Chapitre 2 : J'ai 18 ans, et maintenant ?

Mon père semblait très fatigué, ce qui ne lui ressemblait pas trop à dire vrai. Il n'arrêtait pas de remonter ses lunettes : son tic de nervosité. J'avais peur.

- Ma chérie... Nous sommes désolés d'avoir dû te cacher ça durant toutes ces années. Mais il le fallait, pour ton bien, déclara ma mère dont les cheveux blonds cendrés étaient attachés en tresse.

J'essayais de me préparer mentalement à ce qu'ils voulaient me dire. Je m'attendais au pire...

- Déjà ma chérie, tu ne t'appelles pas Sybille.

Pardon? Mais bien sûr que si voyons ! Je m'appelle Sybille Grace Sophia Mackenzie !

- C'est ton deuxième prénom en fait, continua ma mère qui ne s'était pas interrompue. Nous avons dû changer ton prénom pour ta propre sécurité. Tu t'appelle Gwen en vérité. Gwenola pour être plus précise. Tu ... es particulière Gwen.

- Très particulière, renchérit mon père.

Ma mère s'avança très légèrement vers moi.

- Tu es ce qu'on pourrait appeler une sorcière.

- Une quoi ?! M'exclamai-je.

« Ce qu'on pourrait appeler une sorcière » ? Se moquaient-ils de moi ? Et puis, je devais changer de prénom comme ça ? J'étais Sybille ! Pas cette Gwen...

Une pierre similaire au cadeau d'Erwan.., de ce monstre, se trouvait sur la table.

- Prends-la, m'ordonna mon père d'un ton doux.

Je la pris, et la même lueur dorée apparut.

- Ceci est comme un détecteur. Plus la lueur tend vers le violet, moins la personne possède de grands pouvoirs. En fait, nous pouvons appeler ça des créatures de secondes classes, m'expliquait mon père. Les sorciers dont tu devrais faire partie émettent généralement une lueur orange ou rouge. Mais toi, tu émets une lumière dorée. La plus puissante des lueurs. Cela signifie que tu fais partie de la classe supérieure des sorciers. Et donc, tu es recherchée...

- Mais... Je ne comprends pas. Si ce que vous dites est vrai, pourquoi n'étais-je pas recherchée avant ?

Alors j'étais une sorcière. (Maintenant je l'ai bien assimilé, mais la Sybille, pardon, la Gwenola dont je vous compte l'histoire actuellement n'y croyais pas du tout ! Comment le pouvait-elle ?)

- Et Erwan ...

-Était une chimère, Gwen. Mais c'était une jeune chimère, heureusement pour toi, m'expliquait ma mère.

- Mais... Je ne comprends pas. J'étais censée être protégée non ? Pourquoi, si tout cela est vrai bien évidemment, m'aurait-il attaquée maintenant ?

- Le contrat, répliqua mon père. Tu étais protégée par un contrat jusqu'à tes 18 ans. Après, donc à présent, tu es très vulnérable. C'est pour cela que tu vas allée dans une école spéciale pour personnes dans ton genre. Là-bas, on te trouvera un garde du corps. Nous partons ce soir Gwen.

- Ce soir ?! Mais mes affaires ne sont pas prêtes ! Et mes amis ? 

Bien évidemment, mes parents avaient tout prévu. Mon frère apporta ma valise dans le salon. Mais était-ce bien mon frère ? 

Une question me trottait dans la tête mais ce n'était pas impossible. Je m'étais toujours demandée pourquoi je ne ressemblais pas à ma mère, ni à mon père. Pourquoi j'étais B+ alors que eux deux étaient A+. Bref, étais-je vraiment qui je pensais être ?

- J'aurais une dernière question. Vu que vous m'avez caché toutes ces choses...Êtes-vous mes parents ?

La question me fit couler une larme tant la chose était insupportable.

- Non Gwen, avoua-t-il. Nous sommes ton oncle et ta tante. Tes parents sont décédés il y a plusieurs années. Nous sommes désolés.

Ma vie était un gros mensonge. Je devais repartir de zéro à présent. Dans une nouvelle école qui semblait bien étrange puisqu'il y était question de sorciers.

- Je t'amènerai jusqu'au train cette nuit, m'expliqua Marie - je ne pouvais plus l'appeler Maman. De là, tu iras en Angleterre. Tu devras prendre un bus spécial pour aller jusqu'en Écosse, il t'amènera directement à l'école.

- En Écosse ? Mais je ne parle pas Anglais ! Et encore moins Gaélique !! M'indignai-je.

- Ne t'inquiète pas. Tu es originaire d'Irlande, Gwen. Tes parents avaient de la famille d'Écosse aussi. Tu sauras parler Anglais. Et même Gaélique. Le Gallois et l'Irlandais. Tu l'as dans le sang, ajouta celle qui je croyais était ma mère.

Marie alla se changer avant de partir. Dès qu'elle fut changer, elle me donna quelques conseils. D'abord, je devais enlever cette robe bleue tâchée de sang et de boue et mettre quelque chose de plus confortable. Le voyage allait être très long d'après elle. De plus, je pouvais éviter les talons, et dieu sait que je détestais les talons donc ça m'allait. J'allai m'habiller et les seuls vêtements qui semblaient adéquats étaient un jean, une paire de converses rouges et un tee-shirt rouge également. Oui, le rouge était ma couleur préférée. J'attachais mes cheveux rouges en une queue de cheval. Je n'aimais pas mes vrais cheveux, ils étaient roux. Et le orange c'est moche..

Seulement, Marie revInt et me donna une arme. Un poignard dont la lame était argentée et le manche en bois possédait des gravures qui semblaient très anciennes. Elles étaient tellement vieilles et abstraites que je ne saurais vous les décrire. Mais je savais que ce poignard était étrange et précieux. D'ailleurs, dès que je le pris en main, il se mit à émettre de la lumière dorée également.

- Il t'appartient dorénavant, m'expliqua ma tante qui était fin prête.

En fait, elle était vêtue toute de noir. Un pantalon en cuir noir, des bottes en cuir, des mitaines de motard noires également. Ainsi qu'un débardeur en coton et une veste en cuir noir. Bref, on aurait dit un assassin.

- Pourquoi cet accoutrement ? Je ne pus m'empêcher de lui demander.

- Hm. Je suis ce qu'on appelle communément une garde du corps. J'ai été formée à l'école où tu vas allée. Ma sœur, ta mère, était comme toi : une sorcière.

Elle m'expliqua qu'il valait mieux se dépêcher de prendre la voiture, que la route allait être longue et que je devais être le plus rapidement possible à ma nouvelle école. Que j'étais vraiment en danger sinon.

Et je la croyais, après tout ce qui s'était passé. J'avais même peur.

- En voiture ! Cria Marie.

Je pris mes bagages et les interposai dans la malle. J'allai m'asseoir devant du côté passager tandis que ma tante s'installait dans son siège. Elle mit le contact et nous partîmes vers la gare. Je n'avais jamais pris le train seule pour aller si loin et j'appréhendais ce moment.

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