Chapitre 1: Ma vie d'avant
Selon moi, chaque vie est banale, unique certes, mais banale. Nous vivons tous différemment, mais nous faisons tous les mêmes choses. Dormir, manger et travailler. Rien n'est unique dans tout cela et pourtant nous sommes tous des individus différents qui agissent autrement selon la situation à laquelle ils font face. Par exemple, des gens aiment s'engager dans une relation qui considère être la seule avec la personne qu'ils aiment plus que tout et d'autres préfèrent s'amuser jusqu'à en prendre la tête. Les gens agissent différemment dans tellement de situations banales, mais qui peut réellement dire ce que les gens feront en cas de fin du monde ? Là encore, les gens agissent soit par égoïsme en volant des objets par-ci et là, tandis que d'autres préfèrent sauver leurs proches et les défendre, ou encore se cacher jusqu'à ce que ça se termine. Il peut y avoir des battants et des battus.
Moi, je me souviens de tout comme si c'était hier. Ma réaction face à cette fin du monde a été des plus surprenantes, car je ne savais tout bonnement pas quoi faire. Pour moi, toutes les situations sont égoïstes. Si je décide de voler pour ma survie, j'abandonne mes proches, et si je les protège, je peux mourir de faim, parce que je n'ai pas décidé de m'approvisionner. Comment savoir quelle est la meilleure solution ? Je n'en avais aucune idée, c'est pour cela que j'étais là, entouré de gens qui s'affolaient et moi à l'arrêt, cherchant où et que faire. Peut-être que la peur a pris possession de mon corps, m'empêchant de réagir. Des cris et du sang, ce sont les seules choses que je voyais, c'était le carnage et l'enfer. Comment peut-on passer d'une vie banale à ça ? Je ne le comprends toujours pas pour tout vous dire, car avant ça, moi aussi, ma vie était banale. Mais j'aimais ma vie et elle me manque de plus en plus chaque jour... Tout a changé et je vais vous raconter mon histoire, ma survie.
Aujourd'hui je regarde derrière moi, tout ce que j'ai vécu et les décisions que j'ai prises et je me demande si tout cela aurait pu finir différemment. Aurais-je pu éviter ce destin fatal qui est le mien aujourd'hui si j'avais pris d'autres décisions ?...
Avant de vous raconter mon histoire je vais vous raconter ce qu'était ma vie avant tout ça...
Ma vie d'avant, c'était juste moi, étudiante pour réussir le métier de mes rêves. Selon ma famille, je suis courageuse, car je n'abandonne pas et je me bats pour réaliser mes rêves. Le courage, c'est juste ça alors ? Affronter son avenir incertain ? Étrangement, c'est l'une des rares choses que j'ai trouvées en commun avec cette apocalypse.
Vous pensez peut-être que j'ai préféré vivre mes projets à fond sans me concentrer sur une valeur fondamentale, de la plupart des êtres humains, qui est l'amour ? Eh bien, vous vous trompez, car j'ai trouvé mon humain à moi, mon homard à moi (comme dirait Phoebe dans Friends). Mon homme. Je vis une histoire d'amour avec un tas de projets en cours, oui, je vous l'ai dit, une vie simple comme des milliards de personnes à cette époque. Je ne vais pas vous dire qu'il est parfait ou que notre vie l'est car je mentirai. Nous avons nos défauts mais nous sommes liées pour l'éternité.
Ma vie avec lui était, elle aussi, simple. Nous nous aimions et pour moi, c'était le principal. Vous dire que notre vie était parfaite, ça, ce n'est pas vrai, car c'est impossible. Quand on aime une personne, c'est comme être sûr des montagnes russes. Ça peut monter si haut que vous en perdiez la tête et descendre si bas que votre cœur s'arrache de votre poitrine. Tout n'est jamais blanc ou noir mais c'était ma vie et je l'aimais cette vie. J'aimais ce garçon plus que n'importe quoi, même s'il pouvait me rendre folle par moment. Nous sommes, malgré tout, faits pour être ensemble et c'est pour cela que je vivais avec lui avant que tout ne change. Nous étions à deux depuis déjà quatre ans et j'en étais ravie. Il était brun et mesuré un mètre soixante-quinze ce qui m'allait car je ne faisais qu'un mètre 58. Il avait les yeux noisette clair avec des lunettes qui lui donnait un style mi intelligent mi sexy (je sais que vous voyez de quoi je parle) légèrement barbu (c'est d'ailleurs lui qui m'a fait craquer pour la barbe avant je détestais cela). Nous étions un couple tellement différent de la normal car nous étions tous deux casanier a préférer jouer a la console plutôt que d'aller en boîte de nuit. Cela me convenait bien car nous rigolions énormément et c'était une vie agréable avec lui.
Moi cependant je suis blonde et un peu rondelette (je préfère dire un peu oui). J'ai toujours été frustré car face a lui je faisais tâche car lui il était musclé.
J'étais également proche de ma famille avec mon père et ma mère, même si j'ai vécu des moments difficiles avec les deux. J'ai aussi un grand frère, du même âge que mon copain, tous deux vingt-cinq ans, qui vit seul lui aussi, mais avec qui j'ai gardé de très bons contacts, car nous nous sommes toujours bien entendus. Nous jouons souvent ensemble et j'apprécie toutes les choses qu'il a fait pour moi. Il a toujours eu un bon rôle de grand frère envers moi et m'a toujours protégé. Puis il y avait aussi ma petite sœur, ma petite protégée, ma princesse, mon univers. Elle n'a que six ans ce qui fait que j'ai dix-huit ans de différence avec elle et je pense que c'est une des raisons qui font que nous sommes si proches, je l'ai vu naître et grandir. Je suis un modèle pour elle et elle, elle est ma bouée de sauvetage. Lorsqu'elle est née et que je l'ai eu dans mes bras j'ai senti une connexion se créé avec elle, un lien inexplicable mais que je sais elle a senti aussi c'est d'ailleurs pour cela qu'elle me suivait partout et voulait toujours être avec moi.
J'ai eu aussi la chance avec mon petit ami, Stéphane, de rencontrer sa famille. Ces parents sont des personnes très accueillante et principalement sa mère qui a été la pour moi dès le début. Elle a toujours été un amour avec moi et je lui rendais très souvent visite pour discuter avec elle car elle a toujours eu un don pour écouter et nous conseiller. Il a également un frère et une soeur qui ont chacun une fille et un fils très adorable du même âge que ma petite sœur.
Ce monde était le mien. Je n'étais rien et pourtant je vais devoir devenir quelqu'un pour protéger toutes ces personnes que j'aime énormément.
~Premier jour d'apocalypse~
— Attends ! Tu as oublié ta raquette ! Me dit Stéphane en me retenant à la porte de notre appartement.
Je le regarde en souriant et prends ma raquette de badminton que j'oublie chaque jeudi dont j'en ai besoin.
— Merci, que ferais-je sans toi ? Dis-je sur un ton théâtral beaucoup trop enjoué pour le charrier, ce que nous adorons faire ensemble.
— Tu serais perdue sans ton maître. Dit-il en me montrant ses muscles, de ses bras pour augmenter son égo déjà beaucoup trop grand.
Je me souviens que ma mère m'a dit que j'étais beaucoup trop amoureuse, car je mettais sans arrêt Stéphane sur un piédestal alors que ce n'est qu'un homme comme un autre sauf que pour moi, c'est bien plus que ça cependant aujourd'hui, je ne compte pas lui rendre la tâche si facile en augmentant son égo trop gros depuis qu'il me connait.
— Tant mieux que tu le crois, je pourrais aller rejoindre mon amant sans inquiétude.
— Alors, je peux voir ma maitresse aussi ? Trop cool ! Prends ton temps aujourd'hui, alors. Ajoute-t-il pour me faire rager en me faisant sortir pour insister sur ces propos.
— Connard. Dis-je d'un regard noir.
Il rigole, embrasse mon front en disant que je l'ai bien cherché et je sais qu'il a raison, mais il m'énerve à avoir toujours le dernier mot.
— Tu ne veux vraiment pas rester au lit avec moi ? Je n'aurai pas besoin de ma maitresse si tu restes. Dit-il avec une moue qui me fait craquer à chaque fois.
— Si tu n'avais pas ajouté ta deuxième phrase, j'aurais pu être tenté par cette adorable tête, mais tu as tout perdu, mon cher. À ce soir ! Dis-je en sortant en l'entendant rire derrière moi.
Une fois dehors, un soleil éclatant était déjà là, qui nous donne une chaleur limite étouffante. Je déteste avoir trop chaud, alors heureusement que j'ai écouté mon petit ami et que j'ai pris une veste légère noir au dessus d'une robe noir également, sinon je serai en train de cuire comme un œuf sur une poêle. Oui je sais ce que vous allez dire le noir va me faire avoir encore plus chaud mais désolé j'adore le noir. Une journée étudiante m'attend, j'ai hâte de terminer tout ça et de travailler enfin en tant que professeur des écoles. Je suis actuellement à ma dernière année enfin plutôt à mes deux derniers mois d'étudiante. Malheureusement, pour y arriver, je dois encore supporter ces nombreuses journées de travail très ennuyante si vous voulez mon avis.
~Fin d'après-midi~
Je suis devant mon ordinateur et soupire en m'étirant. Ça faisait déjà deux heures que j'étais sur mon dossier avec mon amie Justine quand je décide, enfin quand mon cerveau décide que c'est fini pour aujourd'hui, j'ai assez donné.
— J'abandonne. Dis-je dans un ton fatigué, trop exagéré, mais discret, car nous sommes dans une bibliothèque, celle de l'université.
— Haha, on a bien bossé, tant fait pas. Dit-elle en s'éloignant de son ordinateur pour s'étirer.
Mon amie est une jolie fille, beaucoup plus que moi. Elle est grande, brune et fine, le stéréotype parfait alors que moi, je ne suis que blonde, petite et un peu rondelette. Je suis son opposé car je ne travaille pratiquement pas et a part lire je n'ai aucun passe temps alors qu'elle, elle les collectionne. C'est le genre d'amie qui peut te faire complexer parce qu'elle est talentueuse dans tous les domaines et a un cerveau énorme. Elle est toujours motivée pour travailler, je ne sais pas comment elle fait, car moi, je préfère largement jouer ou regarder un film. Pourtant, malgré cela, malgré nos différences, nous sommes très amies et ça depuis de nombreuses années. Nous nous étions séparées lors du lycée et de la licence, mais le destin a voulu qu'on se rejoigne en master pour réaliser le même objectif : devenir enseignante.
Je sors mon téléphone et je vois un message de ma meilleure amie qui elle je connais depuis que j'ai trois ans. Elle est plus comme une sœur qu'une amie et malgré qu'elle a déménagé très loin de moi j'essaye de rester toujours présente pour elle. Candice, elle, c'est l'exacte inverse de moi. Chaque personne a qui nous disions être meilleure amie ne nous croyais pas tellement nous étions différentes. Moi je suis timide casanière et difficile pour me faire des amis alors qu'elle est très sociable et sait s'amuser. Pourtant malgré tout cela nous n'avons jamais douter de notre sincérité et de notre amitié. Aujourd'hui elle est maman de deux magnifiques petit garçon que je ne peux pas voir souvent mais que j'aime énormément. Je suis heureuse qu'elle est réussie sa vie même si c'est loin de moi.
Je regarde les photos de ses enfants en souriant et j'envoie plein de cœur après avoir enregistrer les photos sur mon téléphone.
On sort de la bibliothèque pour se séparer, car elle rentre chez elle, tandis que moi, je vais à la salle des sports pour faire ma séance de badminton avant de rentrer. On se fait donc un câlin avant de se séparer. Je sors ensuite mon téléphone pour enfin répondre aux messages de Stéphane que j'ai zappé en répondant à Candice. Je commence à marcher tout en déverrouillant mon téléphone quand je m'aperçois qu'il y a une tonne d'alertes sur mon téléphone. Étrange je n'avais rien reçu il y a cinq minutes. À tous les coups, il y a dû y avoir encore des attentats ou alors un des pays en conflit avec un autre a lancé un assaut. Pourtant, malgré tout, un mauvais pressentiment me gagne. Un frisson me grimpe au dos, et une sensation désagréable me passe par la tête. Je m'apprête a regarder quand j'entends au dessus de moi des hélicoptères passer au dessus de moi. Oui j'ai bien dit des hélicoptères. Au vue on dirait des hélicoptères militaires et ils étaient au moins cinq a se diriger vers le centre ville d'où le fait qu'il soit si bas. Je vois les gens autour de moi regarder également assez surpris alors que d'autres discutent en regardant leur téléphone. Je regarde donc de nouveau mon téléphone qui vibre toujours dans ma main.
Les différentes alertes proviennent des médias et parlent toutes d'un même sujet : un virus. Encore la COVID ? Je décide d'ouvrir une des alertes quand j'entends hurler à la mort derrière moi. Un hurlement qui vient du plus profond de l'âme d'une personne. Un hurlement de douleur pur. Je regarde une nouvelle fois autour de moi sans avoir pu lire l'article sur lequel j'ai cliqué et je vois que les gens commencent à paniquer. Certains courent, se dirigent vers le bruit en direction du parking sûrement pour aider la personne en difficulté et d'autres discutent en regardant leur téléphone, sûrement sur les différentes alertes. Je regarde cependant autour, cherchant d'où vient le hurlement, quand je commence à entendre un nouveau hurlement, puis un autre, jusqu'à ce que je me rende compte que tous les hurlements viennent de différentes personnes en direction du parking. Certaines ont l'air d'hurler de peur alors que d'autres ils hurlent de douleur. Qu'est-ce qui se passe ?
L'ouïe a donc été le premier sens éveillé suite à ce début apocalyptique. Par la suite, ça a été la vue. En direction de ces hurlements, je voyais des gens courir droit sur nous, hurlant de peur ou de douleur. C'était difficile à comprendre. Les gens ont donc commencé, autour de moi, à s'activer : certains se sont mis à courir vers les gens, d'autres ont couru dans le sens inverse pour se diriger vers les bâtiments. Moi, cependant, j'étais figée au même endroit où Justine m'avait laissé, incapable de savoir que faire. J'avais la sensation que la scène se déroulait trop vite et trop lentement à mon goût, je ne comprenais pas ce qui se passait. Pourquoi les gens paniquent autant ? On a déjà eu affaire à la COVID, je ne comprends pas. Au fond de moi je savais que j'étais dans sale déni car même si je n'ai jamais vraiment vécu ce virus, les gens ne hurlaient pas de douleur a ce point. Les gens qui hurlaient et hurlent toujours arrivent enfin à ma hauteur et la première chose que je constate, c'est que certains sont effrayés et d'autres ont quelque chose qui ressemble à du sang. En voyant cela, mon sang se glace, je suis pourtant toujours en incapacité de bouger. Entre différents hurlements, certains se sont mis à hurler des choses incompréhensibles comme :
— Courrez !
— Ils sont fous, appelez la police !
— Aidez-moi, je suis blessé !
— Il m'a mordu !
Les personnes qui hurlaient toutes ces choses étaient trois ou quatre pas plus et continuaient leur course en direction des bâtiments derrière moi. Je les regarde toujours incapables de remuer, se réfugiant dans les bâtiments. Je me tourne ensuite et réussissant enfin à bouger, j'avance prudemment pour regarder ce qui les effraie quand je vois enfin pourquoi les gens sont terrorisés. Des gens sont au sol au sang alors qu'une personne se trouve au-dessus en... lui mangeant le bras. Non vous avez bien entendu Elle lui dévorer le bras comme on mangerait un steack. Au début je pensais que c'était un animal jusqu'à ce que je remarque que c'est une personne de mon âge habiller comme nous avec des cheveux et se tenant sur deux pieds. Alors que je suis figée à l'analyser elle, elle me remarque et relève la tête et cette personne me regarde droit dans les yeux. Des yeux blancs sans âme. Elle n'ai plus de rétine comme si elle était aveugle pourtant je vois qu'elle me remarque. Je recule d'un pas choqué quand la personne aux yeux blancs se relève et se met d'un seul coup à courir vers moi. Mes yeux s'ouvrent en grand surprise de ce qu'elle fait et je hurle quand je remarque que d'autres personnes comme elle, font la même chose dans ma direction. Elle n'est qu'à quelques mètres de moi et elle était la plus proche comparer aux autres. Des tas de cadavres a moitié dévorer rempli de sang se trouve derrière eux pendant que des gens autour de moi cours. Seigneur, qu'est-ce qui se passe ? Je vois le plus proche se rapprocher, pourtant je n'arrive pas à bouger, tétanisée. Je vais mourir, c'est la fin...
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