Chapitre 26

[ Pdv Ben ]

Trois jours. Trois foutu, putain, de bordel de jour.

Trois jours que ma merveilleuse sœur a élu domicile à nouveau dans la " maison de famille ".

Trois jours qu'Oliver a finalement décidé d'offrir sa voix à tout le monde.

Ça paraît génial non ?

Sauf que ça fait aussi exactement trois jours que ma sœur et Olive ont décidé de se liguer contre moi. La blonde Smith et la blonde Roys sont devenues en un si court laps de temps des adversaires redoutables.

Rien qu'aujourd'hui j'en ai eu la preuve. Je me suis réveillé enfermé dans ma chambre, il a fallu que je passe par la fenêtre. La toute les portes était fermé j'ai du donc les soudoyer. Puis en rentrant je les ai trouvées souriantes et s'amusant avec Will, Liam et Zéphyr.

Et bien entendu aucune des deux ne daigne me prêter de l'attention.

Elles m'ignorent.

J'ai fait quoi pour me mériter ça ?

Z : Si...on allait manger une glace ?
A : OH OUI UNE GLACE !
O : Je viens ?
L : Bien sûr que tu viens, idiote !
O : Hey ne dis pas ça comme si c'était une évidence.
L : C'est une évidence !
W : Bah….
O : Je me suis fait kidnapper moi de base.
A : J'ai toujours pas compris pourquoi.
Z : C'est le pire enlèvement de toute l'histoire des kidnapping.
A : On ne peut même pas le désigner comme ça.
W : Sachant que tu as le droit à tout.
O : Oui enfin, " tout "
L : J'avoue que c'est quand même pas tout.
Z : Pourquoi ?
A : L'école, les amis, la famille ?
O : J'ai pas de famille.
A : Ah bon ?
Z : Sujet épineux…
O : Ils sont tous morts.
L : Le tact est présent…

Je soupire à nouveau lourdement avant de laisser mon dos rencontré avec la douceur d'un éléphant en rut le dossier du fauteuil. Mes bras se croisent d'eux même, un instant un ancien cours sur le langage du corps me viens.

" Lorsqu'une personne croise les bras ça peut vouloir dire beaucoup de chose, soit cette personne a froid, mais ce n'est pas vraiment l'analyse que nous cherchons, soit elle est contrariée. Voir même elle montre par ce geste qu'elle n'est pas disposée à la conversation ou tout autre chose. Elle se protège et se met en retrait, effectuant une protection de ses points vitaux et donc d'elle-même pour montrer son désaccord. "

Malgré le fait que j'ai conscience qu'une personne pourrait analyser mon comportement comme ceci..j'en ai rien a faire.

Je suis contrarié, je suis en désaccord.

Donc son analyse serait correcte.

En parlant d'analyse….le regard bicolore de la blonde ou du moins presque blanche, polaire je crois, se pose sur moi. Elle détaille tout d'abord ma posture pour après passer à l'expression de mon visage. Ou du moins l'absence d'expression sur mon visage.

La conversation continue de défiler, j'en ai vaguement conscience, mais elle ne fait que de me fixer et je fais de même. Aucun mots ne sont échangés, en même temps depuis ces deux mois passés ici nous n'avons pas énormément parlé elle et moi. Nous avons construit un semblant de relation sur le regard et les gestes.

Elle fronce les sourcils et jehausse les miens. Elle veut savoir ce que j'ai et je dis qu'elle le sait. Elle soupire et un micro sourire se dessine sur mes lèvres. Elle déteste ne pas savoir, et pourtant elle sait. Mais ce sera loin de la faire revenir sur ses actions. Et je la comprends. Après tout j'ai d'abord fait des recherches sur toute sa famille puis était l'interpeller, lui ai demandé de danser, j'ai étais tué son père puis l'ai emmené de force, même si elle a pas résister, chez moi en l'interdisent de sortir. Les premières semaines se sont passées alors qu'elle était confinée dans sa chambre, puis après elle avait le droit seulement à sa chambre, la salle pour manger et la salle de danse. Il a fallu attendre un mois pour qu'elle soit libre de ses actions dans ma maison.

Et pourquoi ? Tout ça car je ne sais pas quoi faire d'elle. Tout ça car j'ai oublié une chose pourtant essentielle. Les conséquences qui régissent nos actes.

Et comment réparer ça maintenant ?

Deux doigts apparaissent dans mon champ de vision puis c'est un claquement qui se fait entendre. Je fronce les sourcils et fixe mon regard sur ses doigts avant de comprendre.

B : Quoi Zéphyr.
Z : Tu nous écoutes pas.
L : Le terme exact serait qu'ils ne nous écoutent pas.

Il désigne d'un doigt moqueur Olive et moi alors que nous soupirons dans un mouvement identique.

B : Que disiez-vous ?
W : Nous débattons une nouvelle fois de " que devons nous faire d'olive "
L : Et bien sûr nous ne parlons pas de l'olive sur la pizza mais de l'Olive sur le canapé.
O : Hahaha très drôle le petit Williams.
W : Cette blague est redondante.
O : Plains toi à tes parents.
Z : Bon arrêté.
O : Okay Kéfir.
Z : Zephyr.
A : C'est quoi le Kéfir ?
B : Une boisson Aslan, une boisson.
O : Cette fille est blonde.
Z : Spoiler alerte : tu es aussi blonde.
B : Polaire.
L : Ouh tu l'as bien observé.
B : C'est pas le sujet je crois.
O : Honnêtement peut être que vous devriez demander son avis à la concernée.

Et là, tout le monde la fixe les yeux grands ouverts. Il est vrai qu'à aucun moment nous nous étions dit qu'il faudrait lui demander. Et ce rendre compte de ce fait semble passablement l'agacer.

O : Non car on en rigole mais v- non. Ben, tu m'as volé ma vie, alors j'imagine que j'ai mon mot à dire. Ou compte tu simplement me séquestrer le reste de mon existence pour une raison futile et ton seul petit plaisir de gamin pourris gaté ?!

J'ouvre de grands yeux face à ses mots et elle reprend peu à peu sa respiration, ses mains tremblent légèrement et son regard exprime toute la colère et la rancune retenue depuis son arrivée.

Je me suis souvent laissé à penser que ça ne la dérangeait pas d'être ici, car elle ne parlait pas. Mais la était tout le contraire, et maintenant qu'elle nous autorise à entendre sa voix elle nous le fait bien comprendre.

Non.

Elle me le fait bien comprendre.

Car elle a raison sur un point.

Et je déteste ça. Pourquoi ? Sûrement parce qu'elle a raison sur un point. J'ai l'habitude d'obtenir tout ce que je désire de gré ou de force. Et avec elle, fatalement je n'obtiens jamais ce que je veux. Et ça me frustre. Elle ne se rend pas compte de toutes les conséquences cachées derrière ses demandes implicites. Elle ne se rend pas compte des vies mises en jeu.

Z : Ben tu-
B : Tais toi. Tu veux jouer à ça, Olive ? Je pense que je t'ai laissé bien trop de zèle jusqu'à maintenant. C'est moi qui décide, et dès à présent. Tu as l'interdiction formelle de sortir d'ici, l'ordre n'était pas prononcé. Maintenant il l'est. Et il compte pour vous tous aussi, vous ne l'emmenez pas dehors sous peine de représailles. Ta limite c'est le grillage de cette demeure ni plus ni moins. Et continue à faire comme ci tu étais ici en vacances et je réduirais la limite. Suis-je assez clair ?

Pendant la durée de mon discours j'ai senti les personnes se tendre ou au contraire soupirer, s'y attendant pour certains, mais aucun ne fait de commentaire. Ils se taisent tous et détournent le regard. Ce n'est peut être pas la bonne manière, mais dès que j'ai exprimé le fait que c'était un ordre ils ne peuvent désobéir, sous peine justement de contrer mon autorité. Je déteste faire ça. Mais elle n'a pas à le savoir.

Et justement, elle ne le sait pas. C'est aisément visible au regard noir qu'elle porte sur ma personne. Ses yeux bleu et marron se plantent dans les miens et elle se lève avec une lenteur et une grâce dignes de ses plus belles danses.

O : À qui crois tu parler ?
B : Et toi Olive ? Me prends-tu pour ton mignon petit maître d'hôtel ?
O : Tu-
B : Je parle. Tu ne me coupes pas la parole. J'ai donné un ordre. Tu n'as pas à en discuter.

Elle se rapproche avec une rapidité que je n'avais pas prévue et avant même qu'un geste de ma part soit effectué je sens une vive douleur traverser ma joue.

C'est étonnant que le bruit vienne après la douleur.

Outre ma pensée des plus ironiques, je sens mon sang bouillir. A quel moment ose-t-elle lever la main sur moi ? Je souris, d'une manière des moins joyeuse et je me rapproche d'elle. A mesure que j'avance son regard se fait moins sûr et plus .. paniqué ?

O : Qu'est ce que tu vas faire hein ?!
B : Te montrer que je ne suis pas ton copain.

J'attrape ses hanches et la plaque durement au mur, bloquant son corps bien trop frêle du mien et maintenant ses poignées au-dessus de sa tête. En un éclair sa respiration s'accélère et son visage froid se brise laissant passer mille et une émotions.

Z : Ben tu ne-
B : Sortez.
A : Non ! Ça suffit !
B : Aslan dégage. Ça vaut pour les autres.

Je leurs lances un regard noir et ils finissent par partir. J'en profite pour reporter mon attention sur la frêle chose entre mes bras et sourit ironiquement. Je me penche à son visage et laisse mon souffle effleurer sa joue en murmurant à son oreille.

B : La prochaine fois que tu me touches, la limite sera à nouveau dans ta chambre.

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