3- La rencontre
Je replace mon chapeau melon rose et descend timidement les marches du bus. M'approchant à petites foulées du hall, je suis stoppée par la sonnerie de mon téléphone. Encore timidement (je suis timide, ne l'oubliez pas.), je l'extirpe de mon sac à main en satin rose et entre le code pour répondre au message de ma meilleure amie au monde.
La meilleure des meilleures, l'amour de ma vie :
Yio, tu et dons kel clace? ❤️
Moi :
Sel de madam Link
La meilleure des meilleures, l'amour de ma vie :
Ah nul, je suis dons sel 2 monsieur Kiro
Je pleure, l'amour de ma vie n'est pas dans la même classe que moi. En pleurant à chaudes larmes et en reniflant comme un mammouth, je jette mon téléphone dans mon sac et rentre dans l'école après m'être mouchée avec la cravate du proviseur.
Devant mon casier, mes trois amis m'attendent sans se parler. C'est normal, je suis leur reine et ils n'ont pas le droit de se parler si je ne suis pas avec eux. Sinon, ils risquent de m'oublier et ma chronique ne peut pas exister sans mes amis.
Élodie, l'amour de ma vie, saute dans mes bras et ses cheveux roux effleurent mon visage. Plus petite que moi, elle a la peau pâte et de grands yeux bleus. Ses cheveux de feu me rendent souvent jalouse, donc elle a l'habitude de les cacher pour ne pas me faire de peine.
— Tu m'as tellement manquée, Star! J'ai sentit que mon monde se détruisait sans toi.
— Oh, amour de ma vie, toi aussi tu m'as manquée!
J'ai rencontré Élodie il y a six cents ans, dans une vie antérieure. J'étais une reine surpuissante et elle, une servante qui récurait mes toilettes.
Et, il y a deux semaines, le jour où mon père est mort, que je l'ai retrouvée. Lorsque nous nous sommes vue, on s'est tout de suite reconnues. Elle a crié le mot toilette avant de plonger dans mes bras pour sangloter. C'était comme si une partie de moi m'était revenue. Et depuis ce temps là, Élodie vient chez moi récurer mes toilettes, comme dans le bon vieux temps.
(Manque de logique : signature des chroniques)
— Ma toilette est sale, tu crois pouvoir venir la nettoyer? la questionné-je en me détachant d'elle.
— Bien sûr, ma reine!
Je lui offre un sourire de reine avant de me tourner vers Boomer, mon meilleur ami de tout l'univers. Je sais que je n'ai rien à craindre avec lui : il est gay, il n'y a donc aucun problème de friendzone. N'empêche, je suis jalouse de ses yeux gris.
— Boomer! m'exclamè-je en lui pinçant la joue.
— Star! Tu m'as tellement manqué, tu n'as répondu à aucun de mes messages! Regarde mes ongles, ils sont beaux, non? me demande-t-il en me montrant ses ongles vernis de jaune.
C'est tellement beau, je suis jalouse. Pourquoi je n'ai pas de vernis jaune, moi? Je lui lance un regard noir avant de me tourner vers ma dernière amie : Suzette.
Totalement vêtue de noir, elle a de grands yeux verts et des cheveux bruns. Suzette, je l'ai rencontré il y a deux ans, dans le placard du concierge. Depuis ce temps là, on est devenue très proches. Elle est devenue mon esclave. C'est elle qui porte mes sacs, qui me file ses réponses lors des examens et qui me prête son matériel lorsque je n'ai pas le mien.
Je n'aime pas nécessairement Suzette, elle n'est pas assez jolie pour traîner avec moi. Mais, comme je suis trop timide, je n'ai pas la force de lui dire de dégager.
— Suzette, va ouvrir mon casier pendant que je parle avec mes amis.
Voyant qu'elle ne fait aucun mouvement, je la gifle pour lui faire comprendre que je l'aime beaucoup et elle sourit avant de tourner les talons.
(Si vous avez des problèmes d'obéissance, gifler la personne et elle sera comme neuf)
— Alors, comment vous trouvez mes vêtements? leur demandé-je en faisant un tour sur moi-même.
— Trop belle, tes gants en velours, j'adore, s'exclame Boomer en mettant une main sur son cœur.
— Tu passeras totalement incognito, c'est certain, renchéri Élodie en replaçant une mèche de ses cheveux.
Trop heureuse, je gifle mes deux amis avant de me diriger vers mon casier que Suzette a ouvert. Et c'est à ce moment que je le vois.
Mon cœur rate un battement et ma bouche s'entrouvre. À court de mot, je reste là, à le fixer. Il est tellement beau. J'aimerais tant m'approcher de lui et le caresser. J'aimerais tant que ma bouche épouse son pain moelleux et que ses saveurs explosent en moi.
— Qu'est-ce que tu regarde ? me demande Suzette en se mettant sur la pointe des pieds.
Je lui lance un coussin sans lâcher ce dieu des yeux. Dans ma cage thoracique, mon cœur bat des records de vitesse et je sens ma peau se chauffer.
Je le veux.
Je veux ce burger.
La cloche sonne mais je continue à fixer ce burger à moitié entamée que la fille ingrate a abandonné. Je m'en approche, m'en empare, m'apprête à en faire une bouchée quand je me fais plaquer par lui.
Mesurant environ un mètre quatre-vingt neuf et huit millimètres, il est habillé en noir et d'une veste en cuir. Ses cheveux bruns se bouclent à la nuque et ses yeux aussi noirs que de l'encre chinoise, me fixe méchamment.
Il est tellement beau.
Il me fait peur.
Je suis amoureuse.
Un bad boy.
Encore sur le sol, je le dévore du regard tandis qu'il engloutit le burger qui nous a rapprochés.
— Salut, commencé-je en me relevant. Je m'appelle Agathe Shilom mais tout le monde m'appelle Star. Tu veux me kidnapper pour ensuite m'épouser?
— Je suis un bad boy, je suis mauvais pour toi. Tu ne connais pas ma vie.
— Mais je veux faire partie de ta vie.
Il me lance une tomate qui atterrie sur ma joue avant de disparaitre. Rougissante, je m'empare de la tomate et l'embrasse. Il l'a touché, c'est comme si je l'embrassais, lui. Ensuite, je me lève et me dirige vers ma classe sans cesser de penser à lui.
L'amour de ma vie.
Le bad boy de mon cœur.
Mon futur kidnappeur.
Le futur papa de Rex.
_________________
Un bad boy? Mais qui s'y attendais? Oulala, cette histoire est pleine de rebondissements!
- Si vous avez aimé, vous pouvez commenter ou voter
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top