Chapitre 24
[ Pdv Ben ]
Sans même que je m'en sois rendu compte, je sens tout mon corps réagir à ses simples mots. Elle n'a pas énormément parlé, sa voix est enrouée et fatiguée. Mais...tout comme ses gestes sont dans sa voix elle est chantante.
Il y a des choses dans la vie que nous prenons souvent pour acquises. Voir la beauté du monde, la nuance des couleurs qui nous entourent, sentir les différents fragments d'odeur, goûter à mille et une saveurs et...entendre.
Je ne dis pas que je n'entends pas. Mais chez une personne il est vrai que lorsque tu n'entends pas sa voix alors qu'elle peut parler..ça fait un vide. Comme si cette personne te refusait l'accès à un de tes sens par rapport à elle. Et c'est étonnant de voir à quel point notre corps réagit quand ce cadeau nous est enfin donné.
Les autres réagissent-ils comme moi ?
Alors qu'elle détourne son regard de moi pour fixer ses mains je continue de fixer sa silhouette quelque temps. Elle n'était déjà pas très épaisse en arrivant mais là c'est pire, je pourrais presque croire, si je ne la connaissais pas, qu'elle se briserait sous une simple brise.
Je sens mon corps se crisper, ça commence à mes mains pour finir à ma mâchoire. Je suis en colère. Mais le pire,j'imagine, c'est que ma colère ne porte sur aucune personne extérieure à moi. Au contraire. C'est contre moi même que je suis en colère.
J'ai détruit la vie de cette fille au profit d'une quête de vengeance.
Alors que je rumine mille et une idée noir j'entends plusieurs choses distinctes qui'me font revenir à la réalité.
Tout d'abord des bruits effrénés dans l'escalier. La voix de Will, puis un miaulement.
Je fronce les sourcils et fixe le sourire grandiose d'Olive qui sert Soltas dans ses bras et juste après je me retourne vers deux personnes qui arrivent dans la porte en furie. La première chose que je remarque est l'air désolé de Will, la deuxième est le souffle de Zéphyr et la troisième est…
-BORDEL DE MERDE BEN T'AS FAIT QUOI COMME CONNERIE ENCORE ?!
Je grimace de dépit face à l'air furibond de la petite blonde plantée au centre de la pièce. Elle est de profil au lit d'Olive et pointe celle-ci du doigt tout en me fixant.
Bon, j'avais potentiellement oublié sa présence ici.
B : Aslan je-
A : " peut tout expliquer ? " C'est la phrase de gens qui ont quelque chose à se reprocher.
-" connerie " " quelque chose à se reprocher " tiens, je n'avais encore jamais été désigné ainsi.
Tous les regards se posent sur Olive qui avec une nonchalance déconcertante caresse le pelage roux du chat. Le rire de Zéphyr nous vient et je me retiens de faire de même.
Je me suis souvent demandé ce qui ce passer dans sa tête, si elle commence à le dire je pense que ça va être drôle.
A : Pas toi . C'est lui la connerie humaine.
Le regard bicolore de la blonde se relève et elle toise du regard ma sœur avant de pencher lentement la tête de côté. Elle ne cesse de caresser Soltas qui se montre très honoré de cette attention de par les ronronnements sonores qui se font entendre.
A la voir comme ça je pourrais presque avoir peur.
Dans un geste que je connais bien, Aslan soupire, se pince l'arrêt du nez avant de se masser les tempes.
A : Quelqu'un veut bien m'expliquer ?
O : Moi je suis kidnappé je crois.
A : QUOI ?!
O : Et lui c'est Soltas, mon chaton.
Le visage d'Aslan se décompose et elle fixe Olive dans son lit avec de grands yeux ronds. Et là c'est trop pour moi. J'éclate dans un grand rire, sûrement plus dû au fait de la pression qui redescend qu'à l'hilarité de la scène.
Ce n'étais peut être pas un choix des plus judicieux car un regard noir comme la nuit et un autre tout aussi noir mais bicolore se plante sur ma personne.
L : Tout ça est des plus intéressants.
Z : Pauvre Ben.
W : Subir le courroux d'Aslan est très…
Z : Funeste.
L : Tu en as payer les frais de nombreuses fois mon cher Will.
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