Chapitre II
Élis, arriva et se plaça derrière sa supérieure, les mains devant elle et la tête baissée, elle semblait s'être fait rouspéter. Je jetais un regard furtif vers Arya, tentant de la faire culpabiliser de par mon regard, mais elle était concentrée sur cette inhumaine créature qui se tenait devant nous.
Ma main était toujours serrée dans celle de la femme qui avait fait irruption dans mon champ de vision.
- Madame Jones, précisa la responsable d'une voix ferme et douce à la fois. Mon nom est Jones, Madame Kayslar.
Elle me regardait fixement, avec une attention particulière qui me dérouta et il y avait quelque chose d'incisif dans la manière dont elle s'était adressée à moi. Ses yeux semblaient ne rien voir d'autre que ma personne, et je fus rapidement gênée par notre échange de regard sans réellement comprendre ce qui me mettait aussi mal à l'aise.
Je retirai brusquement ma main sans le vouloir, interrompant notre contact étrange. Le regard de Madame Jones changea, je crus y lire une forme d'irritation, je détournais le mien, troublée. La voix d'Arya capta notre attention ainsi que celle d'Élis.
- Kendall Jones, la sœur de Marc ?
Arya plissa les yeux et pinça un peu les lèvres, l'air songeur.
- Vous avez des airs quand j'y pense, et la même..
Ma meilleure amie fit un geste de sa main suivant de haut en bas le corps de Madame Jones.
- La même allure, conclut Arya.
Madame Jones reprit l'air formel avec lequel elle avait salué Arya et lui adressa un sourire aussi discret qu'éphémère, Madame Jones semblait avoir des expressions faciales sincères mais très rigides et assez imperméables.
- Marc Jones est mon frère, oui. Et vous, vous devez être la fille d'Edward Miller. Arya, votre père, en plus d'être un ami du mien, est un charmant et fidèle collaborateur, j'ignorais que vous fréquentiez nos établissements. Je suis d'autant plus navrée pour ce désagrément. Je vais veiller personnellement à ce que l'on s'occupe de vous deux mesdames.
Élis devint presque pâle, la pauvre jeune femme torturait ses doigts qu'elle tordait dans tous les sens. Sa supérieure devait vraiment être redoutable pour qu'elle soit aussi apeurée. Elle m'offrit tout de même un léger sourire avant que Madame Jones ne lui souffle quelques mots à voix basse, la mine sévère, et qu'elle ne tourne les talons.
Arya et Madame Jones discutèrent ensuite durant quelques instants. Je les observais sans trouver ma place dans cette conversation. Je ne connaissais pas vraiment Marc Jones, bien que ce nom me semblait assez familier, je ne parvenais pas vraiment à le situer et donc à situer cette Madame Jones.
Je compris grâce à la conversation de ma meilleure amie et de la supérieure d'Élis, que Marc Jones était le PDG d'un grand groupe de produits multimédia basé à Seattle, il faisait la une ce mois-ci d'un des plus grand magazine économique des États- Unis, récompensé par le prix de la compagnie privée la plus florissante et apparaissant dans le classement des plus grandes fortunes du pays. Je le situais mieux désormais.
Arya semblait connaître un peu plus personnellement ce Marc, elle fit quelques plaisanteries à son sujet qui semblèrent amuser légèrement la sœur du concerné. Les deux familles avaient des relations étroites, d'après ce que j'avais pu intercepté de cette conversation, le père de Madame Jones et le père d'Arya avaient été ensemble à l'université et ils étaient restés des bons amis, investissant mutuellement dans leur projet respectif.
J'observais Arya et Madame Jones, souriant lorsqu'elles me jetaient toutes les deux furtivement des regards comme pour tenter de m'intégrer à leur conversation.
Organiser des soirées chics et mondaines ne m'avait pas pour autant permis de me fondre parfaitement dans ce monde : les personnes fortunées. Malgré mon amitié de longue date avec Arya tout ceci ce n'était pas mon univers et il me suffisait d'écouter ce genre de conversation pour m'en souvenir.
Bien évidemment j'étais un caméléon et lorsque la situation l'exigeait je savais feinter de leur ressembler mais la vérité était que je n'avais pas grandi dans les paillettes et l'argent. Je ne venais pas non plus d'un milieu modeste, loin de là, mes parents étaient assez aisés financièrement, grâce à l'héritage de mon père notamment, mais j'avais eu une enfance assez ordinaire, dans une maison de banlieue. Jusqu'à la période avant que je ne commence à travailler avec la mère d'Arya dans l'événementiel, mon seul lien avec ce monde de personnes fortunés, était les Miller qui m'avaient toujours choyés et ce particulièrement depuis la mort de mes parents.
La voix d'Arya me sortit de mes pensées.
- J'ignorais que vous étiez venue vivre à New York Kendall, la dernière fois que nos familles se sont rencontrées, votre père semblait dire que vous étiez une vraie Française désormais.
Elle s'appelait donc Kendall, je trouvais cela beau, Kendall Jones.
Son nom me sembla familier, bien plus que celui de son frère. J'étais certaine de l'avoir déjà entendu quelque part. Kendall Jones, ria légèrement, mais son rire n'atteignit pas ses yeux. Cette femme ne semblait pas être très à l'aise avec les interactions sociales, j'avais le sentiments qu'elle avait hâte d'en finir avec cette conversation.
Atlantis Kayslar, psychanalyste à ses heures perdues, peut-être étais ce moi qui étais étrange à passer au peigne fin le comportement de cette inconnue.
- Mon père est parfois extravagant, déclara Kendall d'une voix neutre. Je suis revenue à New York il y a peu.
L'air formel de Kendall Jones ne la quittait pas.
- Je me doutais que vous finiriez par rentrer, lança ma meilleure amie en levant les yeux au ciel, l'air suffisant. Il n'y a pas meilleur endroit sur terre et une New-Yorkaise reste une New- Yorkaise avant tout. Tenez, ma meilleure amie Atlantis est australienne mais elle vit ici depuis quelques années seulement cependant il lui est impossible d'envisager de vivre ailleurs. C'est un virus.
Je souris, amusée par ce discours enjolivé, sans remarquer le regard de Kendall Jones qui était braqué sur moi. Quand je relevai le nez, nos yeux se rencontrèrent, et je découvris l'air intrigué de Madame Jones qui semblait être surprise de m'entendre rire.
Mon rire était-il si disgracieux ? Je me repris, en me raclant la gorge, gênée.
- J'ignore si j'ai attrapé le même virus que Madame Kayslar, mais je compte rester un certain temps en tout cas, annonça-t-elle sans détacher son regard de ma personne. Vous êtes de très bonne compagnie Madame Miller.
Son regard retourna vers cette dernière.
- Cependant, nous avons assez fait attendre Madame Kayslar avec nos échanges. Veuillez me suivre Mesdames afin que l'on s'occupe de vous.
Arya haussa les sourcils, visiblement étonnée par cette interruption assez franche de leur conversation, avant d'afficher un sourire strict.
Madame Jones nous devança puis nous la suivîmes. Arya semblait être amusée, elle arborait un sourire malicieux et elle ne cessait de me jeter des coups d'œil. Je lui lançais, à mon tour, un regard interrogateur, mais elle resta silencieuse. Il est vrai que nous étions à une distance qui permettait à Madame Jones de nous entendre, mais ma meilleure amie n'était habituellement pas du genre à se soucier de ce genre de détails.
On arriva d'abord devant une porte coulissante transparente. C'est Elis qui l'ouvrit, elle avait retrouvée son air de réceptionniste mielleuse. Elle indiqua à Arya de la suivre. Me tenant légèrement derrière ma meilleure amie, j'avançais aussi lorsque la voix mi-douce mi-ferme de Madame Jones m'arrêta.
- C'est moi qui vais m'occuper de vous Madame Kayslar, veuillez me suivre, s'il vous plaît.
Je jetais un regard à Arya qui était désormais derrière la porte transparente qui s'était refermée, retirant sa veste légère. Elle m'adressa un simple clin d'œil moqueur. Je lui fis une grimace en retour, elle haussa les épaules avec un air faussement innocent. Et, je paniquais.
Elle, s'occuper de moi ?
J'avais oublié qu'elle m'observait, très attentivement, et surtout qu'elle m'attendait, patiemment d'ailleurs, sans avoir l'air agacée. Au contraire, au vu de son léger sourire en coin, elle semblait plutôt apprécier de me voir décontenancée.
Elle reprit notre escorte, avançant et je la suivis dans les larges couloirs épurés du spa.
Même sa démarche était parfaite, son pas était assuré et tellement gracieux dans ses mocassins loafers.
L'autre porte coulissante que Kendall Jones ouvrit se tenait au bout d'un couloir spacieux, à quelques pas de celle dans laquelle Elis avait accueilli Arya, sauf qu'ici, personne ne m'attendait.
J'entrais dans le sas et Madame Jones fit glisser la porte derrière moi.
Je me tenais debout, gênée, je n'avais encore jamais vu ce genre de pièce dans la spa. Les salles dans lesquelles je me faisais masser étaient certes magnifiques, mais moins spacieuses, lumineuses et impressionnantes. Celle-ci était somptueuse. La pièce n'était qu'un sas pour accrocher des vestes ou des mentaux, mais en raison de la chaleur, je n'en avais pas. Je retirai simplement mes chaussures au profit de doux chaussons très agréables.
Kendall Jones ouvrit ensuite une autre porte sur une pièce où se trouvait multiples bougies et un paravent en bambou. Des rouleaux de serviettes étaient également posées sur une petite table en verre, j'aperçus aussi des thés disposés de manière originale, des jus de fruits et des mets que je savais délicieux sans même les avoir goutés. Le tout était charmant et laisser présager la promesse d'un voyage vers le paradis. Des peignoirs étaient également suspendus à d'élégants porte manteau, ils étaient doux, il y en avait un en soie et un autre blanc plus commun.
- Je vous laisse vous changez Madame Kayslar.
Sa voix fut si basse que cela me fit légèrement sursauter.
- Vous pourrez ensuite passez dans la pièce à coté.
Je lui fis un signe de tête puis un bref sourire avant de la remercier. J'étais nerveuse et j'ignorais pourquoi. Madame Jones me regardait, encore, je le sentais, sans pouvoir soutenir son regard.
- Auriez-vous besoin de quelque chose en particulier ?
Je relevai mes yeux vers elle, admirant brièvement son beau visage. Sa question était anodine, elle ne m'avait rien demandé de particulier, pourtant je sentais une ardeur sur ses traits, comme si elle avait voulu dire autre chose. Cela me fit moi-même douter, avais-je besoin de quelque chose ?
- Non merci, je crois qu'il y a tout ce qu'il faut, répondis-je beaucoup trop rapidement, trahissant ma nervosité.
Kendall Jones me regarda, un air indéchiffrable habillant ses traits, puis elle referma la porte. Cette femme me mettait vraiment mal à l'aise.
Je retirai mon jean boyfriend bleu clair puis mon top blanc à manche courte, derrière le paravent. Je fus soulagée de ne plus avoir à voir Madame Jones. Définitivement, et pour une raison qui m'était encore inconnue, cette femme me perturbait et je devais admettre que c'était un sentiment désagréable. J'aimais encore moins la manière très insistante qu'elle avait d'observer les gens. J'enlevais mon soutien-gorge en dentelle, ne gardant que mon tanga et j'attrapais le peignoir en soie couleur crème.
Je me servis du nectar de fruit posé sur la table, cela semblait être un mélange de mangue, d'orange et d'ananas. C'était exquis et rafraîchissant. J'espérais me faire masser par la masseuse qui me massait habituellement, mais je me doutais qu'elle dût être prise par la cliente « anniversaire » alors j'appréhendais un peu car je n'aimais pas vraiment lorsque l'on changeait mes habitudes, de plus j'avais toujours été une personne pudique.
Après avoir goûter quelques petites bouchées fruitées et finis mon verre de jus, je me décidais enfin à sortir. J'espérais simplement que celle qui me masserait saurait me mettre à l'aise.
La porte à coté était grande ouverte, une table de massage à housse noire se trouvait au milieu de la salle et une musique douce résonnait en fond. Il y avait de l'encens, de petit jets d'eau d'intérieur ainsi que de grandes plantes tropicales et une grande baie vitrée qui donnait sur un jardin de fleurs.
Je fus surprise de ne trouver personne dans la salle. Je m'assis alors sur la table de massage, patientant.
Quelques secondes plus tard, Kendall Jones entra dans la pièce, elle avait retiré sa veste de tailleur, elle ne portait donc plus qu'un haut noir fin à manche courte moulant. Je me crispai dès que je la vis, je pensais m'en être débarrassée. Elle me sourit, l'air de rien, son sourire était crispé.
Madame Jones s'approcha de moi, m'observant d'un air sévère, mais elle ne dit rien, elle sortit plusieurs bouteilles d'huile, et de sérum d'un tiroir coulissant que je n'avais pas remarqué. Le fait qu'elle se courbe rendit son corps encore plus gracieux. Son visage ainsi que son cou était dégagé. Cette femme était vraiment belle.
- Comme Elis vous l'a dit aucune masseuse n'est disponible, c'est donc moi qui vais vous masser.
Je fus surprise, ma bouche s'ouvrit mais visiblement j'étais sans voix. Kendall Jones enchaîna:
- J'ose espérer que cela ne vous dérange pas Madame Kayslar.
Je l'observais : elle faisait des mélanges avec les huiles et elle allumait désormais une large plaque chauffante en pierre.
- Je... Non, répondis-je, simplement.
Je sentis mon visage s'échauffer, ma couleur de peau ne me permettait heureusement pas de rougir, du moins cela ne se voyait pas.
- Mais avez vous déjà fait ça ? Repris-je. Parce que je ne pense pas que le rôle d'une responsable soit de masser les clients.
Kendall Jones s'arrêta pour me regarder, visiblement amusée ou peut être plutôt agacée.
- Je peux très bien me faire masser un autre jour, ce n'est vraiment pas...
Son regard me déstabilisa et ma voix dérailla :
- Et puis il faut bien que quelqu'un gère l'accueil, bredouillais-je. Élis s'occupe d'Arya alors..
- Madame Kayslar, veuillez vous allonger, m'ordonna t'elle d'une voix qui me fit frémir, m'interrompant par la même occasion.
Je la regardais, bouché bée. Comment pouvait-elle se montrer aussi indélicate avec une inconnue ?
Cependant, quelque chose dans son regard me fit obéir, sans que je ne sache pourquoi, je m'allongeai puis j'entrai mon visage dans le trou prévu à cet effet.
- Je ne suis pas une responsable, Élis est une responsable. Sa voix s'approcha et mon corps se tendit.
- Elle a certes été très incompétente aujourd'hui et cela ne sera pas sans conséquence, mais c'est bien elle la responsable. Quant à moi, je suis la propriétaire des enseignes Jones Company.
J'écarquillais les yeux, et je fus ravie de savoir qu'elle ne voyait pas mon visage. Que j'étais bête ! Kendall Jones. Évidemment.
J'aurais dû faire le lien !
- Et je vous avoue que je n'ai jamais massé qui que se soit mais je vous promets de vous offrir une prestation à la hauteur de vos attentes. À moins que vous estimiez que je ne sois pas à la hauteur Madame Kayslar ?
Sa voix rauque était presque provocatrice, ou peut-être l'avais-je imaginé. Je ne pu répondre, toujours interloquée par ce que je venais d'apprendre. Je voyais désormais très bien qui était cette femme, à vrai dire je me demandais comment j'avais pu ne pas la reconnaître d'emblée. Kendall Jones, célèbre économiste et femme d'affaires.
Aussi, lors des soirées mondaines que j'organisais parfois, son nom était dans toutes les bouches. Kendall était connue pour être une femme très mystérieuse, elle ne faisait que de rares apparitions. Et c'était accessoirement l'une des femmes les plus fortunées du pays. C'était sans doute pour cela que je n'avais même pas réalisé que c'était elle qui se tenait là devant moi, prête à me masser. Surtout avec la sale réputation qu'elle avait. Apparemment c'était une femme cassante, rigide et atrocement froide, donc j'étais assez décontenancée par la situation dans laquelle je me trouvais.
- Madame Kayslar. Comment suis-je supposée vous masser si vous ne retirez pas votre peignoir?
Sa remarque m'extirpa de ma stupeur, je me relevai brusquement, me sentant ridicule, pour retirer mon peignoir. J'étais certaine que mon visage était aussi limpide que de l'eau et que mon affolement se lisait aisément.
Je fus étonnée lorsque Madame Jones se retourna, me tournant le dos afin de m'offrir de l'intimité. Je fus cependant soulagée de ne pas avoir à le lui demander. Une fois le peignoir retiré, je m'allongeai et m'arrangeai pour déposer une serviette sur mes fesses peu couvertes.
Je lui fis savoir lorsque je fus prête et bien installée.
- Qui va s'occuper de l'accueil si Élis est avec Arya ?
Ma question me surprit moi-même, mais je ne voulais pas m'écraser encore plus face à elle en lui montrant que j'étais impressionnée par sa présence. Je retenais presque ma respiration me demandant quand est ce que ses mains allaient se poser sur mon dos.
- Nous avons fermé. C'est une décision qu'aurait du prendre Élis — en tant que responsable, dès que Madame Tavarez a privatisé une partie du spa. J'ignore si c'est ma présence exceptionnelle qui l'a tant perturbée, mais elle a fait preuve d'un manque de professionnalisme sans égal. Je vous renouvelle mes excuses.
Je m'apprêtais à lui répondre, mais ses mains agréablement chaudes se posèrent sur ma peau et je ne pus articuler le moindre mot. Elles glissèrent d'une manière si douce sur moi, l'huile y était certainement pour quelque chose, mais... non ; ses mains étaient incroyablement délicates.
Je n'aurai jamais cru qu'avec ce climat quasi caniculaire, ce type de massage me plairait. L'huile que Madame Jones faisait couler le long de mon dos était presque brûlante, et elle sentait divinement bon. Au bout de plusieurs minutes, ce fut ensuite ce qui semblait être des rouleaux qui prirent le relais. C'était agréable mais je me surpris tout de même à regretter le contact de ses mains.
Tout mon être se détendit et mes paupières devinrent lourdes. La dextérité et la délicatesse de Kendall Jones m'entraînèrent dans une forme d'état secondaire, interrompant toute forme de réflexion. Bien que, je ne cessais de me demander comment l'une des femmes les plus riches des États-Unis pouvait si bien masser sans avoir suivi aucune formation. Je poussais de profonds soupirs, et de petits gémissements de bien être qui me mirent mal à l'aise, mais que je ne pouvais contrôler.
- Vous êtes d'une beauté tellement insolente Atlantis, crus-je entendre avant de sombrer dans une inconscience apaisante.
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