odile manqua de tomber dans la rivière qui bordait le village. Malgré ces incidents, je me souviens du sentiment de liberté qui animait nos cœurs alors que nous marchions dans le noir le plus complet. Les garçons essayaient tant bien que mal de lire la carte à la lueur d'une lanterne alors, qu'avec les filles, nous nous émerveillions face à la beauté du ciel. Nous réussîmes tout de même à faire tout ce que nous avions prévu et nous rentrâmes à l'heure prévue dans nos maisons. Mais quelle ne fût notre surprise lorsque nous nous rendîmes compte que nos parents avaient découvert le pot aux roses. Ma joue se rappelle encore de la claque phénoménale que Maman me distribua en guise de bienvenue. Nous avions alors été privés de sortie pendant plusieurs semaines. Mais cette punition n'effaça jamais les merveilleux souvenirs que nous étions créés en sortant en douce cette nuit-là. Pourtant, nous ne retentâmes jamais l'expérience.
Une autre fois encore, avec la même troupe, nous nous étions amusés à éparpiller une botte de foin dans la grange de Paul, le vieux grincheux du village. Je nous revois encore à rire derrière la porte qui nous cachait du vieux monsieur. Il avait passé des heures à remettre le foin en une botte correcte.
Ces souvenirs sont si doux pour moi. Je vivais sans me soucier de quoique se soit et sans réfléchir à ce qu'il pourrait arriver demain. C'était simplement le bonheur à l'état pur. »
J'arrêtais la première partie de mon récit ici et me tournais vers Mathilde. Celle-ci me regardait tendrement et semblait attentive. Elle regarda alors l'horloge posée sur ma commode et déclara :
« Il se fait tard et je crois qu'il vaudrait que je revienne une autrefois. N'est-ce-pas ? »
J'acquiesçais d'un mouvement de tête. La jeune femme arrêta son appareil qui enregistrait mes paroles et rangea toutes ses affaires dans son sac soigneusement. Une fois qu'elle eut tout rangé, elle s'approcha de moi pour m'embrasser, mais, avant qu'elle ne sorte de la chambre, je la retins par le bras et lui dis :
« Promets-moi de ne pas en parler pour l'instant et de revenir !
J'étais terrifiée à l'idée qu'elle puisse ne jamais revenir et que tout ça n'ai existé seulement dans mon cerveau. J'avais peur maintenant que j'avais commencé à tout déballer que je perde bientôt la tête et que la vérité disparaisse en même temps que la folie ne prendrait possession de mon esprit. J'étais persuadée qu'il ne fallait pas que cette histoire soit perdue à tout jamais. Mathilde me regarda dans les yeux. Ses yeux semblaient percer les secrets qui me hantaient et elle paraissait comprendre ce qui m'arrivait :
-Je vous le promets ! »
Ces simples mots voulaient tout dire et la force qui en émanait me prouvait qu'elle ne me mentait pas et qu'elle était prête à me tendre la main pour m'aider à me relever. La jeune journaliste tourna alors les talons et sortit de ma chambre en me promettant de revenir le lendemain.
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