Chapitre XIII


Je me trouvais dans ma salle de bain lorsque je sentis comme un regard sur moi. J'avais l'impression que quelqu'un m'observait et cette sensation me poussa à me retourner brusquement. Mes yeux rencontrèrent alors ceux de ma meilleure amie qui se tenait non loin de la porte. Elle sembla affolée durant quelques instants puis un sourire mutin se dessina sur son visage. Elle était sublime dans son jean blanc, cette couleur lui allait à ravir, cependant cela ne m'empêcha pas de vouloir l'étrangler.

- Bon sang Arya ! M'exclamais-je en lui lançant un regard plein de reproches. Je t'ai déjà dit d'arrêter ces enfantillages !

Je m'empressais de prendre une serviette pour couvrir ma nudité, je détestais lorsque Arya faisait ca, elle adorait me faire peur ou me faire sursauter et c'était particulièrement agaçant. Une fois, lorsque je cuisinais, elle m'avait fait sursauter alors que nous avions regardé un film d'horreur la vielle. J'avais failli me brûler et accessoirement mettre le feu à la cuisine. J'avais refusé de lui parler pendant toute une journée tant j'avais trouvé son geste inconscient et immature. Arya avait très bien retenu la leçon, du moins partiellement puisque dès que je me trouvais seule dans une pièce autre que la cuisine elle prenait un plaisir fou à me faire peur avec ses « bouh ».

- J'adore te faire peur et tu le sais parfaitement, me lança t'elle avec un sourire radieux.

Je fis une moue boudeuse en attachant ma serviette de manière à ce qu'elle tienne autour de ma poitrine. Voyant mon air faussement boudeur, Arya tenta :

- Et si je te disais que je t'ai apporté des macarons ?

Je m'appuyais sur le rebord de mon meuble de salle de bain en feintant l'ignorance.

- Des macarons Lantis ! Appuya t'elle encore, de jolis petits macarons colorés !

Je détournais ma tête lorsqu'elle s'avança un peu plus vers moi, légèrement courbée pour me forcer à la regarder.

- Tu sais les petits trucs ronds qui te font littéralement fondre ! Continua t'elle avec une voix solennelle.

Je me retins de rire.

- Ta pâtisserie préférée ! S'indigna t'elle presque en essayant doucement de tourner ma tête vers son visage.

Elle soupira alors, avec un air défaitiste sur le visage. Je lui lançais un rapide coup d'œil, elle avait pris un air faussement triste. Je m'apprêtais à céder lorsqu'elle s'approcha de moi avec un air sournois et avant que je ne comprenne ce qu'elle faisait elle se mit à me chatouiller. Hilare, je me mis à me dandiner dans tous les sens.

- Ary ! Arrête-je t'en supplie essayais je entre deux respirations. C'est bon, je te pardonne !

Elle continua ses chatouilles, en ignorant mes plaintes. Je riais aux éclats et ma meilleure amie mit plusieurs minutes avant de ralentir le rythme de sa torture puis d'y mettre un terme. Elle posa ses mains de part et d'autre de mes hanches, sur le meuble de salle de bain. Son sourire mutin s'effaça doucement au profit d'une expression qui me troubla et qui me fit légèrement frissonner. Dans un dernier petit rire gêné, je reprenais mes esprits et je crus voir les yeux de mon amie s'assombrir ainsi que ses joues rosirent. J'eus soudainement chaud et mon propre corps me surprit lorsqu'il se tendit, comme s'il attendait quelque chose. Je retins mon souffle, troublée par le changement soudain de comportement de la part de ma meilleure amie. Ses yeux gris verts descendirent lentement vers ma poitrine... nue. Je m'étais dandinée si fort que je n'avais pas sentis ma serviette légèrement glisser, cette dernière ne couvrait plus que le bas de mon corps. Arya ouvrit légèrement la bouche comme pour dire quelque chose, mais au lieu de cela, elle déglutit difficilement. La proximité entre mon visage et le sien me parut légèrement anormale et je me sentis alors extrêmement mal à l'aise. Son visage sembla se mouvoir, mais je ne sus pas ce qu'elle s'apprêtait à faire puisque je détournais mon visage afin de rattacher ma serviette dans un mouvement de panique.

Je ne comprenais absolument pas ce qui venait de se produire et je détestais la tension qu'il y avait dans la pièce désormais. Une idée germa dans mon esprit, mais je m'empressais de la dissoudre au plus vite, parce que jamais Arya, ma meilleure amie, n'aurait fixé mon corps avec envie. Jamais ce genre de pensée ne lui traverserait l'esprit, je le savais parfaitement. Notre relation n'avait jamais été ambiguë et je m'en voulus de penser ça. Elle avait toujours été la première à crier haut et fort que je devais trouver une personne qui ferait chavirer mon cœur. Cela n'avait aucun sens. Je faisais simplement une fixette sur un moment gênant qui nous avait toutes les deux déstabilisés.

Je m'écartais doucement, et Arya recula maladroitement.

- Je- Dé-désolée Lantis se confondit elle, en fuyant mon regard. Je ne voulais pas.. Enfin, peu importe conclut t'elle.

Je lui offris un petit sourire en entamant le séchage de mes cheveux à l'aide d'une petite serviette, je ne savais pas vraiment quoi dire. Arya, également, était atrocement gênée, elle ne cessait de s'humecter les lèvres. Après quelques secondes, elle finit toute de même par briser le silence :

- Au moins tu ne boudes plus, me fit elle remarquer presque timidement.

- Ça, c'est uniquement parce que je sais qu'une boîte de macarons m'attend quelque part dans ton sac, répondis je pour l'embêter.

Elle sourit la tête baissée, je me sentis alors très mal. Je ne comprenais pas pourquoi il y avait un tel malaise entre nous, cela n'était jamais arrivée. Alors que je m'apprêtais à essayer de détendre l'atmosphère elle s'assit sur le rebord de la baignoire au style assez ancien puis lança d'un ton hésitant :

- Il faut que je te parle Lantis, annonça t'elle.

Décidément, tout semblait aller de travers avec ma meilleure amie aujourd'hui, je l'avais rarement vu aussi sérieuse. Inquiète, je me fis un rapide turban sur la tête avec la serviette qui avait servit à essuyer mes cheveux, afin de lui accorder toute mon attention. Elle se gratta l'arrière du crâne.

- Je sais que tu n'as pas spécialement envie d'en parler, mais..

Je haussais un sourcil, perplexe.

- Je pense que tu devrais t'expliquer avec Jones, lâcha t'elle dans un souffle.

Je mis plusieurs secondes à réaliser de qui elle parlait et lorsque je compris mon cœur accéléra dans ma poitrine, je n'y croyais pas.

- Tu te fiches de moi ?

Elle afficha une expression qui me signifiait que non, je ris jaune.

- Attends laisses moi t'expliquer au moins, s'empressa t'elle de dire.

- Mais m'expliquer quoi ? M'offusquais je. Tu sais très bien ce qu'elle a fait ! Tu sais que ce n'est qu'une menteuse et que je ne veux plus jamais entendre parler d'elle.

Elle se leva et s'approcha de moi, en restant tout de même à une certaine distance.

- Oui je sais très bien ce que tu ressens Atlantis, mais les choses ne sont pas toujours ce qu'elles ont l'air d'être, déclara t'elle.

J'étais énervée, ma meilleure amie osait me demander de faire une telle chose après tout ce que je lui avais raconté !

- Je ne vois pas comment tu peux dire ça Ary ! Bon sang, je suis ta meilleure amie ou non ?

Elle fit une légère grimace.

- Qu'est-ce qui t'arrive à la fin ? Tu voulais lui fracasser le crâne il y a quelques jours et là, tu me demandes de m'expliquer avec elle !?

Je secouais la tête, exaspérée, il ne manquait plus que ça.

- Qu est-ce qu'il s'est passé ? Vous vous êtes vues, c'est ça ? Bougonnais-je.

Lorsque ma meilleure amie ouvrit sa bouche puis la referma, avant de soupirer, un rire glaçant s'échappa de ma bouche.

- Génial, dis-je avec plein de cynisme.

Arya s'avança vers moi, je reculais.

- Je ne te demande absolument pas de recommencer à la voir, mais juste d'accepter d'avoir une discussion avec elle.

J'ignorais ce qu'elle venait de dire d'un revers de la main.

- Qu'est-ce qu'elle t'a raconté ? Demandais-je froidement.

- Je pense que c'est à elle de t'en parler. Elle...

Je la fusillais du regard.

- Donc tu essayes de me convaincre de discuter avec Kendall Jones avec pour seul argument que les choses ne sont pas comme je crois qu'elles sont ? Arguais-je, en tentant du mieux que je pouvais de contenir mon énervement. J'ose espérer qu'il t'en a fallu plus, à toi, pour être convaincue !

Arya fit passer sa main dans des cheveux puis après un long silence elle entama un court récit durant lequel elle m'expliqua que madame Jones et Marie-Anne ne s'étaient jamais mariées parce que Kendall avait annulé le mariage. Je n'eus pas davantage de détails. Je restais particulièrement sceptique face à ce récit lacunaire. L'image de la main de Kendall sur la nuque de Marie-Anne se répétait en boucle dans mon esprit, j'avais vu leur proximité. Ces choses-là, n'étaient pas feintées, et je n'arrivais pas à croire à cette histoire.

- Tu es ma meilleure amie, déclara Arya avec une expression qui m'attendrit. Je souhaite ton bonheur plus que n'importe qui d'autre..

Elle sembla réfléchir un instant et avec difficulté elle admit :

- Bon en tout cas au moins autant que Derreck.

Cela me fit sourire.

- Je ne te demande qu'une seule chose, c'est d'accepter de discuter avec elle. Cela te permettra de définitivement tourner la page sur cette histoire.

Je pinçais les lèvres.

- Si je n'étais pas certaine que ce que je viens de te raconter est vrai, je ne t'aurai jamais demandé de la laisser avoir une discussion avec toi. Simplement je pense qu'il est plus sain que tu la laisse te parler, et que tu lui dise le fond de ta pensée. Tu n'aura plus rien sur le cœur après ca.

Elle m'observa avant d'ajouter :

- Je ne suis pas en train d'essayer de te tendre un piège pour que tu retombes dans ses bras Lantis. Tu me crois, n'est ce pas ?

Mes épaules s'affaissèrent, évidemment que je la croyais, j'avais une totale confiance en elle, mais pas en Kendall. Elle me fixait avec ce regard que je détestais pour la simple et bonne raison qu'il le rendait incapable de lui dire non.

- Juste une discussion, assurais je. Rien d'autre. Je ne veux plus jamais la voir ensuite.

Elle hocha la tête de haut en bas avec vigueur.

- Juste une discussion Lantis, me confirma t'elle. Je ne lui dois que ça, rien de plus. Affirma t'elle avec un petit sourire.

Je fronçais les sourcils.

- Dois ? Répétais-je.

Elle fit des gestes vagues et je ne compris pas vraiment ce qu'elle me répondit, mais ce que je retenue fus que c'était une manière de parler.

Je n'avais absolument aucune envie de voir Kendall, elle me dégoûtait. Je n'étais vraiment pas convaincue par cette histoire et encore moins par sa sincérité. Si ça n'avait pas été Arya qui me l'avait demandé jamais je n'aurai accepté et ça Kendall le savait pertinemment. Je me demandais de quelle manière elle avait bien pu convaincre ma tête de mule de meilleure amie. Cette femme savait parfaitement quelle carte jouer. Elle pouvait manipuler n'importe qui.

- Bon... Dit finalement Arya tandis que je tanguais de gauche à droite sur mes pieds comme une idiote en réfléchissant. Je dois ressortir pour une petite heure, j'ai une course à faire rapidement. Je reviens te récupérer pour le dîner, okay ?

Je fis oui de la tête, distraite.

- Essayes de te préparer rapidement parce que si on est en retard Derreck et Darren vont nous tuer.

Elle n'attendit pas ma réponse pour disparaître. Puis elle réapparut brusquement quelques secondes après à l'entrée de la porte de la salle de bain.

- Je ne crois pas qu'entretenir une relation strictement sexuelle avec quelqu'un soit ce qu'il te faut dit-elle essoufflée.

Je fronçais les sourcils, venant d'Arya, c'était plus qu'étonnant.

- Tu mérites d'être avec quelqu'un qui t'aime et que tu aimes en retour, me dit t'elle.

Ce qu'elle pouvait être adorable...Je fis oui de la tête bien que cette perspective m'effrayait plus qu'autre chose et elle disparut de nouveau.

Je n'eus à peine le temps d'enfiler mon string et de mettre mon soutien groge que j'entendis de nouveau du bruit.

- Si tu ne partais pas comme une voleuse tu n'oublierai rien. Criais-je à l'adresse de ma meilleure amie.

J'entendis la porte d'entrée claquée. Cette fille ne changerait jamais, une vraie tornade. J'enfilais un jean droit, puis je me rendis compte que j'avais oublié d'amener mon bustier mauve en soie.

Je poussais un cri strident lorsque je vis une femme assise sur mon lit. Même lorsque je réalisais qui elle était je ne pu m'arrêter immédiatement de crier.

- Putain, hurlais-je en reprenant mon souffle, une main sur la poitrine.

Kendall avait le visage grave, elle était tellement...Belle, belle et belle. Elle était là, devant moi, dans un tailleur jaune sublime. Comment était elle entrée ? Non ce n'était pas la question qui importait le plus. Ce qui importait le plus c'est qu'est ce qu'elle faisait là ? Arya ne m'avait quand même pas fais ça. Est ce que quelqu'un dans mon entourage comprenait que le futur n'avait pas nécessairement besoin d'être très proche ? Parce que si j'avais dit que j'étais prête à avoir une discussion avec Kendall, je pensais qu'on me laisserait tout de même le temps de m'y préparer et la liberté de définir le jour, le lieu et l'endroit. Mais non évidemment. J'aurai du m'y attendre.

Kendall me fixait. Elle me détailla de haut en bas et je surpris son regard s'attarder sur le haut de mon corps, couvert uniquement par un soutien gorge noir sans bretelle. Elle avait cet air indéchiffrable, les jambes croisées, le dos parfaitement droit. Mon corps me brûlait tant j'étais hors de moi et tant le fait de l'avoir en face de moi ravivait un tourbillon de sensation au creux de mon ventre. Je bouillonnais intérieurement. Je décidais ne pas lui accorder un seul regard de plus, elle n'en valait vraiment pas la peine, et il fallait que je reste indifférente. Je me dirigeais vers la penderie, ignorant totalement sa présence.

- Atlantis, dit elle simplement, nous devons nous expliquer.

Sa voix comme toujours était ferme, mais je remarquais tout de même qu'elle parlait avec précaution.

Je fouillais dans ma penderie telle une hystérique. Où était ce fichu bustier ! Je fis mine de ne pas avoir entendu Kendall, mais le simple fait d'entendre sa voix me rendait dingue tant parce que j'étais remontée contre elle que parce que sa voix avait le pouvoir de faire frémir tout mon corps.

- Cesse de te montrer aussi impétueuse, somma t'elle. Écoutes au moins ce que j'ai à te dire.

Impétueuse ? Je ris jaune et j'eus du mal à faire cesser mon rire. J'allais lui montrer ce que s'était que d'être impétueuse !

- Tu n'es qu'une menteuse ! Rugissais-je. Je ne veux rien entendre, ta vie ne m'intéresse pas, tout ce que je veux, c'est que tu me fiches la paix !

J'avais crié en venant me placer devant elle, abandonnant la recherche de mon bustier. Sous le coup de la colère, j'avais brutalement jeté mon turban sur mon lit. Le regard de Kendall devint glaçant, elle se contenait.

- Atlantis ! Rouspéta t'elle. Tu ne peux pas comprendre si tu ne me laisses pas par-

Je levai les yeux au ciel et je fis un geste de la main qui signifiait que je mettais au vent toutes ces paroles, puis je la coupai. Kendall sembla laisser échapper un bruit qui se rapprochait d'un grognement. J'essayai tant bien que mal d'ignorer la sensation que cela provoqua au niveau de mon bas-ventre.

- Oh si, je comprends très bien, assurais-je avec amertume, Arya m'a tout raconté et tu sais ce que je crois ?

Elle resta complètement silencieuse face à ma question rhétorique, la mâchoire contractée.

- Je crois qu'elle est tombée dans le panneau de ton fichu numéro sur l'éthique et l'honnêteté.

J'avais réussi à retrouver un semblant de calme et à ne plus hurler comme une folle bien que ma difficulté à stabiliser le rythme de ma respiration trahissait mon état émotionnel explosif. Kendall Jones croisa les bras, les sourcils froncés.

- Tu es en colère Atlantis, tu dis des choses que tu ne-

- Je dis des choses que je pense parfaitement, la stoppais-je brutalement.

Il y eut un silence durant lequel nous nous regardâmes avec défiance.

- Maria et moi ne nous sommes jamais mariées...

Je voulus la couper, mais elle haussa le ton, ce qui couvrit ma voix.

- Tu ne me crois pas ? Soit. Tu ne crois pas Arya, très bien ! Opina t'elle.

Elle attrapa mon téléphone posé sur mon lit et elle me le tendit presque violemment.

- Il me semble que c'est ta cliente ? Demande lui. Me défia t'elle.

Je la fixais, incrédule. Je n'arrivais pas à croire qu'elle avait le culot de me demander ça. Évidemment que je n'allais pas l'appeler pour lui demander ça ! Cependant, cela me mit le doute, et si c'était vrai ? Si elle disait la vérité ? Je m'embrouillais.

- Va te faire foutre Kendall, lâchais je.

J'avais dit ces mots avec une lassitude qui traduisait le flou dans lequel je me trouvais.

Je voulais que tout ceci cesse. Ces derniers jours avaient été intenses, je voulais en découdre, qu'elle s'en aille, qu'elle me laisse. Avant elle, tout allait très bien dans ma vie.

- Tu dis ne pas être mariée très bien ! M'exclamais-je. Cela n'efface pas que tu as fait l'autre jour au restaurant !

Devant son regard désormais au paroxysme de sa fureur, je fis de mon mieux pour ne pas flancher.

- Si tu me laissais m'expliquer, tu saurais pourquoi j'ai agi de la sorte.

Je levais les yeux au ciel.

- Tu as eu ce que tu voulais, Kendall : tu m'as baisé, ironisais-je, Maintenant, je veux que tu t'en ailles.

Elle ne bougea pas, elle ne cligna pas des yeux. Elle me fixa, et aussi fou que cela puisse paraître : j'eus chaud. Et cette chaleur n'avait rien avoir avec mon énervement. Je tentais de penser à autre chose, il ne fallait pas que je me laisse submerger par cette chaleur.

Contre toute attente, Kendall se leva, je crus qu'elle.. Mais non.. Elle s'approcha de moi, un peu. Je retenais mon souffle, puis elle recula.

- Très bien Atlantis, dit elle.

Sans attendre une réponse de ma part, elle prit la direction de la porte de ma chambre. Et cela m'affola, j'étais supposée être contente, j'avais eu ce que je voulais, mais au lieu de cela, je sentis une forme de panique me gagner. Elle abandonnait déjà ? Je n'avais pas arrêté de lui crier dessus depuis qu'elle était là, de l'insulter, et elle partait ? C'était tout ?

Oui, c'est tout ! Hurla une voix dans ma tête. C'est ce qu'il y a de mieux pour tout le monde.

- Marie-Anne a raison !

Kendall, dos à moi, s'immobilisa.

- Tu es lâche, dis je doucement en me remémorant ce que j'avais entendu durant l'échange téléphonique explosif des deux femmes quelques semaines auparavant.

Les épaules de Kendall se tendirent et je la vis serrer les poings.

- Tu es lâche, répétais je. Et tu ne supportes pas que les choses n'aillent pas dans ton sens. Tu as fui à ton propre mariage parce que tu es incapable d'admettre tes torts et tes faiblesses, lâchais-je davantage par méchanceté que parce que je le pensais.

Un silence de plomb régna dans la chambre après mes paroles. J'étais peut-être allée trop loin... Je me mis tout de suite à regretter mes paroles.

Après quelques secondes, les épaules de Kendall s'affaissèrent. Elle sembla continuer son chemin pour sortir de ma chambre, mais en réalité elle ne fit que verrouiller la porte. Je sentis une vague d'excitation inattendue me gagner. Entre cette dernière et la colère la frontière était floue.

Kendall se retourna ensuite brusquement et se dirigea vers moi avec une rapidité qui m'empêcha de m'écarter. Elle m'attrapa la tête en posant ses mains sur mes joues, me coupant légèrement le souffle. Elle me fusilla de ses iris marron et j'eus peur, elle avait l'air terriblement en colère et... blessée ?

- Fini la récréation, souffla t'elle dangereusement. Maintenant, tu vas te taire et tu vas m'écouter.

Ma tête était bloquée par ses mains qui la tenaient fermement. Sa poigne n'était pas douloureuse. Elle posa sensuellement un de ses pouce sur mes lèvres, cela apaisa ma peur et me dissuada de parler. Seule la sensation que ce contact me procurait captivait mon attention.

Elle me répéta que ce mariage n'avait jamais eu lieu et elle ajouta qu'il n'aurait jamais lieu. Qu'elle avait une certaine affection pour Maria, mais qu'il n'y avait plus jamais rien eut entre elles depuis l'annulation de leur mariage. Qu'elle regrettait ce qui s'était produit mais que malheureusement elle ne pouvait l'effacer. Elle m'expliqua que Marie-Anne avait toujours des sentiments pour elle, qu'elle ne parvenait à tourner la page. Mais Kendall ne lui en voulait pas de continuer à s'accrocher parce que tout ceci était de sa faute. Je comprenais, cependant :

-  Cela n'explique toujours pas ton comportement de l'autre jour, relevais-je.

- C'est pour toi que je me suis rendue dans ce café Atlantis.

Elle se tut ensuite, et nous nous regardâmes longuement. Ce fut comme si elle cherchait à percevoir ce que je ressentais à travers mes yeux tandis que moi, je cherchais de la sincérité dans les siens. Devant mon regard qui s'était sans doute adouci. Madame Jones relâcha doucement la prise de ses mains sans pour autant me relâcher.

- Dès que l'un de mes agents m'a informé qu'il t'avait vu déjeuner avec Maria, j'ai paniqué avoua t'elle. Je pensais qu'elle savait qui tu étais et qu'elle cherchait à t'importuner.

Je détournai le regard, elle allait essayer de me faire croire qu'elle avait fais ça pour me protéger ? Elle resserra doucement ses main autour de ma mâchoire.

- Je ne sais pas pourquoi Maria est à New-York et je ne connais pas ses intentions. Je doute qu'elles soient mauvaises, mais on est jamais sûre de rien. Déclara t'elle en faisant délicatement passer son pouce sur le contour de mes lèvres.

Je voulais y croire encore une fois, je devais avoir un sérieux problème à vouloir toujours la croire même quand tout semblait m'indiquer qu'elle se jouait de moi. Cependant, je refusais de me montrer faible, elle disait être venue pour moi, mais ce que les souvenirs de cette scène me hurlaient, c'est qu'elle était venue chercher Marie-Anne . Je tentais de me dégager de ses mains, mais elle me retint.

- Lorsque je suis arrivée au café...

Elle sembla hésiter, mais devant mon expression perplexe elle continua :

- Vous étiez encerclées par des paparazzi et des journalistes Atlantis.

Qu-qu-oi ?

- L'homme noir qui était à la table du fond est un paparazzi, le brun qui était sur la table à votre droite est un journaliste people et la rousse qui faisait semblant de prendre un verre avec un ami est la rédactrice en chef du site "New-York Peoples".

Je fronçais les sourcils, complètement ahurie. À quoi tout ceci rimait ? Je ne comprenais vraiment rien . Et en quoi est ce que cela justifiait le comportement de Kendall ?

- Je-je ne comprend pas, soufflais-je.

Elle sourit tristement.

- Les paparazzi sont constamment sur mon dos Atlantis, et ce, depuis que je suis toute petite. Mon histoire de petite Américaine exilée en France semble plaire, dit elle avec sarcasme. Mon statut et ma fortune délient les langues.

Elle m'observa avec intensité avant de continuer.

- Mais s'il y a bien une personne qui je pense attire bien plus l'attention que moi : c'est Maria, dit elle. Sauf que contrairement à moi, cela ne la dérange pas du tout, elle en joue et je ne crois même pas qu'elle ait remarqué leur présence l'autre jour.

J'ouvris la bouche pour parler, mais elle enchaîna :

- Une photo de toi circulait sur internet avec un article intitulé « La nouvelle maîtresse de Kendall Jones signe elle l'arrêt mort de notre couple franco-américain préféré ? ». Certains paparazzi avaient réussi à obtenir des photos floues de nous deux, mais je les ai toutes interceptées grâce à mes agents. Faute de celles ci : j'imagine ils ont dû se contentés d'une photo de toi, seule.

Je fis de gros yeux. Et je pensais tout de suite à Derreck. Et s'il avait lu cet article ? Et Marie-Anne ?

- Oh mon dieu... m'inquiétais-je.

- Mon avocat a négocié avec le magazine et l'article a été supprimé, s'empressa t'elle d'une voix calme pour me rassurer.

Cela ne me rassura qu'à moitié, mon frère pouvait très bien l'avoir lu avant qu'il n'ait été supprimé.. bon sang, qu'allais-je lui dire maintenant ?

- J'ai dû annoncer dans un communiqué de presse que je n'étais pas mariée avec Maria et que toi et moi avions des projets strictement professionnels qui n'ont finalement pas aboutis.

Ingénieux.Et pas totalement faux.

- Si...

Ce qu'elle s'apprêtait à dire paraissait presque douloureux pour elle.

- Si tu ne me crois pas, tu peux chercher le communiqué de presse sur internet. Il n'a pas fait beaucoup de bruit puisque la presse est obnubilée par cette histoire de mariage, mais tu peux le trouver facilement.

J'étais complètement choquée par ce que je venais d'entendre, je ne faisais absolument pas partie de ce monde. J'avais des problèmes de gens ordinaires, personne ne s'intéressait habituellement à ma vie. Je n'arrivais pas à croire que l'on racontait de telles choses sur moi.

- Si j'avais eu un comportement autre que celui-ci, les paparazzis auraient eu exactement ce qu'ils voulaient Atlantis. Je ne pouvais pas me permettre d'attirer de nouveau l'attention sur toi.

J'ignorais que faire partie des cinq femmes d'affaires les plus influentes du pays impliquait tout ça.

- Il en va de l'image de ton entreprise, de ta sécurité et de ta tranquillité. Me lista t'elle. Je suis habituée à tout ce cirque depuis longtemps, toi non et crois moi, tu pourrais vite devenir folle en lisant tous les jours un nouvel article diffamatoire sur toi.

Je n'arrivais pas à me faire à l'idée de ce que j'entendais. Cela voulait dire que Kendall en m'ignorant n'avait cherché qu'à me protéger ?

- En t'ignorant complètement, j'ai reporté l'attention de tous ces vicieux sur Maria et moi, ils rêvaient depuis des mois d'avoir un cliché de nous. Cela engendrera sûrement des rumeurs concernant un rabibochage, ou une simple mauvaise passe.

Elle grimaça.

- Mais c'est toujours mieux que l'attention soit sur elle et moi, que sur toi. J'espère que cela les occupera durant un temps.

J'étais totalement confuse, je n'aurai jamais pu imaginer une telle chose. Je ne savais même plus quoi croire, tout dans mon cerveau me semblait flou et j'étais épuisée d'être en colère. Toutes mes idées et mes convictions concernant Kendall, venaient d'être renversées en un instant, son regard profond, son pouce qui ne cessait de caresser mes lèvres..

- Kendall je-je suis dé-... Commençais-je à balbutier. Je ne savais pas tout ca, je n'aurai jamais imaginé-

Je crus la voir sourire.

- Ce n'est pas du tout..-

Son pouce se remit à faire le tour de mes lèvres, ce qui me fit taire, et m'extirpa un petit hoquet de surprise. Elle me plaqua alors brutalement contre le mur situé derrière moi. Et elle plaça un genou entre mes cuisses, très près de mon entre-jambe. Sa main qui quelques secondes auparavant, tenait ma tête, attrapa fermement mon cou, ce qui m'enflamma littéralement. Je sentais le poids de son corps sur le mien, avec comme seule barrière entre ma peau et ses vêtements : le fin tissu de mon soutien-gorge. L'excitation me gagna, une sensation de picotement s'immisça dans tout mon bas-ventre. Le seul regard de Kendall redescendant vers ma poitrine augmenta considérablement le rythme de ma respiration. Elle augmenta la pression de son genou sur mon entre-jambe, je poussais un léger gémissement. Je vis alors une lueur dans son regard que je reconnus, la lueur qui me faisait chavirer. Et je réalisais à quel point ce regard embrasé par le désir m'avait manqué.

Madame Jones cogna alors ses lèvres sur les miennes. Et ses mains touchèrent enfin ma peau, elle m'attrapa presque douloureusement. Sa langue trouva rapidement la mienne dans un baiser fou, acharnée, bestial, primitif. Je plantais mes ongles dans sa veste de tailleur. J'explosais littéralement sous cette tension sexuelle enivrante. Sa langue dominait complètement ma bouche, comme si cette dernière n'avait été conçue qu'à cet effet. Elle empoigna mes seins, je gémis fort dans sa bouche. Kendall pinça alors mes tétons, douloureusement alors qu'elle me mordait dangereusement la lèvre inférieure. Elle essayait de me rendre folle, et cela marchait tandis qu'elle gardait son contrôle habituel.

Mes tétons douloureux étaient excessivement durcis et je sentis une humidité que je reconnus au niveau de mon entre-jambe.

- Je ne veux pas de tes excuses Atlantis, je veux t'entendre jouir mon nom, susurra t'elle au creux de mon oreille.

Elle eut à peine fini sa phrase qu'elle attrapa mes hanches avant de me retourner sèchement. Je plaçais mes mains à plat sur le mur, prise de court. Elle tira fortement sur mes cheveux humides, amenant l'arrière de ma tête à presque se poser sur son épaule. Nos corps l'un contre l'autre : ma peau me brûlait, je voulais qu'elle retire mon pantalon, qu'elle me prenne, qu'elle me possède. Elle planta ses dents dans la fine peau de mon cou remontant jusqu'à mon lobe, laissant des picotements et une douleur délicieuse sur ma peau. Dans un geste rapide, elle retira mon soutien-gorge, découvrant mes seins dont les tétons étaient à vifs. J'entendis un bruit métallique, qui me surprit.

- Laisse tes bras retomber le long de ton corps m'ordonna t'elle.

Je m'exécutais. Kendall se mit à caresser mes deux poignets de ses mains, je compris alors ce qu'elle s'apprêtait à faire. Elle tenait des menottes dans l'une de ses main. Ce n'était pas des menottes ordinaires, ce n'était pas une paire, mais deux menottes distinctes avec chacune une chaînette dont le bout était une... Pince ? J'écarquillais les yeux.

- Tu as peur de la douleur ? demanda t'elle. Elle tourna un peu ma tête de manière à ce que je puisse la regarder. Elle en profita pour appuyer davantage ses hanches sur mes fesses.

Je fis oui de la tête, mes tétons me démangeaient déjà, une pression supplémentaire les achèveraient. Cependant, mon esprit tourbillonnait, je voulais Kendall en moi. Je voulais qu'elle me fasse jouir, je voulais lui faire plaisir.

Elle me lança un regard plein de réprimande, et je sus tout de suite ce que je devais faire.

- Oui Madame Jones, soufflais-je.

- La douleur passera très vite, murmura t'elle. Fais moi confiance Atlantis, tu sais quoi dire si tu veux m'arrêter.

Elle caressa alors mes seins, qui répondirent automatiquement à son contact, je la vis sourire, presque émerveillée. Je lui donnais alors mon feu vert, et madame Jones me mit les deux menottes, elle plaça ensuite les pinces reliées à celles-ci sur mes tétons. Ce fut légèrement douloureux, mais cela ne fit que m'exciter davantage et provoquer un déferlement de plaisir au creux de mon ventre. Kendall fit glisser son pouce de manière sensuelle le long de ma colonne vertébrale puis de ma cambrure. Je gémis, et mon corps se tendit, les pinces tirèrent davantage sur mes seins. Je comprenais alors le piège dans lequel je me trouvais, dès que je bougeais mes bras les chaînettes tendues tiraient les pinces sur mes tétons.

- Comme ça, tu cesseras de gigoter, se moqua Kendall en chuchotant au creux de mon cou.

Elle s'éloigna légèrement de moi et je gémis de nouveau, mais de désapprobation cette fois-ci.

- Madame Jones... Susurrais-je, la voix presque inaudible.

- Je te veux tellement bébé, chuchota t'elle accroupie près de mes cuisses.

Bébé ? Personne ne m'avait jamais appeler de la sorte. Ce surnom me plaisait... Mais devait-il me plaire ? Il était tout de même très affectif.

Elle me retira ensuite mon pantalon et mon string sans cérémonie puis elle fit doucement remonter ses doigts fins de mes chevilles au haut de mes cuisses. Je m'arrêtai de respirer. Chacun de ses contacts créeait une décharge électrique dans tout mon corps. Elle posa alors une main à plat sur ma fesse gauche. Elle allait me fesser, je voulais qu'elle le fasse... Mais au lieu de cela, je sentis sa langue me lécher doucement, puis parcourir le pli sous ma fesse. Je geins. Mon excitation me torturait le corps.

- Tu me rends tellement mouillée bébé, s'extasia t'elle.

Elle me mit alors une claque sur la fesse, j'écarquillais les yeux de surprise, ma fesse chauffa instantanément et je poussais un cri aigu.

- Lève ta jambe gauche Atlantis, sa voix était anormalement basse.

Je ne me fis pas attendre, le fait de me mouvoir tortura de nouveau mes tétons et je ressentis cette douleur exquise jusqu'au creux de mon corps. Kendall se releva pour soutenir ma jambe en plaçant une main sous mon genoux, mon autre jambe resta au sol. Madame Jones se raidit complètement contre mon dos de manière à ce que mon corps prenne appui sur le sien. J'étais parfaitement à sa merci, si elle reculait ou me lâchait, je m'écroulais.

De sa main libre elle frappa mon intimité de sa paume chaude. Je sentis mon clitoris gonfler. C'était délicieux. Et elle réitèra son geste, elle frappa encore et encore mon bouton gonflé. Je gémis de plus en plus en fort.

- Putain ! Gronda t'elle la voix fauve.

Ma tête retombait totalement sur son épaule, je voulais qu'elle m'achève. Lorsqu'elle me cingla avec fureur je geins, fort et mes nerf semblèrent vouloir lâcher. Je fus prise de spasmes presque douloureux et avant que je n'eus le temps de m'en remettre Kendall inséra deux doigts en moi sans prévenir, un océan de plaisir me submergea alors. Elle sortit puis s'enfonça de nouveau en moi avec une brutalité qui me fit crier de plaisir. J'enfonçais mes ongles dans ses cuisses couverte par son pantalon de tailleur, ce qui tira atrocement sur mes tétons. Elle poussait des gémissement étouffé dans mon oreille, en mettant ses doigts de plus en plus profond en moi.

- Bébé, bordel, gémit t'elle le souffle irrégulier.

Elle me pénétrait à fond et bon sang comme j'aimais cela. Elle accéléra encore et je gémis bruyamment, je ne faisais que monter de plus en plus haut, tout mon corps se redit, impatient de se hisser au sommet mais c'est alors qu'elle ralentit.

- Tu m'appartiens, dit elle en appuyant sur la prononciation de chaque mot, elle fit de même avec ses deux doigts à l'intérieur de moi.

Deux mots, deux coups et j'explosais, je criais son prénom et des sons incompréhensibles en atteignant le paroxysme de mon plaisir. Je me resserrai autour de ses doigts, elle continua à faire de lent va et vient avant de se retirer.

- Tu es à moi, souffla t'elle dans un murmure tandis que je redescendais lentement.

Elle retira les pinces, soulageant mes tétons puis elle nous mena doucement vers mon lit sur lequel elle s'assit, elle me fit asseoir sur ses genoux. Kendall passa sa main dans mes cheveux en m'observant, elle était magnifique, tellement magnifique qu'elle me paraissait irréelle.

- Tu m'as manqué, dit elle presque douloureusement.

Elle pouvait être tellement douce parfois que je me demandais si elle n'avait pas plusieurs personnalité. Ses mots si intimes me touchèrent, j'essayais du mieux que je pouvais de me dire qu'elle ne les pensait pas vraiment et qu'elle les disait simplement pour me faire plaisir... Il ne fallait pas que je m'attache à elle. Je lui déposais alors un léger baiser au creux de son cou, elle se redit, surprise, mais elle ne m'empêcha pas d'en déposer un deuxième.

- Accepte de signer le contrat Atlantis s'il te plaît, me demanda t'elle en attrapant ma tête entre ses mains. Nous avons assez perdu de temps. Je te veux pour moi.

J'ouvris la bouche pour répondre lorsque des bruits résonnèrent me faisant sursauter. Kendall se tendit. Le loquet de la porte se mit à monter et descendre frénétiquement.

- Kendall ! Hurla la voix de ma meilleure amie, que je reconnue immédiatement, derrière la porte.

Je regardais Kendall, malgré sa mâchoire crispée, elle restait parfaitement calme.

- Espèce de malade, je sais que c'est toi qui a verrouillé cette porte, j'ai vu ta voiture en bas s'enflamma Arya. Si tu touches un seul de ses cheveux, je te tue !

Ma meilleure amie se mit à tambouriner sur la porte comme une folle. Je ne comprenais plus rien, Kendall et Arya n'étaient elles pas devenues les meilleures amies du monde ? N'était ce pas elle qui avait passé plusieurs minutes à me convaincre d'accepter de la voir ? Bon dieu, dans cet état post-coïtal il m'était difficile de réfléchir.

- Jones ! Ouvre cette porte tout de suite ! Laisse la sortir ou je t'étripe ! Je t'avais interdit de lui parler autre part que dans un lieu public !

Elle mit un coup de pied dans la porte. Je vis Kendall serrer les dents, bon Dieu, mais qu'est ce qui arrivait à Arya ? Qu'est ce que Arya pensait que Kendall allait me faire ? Je me relevais des genoux de Kendall en panique, cependant cette dernière me lança un regard qui me canalisa en un instant.

- Je vais te tuer Kendall, hurla ma meilleure amie derrière la porte. Atlantis ? Atlantis tu m'entends ?

- Vas t'habiller, m'intima Kendall en m'indiquant la salle de bain de son menton.

J'hésitais, je n'étais pas certaine qu'il était préférable que se soit Kendall qui ouvre la porte à ma meilleure amie.

- D'accord, mais laisse moi lui ouvrir, dis-je doucement.

- Si tu n'ouvre pas cette porte dans trois secondes, j'appelle les flics ! Continua à crier ma meilleure amie.

- Un...

Kendall sembla agacée, mais elle finit par lentement hocher la tête de haut en bas. J'allais dans la salle de bain et j'enfilais mon peignoir en soie qui allait avec l'ensemble de mon pyjama, il m'arrivait au-dessus des genoux, je le nouais fermement. Kendall ne sembla pas l'approuver au vu du regard qu'elle me lança lorsque je me dirigeais vers la porte de ma chambre, mais je l'ignorais, ce n'était pas le plus important à ce moment précis.

- Deux... Comptait Arya

Kendall vint se placer derrière moi lorsque je déverrouillais la porte de ma chambre. Dès que le bruit de déverrouillage se fit entendre Arya ouvrit violemment la porte manquant de me blesser. Elle était toute rouge, et complètement essoufflée. Elle sembla étonnée de me voir lui ouvrir la porte. Mais qu'est ce qu'elle croyait ? Que Kendall était capable de me faire du mal ? Sa mâchoire retomba et elle me scruta avec une expression étrange.

- Atlantis, tu-tu n'as pas cou-couch... bégaya t'elle.

Elle ne finit pas sa phrase, elle se contenta de me détailler de la tête aux pieds et je crus voir sur son visage du... Dégout ? Je n'eus pas le temps d'en être certaine, car lorsqu'elle croisa le regard de Kendall, son visage se crispa, elle serra les poings et on aurait pu voir de la fumé sortir de ses oreilles. Kendall se rapprocha alors de moi et plaça une main sur ma taille.

- Votre meilleure amie est saine et sauve Madame Miller, comme vous pouvez le constater, lui lança Kendall les dents serrées.

Arya luttait pour ne pas s'emporter, je le savais. Mais je ne comprenais pas ce qui lui prenait, je ne comprenais pas l'intensité de son animosité envers Kendall.

- Derreck et Darren nous attendent pour dîner Lantis, m'informa Arya.

Mince ! Ce dîner m'était complètement sortit de la tête, j'allais être en retard, il fallait que je reprenne une douche.

- Je...

- Elle vous rejoindra, me coupa Kendall.

On venait à peine de se réconcilier qu'elle commençait déjà..

- Atlantis ! S'indigna Arya, elle me suppliait presque du regard de dire quelque chose.

La main de Kendall sur ma taille se fit plus lourde.

- Je vous rejoindrais, confirmais je avec un regard désolé vers ma meilleure amie.

Elle me fixa, longuement, avec une fureur maladive dans le regard avant de me tourner le dos et de quitter l'appartement en claquant violemment la porte.

Merde.

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