Chapitre 1
Bip bip bip
Je me suis réveille par ce bruit strident et monotone comme tous les matins.
J'ai entrouvert mes yeux, éblouis par la lumière, j'avais dû oublier de fermer mes rideaux. J'ai enfin fais cesser mon réveil et pendant un instant, j'étais tenté de me recoucher. Mais, je savais qu'il fallait que je me lève si je ne voulais pas finir en retard.
Je me suis assise sur mon lit en baillant et j'ai regardé la pièce qui ne m'étais pas encore familière.
Ça fait que quelques jours qu'on à emménager ici, même si mes souvenirs de notre ancien appartement sont un peu flou, je crois qu'une part de moi en avait marre de tous ces déménagements.
Enfin, maintenant on habite dans une maison, et même si elle est petite c'est franchement sympa.
Ma chambre est dans ce qui est censée être le grenier, elle est petite mais ça me convient, j'ai jamais eu beaucoup de meubles de toute façon, j'aime bien la sobriété. La pièce est assez lumineuse, surtout le matin où le soleil se lève pile en face de ma fenêtre, le seul problème c'est que comme le toit est triangulaire, certaines parties de ma chambre à un plafond très bas.
Je me levé de mon lit et étirée, j'ai enjambé les quelques cartons qui restait au fond de la pièce pour atteindre mon armoire. Je me suis changée, chemise bleu claire à manche courtes et jean foncé avant de filer à la salle de bain avant que Claire ne sorte de sa chambre.
Comme à mon habitude, mes longs cheveux châtains claires étaient emmêlés, après mettre coiffé, mes mèches ondulées habituelles tombaient sur mes épaules. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai toujours détesté avoir les cheveux lâchés, ils me gênent. Alors j'ai pris l'habitude de les attacher avec mon élastique fétiche, je n'en ai jamais mis un autre, il est bleu foncé alors il s'accorde bien avec mes tenues et n'accroche pas les cheveux.
Après ça, je me suis appliqué une légère couche de fond de teint, je ne met aucun autre produit de beauté mais, depuis que j'ai de l'acné, je me sens plus à l'aise avec du fond de teint. Et puis paraît-il que ça souligne mes yeux bleus.
Je suis descendue à la hâte pour manger un peu avant de partir au lycée, comme on a déménagé plutôt loin de notre ancienne ville, j'arrive dans un nouveau lycée à la fin du premier trimestre. Je sais plus vraiment ce qu'il s'est passé pour que ce soit si urgent de déménager mes parents ne veulent pas me le dire et Claire ne dois pas être au courant, sinon elle me l'aurait dit. Pour ma part, je souffre de ce qu'on appelle une amnésie traumatique, il y a certains moments de ma vie qui sont très flous et je n'ai jamais réussi à faire parler mes parents à ce sujet.
Ils étaient justement assis à la table, mon père grignotait des tartines légèrement trop brûlées et ma mère rassemblait déjà ses affaires pour partir au travail.
- Ah ! Bonjour Alice, bien dormi ? me lança mon père, en faisant tomber au passage quelques miettes de pains
- Oui ça allait, j'aime bien ma chambre, j'ai juste peur de me cogner la tête contre le plafond un de ces quatre...
- Tu feras pas l'erreur deux fois, rigola ma mère, aller manges un peu Alice.
Elle me tendit le carton de céréales que je manges tout les matins, finalement, même si on a déménagé, la vie est assez similaire à celle que j'avais avant. J'ai pris un bol et une cuillère, rempli de céréales et me saisi de la bouteille de lait regardant vite fait la date de péremption, habitude que j'ai pris après une mauvaise surprise un jour. J'aurais vraiment jamais dû boire ce verre de lait...
Je me suis versée le lait et j'ai commencé à manger avant que les céréales se ramollissent.
Claire descendit enfin, en therme de style vestimentaire on est l'opposé, elle a 13 ans et est en 4e, ses cheveux bruns foncé sont coupés par ma mère dans un carré au dessus des épaules un peu inégal. Mon père et ma mère partage les mêmes cheveux que ma petite sœur, brun sombre et lisses. Claire et mon père ont tous les deux des yeux marrons et ma mère en arbore des yeux verts et leur peau à tous est plus caramel que la mienne.
Le seul point commun physique que je partage avec mes parents est la sobriété des vêtements tandis que Claire porte toujours des vêtements soient roses, soient oranges, soient vert ou soient jaunes et attache toujours une barrette pour tenir une mèche folle.
Ce tableau est étonnant, voir une famille si semblables sauf la fille ainée totalement différente, la raison est simple, je suis adoptée.
Je trouve que adopter un enfant est la plus belle chose qui soit, mes parents m'ont adopté il y a 7 ans, à l'âge de 8 ans tandis que Claire avait déjà 6 ans, paraît-il qu'il y avait quelques problèmes avec ma famille biologique mais je ne me souviens plus de rien, encore cette amnésie traumatique.
Je ne sais pas si je suis censée vouloir à tout prix retrouver ma famille biologique ou ne pas considérer ma famille adoptive comme ma vraie famille, mais ça m'est égal, pour moi Claire est ma petite sœur et mes parents sont mes vrais parents. C'est tout.
Aujourd'hui, Claire portait un ensemble vert et jaune, en descendant, elle riait en tournant autour d'un pilier qui soutient les escaliers. J'adore son rire, il est enfantin et il respire la bonne humeur, rien à voir avec mon père qui grogne quand il rit. J'étais soulagée de la voir toute guillerette, il est vrai qu'hier elle était très contrarié d'avoir dû déménager et quitter ses amies mais Claire a toujours été une fille optimiste et rayonnante.
- Arrêtes Claire tu vas tomber. dit calmement ma mère en posant sur la table des biscuits que ma sœur à pris l'habitude de manger avec du lait
Claire lâcha la barre et s'attabla pour entamer son petit-déjeuner. De mon côté, je terminais mon bol de céréales et mit le bol et la cuillère dans le lave vaisselle.
Je prenais une veste noir sur le porte manteau et mettait de petites baskets blanches.
- Bonne journée ! me lança Claire la bouche pleine.
Mes parents me saluèrent à leur tour. Je fit un petit signe de la main pour leur dire au revoir, pris mon sac à dos bleu dans l'entrée et sortit.
Dehors j'essayais de me souvenir du chemin vers mon lycée et en marchant je regardais les maisons autour de moi. On a emménagé dans une petite ville de banlieue avec peu d'immeubles et beaucoup d'espaces verts. Je me sens bien ici, je préfère largement les maisons avec les jardin que les grands immeubles qui me donnent froid dans le dos. Pourtant je crois que j'ai toujours habité dans des appartements, enfin sauf maintenant et je crois une autre fois quand j'étais petite. Mes souvenirs sont très flou alors je ne sais plus vraiment quel âge j'avais quand j'y habitais mais d'après mes parents, c'est la première fois qu'ils habitent une maison depuis mon adoption alors ça devait être avant. Je me souviens bien de cette maison, elle était blanche avec le toit de tuiles noires et paraissait un peu ancienne. Il me semble qu'il y avait deux ou trois étages mais je me souviens surtout du premier, au rez-de-chaussée là où était ma chambre, avec des meubles assez ancien mais sobre, une légère odeur de poussière et une belle luminosité. La maison était entourée d'un immense jardin avec un banc en fer forgé sous un saule pleureur. J'aimais beaucoup m'asseoir sur ce banc, tellement que je n'allais pas souvent visiter le reste du jardin. Je n'arrive pas à me souvenir avec qui j'y habitais mais j'y croisais parfois quelques personnes qui m'étaient familiers, sans pourtant jamais réussir à leur parler. Enfin ce n'était pas très grave, j'aimais tellement cette endroit que parfois j'en rêve encore aujourd'hui.
J'ai ralenti le pas, la densité d'enfant de mon âge grandissait à mesure que j'arrive à mon lycée. Je me suis mise sur la pointe des pieds pour les regarder se presser les uns contre les autres pour entrer, sans que ça semble pourtant déranger quelqu'un. Chacun était dans son monde, à discuter avec leur amis, écouter de la musique ou même réviser en marchant, l'aire paniqué. L'affreux bruit ambiant ne semblait dérangé personne. À un moment, je me souviens que j'avais des migraines quand trop de gens parlaient en même temps, mais il faut croire que tout le monde finit par s'y habituer. Je sentais tous les élèves en retard me bousculer, j'avais les épaules qui valsaient d'avant en arrière. Je voulais juste faire demi-tour et rentrer à la maison. Mais je préférais supporter les cris et les bousculades que de voir la mine déçue de ma mère et le regard de pitié de mon père tout en écoutant leurs sermons sans grandes convictions. Je savais que je ne pouvais pas craquer maintenant, alors j'ai fermé les yeux, j'ai inspiré, expiré, quand j'ai réouvert les yeux, j'étais près pour mon nouveau lycée.
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