Chapitre 16: Le meurtre

Étrangement face à nous les portes sont légèrement entre ouvertes. À chaque étage, il y a environ quatre appartements donc on doit en visiter deux par étage chacun. On se met devant chacun notre porte, on se lâche un dernier regard puis on entre avec nos lampes torches. Le hall étant assez éclairé avec les portes vitrées, mais ce n'est pas forcément le cas des appartements sans électricité qui peuvent ne pas avoir de fenêtres ou de volets complètement fermés. Lorsque j'entre, je constate quand même de la lumière ici qui me permet de ne pas être complètement plongé dans le noir. Cependant, je reste sûr mes gardes pour observer la pièce et malheureusement, ma visite sera très courte étant donné qu'il n'y a personne ni même de réserves de nourriture. Surement des personnes qui ont réussi à s'enfuir. Lorsque je sors de mon appartement, j'attends dans le couloir que Thomas est fini pour commencer le prochain. Il sort lui plusieurs minutes plus tard avec un couteau en sang. Il me fait juste un non de la tête pour me signaler qu'il n'a rien trouvé d'intéressant. Lorsque l'on fait nos prochains appartements, la même chose se produit. Les seules choses trouvées, ce sont du sang, des corps inerte ou un rôdeur. 

On se dirige vers les escaliers pour se rendre au premier étage et étrangement, le trac arrive, notre appartement se trouve ici. On éclaire les escaliers qui montent jusqu'au quatrième étage. On reste silencieux afin d'essayer d'entendre quelqu'un ou quelque chose, mais rien. On éclaire jusqu'en haut et la vue me terrifie sur plusieurs marches se trouvent du sang ou des membres de corps goûtant jusqu'en bas et avant que je ne puisse me reculer, je reçois une goutte de sang sur ma joue. Je me recule d'un coup écœuré et j'essaye d'effacer le sang sur ma joue un peu trop fort ce qui m'irrite un peu la peau. Thomas a arrêté d'éclairer en haut, mais nous éclaire maintenant. Après avoir repris mon souffle qui s'était saccadé à la vue horrifique et d'avoir fini de frotter ma joue, Thomas me fait signe de continuer. En retenant un nouveau haut de cœur, je le suis sans rien dire. La dernière fois que j'étais ici ce n'était pas aussi monstrueux et d'avoir laissé Stéphane aussi ne fait qu'accroître ma culpabilité. Arrivé au premier étage, on se dirige chacun vers un appartement comme précédemment sauf que cette fois, je prends mon appartement et Thomas un autre. Il me fait un hochement de tête pour m'encourager et j'entre discrètement. Dans l'entrée, il y a encore du sang séché du corps de ce rôdeur qui s'en est pris à Stéphane. Je m'avance avec ma lampe torche et mon couteau prête à me défendre. J'avance jusque dans le salon et il n'y a toujours personne. Je me dirige vers notre chambre face à notre salle de bain. Personne ne se trouve dans la salle de bain et quand j'entre dans la chambre une silhouette se trouve dos à moi. 

- Stéphane ? Dis-je lorsque mon cœur commence à s'emballer de peur. 

La personne grogne et se tourne vers moi avec du sang sur la bouche et il commence à courir vers moi. De peur, je lâche ma lampe torche qui tombe au sol cependant mon instinct de survie agi avant que je ne comprenne et je me rends mon compte que j'ai planté mon couteau dans son crâne. Je recule de nouveau au moment où le corps s'effondre toujours mon couteau dans sa tête. Je reste ici à quelques centimètres de lui, incapable de bouger ni même de récupérer ma lampe torche afin de vérifier qui c'est. Je suis terrifiée de vérifier, car la corpulence et la taille me font penser à... Mes larmes s'apprêtent à couler, mais je refuse que ça arrive. Je me dirige silencieusement vers ma lampe torche toujours en train de fixer le corps devant de peur qu'ils se relèvent. J'arrive à peine à le distinguer avec ma lampe torche au sol et la pénombre, mais je sais qu'il est effondré sur le ventre. Lorsque j'ai ma lampe torche, je la pointe lentement vers le corps inerte et ma tête se met à tourner en voyant la veste que porte l'homme, c'est sa veste... Je détourne le regard sur le point de m'effondrer. À ce moment-là Thomas, arrive à côté de moi et se stoppe sur le corps. 

- Ce n'est pas possible... Dis-je en tombant sur les fesses perdant tout espoir. 

Thomas ne bouge plus et ne dit rien fixant le corps. Puis après quelques secondes s'approche du corps et le retourne et pointe la lumière dessus. Je suis incapable de le regarder, pas après ce que j'ai fait. Je fixe le sol abasourdi lorsque j'entends vaguement Thomas m'appelait. 

- Lucie ? Répète-t-il. 

Je le regarde avec difficulté et ensuite automatiquement le corps juste à côté et je comprends toute suite pourquoi il m'a appelé. 

- Ce n'est pas lui. Me dit-il bien que je l'ai compris moi-même. 

Reprenant mes esprits, je m'approche avec ma lampe torche pour la diriger vers son visage pour être sûr de moi. Effectivement, ce n'est vraiment pas lui, même avec un couteau dans le crâne et le sang partout, je reconnaîtrai entre mille son visage et ce n'est pas lui. Je regarde Thomas qui sourit et sans m'en rendre compte, je souris également. 

- Il est toujours vivant. Me dit-il. 

Cependant, sa phrase me fait cesser de sourire instantanément. Non... Ce n'est pas lui oui, mais on ne sait pas s'il est en vie. Je me relève en même temps que Thomas sans lui répondre. 

- Tu peux me laisser une minute ? J'aimerais récupérer quelques affaires. Dis-je un peu distante. 

- Je vais regarder les autres appartements de l'étage et ensuite, je te rejoins pour que l'on continue nos recherches. Dit-il en partant sans me demander de confirmation. 

J'aurai aimé plus de temps, mais malheureusement nous n'avons pas beaucoup de temps alors je comprends ce qu'il veut dire. Je me dirige en premier vers ma bibliothèque remplie de livre. J'aimerais tous les emporter, mais je ne peux pas me le permettre alors je décide juste de prendre les trois tomes de mon livre préféré : Enclave. Je ferme mon sac et je continue d'observer notre chambre. Je me dirige vers notre salle de bain et je trouve un tee-shirt de pyjama de mon petit ami. Automatiquement, je le sens et son odeur y est toujours alors je décide de l'emmener avec moi. Je décide aussi de prendre mon téléphone et son chargeur même s'il ne sert plus à rien, j'ai espoir qu'un jour, il fonctionne de nouveau et que je puisse retrouver les gens que j'ai perdu. En observant davantage, je me rends compte que pas mal de personne sont sûrement venu ici étant donné qu'il n'y a plus de nourriture ni d'eau ici. Après avoir fait le tour, je me suis assise sur notre lit, mon sac sur le sol et je touche mon collier en repensant à des souvenirs que j'ai avec lui... 

~Flashback~

- C'est Avatar ! Dis-je en même temps que lui. 

- Je l'ai dit avant, mets moi le point. Dit-il en me montrant la feuille où sont notés nos points lors de notre blind-test

- Quoi ? Pas du tout, c'est moi qui l'ai dit avant ! Dis-je offusquée.

- Non, arrête de mentir, je suis le meilleur, je ne fais que de gagner assume, tu es plus nulle que moi. Dit-il en me faisant un regard arrogant. 

- C'est normal, tu triches ! Dis-je mauvaise perdante. 

- Tout le monde sait que je suis le meilleur ! 

- Le meilleur des nuls ! 

- Ah ouais ? Dit-il en me regardant avec un regard plein de défis. 

- Totalement ! 

Mon copain commence à se lever de son lit pour me courir après et tout en riant, je cours dans l'appartement pour l'éviter malheureusement, il me rattrape très vite et nous rions aux éclats. 

~Fin du flash-back~

- Lucie ? 

Je lève mon regard vers Thomas qui m'attend à la porte de la chambre. 

- J'arrive. Dis-je en lâchant mon collier que je n'ai pas cessé de toucher en me remémorant ce souvenir avec lui. 

Je prends mon sac, me lève du lit et en me dirigeant à la sortie de la chambre, je vois dans notre penderie un couteau. Je m'approche pour le prendre et je me rappelle que c'est un cadeau qu'il a eu bien avant de me connaître. Je le regarde dans mes mains et il est beaucoup plus pointu et aiguisé que celui que j'ai qui est plutôt un couteau de cuisine le mien. Cependant, celui-là est noir et plus petit. Je décide de le mettre dans ma botte puis je passe mon pantalon au-dessus afin de le cacher, cela peut toujours être utile. Je mets mon sac sur mon dos et je rejoins Thomas. Il m'attend dans le couloir et je décide de le contourner, déterminer à fouiller ce bâtiment à sa recherche. Il est peut-être quelque part et je dois le retrouver. 

Par la suite, nous continuons de visiter appartements par appartements et étage par étage. Nous arrivons malgré tout à trouver une ou deux conserves, mais rien de plus que ce que l'on espérait. Arrivé aux quatrièmes et derniers étages nous répétons notre routine en prenant chacun un appartement, moi à gauche lui à droite. Étrangement, tous les appartements de cet immeuble sont ouverts, mais quand on regarde plus précisément, ils ne sont pas tous ouverts normalement certains ont le chambranle de porte carrément cassé. On a fini par en déduire que des gens ont déjà essayé de récupérer des affaires ici et je suis alors plutôt heureusement que Stéphane ne soit pas ici. Je me suis alors dit que le zombi que j'ai vu dans notre chambre avec la veste de Stéphane est sûrement un des pilleurs qui est mort en fouillant l'immeuble. Cela est alors très rassurant, car ces pilleurs ne sont plus là depuis un certain moment probablement si l'homme est devenu un rôdeur. 

Pourtant, lorsque j'entre dans cet appartement une sensation désagréable m'empare. Mon corps se met à frissonner et sans avoir pourquoi je commence à avoir peur. Je sers un peu plus mon couteau et je commence à entrer. Personne ne se trouve ici alors je continue en me dirigeant vers la chambre. Au moment où je touche la poignée de porte, la porte s'ouvre dans un grand coup me propulsant en arrière et j'ai à peine le temps de me reprendre mon équilibre qu'une personne derrière moi m'arrache mon couteau des mains et me tient fixer contre son corps une main sur ma bouche pour m'empêcher de hurler. Une douleur au nez me prend avec le coup de la porte et je sens un peu de sang couler, mais je peux a peine respirer avec la main de cet inconnu sur ma bouche. Ma lampe torche et mon couteau se trouve à terre et je ne vois pas les personnes avec moi étant donné que la lumière est dirigée à l'opposé d'eux. Cependant, je distingue la silhouette face à moi s'approcher de moi en riant légèrement. Mon souffle s'accélère, car la panique m'empare en comprenant que ce sont définitivement des personnes devant moi et non des rôdeurs. J'essaye de me débattre pour me dégager du gros lourd qui me tient par-derrière, mais c'est impossible, il a plus de force que moi alors je tente de hurler malgré sa main sur ma bouche pour avertir Thomas.

- Hum, tu peux te débattre vas-y, tu me rends encore plus fou. Dit la voix masculine derrière moi.

Mon corps se met à trembler de peur et je gémis de dégoût. Je continue d'essayer de hurler pour prévenir Thomas tout en voyant l'homme s'approchait de moi. Il prend ma lampe torche et la pointe droit sur mon visage ce qui m'éblouit et me fait fermer les yeux. 

- Hum hum qu'avons-nous là. Une jolie surprise. Dit-il en sentant sa main glissée sur mon arcade. 

J'essaye de repousser sa main, mais il m'attrape le menton pour me garder immobile sous la main du connard derrière. 

- Oh, comme c'est triste, je t'ai un peu abîmé. Continue-t-il en attrapant mon nez. 

Une douleur me submerge et me fait hurler de douleur, mais le son reste atténué par sa main. 

- T'inquiètes pas le reste m'a l'air intacte regarde. Dit-il en descendant enfin la lumière de mon visage pour la mettre sur mon corps. 

Il tente de toucher mon sein, mais je me recule tout en continuant à hurler. 

- Tu peux hurler si tu veux mon ange, ton copain ne t'entendra pas. Reprend-il.

À ces paroles j'écarquille les yeux en me demandant comment pouvait-il savoir que nous sommes tous les deux. Nous observent ils depuis longtemps ? Il commence à sortir une arme de son pantalon et quand je remarque son pistolet, je regrette que le mien soit dans mon sac. Il pose ensuite l'arme sur ma joue comme pour la caresser et j'essaye de me dégager toujours en vain.

- Je vais m'occuper de ton copain pendant que mon ami s'occupe de toi et ensuite, on va s'amuser très, très longtemps toi et moi. Dit-il d'une voix affreuse qu'il se veut sensuel puis il reprend en me chuchotant à l'oreille. Et je sais que tu vas adorer ça, les autres aussi ont adoré.

Je retiens un haut de cœur en continuant de toutes mes forces de me débattre et de hurler pour éviter que Thomas ne se fasse avoir comme moi. Cependant mon comportement ne le fait que sourire davantage.

- Oh oui, je pense qu'on va bien s'amuser toi et moi. Dit-il en me détaillant une dernière fois tout en quittant la pièce.

Dès qu'il a quitté notre champ de vision, je sens qu'on me retourne et on pousse contre le mur derrière moi. Ma tête claque la première ce qui me sonne légèrement. Il profite de ce moment pour s'approcher de nouveau de moi et me bloquer contre le mur cette fois en reposant instantanément ses doigts dégoûtants sur ma bouche. Avec son corps, il me bloque contre le mur pour m'empêcher de bouger, une de ses mains sur ma bouche pour m'empêcher de hurler et une autre qui essaye d'arracher mon tee-shirt. Étant donné qu'il ne peut pas s'occuper de mes mains, j'essaye de le repousser le plus possible ce qui le fait grogner de frustration. Énervé, il me recule du mur et me claque sur le sol où ma tête frappe une seconde fois.

Cette fois, je sens quelque chose couler de mon front qui ne me rassure absolument pas. Je commence à voir flou, mais je refuse d'abandonner. Cependant, cette fois, il m'a complètement lâché et commencer à s'approcher de moi et je réfléchis à la meilleure solution face à ça. J'ai deux possibilités où je profite de ce moment pour hurler et prévenir Thomas, mais je risque de me reprendre un coup et de cette fois ne plus être capable de me défendre en sachant que c'est déjà presque impossible dans l'état actuel où je joue de ma situation lui faisant croire que je suis sonnée pour le laisser me lâcher et mieux retourner la situation à mon avantage. Cette deuxième idée m'attire moins étant donné que je suis une mauvaise actrice, mais ça reste ma meilleure option. Le voyant s'approcher, je me mets à gémir en fermant et ouvrant les paupières frénétiquement comme pour chercher à reprendre mes esprits. Je lève légèrement mon bras vers lui comme pour le retenir faiblement et quand il repousse mon bras mollement, il se met à rire. Bingo, il pense que je suis KO. Il décide alors de s'allonger sur moi et me lèche la joue. J'ai envie de vomir, de hurler et de me débattre. Me laver la joue pendant des jours pour retirer son odeur et sa salive, mais si je réagis maintenant, c'est foutu. Il me fixe de nouveau intensément et rit de nouveau en se détendant.

- Oh ma jolie ne t'inquiètes pas ça va aller vite, c'est promis. Dit-il en arrachant définitivement mon haut me laissant en soutien-gorge.

- S'il vous plaît non. Dis-je d'une petite voix faible. 

J'ai l'impression que la situation lui plaît davantage alors il me quitte des yeux pour regarder son pantalon qu'il commence à défaire. Ma tête me fait toujours affreusement mal, mais je décide de profiter de ce moment pour approcher ma main de ma botte pour tenter d'attraper le couteau que j'ai caché. Il jette son pantalon au loin où se trouve son arme et se rapproche de moi. Je sens son érection qui me donne une nausée en plus. Je ne vais pas y arriver... Si... Je dois le faire... Je touche enfin mon couteau que je sors au moment où ses mains se dirigent vers mon pantalon et par pur instinct, je sors mon couteau et le plante sans sommation dans sa gorge et le retire d'un coup sec. Instinctivement, l'homme met sa main sur la plaie pour l'empêcher de saigner, mais il y a tellement de sang qui s'échappe de sa plaie pour couler sur ses mains, son cou et sur moi. Il gémit de douleur puis il finit par s'écrouler sur moi avec du sang par tout sur moi. Je reste pendant quelques secondes sentant encore son sang couler sur moi et son corps lourd pesé de tout son poids sur moi. Je finis par le repousser avec difficulté et instinctivement, je me recule le plus loin possible du corps tout en le fixant. Je finis par percuter un mur contre mon dos à seulement un mètre du corps. Je le regarde sur le dos inerte et rouge. Il y a tellement de rouge. Je regarde mes mains qui tiennent encore mon couteau rempli de sang, mes mains sont remplies de sang, mes bras aussi, tout mon corps est rouge de sang. Qu'est-ce que j'ai fait ?...

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