8 - La confrontation


Ramenant ma robe orange vers moi, je tire Élodie par les cheveux pour qu'elle se baisse. Maintenant, cachées derrière un buisson tout touffue, nous fixons la cabane de mon âme sœur. 

Je dois dire qu'il a été assez compliqué de la trouver, elle est censée être secrète aussi. Nous avons dû interroger toutes les mamies du quartier pour arriver ici, dans une forêt reculé, loin de la civilisation. En marchant, Élodie et moi sommes tombées sur un cadavre. C'était une très jolie découverte! Nous en avons profité pour lui prendre son collier en or : il sera si joli avec ma robe de princesse. 

Bref, en interrogeant les vieilles dames nous avons appris que mon âme sœur - répondant aussi au nom de Philibert- vivait dans une vieille cabane délabré. Élodie avait interrogé les ancêtres pour savoir comment elles savaient tout ça et elles ont honteusement avoué qu'elles suivaient mon bébé pour le mater pendant qu'il se changeait.

Pfff. 

Et maintenant, accroupie dans un tas de merde, le nez en l'air comme des écureuils, nous attendons que Philibert revienne. Selon nos sources, il serait partit se faire épiler et il reviendrait bientôt. 

Quinze heure plus tard, je suis en train de baver sur l'épaule d'une Élodie totalement endormie. Mes membres sont complètements engourdis, j'ai un torticolis monstre et le pire : mes cheveux sont décoiffés. 

AHHH ! 

— Réveille-toi, la rouquine, grogné-je en secouant Élodie, et viens m'aider à me coiffer, je suis hideuse, je le sais !

Comme réponse, Élodie tombe à la renverse - sans toutefois se réveiller - et laisse échapper un faible gémissement avant d'effleurer ses lèvres en murmurant le nom de son amant. Elle doit faire un rêve étrange. 

Je pousse un soupir avant de m'emparer d'un morceau de bois que je plante dans mes cheveux. Voilà! J'ai un look sauvage maintenant, quand Philibert me verra, il tombera à mes pieds. Après m'être refait une beauté, je me couche sur Élodie ; il est hors de question que je me couche sur un tas de moisissure, je suis trop fabuleuse pour ça. Confortablement installée sur ma rouquine de service, je ferme doucement les paupières, prête à tomber dans les bras de Morphée. 

Mais bien sûr, si je ne suis pas interrompu ma chronique serait aussi nulle que votre talent en make-up, non? Alors, comme je le disais, je suis sur le point de tomber dans les bras de Morphée, je ne suis qu'à une dizaines de kilomètres - euh non une dizaine de centimètres- mais une baffe monumentale vient s'abattre sur ma magnifique joue. Je pousse un hurlement monstre- réveillant Élodie qui hurle de nom de Boomer en encerclant son corps de ses bras- et ensemble, nous hurlons comme deux tarées. 

—   Fermez la! grince Philibert en plaquant sa main sur la bouche d'Élodie et son pied sur la mienne, vous allez alerter les moufettes. Et si elles viennent, elles vont me demander de payer mon loyer. 

En voyant mon âme sœur, mes yeux pétillent de bonheur, et je me défaits de l'emprise qu'avait le pied de Philibert sur ma bouche. Maintenant debout, je cours dans les bras de mon amour. 

— Mon amouuuuuuuuuuuuur, crié-je en tentant de l'embrasser. 

Il me fixe avec un regard d'adoration, avant de me plaquer au sol, son pied sur mon ventre. Il met une légère pression avant de s'abaisser à ma hauteur. 

— J'ai qu'une règle, la tarée, une seule : on ne touche jamais mon blouson en cuir, putain. Surtout pas toi, avec toutes tes stupides bactéries.

Élodie pousse une exclamation de surprise et moi, je ne fais que le fixer comme Rex. 

Il est si gentil. 

Je suis encore plus amoureuse de lui, oulala. 

Philibert se tourne vers Élodie et un semblant de sourire flotte sur ses lèvres. 

Hein? 

Il lui offre sa main pour l'aider à se relever et après m'avoir lancer un regard désolée, Élodie la lui prend. 


— Salut, murmure Philibert, en attirant mon amie vers lui, je peux te demander quelque chose, continue-t-il en effleurant de ses lèvres l'oreilles de mon esclave. 

Qu'est-ce qui se passe? Il devrait effleurer mon oreille, pas la sienne. J'ai câliné Jul, bon sang! Il devrait m'embrasser et me demander un autographe ! Et enclancher la conception d'enfants avec moi. 


— Tout ce que tu veux, murmure Élodie en plongeant son regard dans celui de mon amant, oubliant totalement son petit ami. 

Philibert repousse une mèche rousse de la jeune fille avant de demander d'une voix totalement sérieuse: 


— Tu peux déboucher mes toilettes? J'a fais tombé ma commande MacDo hier et j'y arrive pas... 

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Désolée du retard ! 

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