Chapitre 2

Son teint halé continue de dorer sous le soleil. On peut facilement distinguer les mèches rebelles de ses cheveux coincé dans ses cils. Ses yeux sont fermés mais elle garde un visage doux et tendre. En regardant plus attentivement, je remarque des gouttes liées à sa transpirations, qui perle dans son cou. Sa mère, qui repose à coté, a la même douceur sur son visage, avec des rides qui se forme autours de sa bouche. Sinon, elles ont les même cheveux blonds, les mêmes yeux verts...

Nous nous sommes repliés à Cuba, où nous nous cachons depuis maintenant trois mois. La chaleur est pesante, mais les habitants ne posent pas trop de questions. Depuis la soirée, les otages se sont répartis aux quatre coins du globe. Si nous restons cachés, c'est car l'agence est aujourd'hui dissoute. J'ai choisis de rester au près d'Alia, ma seule véritable attache. Sa mère, Haneïa, se montre très chaleureuse avec moi, maternelle. C'est bizarre que je ressente ce sentiment alors que je ne l'ai jamais connu. Mais ça fait du bien de se sentir aimé, épaulé.

Quand Haneïa à dévoilé la véritable identité du père d'Alia, Fred a fait demi-tour. Il est tout simplement sorti de la salle comme si le choc était trop dur à supporter. Depuis, on ne l'a jamais revu. Nous étions tous trop secoué pour le retenir de toute façon. Haneïa agit comme s'il ne s'était rien passé mais souvent le soir quand je suis de garde, je l'entends discuter avec Alia sur son passé. Depuis qu'elle le sait, Alia a l'air plus en phase avec elle même. Comme si elle s'était retrouvé. Je sais qu'elle se pose encore des questions, et qu'elle redoute sûrement de revoir Mr Ben Ali, son faux père, mais elle a l'air en paix.

Nous n'avons pas eu de nouvelles d'Andrea mais je soupçonne qu'elle nous cherche encore. Qui sait ce qu'elle fera cette fois. Je doute qu'elle ne nous torture, si elle nous retrouve elle nous tuera direct, à moins d'être stupide. Mais je ne l'imagine pas refaire la même erreur deux fois. Cependant, je pense qu'elle essaiera de garder Haneïa en vie pour retrouver Mr Ben Ali.

Malgré les nombreux otages que nous avons sauvés, Alia n'a pas retrouvé Marie, sa meilleure amie. Je pense qu'elle est morte durant l'attaque au château de l'agence, mais je n'ose pas lui dire. Je neveux plus voir de tristesse sur son si beau visage.

Je m'arrache à ma contemplation et laisse un petit mot sur la table basse. Je décide d'aller faire un tour de garde et d'en profiter pour acheter de la nourriture. Après avoir passé une plage de sable fin, je me déplace dans les petites ruelles. Je passe devant des maisons tantôt roses, tantôt bleues, toutes plus belles les unes que les autres. Les murs sont délabré mais les ruelles n'ont rien perdus de leurs charmes au fils des ans.

Je m'arrête dans une supérette que je connais bien car j'ai prit l'habitude d'y aller chaque semaines. Je discute un peu avec la jeune vendeuse en espagnole. Elle est très mignonne et je sais que je lui plait. Si les conditions étaient différentes, je l'aurais surement invité à diner. Je la remercie puis je l'embrasse sur la joue pour partir. Elle sent le sel d'eau de mer. Je reprends le contrôle de mes sens face à cette odeur enivrante. La même odeur que porte Alia ces derniers jours.

Je retourne dans les ruelles que j'ai emprunté dans le sens inverse. Ce chemin est le seul qui nous mène à la maison sans caméras de surveillance. Je prends une cigarette dans le paquet que je viens d'acheter et tire une latte. Je laisse la fumée prendre le contrôle de mon esprit avant de la recracher. Je souris aux quelques passant et continue de fumer. Les pieds en compote, je traverse la plage d'un pas vif. Le soleil me tape sur le crâne et je commence à me déshydrater. Avant de rejoindre la petite maison que nous abritons, je me dirige vers une poubelle situé en plein milieu de la plage. J'y jette ma clope et décide de prendre 5 minutes pour admirer le paysage, comme tous les jours.

Au loin la mer est calme. Il n'y a pas un brin de vent. Je regagne la maison puis je range mes achats dans les placards. Je range le cornet de glace vanille fraise que j'ai acheté pour Alia dans le réfrigérateur puis m'installe devant la télévision. Elle et sa mère sont encore sur un transat dans la terrasse en train de se reposer.

J'entends un bruit de moteur provenant de la plage. Je me relève et me dirige vers la fenêtre. Je vois deux quads au loin qui se dirigent droit sur nous. Qui que ce soit ils nous ont retrouvé et ce n'est pas bon signe. Le paradis prends fin.

Alia et sa mère ont visiblement était réveillé par le bruit et commence déjà à prendre leurs valises. La mienne a été à peine ouverte donc je n'ai aucun mal à la refermer. Je veille uniquement à ce que la lettre de ma mère soit bien rangé et ne s'envole pas. Tandis qu'Haneïa et sa fille contourne la maison, je prend un bout de papier et y inscrit les deux mots suivants : Nice Try.

Ils sont derrière la porte quand je rejoins les filles à l'arrière de la voiture qui était caché derrière la maison. Haneïa conduit dangereusement vite et je ne regrette pas de mettre attaché. J'entends au loin des cris. Une personne semble ordonner aux autres de nous suivre. Le temps qu'ils ne regagnent leurs quads respectifs, nous somme déjà loin. Trop loin pour eux.

Nous continuons à rouler pendant deux heures puis je prends le volant. Nous nous insérons sur une aire d'autoroute et nous continuons ainsi pendant encore deux heures. Nous nous arrêtons à une station service pour récupérer une carte et quelques réserves de nourriture. Nous n'avons pas eu le temps de prendre ce que je venais d'acheter.

La nuit tombe et Alia décide de prendre le volant pour que je me repose un peu. Hors, je ne trouve pas le sommeil. Je dormirais quand on sera en sécurité. Je vois les panneaux défiler et, au bout de ce qui me semble une éternité, nous arrivons enfin au lieu d'arrivé. Nous avons choisit Butler en Pennsylvanie. C'est une petite ville avec très peu d'habitants. Si des personnes viennent à notre rencontre, nous les verrons venir.

Nous rassemblons tout l'argent qu'il nous reste et nous installons dans un motel pas trop cher. Nous n'avons plus les moyens financiers de l'agence et c'est dur d'en trouver. Demain, nous irons tous chercher un travail pour payer le loyer. Après nous être rassasié, Haneïa part dormir. Pendant ce temps, j'en profite pour prendre ma douche. J'enlève l'odeur de la mer qui me colle à la peau en frottant le savon. Je repense à cette journée. C'est loin d'être l'une des pires. Au moins nous sommes toujours en vie et nous allons changer d'air.

En sortant, j'enfile un caleçon puis une serviette autours de ma taille. Comme je l'imaginait, Alia n'est pas couché. Elle me regarde tandis que je m'assieds à coté d'elle dans le canapé. Elle repose son regards sur sa mère et incline sa tête sur mon épaule. Nous restons ainsi un moment sans parler. Depuis la fameuse soirée, nous n'arrivons pas à parler comme nous le faisions, il y a bien longtemps de ça. Mais au moins, je peux la protéger, avoir un œil sur elle, sentir sa présence quand je dors. Nous ne sommes pas prêts à communiquer mais nous savons que nous pouvons compter l'un sur l'autre.

Elle finit par se redresser, créant un vide sur mon épaule. Elle me manque déjà. Elle me fait un rapide baiser sur la joue puis souffle merci au creux de mon oreille. Ensuite elle se lève et rejoins sa mère dans le lit. J'éteint la lampe de chevet, retire la serviette et m'allonge dans le canapé, seul.

J'espère que ce second vous a plu, le début risque d'être un peu lent mais pas pour très longtemps. Ca vous plait de connaître le point de vue de Maceo ? N'hésitez pas à commenter 💬 pour laisser vos impressions et à voter ⭐️ si ca vous a plu !

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