Chapitre 14: Le plan
Finalement, nous sommes tous les deux parties dormir peu de temps après et j'ai essayé de trouver le sommeil, mais j'en ai été incapable. J'ai quand même dormi trois heures environ et je suis réveillée par ma petite sœur à côté de moi. Dehors, un grand soleil signifie qu'on s'approche plus du midi que du matin. On descend et je cherche quelque chose à donner à déjeuner à ma sœur n'ayant pas la force de lui faire un vrai repas. Je l'installe sur le canapé et je me mets près d'elle puis je la regarde et je me sens mal pour elle. Elle ne sait rien du tout et j'ai mal au cœur de ne pas pouvoir lui dire. Peu de temps après les trois garçons descendent également pour déjeuner dans le silence.
Dehors, il fait gris malgré le soleil et un peu froid alors il se ressent dans la maison. Il va falloir que j'habille plus chaudement ma sœur et que je trouve une solution à plus long terme. Quand ma sœur a terminé, je la laisse jouer avec le peu de jouer qu'elle a emporté et je décide de rejoindre les garçons dans la cuisine qui s'arrêtent de chuchoter quand j'entre. Il ne faut pas être un génie pour comprendre de qui ils pouvaient parler, mais je m'en fiche. Je m'installe pour qu'ils puissent tous me regarder et je commence à parler sans passer par quatre-chemins en regardant Thomas.
- Aujourd'hui, je vais sortir suivre les traces de sang que j'ai vu ici.
- Tu rigoles ? Demande Luke surpris.
Je le regarde en fronçant les sourcils.
- Tu penses que j'ai l'air de rigoler ?
Personne ne me répond et un silence s'impose alors je poursuis.
- Je ne suis pas venue pour vous demander si vous êtes d'accord ou non à votre visage, je connais la réponse, mais je suis venue pour vous demander de surveiller ma sœur pendant mon absence, surtout toi Luke, c'est ta sœur aussi, tu la connais bien.
- Je vais t'accompagner pendant ce temps-là, ils vont s'occuper d'arranger cet endroit au mieux de prendre toutes les couvertures et nourritures qu'ils trouvent. Vous allez les classer par celles qui pourrissent le plus vite en premier. Pendant ce temps-là nous, on va chercher cette piste ainsi que trouver des provisions et peut-être des gens pour nous aider si on a de la chance. Dit-il simplement Thomas.
- Je ne t'ai pas demandé de m'accompagner. Dis-je un peu froide.
- Moi non-plus je ne t'ai rien demandé. Répond-il strictement.
Je le regarde longuement et je vois que dans son regard fatigué il n'y a que du courage et de l'obstination. Je ne pourrais pas l'en empêcher et de toute façon, c'est moins dangereux que d'y aller seule. Je lâche le regard de Thomas et je me tourne vers Clément sans lui répondre. Je lui jette mes clés de voiture, enfin celle de mon père en réalité, qu'il rattrape en plein vol.
- On n'a pas débarrassé ce qui reste de la voiture. Avant de partir, j'ai emporté de la nourriture et d'autres affaires. Vous avez qu'à vous en occupez pendant qu'on s'en va. Je pense que nous allons rester ici quelques jours de toute façon on a rien de mieux à faire. Essayez de chercher comme on allume le poêle à granulés, je n'ai jamais eu à l'allumer alors je ne sais pas comment il fonctionne. Cela pourra nous être utile quand il commencera à faire réellement froid, on sent que la température commence à chuter doucement.
Il me fait un signe de tête pour confirmer et je me tourne vers Thomas pour organiser notre plan. On décide, pendant que les autres commencent leurs tâches, de prendre un sac léger avec chacun un pistolet et un couteau. On se met d'accord de n'utiliser que le pistolet en dernier recours. On a également décidé de rester discret tout le long en évitant d'en tuer pour ne pas se faire remarquer et que s'il y a un problème, on se laisse tomber. Vaut mieux qu'un de nous deux revienne, qu'aucun de nous. J'ai demandé en mission supplémentaire au garçon de compter les munitions que nous avons également pour anticiper.
Après plusieurs heures de débats, nous sommes enfin près. Étant donné que nous sommes en fin d'après-midi, nous n'allons pas avancer beaucoup, mais c'est déjà ça. Je décide de me diriger vers Léonie pour lui dire au revoir. Je la vois encore en pyjama dans le salon en train de faire un petit puzzle.
- Léonie ?
Elle lève la tête vers moi et je lui mets une couverture sur elle, car elle a l'air d'avoir un peu froid. Je m'assois près d'elle pour lui parler.
- Je vais devoir sortir quelques instants, Luke va te surveiller et le monsieur là-bas, que je montre du doigt au loin.
- Je veux venir avec toi. Me dit-elle triste.
- Non, tu ne peux pas ma chérie.
Elle ne me regarde pas, croise ses bras et me boude. Désolé Léonie, mais jamais je te ferai prendre un risque aussi grand.
- Tu sais si tu es sage, je te ramènerai peut-être un jouet. Dis-je pour lui changer les idées.
- C'est vrai ? Dit-elle heureuse cette fois.
- Oui, mais tu dois être sage avec eux et ne pas bouder. Dis-je d'un ton sérieux.
Elle réfléchit quelques secondes puis finalement me sourit.
- D'accord, c'est promis.
- Aller vient me faire un câlin pour me dire au revoir.
Léonie ne se fait pas prier et me serre dans ses bras. Je profite de son câlin pour relâcher un peu tout le poids que je porte depuis plusieurs jours maintenant. Je ne pensais pas que cela me ferait autant de bien. Je lui fais un énorme bisou et elle aussi puis je me lève pour me diriger vers la cuisine. Je vois Thomas me regarder pencher sur l'embrasure de porte son regard vers ma sœur.
- Tu es sûr de toi ?
Je regarde une dernière fois ma sœur qui est retournée jouer comme si de rien était. Alors avec un pincement au cœur, je ne réponds pas et je contourne Thomas pour me diriger dehors.
On décide de sortir du côté du portail et de faire tout le tour de la maison pour arriver devant pour éviter d'ouvrir la porte d'entrée et de les attirer encore plus ici. Pour arriver devant la maison nous devons contourner toute une rue alors on se met en marche toute suite pour rejoindre la trace de sang que j'ai vu la vieille.
À l'extérieur, a pied, c'est pire que la dernière fois. On trouve tellement de rôdeurs que j'ai un nœud à l'estomac. C'est difficile de passer inaperçu, mais pour le moment nous n'avons eu aucun problème. Au vu de cette situation, j'ai l'impression que tout le monde est mort avant même que je puisse m'en rendre compte. En réfléchissant, j'ai l'impression d'être passé de ma vie étudiante à une vie de mort-vivant sans que je ne puisse voir le pont entre les deux. Pour me changer les idées, j'essaye de discuter avec Thomas le temps que l'on rejoigne la tache de sang.
- Comment sommes-nous en arrivés là ? Comment nous n'avons pu rien voir ? Demande-je en chuchotant pour ne pas qu'on se fasse remarquer.
Au début Thomas continue d'avancer sans me répondre, mais après plusieurs longues secondes insoutenables, il finit par me répondre.
- Ce n'est pas étonnant... Regarde avec le COVID personne ne voulait croire que ça allait nous arriver et pourtant ça nous est tombé dessus sans qu'on ne s'en rende compte. Je pense qu'on avait des signes de tout ça, mais nous avons refusé de les voir. Dit-il en chuchotant également.
Je réfléchis longuement à ce qu'il me dit et je me rends compte qu'il n'a pas tort. On entend souvent parler de fin du monde, mais qui va y croire ? Visiblement pratiquement personne. On arrive enfin au niveau du sang devant la maison et devant la chose que les rôdeurs mangeaient hier. Il ne reste qu'un seul rôdeur maintenant qui nous tourne le dos. Je prends mon couteau et je le poignarde silencieusement dans le crâne le laissant tomber silencieusement pour éviter d'attirer les autres plus loin. On regarde le corps dévoré et il a l'air beaucoup trop petit pour être un être humain malgré ce qu'il en reste. On peut le constater avec les ossements qui n'ont pas pu être manger.
- C'est plutôt une bonne nouvelle ça veut dire que la personne blessée à réussir à s'enfuir. Dis-je en chuchotant.
Thomas ne me répond pas mais, me montre des traces de sang sur le côté du cadavre. Étant donné que la personne est blessée, elle n'a pas pu aller loin. On décide de suivre les traces de sang sauf que malheureusement, nous sommes aucunement des pisteurs et tous les cadavres et le sang dans la rue nous fait perdre la trace. On décide alors de visiter les maisons une à la fois autour de la nôtre. Après la quatrième maison vidée, nous sommes épuisés. Nous avons récupéré plusieurs choses utiles comme des piles, des médicaments, un peu de nourriture non-périssable ou tardif comme les boîtes de conserve, des vêtements, des couvertures et parfois, je récupère des petits jouets pour ma sœur.
Malheureusement, nos sacs sont remplis cette fois et nous sommes beaucoup trop lourd pour continuer. Dehors, le ciel est en train de s'assombrir ce qui signifie qu'il est déjà tard. Après avoir refusé plusieurs fois à Thomas de rentrer, je finis par accepter comprenant que la nuit ça pourrait être dangereux, mais je compte poursuivre demain. On a décidé de faire une croix sur les portes des maisons que nous avons observées pour éviter de retomber dessus. Elles pourraient nous servir de plan de secours comme nous l'avons vidé de toute menace possible. Pour le retour, nous nous sommes mis d'accord d'abandonner nos sacs en cas de problème. On pourrait toujours les récupérer plus tard cependant et heureusement rien nous arrive pour le chemin du retour.
En rentrant rien n'avait changé malheureusement sauf que notre lieu sûr et plus douiller avec le feu allumé et toutes les affaires rangées. Nous rangeons nos affaires nouvelles et récapitulons ce qu'on a vue dehors et notre plan pour demain. Après un long débat, on s'est mis d'accord pour dire que seul Thomas et moi allons dehors pour continuer notre recherche pendant que les autres restent ici pour attendre que mon père revienne. Normalement, demain, il sera là, enfin, je l'espère.
Le lendemain soir, après une journée complète dehors à chercher de nouveau cette personne blessée en vain, je suis dans la cuisine en train de tourner en rond en attendant de voir mon père arriver. Léonie joue avec ces nouveaux jouets dans le salon pendant que les trois autres garçons attendant avec moi assis sur le bar en train de discuter. Je suis beaucoup trop anxieuse, car il est censé revenir aujourd'hui, mais je pensais qu'il serait là du matin et non dans la nuit. Pour me détendre, je m'amuse avec mon collier que Stéphane m'a offert pour mon anniversaire il y a quelques mois. Une chaîne avec un cœur au bout. Ces derniers temps, je le fais inconsciemment quand je suis dans mes pensées. Voyant qu'il commence à être vraiment tard Luke prend la parole.
- Je pense qu'on ferait mieux de se reposer et de laisser ouvert la porte, s'il doit arriver, il pourra rentrer.
Je ne réponds pas réfléchissant longuement à une autre solution, mais je n'en vois aucune. Je ne peux rien faire d'autres que d'attendre. On décide tous d'aller dormir et j'en fais de même, même si ces derniers jours, je mange et je dors peu. Je sens le regard méprisant de Thomas quand je décline un repas, mais je m'en fiche, j'ai plus important à penser.
Le lendemain, je me prépare à continuer mes recherches avec Thomas de nouveau, je sens que Léonie n'est pas contente que je parte tous les jours, mais je n'ai pas le choix. Je refuse de rester ici à ne rien faire. Plus on vide de maisons, plus je me demande si la personne blessée n'a pas trouvé un moyen de partir en voiture ou alors est devenu un rôdeur que l'on croise tous les jours sans s'en rendre compte, mais je dois continuer, au moins pour m'occuper l'esprit. Je commence à devenir doué avec mon couteau ce qui est à la fois rassurant mais aussi effrayant. J'en viens à croire que c'est inné chez moi cependant le pistolet je n'ai jamais eu à l'utiliser et ça me terrifie. Nous n'avons jamais rencontré de problème à chacune de nos sorties avec Thomas et tant mieux.
Nous sommes devant la dernière maison avant de rentrer. Je regarde le ciel qui est devenu sombre. On entre silencieusement dans la maison et on écoute pour essayer de savoir combien il peut y avoir de rôdeurs ici. D'après mon écoute, je dirais deux dans le salon. On se dirige dans cette direction avec notre couteau puis on se donne un chacun a éliminé puis nous le faisons avec grâce d'un seul coup sans problème.
- Comme d'hab, tu prends l'étage, je prends le rez-de-chaussée ? Demande Thomas.
- Ca marche. Dis-je en me dirigeant vers les escaliers.
- Et n'oublie pas... Commence-t-il.
- Je sais, si j'ai un problème, je crie et je cours, je ne joue pas les héros. Finis-je à sa place.
Il lève les yeux au ciel pour mon insolence, mais ne répond rien. Je monte les escaliers mon couteau près pour être prête si jamais. Arrivée en haut, j'observe autour de moi ce long couloir rempli de plusieurs portes. Je ferme les yeux pour écouter plus attentivement ce qui m'entoure et je n'entends rien à part Thomas en dessous de moi. Je m'avance vers la première porte pour visiter. Après les trois premières portes, je n'ai rien trouvé à part des cadavres. Je me dirige vers la dernière et je l'ouvre pour observer. Je vois un corps assis près d'un meuble où se trouve des photos. Je me dirige pour regarder les photos et je vois juste une famille heureusement dans un parc et cela me rend triste. Je repose la photo et je commence à sortir de la chambre étant donné qu'il n'y a rien sauf qu'une chose m'attrape la cheville au moment où je fais demi-tour et je trébuche. Je me cogne la tête sur le sol ce qui me fait super mal et je commence à voir flou. Je vois une chose floue s'approcher de moi, mais je ne sais pas ce que c'est. Par réflexe, je mets mes mains pour bloquer cette personne et quand je recommence à voir je me rends compte que le corps près du meuble n'était pas mort du moins pas complètement et il s'avance vers moi pour me manger. Je commence à paniquer tout en le retenant. Il essaye de s'approcher de moi pour me mordre, mais je peine à le repousser avec le choc de ma chute. Je commence à paniquer de plus en plus et à ce moment-là, il s'effondre sur moi et je constate que Thomas l'a poignardé. Je reprends mon souffle sans rien dire pendant qu'il s'approche de moi.
- Tu n'as rien ? Il ne t'a pas mordu ? Demande-t-il inquiet.
Il m'aide à me relever et je fais un non de la tête incapable de prononcer un mot.
- J'ai juste un peu mal au crâne. Dis-je en touchant la zone sensible et je sens malheureusement un peu de sang en même temps.
- On ferait mieux de rentrer maintenant avant que ça ne dégénère, ça va aller pour marcher ?
Je confirme de la tête puis il se dirige vers les escaliers. Je lâche un dernier regard au corps et je me rends compte que c'est la femme sur la photo, celle avec son probablement mari et ses deux enfants. Je détourne le regard et nous sortons d'ici. Lorsque nous sommes rentrés sans problème, je me suis fait soigner sans un mot, c'est Thomas qui leur à expliquer la situation. Pour éviter que je tombe ou autre nous avons laisser nos sacs remplis dans la maison dans laquelle nous étions. Sans surprise, mon père n'était toujours pas là, je le sentais au fond de moi qu'il ne serait pas là, car il n'aurait pas réellement eu besoin de deux jours pour nous rejoindre. Vu l'état de ma belle-mère il ne lui restait que quelques heures quand nous sommes parti alors mon père aurait déjà du être là.
Deux jours de plus se sont écoulés depuis le petit incident dans la maison et toujours aucune nouvelle de mon père, ni de l'inconnu blessé ni même l'espoir de voir Stéphane débarquer ici. Deux jours et je commence à m'effondrer de plus en plus. À me perdre dans le noir de mes pensées de plus en plus. Je ne mangeais pratiquement pas laissant ma nourriture à Léonie qui semble toujours aussi perdue et qui commence à réclamer ses parents de plus en plus. Je suis assise sur le bar dans la cuisine, en général lorsque je ne suis pas dehors, je me trouve ici à attendre l'espoir pour voir arriver quelqu'un en vain tandis que les autres sont autour du feu. Depuis hier déjà, je pense partir en voiture plus loin vérifiée mon ancien appartement et la maison de mon père. C'est le seul moyen d'être sûr qu'ils vont bien ou que je ne les reverrai jamais. Je sais que je risque d'être anéanti, mais je dois savoir. À ce moment-là Thomas, arrive pour s'asseoir à côté de moi et me donner une assiette de cassoulet, une des nombreuses boites de conserve que nous avons. Au moins, nous n'avons pas à nous inquiéter de manquer de nourriture pour l'instant. Je prends l'assiette et la pose à côté sans s'y toucher.
- Ma sœur a mangé ? Demande je au bout d'un certain temps.
- Elle oui. Dit-il d'un ton négatif pour me réprimander.
Je sais que j'ai perdu du poids, je le vois, mais je ne vais pas mourir, je le sais, je ne suis pas maigrichonne pour autant. Je ne réponds pas à ça remarque en changeant de sujet.
- J'ai beaucoup réfléchi et je pense avoir une idée. On a aucune piste alors je pensais aller à mon ancien appartement pour voir s'il ne se trouve pas là-bas. Peut-être qu'il n'a pas pu rejoindre sa voiture alors il y est retourné et il est bloqué là-bas.
- Et comment veux-tu y aller ? Demande-t-il ne semblant pas apprécier l'idée.
- Avec la voiture de mon père. Il faut que je sache pour lui et pour mon père aussi. Il faut que je sache.
- Ce n'est pas comme ce qu'on fait d'habitude, tu sais. Là, c'est un périple de deux jours au moins et c'est très dangereux. On n'aura peut-être même pas assez d'essence.
- C'est pour ça que je ne te demande pas de venir, mais plutôt de veiller sur ma famille en attendant.
Je sens une présence derrière et je vois Clément posé contre le mur le visage crispé aussi. Super, il a entendu et lui aussi n'est pas intéressé par mon plan.
- C'est trop dangereux. Imagine qu'on ait besoin de toi ici ? Dit Clément.
- Vous êtes deux hommes, vous saurez gérer.
- Et toi une femme. Si tu as un souci là-bas, tu peux risquer cher. Le monde a changé et les gens aussi. Heureusement, on n'en a pas croisé pour le moment, mais tu crois que les hommes feront quoi en voyant une femme seule ? Dit Thomas négatif.
Je lève les yeux au ciel et ne réponds rien. Je peux me défendre ! Il faut que je voie.
- Écoutez que vous soyez d'accord ou non j'irai, mais je préfère que vous soyez avec moi sur ce coup. Dis-je sincère.
Après plusieurs minutes de silence Thomas, soupire et dit.
- Je viendrai avec toi.
- Je refuse moi. Dit Clément. C'est trop dangereux. Je ne peux pas toujours rester avec les petits. Surtout que ta sœur ne voudra pas te laisser autant de temps.
- Luke t'aidera, il se débrouille bien. Dis-je en le regardant.
J'ai remarqué que Luke s'était enfermé sur lui et parle à peine, mais je n'ai pas le temps pour ce genre de choses. Nous vivons tous des choses difficiles.
- S'il vous plaît. Je ferai vite pour rentrer dès le lendemain matin. J'en ai besoin pour avancer.
- Seulement si tu manges et dors alors on ira demain. Dit finalement Thomas après un silence aussi long qu'insoutenable.
Je n'ai pas essayé de l'empêcher de m'accompagner, car dans le fond, je refuse de voir ça seule. Bien que je prends une grande inspiration de soulagement, car j'ai cru qu'il aurait été plus difficile de les convaincre. Je prends mon assiette pour le finir même si c'est infecte tellement c'est froid, je le mange avec plaisir sachant que demain, je pourrais avoir des réponses.
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