chapitre 57 ✓
PDV Katsuki :
Je sens un tissu humide sur mon front. J'ouvre doucement les yeux et croise le regard de quatre personnes inquiètes penchées au-dessus de moi dans le noir. Une voix féminine s'élève.
-Mon Prince, comment vous sentez-vous?
Je me sens un peu désorienté et tente de me relever mais deux mains puissantes me retiennent.
-Quelle heure il est?
-Deux heures du matin.
-Qu'est-ce que vous faites là?
-On s'occupe de vous. Le roi ne sait pas qu'on est là et que vous vous êtes évanouis.
-Allumez une lumière.
Une bougie s'allume. Je reconnais alors les visages de Shoto, Ochako, Tsuyu et Fumikage. Ce dernier sort le tissu de mon front tout en me disant:
-Il faut vous ménager Mon Prince pour ne pas mettre votre santé en péril.
-Mais il y a tellement de choses à régler...
-Pensez à Izuku. Il n'aurait jamais aimé vous voir dans cet état.
-Qu'est-ce que tu en sais? Comment peux-tu prétendre connaître ce que pense Izuku?
-Vous avez raison, je n'en sais rien. Je le connaissais à peine. Mais essayez de ne pas oublier qu'il est parti avec Tooru pour vous.
Je fronce les sourcils.
Ochaco fixe bizarrement Fumikage au-dessus du lit. Elle met du temps avant de parler.
-Je pense que tu peux rentrer dans ta chambre. On est assez pour s'occuper de lui.
Les deux serviteurs font un combat de regard au-dessus de mon lit. Fumikage finit par partir.
Comme moi, Shoto n'a pas loupé une miette de ce qui vient de se passer.
-Il y a un soucis avec ce mec?
-Je ne lui ai pas dit qu'Izuku est parti. Je sais que c'est difficile de ne pas remarquer son absence, mais il n'est pas censé savoir comment il s'est enfui. Même Tsuyu ne le savait pas.
Je fronce les sourcils. Ça c'est bizarre. Et ça sent pas bon du tout.
-Ochaco, garde un œil sur lui. Dis-moi s'il fait quelque chose d'étrange.
-Bien sûr, pas de problème Mon Prince. Je vais voir s'il est bien dans sa chambre pour commencer. Je le suivrai comme son ombre à partir de maintenant.
-Tant que tu es discrète, fais ce que tu veux.
Elle s'incline et s'en va. Je me tourne vers Tsuyu.
-J'aimerai que tu reprennes ta place à mes côtés pour ce qui est du linge, préparation de bain et tout ce qui va avec.
-Pas de problème. Je m'occupe du linge maintenant?
-Non, va te reposer. Tu as l'air fatigué.
-Merci Mon Prince.
Elle s'incline et s'en va. Il ne reste plus que Shoto.
-Tu te rappelles, tu m'avais dit que tu voulais tuer Nemuri de tes propres mains. Je pense que ça va pouvoir se faire. Tu es toujours partant ?
-Bien sûr.
-Alors rejoins-moi à 7h à la salle d'armes. Je vais réfléchir à un plan.
-Je vais essayer d'en trouver un aussi. Reposez-vous en attendant.
Il s'incline et s'en va comme tous les autres. Je me tourne dans mon lit et pose ma main sur la place qu'occupait Izuku. Je m'endors le vide au cœur.
***
Je me réveille en sursaut quand j'entends quelqu'un frapper à ma porte. Je me retourne avec le cœur qui bat tellement vite que j'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine. Je croise alors le regard de Shoto.
-Tout va bien Katsuki?
Je me détends tout de suite.
-Ouais. Juste un putain de mauvais rêve. J'ai cru que c'était mon père. Mais tout va bien.
-Il est 7h30. Vous ne veniez pas alors je suis venue vous chercher.
Je hoche la tête. Je suis juste tellement fatigué.
Je me lève, change rapidement mes vêtements puis nous allons à la salle d'armes.
-J'ai croisé Nemuri ce matin. Elle m'a dit qu'elle voulait te voir.
-Où?
-Au jardin.
J'attrape deux poignards que je glisse dans la ceinture de Shoto.
-Tu le tueras dès que tu pourras avant le mariage. Faut juste que personne ne te voit.
-C'est tout? Je croyais qu'on allait avoir un super plan.
-Le plan, c'est de pas se faire prendre. Tu ne connais pas la colère de mon père.
Il me fixe.
-Le mariage c'est dans quatre jours. Je la tue dans deux jours. Ça te va?
-Comment tu vas t'y prendre?
-J'ai ma petite idée. Fais-moi confiance.
Il me fait un sourire assez mystérieux avant de partir.
Je prends trois grandes respirations pour me donner du courage alors que je rejoins le jardin. Nemuri m'attend sur un banc avec, pour seul vêtement, une robe blanche si fine qu'on voit les petits bouts de chair de ses seins sous le tissu.
-Oh Mon Prince Katsuki!
Elle se lève et viens vers moi. Elle se colle contre moi et me serre fort dans ses bras. Je ne bouge pas.
Elle me tire ensuite jusqu'au banc et nous fait asseoir.
-Je voulais vous voir avant le mariage! Nous n'avons pas encore eu l'occasion de discuter de ce que nous voulions faire ensuite!
Elle regarde le ciel, pose ses mains sur son corps et souris comme si elle était la femme la plus heureuse du monde. Son talent d'acteur est incroyable.
-Je connais un village dans les montagnes. Peut-être pourrions-nous aller y faire notre petit voyage de noce. Je sais que vous êtes occupés alors on ne restera pas longtemps. Qu'en dites-vous?
Elle se tourne vers moi avec un visage tellement rayonnant que ça me donne envie de vomir. Le bonheur ne lui va pas du tout.
-T'as pas besoin de faire semblant Nemuri. Je ne t'épouserai pas et je coucherai encore moins avec toi.
-Pourtant tu l'as déjà fait par le passé. Tu ne te rappelles pas? Tu as tellement apprécié de découvrir les formes d'une femme...
Elle prend mes mains et les fait glisser sur ses hanches puis remonter sur ses seins. En sortant ma main un peu trop vivement, je déchire sa robe tellement elle est fine. Un de ses seins se retrouve à l'air libre.
-Voyons, ne sois pas si pressé de me déshabiller!
Je jette un regard aux alentours mais personne n'est là pour assister à cet horrible spectacle.
Elle profite de ce moment pour me plaquer sur le banc. Elle s'installe sur mes hanches à la place d'Izuku. Je me tortille sous elle pour essayer de m'échapper mais je n'arrive pas à bouger.
-Tu as grossi Nemuri.
-Comment oses-tu?!
Elle me gifle. Je me mets à rire.
-Aurai-je trouver ton point faible ?
-Qu'est-ce que tu ferai si je te disais que ton petit protégé est mort?
Je me raidis.
-Pardon?
-Tu as très bien entendu. Ton père a envoyé des hommes à sa poursuite pour le tuer. Il doit être mort maintenant.
Mon esprit part de mon corps quelques instants. Je ressens une douleur tellement puissante que j'ai l'impression que la mort n'est pas loin.
Nemuri profite de mon état pour attraper ma main et la faire glisser jusqu'à son intimité. Au début, je tente de me dégager mais je n'ai plus aucune volonté. Je sens sa partie humide contre mes doigts.
Je me mets alors à pleurer sans pouvoir m'arrêter. Je hurle de douleur ce qui fait sursauter cette sorcière. Je la pousse pour la faire tomber au sol et pose mes mains autour de son cou. Je serre fort, aussi fort que je le peux. Je crie toute sorte de mots incompréhensibles. Son visage vire rapidement au rouge.
Alerté par le bruit, des gardes arrivent et me détachent de cette catin. Elle reprend son souffle et se met à tousser.
J'essaie de revenir vers elle mais les gardes me retiennent. Ils m'amènent loin. Je reconnais vaguement le couloir qui mène aux appartements de mon père. Quand celui-ci entend que j'ai essayé de tuer ma promise, il me prend par le col et me tire jusqu'à la partie sombre du château. Là, il me jette dans un cachot et me promet de revenir pour me punir.
Mais je m'en fiche. Il peut me punir, me fouetter, me frapper. Tout ce que je veux moi, c'est mourir.
...
Allez c'est enfin les vacances! Profitez tous de votre repos bien mérité !
Au programme : dormir, manger, animés, lire et écrire !
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