Chapitre 12

Après avoir traversé des dunes pendant ce qui m'a semblé une éternité, je me retrouve dans une bidon-ville, l'estomac vide. Il n'est pas difficile de compter le nombre d'habitants, ni de se faire remarquer. Quatre logements insalubres sont entassé, laissant beaucoup de place à un désert de plusieurs kilomètres. Je remarque les affaires étendus, au dessus des déchets qui pavillonnent le sol. Il me reste de 'essence et je choisi de continuer ma route. L'horloge de la voiture indique 14H13 contre 11H57 quand je suis parti. Mon essence est presque vide et le voyant finit par s'allumer.  Un bip bip retenti alors dans la voiture et l'écran de la tablette affiche à nouveau une personne cagoulé avec la voix transformé.

"Tu trouvera plusieurs bidon d'essence dans le coffre. L'heure tourne."

Je me situe encore dans le désert et personne ne semble m'entourer. Je décide de sortir de la voiture qui jusque là été mon "bouclier" pour faire à nouveau le plein. Comme prévu, je retrouve le coffre rempli de bidon d'essence mais aussi d'un coffre. J'ouvre le coffre, à la fois intrigué et hésitant, pour découvrir une panoplie entière d'armes et de boites de conserve. Quelqu'un souhaite donc me maintenir en vie et me donner la possibilité de me défendre mais à quels fins ? Ça ressemble beaucoup aux entraînements tordus de l'agence mais je craint qu'il ne s'agisse d'un plan encore plus tordu de mes ennemis. Et que fais Alia dans l'histoire ? Rien ne tient la route, de mon enlèvement, aux corps dans la prison, jusqu'à ça ! Je n'y comprends rien. Je fais le plein, prends la mallette et la place sur le siège avant de ma voiture, il vaut mieux être prêt.

Je continu de rouler, m'arrêtant par moment pour remettre de l'essence, et me rapprochant un peu plus de Paul. La radio est allumé la plupart du temps pour me maintenir éveillé. Lorsqu'il est dans les alentours de 4heures du matin, je décide de faire une halte et de dormir un peu. Je ne connais pas la distance que j'ai parcouru et je ne sais pas quand je vais arriver. Le compte à rebours ne peut pas être arrêté alors je préfère m'arrêter le moins souvent.

Je profite de la tablette pour mettre un réveil à l'aube et ne pas perdre trop de temps inutilement. Je décide alors de fouiller un peu cette fameuse tablettes. La personne qui s'est occupé de la programmation n'a même as essayé de couvrir ses traces et je découvre rapidement les vidéos pré-enregistrées. Il y en a une dizaine, chacune avec des nouvelles indications, mais toutes avec la même terminologie : le rappel du compte à rebours. L'avant dernière cependant à une particularité, elle indique un changement d'itinéraire et me force à faire demi-tour. Ils ont tenté de me mettre un obstacle que je peux déjà déjouer. Je vais pouvoir gagner du temps. J'essaie de retirer le changement de voix, sans succès. Je ne sais donc toujours pas face à qui j'ai à faire.

Je finis par m'endormir, après avoir pris soin de verrouiller la voiture. Mon sommeil n'est pas paisible, je ne suis pas à l'aise, ni en sécurité. Le pire c'est de ne pas savoir comment vont mes amis, les personnes auxquelles je tient.

Le lendemain, je découvre de la végétation, mais aussi de la population. Quand j'arrive dans la ville, peux enfin me situer. Un panneau m'indique que je me trouve au New Delhi en Inde. Je me retrouve dans des rues surpeuplés et complètement perdu. Le GPS change d'itinéraire chaque fois que je passe d'une ruelle à une autre, les habitants ne connaissent pas les priorités et s'entassent sur la route comme s'il s'agissait d'un passage piéton. Comme je regrette le ciel de la Californie !

Je manque d'écraser quelques personnes mais trouve mes marques rapidement. Je repère un quartier qui semble plus défavorisé que les autres et décide de changer d'itinéraire malgré les indications du GPS. Je ne suis jamais venu en Inde mais je préfère éviter de tomber dans les pièges de mes ennemis. Dans les environs de 17h, après avoir tourné en rond toute la journée, j'arrive enfin à destination.

J'ai gagné une journée mais je ne sais pas ce qu'il m'attends. Plusieurs personnes sont à l'affût de mon véhicule, et me regarde sans gêne. Il faut dire qu'avec le modèle et mon bronzage, je ne passe pas inaperçu. Je grimpe les marches d'un immeuble délabré, pistolet sur mon point. J'ai mit le maximum de grenades que j'ai pu sur ma ceinture. Chaque étages que je dépasse est un vrai supplice. Je rentre dans les appartements à la recherche de quelque chose que je ne connais même pas. Les familles me regardent sans trop comprendre pourquoi un homme armé pénètre dans leur foyer. Je ne trouve rien sur les trois premiers étages mais quand je gravis le dernier, je comprends que je suis arrivé à destination. Sur l'appartement de droite, un écriteau affiche "Chez Paul". Comme si on m'attendait, un homme m'ouvre la porte en pointant son fusil vers moi. Il me contourne, s'excuse en anglais avec un fort accent. Ensuite, il part en courant et laisse même tomber son arme dans la précipitation. Je retire la crosse de sécurité puis me dirige vers la porte laissé entrouverte. Je tombe d'abord sur la cuisine ou une dame, sûrement la propriétaire, est étendue au sol. Je n'ai pas besoin de vérifier pour savoir qu'elle est morte. Je continue mon avancée et découvre d'autres corps, dans les chambres. J'arrive enfin dans la salle de séjour pour découvrir un spectacle étonnant. Alia est retenue prisonnière avec Paul, attachés et un bandage sur la bouche. Ils sont effrayés et ont l'air épuisés. Alia gratte son siège du bout de ses ongles ce qui traduit sa nervosité. Son regard alterne entre moi et Andréa qui me gratifie de son plus beau sourire. Ses cheveux bruns tombe en cascade sur ses épaules dénudés. On dirait un top qui a passé ses vacances au soleil. Elle porte un châle de couleur rouge, ce qui lui donne un air provocateur, et un leggins noir.  Elle dégage une éternelle confiance en elle, mais je remarque rapidement les cernes qui encadrent son visage de poupée. Elle aussi est épuisée. Comme moi, elle a été traqué pendant plusieurs semaines en me traquant en retour.

- Qui voila ! Assied toi Maceo, je t'en prie.

- Je suis bien debout, qu'est ce qu'on fait ici ?

- On va jouer aux marionnettes. C'est ce qu'on fait depuis un petit moment déjà. Tu verras c'est amusant. Maintenant assieds toi.

Je m'exécute sans demander mon reste. Si elle veut jouer, alors on va jouer.

- Allons Maceo, n'ai pas peur, tu peux poser ton arme.

- Ou est ton co-équipier ? Tu l'as joue en solo maintenant ?

Je vois que ma remarque l'a irrité. Ses lèvres se transforment en un petit rictus à peine visible qu'elle cache par un sourire amer.

- Les absents ont toujours tords. Tu en as eu marre de lui et tu t'es débarrassé de lui ? Ou alors tu as découvert qu'il te trompait avec une de tes sous-fifres... Ah non, il en a eu marre de ton commandement et a choisi la reddition ?

- La ferme ! Je ne t'ai pas amené ici pour que tu parle de lui ainsi ! Je l'aimais et il m'aimait ! Si je vous avez tué il serait toujours avec moi !

Alia tente alors de dire quelque chose, mais ses paroles sont déformés par le scotch sur ses lèvres et c'est incompréhensible.

- Au moins tu sais ce que c'est d'aimer... Je ne savais pas qu'il est mort.

- Oui, et je sais ce que c'est que de perdre quelqu'un. En fait c'est toi qui l'a tué, à Cuba. T'as fait explosé la maison au moment où il arrivait sur les lieux. Tu devais mourir, pas lui !

- C'est pour ça qu'on est là... Tu va te venger et nous tuer à tour de rôle ?

Je remarque qu'elle est aussi rouge que son châle. J'ai touché une corde très sensible.

- Comme tu peux le remarquer, j'ai, avec moi, les deux seules personnes qui tiennent à toi. Et tu es, la seule personne susceptible de m'aider. J'ai enlevé Alia. Ensuite j'ai prit Paul et j'ai dit à Alia que si tu voulais un jour revoir ton ami vivant, il faudrait qu'elle t'enlève.

- Et tu as fait durer le plaisir pendant deux jours a me torturer en m'empêchant de savoir s'ils allaient bien.

- Non je t'ai donné un avant goût de tes prochaines semaines. Une motivation à faire tout ce que je te dis.

- Et qu'est ce qui m'empêche de ne pas te tuer ? J'ai un flingue prêt a se décharger sur toi.

- Si tu suis à la lettre mes instructions, je suis prête a vous laisser tous les trois en vie et à faire table rase du passé.

- Je peux aussi t'éliminer et on restera tous les trois en vie.

- Mais tu ne saura jamais ce qui est arrivé à ta mère.

- Parce que toi tu sais ?

- J'ai des amis, beaucoup d'amis.

- Et le boulot que tu veux me faire faire consiste en quoi ?

- Démanteler et détruire à tout jamais l'agence. Après on pourra tous retourner à des vies normales. 

Andrea sorti alors un petit boîtier de sa poche.

- Et si l'envie te prends encore de vouloir me tuer, sache que j'appuierai ici et qu'on finira tous en enfer.

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